Un pilote doit-il s'adapter à sa nouvelle voile ?

J’ai l’impression que quel que soit le niveau, les avis divergent. Or si un pilote n’est pas en-dessous (techniquement parlant) de sa nouvelle voile il ne progressera pas. A quoi bon changer d’aile sinon ? (attention, je n’ai pas dit qu’il doit se faire peur dessous). Je ne sais pas si c’est clair…

Ben non… c’est bien évidemment l’aile qui doit s’adapter au pilote !
Au prix d’une aile neuve c’est bien la moindre des choses ! Faut qu elle apprenne…

Norbert

les deux mon normand :mdr:

l’aile doit être adaptée (aux envies, à la technique …) du pilote
mais le pilote doit aussi s’adapter aux nouveaux temps de réaction, à la nouvelle maniabilité … de son aile

à l’époque où je tenais un carnet de vol, j’avais noté que la 1e année (celle du changement d’aile) mes perfs (distance de cross) diminuaient légèrement par rapport à l’année d’avant (malgré l’amélioration de perf apportées par la nouvelle aile) puis après la progression reprenait, les distances s’amélioraient chaque année.

karma+

:canape: Heureusement que c’est elle qui s’adapte à ton PTV :canape:

Mais il y a donc aucun modo sur ce forum ou quoi !? :grrr2:

M@tthieu, si tu cherches à avoir notre approbation pour justifier tes choix de voler sous des ailes dont tu estimes ne pas avoir le niveau.
Ben on te la donnera pas :stuck_out_tongue:

:mdr: non non je fais ma propre progression, mais je trouve qu’il y a un laps de temps où la nouvelle voile est supérieure à ses capacités (je ne parle pas des pilotes qui ont plus de 10 ans d’expérience et qui peuvent voler sous n’importe quelle aile (EN D y compris)

Si mais ils approuvent mes propos :clown: Non mais ne le prends pas mal je te rachète ta Ion dès que je passe la Qbi :pouce:

edit modo : :mrgreen:

Salut,

Parce que tu crois vraiment que “les pilotes qui ont plus de 10 ans d’expérience peuvent voler sous n’importe quelle aile (EN D y compris )” ?
Je rêve un peu en lisant cela : j’ai 28 ans d’expérience et je sais bien (vu le peu de vols que je fais, ainsi que l’âge que j’ai) que je suis tout à fait incapable de piloter une EN C en sécurité (quant aux EN D, même dans mes rêves les plus fous :grrr: ).

A+ Marc

Oui, des pilotes quoi…

et bim, il se fait encore remballer le M@tthieu :mrgreen:

enfin bon ceci dit la question a le mérite d’être posée et la réponse n’est pas forcément si simple qu’on voudrait nous le faire croire. J’ai le souvenir de mon passage sous U Sport, un virage vraiment très très caractériel. En gros si le pilote n’est pas sous sa voile, impossible de la faire tourner efficacement (donc dans le petit, ça implique de changer ses potentielles habitudes). Du coup le pilote n’a pas d’autre choix que de s’adapter à la machine. Au même titre, une frontale avec une voile allongée, la gestuelles est absolument différente du bon vieux “bras hauts et t’attends que ça passe” qu’on t’enseigne avec les voiles tranquilles. Un peu pareil avec les asymétriques qui dépassent 50% de voile où on t’enseigne de contrôler ton cap sous une voile normale et avec une voile allongée, tu va te mettre un tour de twist en n’acceptant pas de lui redonner de la vitesse…

Donc le pilote doit savoir adapter sa gestuelle, mais il doit avoir le niveau pour maîtriser cette gestuelle.

