Un SIV vous a-t-il aidé en thermiques ?

Bonjour,

J’ai environ 140vols, la pluparts des ploufs mais aussi quelques vols en thermiques.
Mon problème est que je fuis souvent dès que je commence à ne plus être à l’aise.

Explication: Avant de décoller, je suis motivé à fond pour enrouler, prendre du gain et rester en l’air. Mais dès les premiers coups de pied au cul, je renonce et je fuis…

On me propose une SIV de 2 jours.

Est-ce qu’il me permettra de démystifier les fermetures ects ?? A terme, de tenir tête aux thermiques?

Merci de vos témoignages !
A+

Pourquoi un SIV? je crois que les stages perfs sont fait pour répondre a tes interrogations et a la gestion des vols en conditions thermiques.
C’est pas parce que tu voles en thermiques que tu vas systématiquement “fermer”, (enfin pour moi c’est très marginal en tout cas, ça frisouille un peu des stab parfois guère +).
J’ai quand meme l’impression que ces histoires de fermetures, a force de les évoquer, crée des peurs irrationnelles.
Comme déja écrit dans une foultitude de post sur ce fofo, il faut monter doucement en puissance dans le choix des conditions, c’est comme ça que tu pourras démistifier.
Et c’est là qu’une école peut choisir a ta place avec moins de chance de se tromper que toi. Et puis tu bénéficieras des conseils radio sur les actions pilotages si ton mono trouves que tu te fais un peu trop bouger.

J’ai jamais fait ce stage Perf, et je l’envisage, pas pour une histoire de peur, mais pour cadrer ma technique “d’enroulage”.

Allez, allez, on va pas se laisser faire par une ptite bulle thermique, on va lui montrer nos pects velus!

:+1: pour moi et j’en suis ravi :mrgreen:

Je sais que mon confort en vol est directement corrélé à mon niveau de pilotage.

Année après année, mon niveau s’améliore lentement mais surement. Je suis donc de plus en plus à l’aise à iso-conditions.

Dès que je ne suis plus à l’aise, je sais que mon niveau de pilotage n’est plus suffisant et je pars tranquillou rejoindre l’attéro.

J’ai écouté les pros qui m’ont tous indiqué que les stages/sorties performance/cross (contrairement aux SIVs) sont les plus adaptés pour progresser en terme de pilotage.

Les SIVs c’est avant tout du psychologique. Et le mien va déjà bien… merci pour lui :mrgreen:

Pour conclure, mon budget (limité) va dans les stages/sorties de pilotage avant tout.

Tu parles de niveau technique mais justement, mon niveau technique est largement plus élevé que mon niveau mental. ( d’après mon mono qui me voit voler depuis 2ans et demi)

En écrivant ça je suis ultra-motivé pour mon prochain vol, mais je sais très bien que mon “instinct de survie” reprendra le dessus pendant le vol :expressionless:

Ben voyons … :roll:
C’est pas ce que je me dis a peu pres a chaque SIV pendant les cours de meca vol assez elementaire … Y’a des reponses a des questions en SIV qui font froid dans le dos.

j’ai fais un stage SIV en 2008 début des vols en thermique (début :ppte: en 2006)et ça m’a aidé a démystifier certains incidents de vol( fermetures , autorot’ etc) , a savoir réagir ( contre, pilotage actif ) depuis , je me sens mieux en l’air ,plus en “phase” avec mon aile et comme je comprends mieux , je tolère mieux les effets pendulaires induits par le vol en thermiques.

Moi cela m’a bien aidé ds ma progréssion.

Attention de ne pas boire trop de canon la veille,vous pouvez cramer des exercices… :tomate:

C’est mon deuxieme SIV et j’envisage un stage orienté plutôt sur le cross.

Après un siv on se sent plus en confiance sous son aile.

Ceci dit j’ai eu une grosse fermeture à Planfait.

Au pied des dents de Lanfon vers le Lanfonet il me semble.Et là ça prévient pas.

J’étais en forme et confiant,mon reflexe était bon .Grace au SIV ?

Peut etre.

Toutes les expériences sont bonnes

Salut kk :coucou:
Il y a un certain nombre de pilote qui sont dans ton cas, donc j’y vais de mon pavé :mrgreen: .