Ta question est purement philosophique “Peut on progresser si on est déjà au déjà au niveau de l’outil qu’on utilise”… Sauf que dans le parapente ça ne marche pas puisque personne ou peu de gens arrivent au bout de leur aile et que c’est l’accumulation de vol et la diversité des sites et conditions aérologiques qui nous font progresser. Tu sais faire un tumbling avec ton ancienne mojo M@tthieu :coucou: j’en doute donc tu n’es pas arrivé à faire tout ce qu’elle te permettait (moi aussi d’ailleurs :clown: )

Faut pas cacher les motivations. Si on change d’aile ou de cat c’est le plus souvent pour rester à jour des dernières techno, parceque l’on est persuadé qu’on va progresser avec de nouvelles sensations, que ça fait bien sur le déco par rapport à celui qui une ancienne APCO :roll: et qu’on nous répète que la sécurité passive ne cesse d’augmenter.
Si vraiment la motivation c’est de progresser faut garder son aile, l’amener en compète, faire de l’acro avec, voyager, faire des SIV et des stages cross… et surtout ne pas travailler :clown:

Oui je considère qu’il y a un temps d’apprentissage pour chaque nouvelle aile avant d’en tirer le meilleur à son niveau perso. Pour moi, j’évalue ce temps à plus ou moins 50 heures de vols en toutes conditions. Après seulement je me sens autorisé à prétendre la connaitre.

Seulement je parle d’apprendre à connaitre l’aile pas d’apprendre à savoir desserrer les fesses… ROTFL

On n’apprend pas avec l’angoisse des possibles réactions de sa nouvelle aile chevillée au corps. :sos:

chacun à sa façons, Marc, Frigo, 777 et JB, le résume très bien.

P’i tain vous avez la mémoire courte les gars… C’est de l’humour… Il fut un temps pas si lointain que ça sur ce forum même me semble il où on ne pouvait rien dire si on n’avait pas 10 ans de vol au compteur !

Décidément, les piqûres de rappel sur vos/nos contradictions passent mal :wink:

Pour répondre à la question de départ oui un pilote doit s’adapter à sa nouvelle voile, les exigences de pilotage des nouvelles voiles étant supérieures même à catégorie équivalente.
Et la dessus on se voile tous un peu la face en refusant de de l’admettre !

Je ne te connais pas Marc, mais je pense qu’avec 10 ans de parapente et environ 130-150 heures pas an de vol, après 10 ans on peut largement prétendre à voler tranquillement sous une D. Enfin, c’est l’idée que je me fais d’un pilote d’expérience. Après faut voir en quelle saison il vole, où il vole et comment.

Tout à fait d’accord avec toi sur la première partie mais la maîtrise de la gestuelle, pas évident quand on a eu auparavant une aile moins vive, plus amortie… il doit bien exister un moment de “vide” où on réapprend.

En gros d’accord avec toi, mais si on change d’aile c’est nécessairement pour aller plus haut, plus vite, plus loin. Pour progresser avec une A ou une mid-B, je pense que toi et moi (et de nombreux pilotes n’y sont pas arrivés au bout) mais il y a non seulement l’attrait de déchiffrer la masse d’air différemment, mais aussi, il faut le reconnaître, la possibilité avec ces ailes plus perfs de faire des vols plus engagés.

Je ne donnerais pas nécessairement un volume d’heures mais plutôt un masse de sensations qui de parfois inconnues ou déroutantes deviennent familières et moins surprenantes.

Alors là je te rejoins également et c’est là que le bât blesse parce qu’il y a quelque chose d’ambigu dans notre démarche.
Un pilote moyen a une B, il passe en B puis en C puis en D au bout d’un certain temps que chacun appréciera à la valeur qu’il se donne. Je suis certain que si’l était resté en A et en B, il aurait fait d’aussi beaux vols mais à fréquence moindre car il faut de meilleures conditions météorologiques. Avec une C et a fortiori une D, on peut voler plus souvent, plus longtemps car les fenêtres de vols s’agrandissent et on sait que le vent de face sera moins un problème. Idem dans les petites conditions. Les C et D sont nettement favorisées. Par contre il existera un certain temps (dépendant du pilote) où il ne se sentira pas à l’aise sous sa nouvelle voile, car il mettra un certain temps à la comprendre. Quelqu’un qui essaie sans arrêt des nouvelles voiles aura moins de problème d’adaptation.
Ma question venait initialement du principe selon lequel on doit être en adéquation avec sa voiel. Or si c’est une nouvelle, si on change de catégorie (et je ne parle pas nécessairement d’homologation), il y a forcément un certain pendant lequel on n’est pas en adéquation avec sa nouvelle voile, le temps de l’apprivoiser et donc la voile est au-dessus du niveau du pilote et l’amène donc à progresser.
Il me semble donc que tous ceux qui volent se mentent un peu et mentent un peu en parlant d’adéquation pilote-voile, car l’âme humaine étant ce qu’elle est et si en plus on a un côté joueur et compétiteur (il suffit de regarder les traces cfd), cette adéquation ne se trouve qu’après une certain temps d’adaptation et puis le pilote ira chercher vers d’autres voiles, ce qu’il ne trouve plus dans son ancienne, etc etc… cercle vicieux s’il en est.
Ceux qui volent pour le plaisir uniquement de glisser, vols bucoliques ou contemplatifs, se moquent bien de ces changements réguliers. Ils sont sans arrêt en adéquation avec leur voile et au final ce sont les plus sages.

Ouh-la-la-la… M@tthieu nous fait une rechute !

Comment qualifierai tu “de meilleures conditions météo…” ?

Moi je pense plutôt, qu’à défaut d’avoir définitivement le juste niveau pour la voile sous laquelle on s’accroche. Il est certainement préférable d’être sous une aile plus “facile” plutôt que plus “perf”. Bref, je vois plutôt les fenêtres de vols rapetisser plutôt que s’agrandir. M’enfin chacun voit midi à sa porte.

Je ne me suis mal à l’aise sous aucune des ailes que j’ai essayé (et pourtant dans des conditions thermique de printemps) Par contre, mon choix, lui il à été conditionné par le sentiment de sérénité que j’ai éprouvé plus fort avec l’une plutôt qu’avec les autres.

Crois-tu vraiment que parce-que l’on se sent à l’aise sous une voile, elle en est pour autant moins performante que d’autres ?

Crois-tu vraiment que la vitesse accélérée est le maitre-mot pour réussir un cross ?

Crois-tu vraiment qu’une aile très perf. enroule forcément mieux dans du tout petit, surtout au ras des arbres et/ou falaises, qu’une sortie-école ?

Etc.

Ben non. On en voit beaucoup qui changent pour renouveler, ou parce que leur voile est rincée, pour passer au light, parce qu’ils ont grossi/maigri… et aussi pour passer à une aile moins chaude parce qu’ils se rendent compte qu’ils se font dessus et volent moins bien depuis qu’ils ont une aile trop exigeante pour eux :wink:

Quand on change d’aile, on doit fatalement s’habituer à la nouvelle, à son virage, à ses caractéristiques dans toutes les phases de vol et hors vol. Mais si ça passe par un malaise, c’est qu’on n’a pas pris la bonne (et au lieu de faire progresser, ça fait régresser)!
Ca répond à ta question?

(pour info, ça m’est arrivé deux fois)

:+1: c est clair que j en ai vu régresser quelques uns qui sont passés sous une voile plus (trop) exigeante parce que sur le papier elle était mieux alors qu ils faisaient pourtant de super vols avec leur voile d avant

Quand tu changes de voile tu dois pas être dépassé et perdu sous la nouvelle. Sinon c est soit que t as pas vraiment fait le tour de celle d avant ou soit c est pas cette aile la qu il te faut et être honnête avec toi.

Norbert

Bonjour,

Je ne t’avais donc pas bien compris.
Tu as en effet écrit :

…je ne parle pas des pilotes qui ont plus de 10 ans d’expérience et qui peuvent voler sous n’importe quelle aile (EN D y compris)

J’avais le sentiment (à tort) que tu affirmais que tous les pilotes ayant plus de 10 ans d’expérience pouvaient voler sous n’importe quelle aile !
Pour certains, c’est bien sûr vrai, mais c’est loin d’être une règle générale !
D’ailleurs combien de pilotes volent 130 à 150 h par an ? Une toute petite minorité bien sûr !
La grande majorité des pilotes (y compris ceux qui pratiquent depuis longtemps) volent moins de 50 h par an.

:trinq:

Marc