Pour moi, le terme “niveau technique”, lorsqu’il n’est pas spécifié par un certain nombre de paramètres qui dépendent du jour (aile, type d’aérologie, fatigue, etc…) ca veut pas dire grand chose, c’est un vague concept global qui signifie “connaissances”…

Je pense que la cause première de la peur en vol à un instant t, c’est l’incapacité de savoir ce que va faire l’aile à l’instant t+1. Si c’est le cas, effectivement, difficile d’envisager sereinement un vol! Ton cerveau voit ca comme de la roulette russe, et instinct de conservation oblige, il t’ordonne d’aller te poser. :mrgreen:

Poses-toi la question sur ton vol de demain quand tu voudras aller poser si tu es capable d’avoir une idée de ce que va faire ton aile à l’instant t+1.

-Si tu y arrives, je sèche et ne comprend pas de quoi tu peux avoir peur…

-Si tu n’y arrive pas, que tu n’es pas capable de voir quelle trajectoire elle va prendre, jusqu’où elle peut aller sans qu’elle ne risque de fermer, quel mouvement elle s’apprête à faire et comment te préparer à le contrer etc… si tu développes un certain nombre de symptômes (jambes crispées, commandes + basses que d’habitude, regards répétés vers ta voile), mon avis, c’est que tu n’as pas le “niveau technique” pour voler avec ce type d’aile dans ce type de condition dans ton état de concentration.

Cela ne signifie pas pour autant que tu prends des risques inconsidérés. Simplement, ca travaille dans la tête et le plaisir n’est pas forcément au rendez-vous. Il faut bien comprendre que cela arrive à tous les pilotes.

Quelle solution? Les stages? ouais… Sinon, tu peux commencer par décomposer dans ta tête les mouvements de l’aile au dessus de toi… Ce sont souvent les mêmes qui se reproduisent pour une aile donnée, cette compréhension des mouvements non souhaités de l’aile va t’amener à leur anticipation (ou devrais-je dire pour être exact à un contre quasi-instantané sur l’amorce de mouvement).

A notre niveau, nous disposons de 4 paramètres avec lesquels jouer pour “anticiper” ces mouvements d’aile:
-commande gauche
-commande droite
-sellette gauche
-sellette droite
Les meilleurs rajoute une 5ème commande avec l’accélérateur.

Avec le temps, on optimise la gestion de ces 4 paramètres afin de garder l’aile le plus possible au dessus de la tête. A la fin, (à considérer que la “fin” existe…), cette optimisation devient automatique. Chaque mouvement d’aile dû à une perturbation aérologique déclenche la parade adaptée.
Dés lors que le pilote rencontrera un pétard, une trainée, une dégeullante, ses reflexes lui permettront d’envisager sereinement les secondes à venir et le cerveau ne se mettra plus en mode “survie direction attero”… et la peur disparait…

Tu vois ou je veux en venir: “le niveau mental” est directement conditionné par le “niveau technique”.

NB: Je le recommande à chaque fois que je peux: le vol en dynamique laminaire proche du relief avec de petits exercices de tanguage, roulis, puis wings, touch, etc… Deux intérêts pédagogiques primordiaux:

  • l’élimination des “impuretés aérologiques” qui permet “d’isoler” l’influence d’une action pilote
  • la proximité du relief qui permet de “zoomer” sur l’influence des actions du pilote.
    Les résultats en terme de précision de pilotage sont bluffants!

La transposition de ces acquis se fait très rapidement lorsque l’on passe dans une aérologie plus musclée. Un léger temps d’adaptation (2 ou 3 vols de quelques heures) puis on retrouve ses repères et on tire tout le bénéfice de ce que l’on a appris.

-le troisième interêt est purement jouissif: le soaring c’est le pied! :mrgreen:

Les pilotes parlent souvent de “feeling”, il ne s’agit ni plus ni moins que d’automatismes générés par leur cerveau suite à la réception visuelle ou physique (tension dans les commandes ou la sellette) d’un phénomène aérologique transitoire.

Voili voilou. ca vaut ce que ca vaut. Mais c’est ma façon (très rationnelle certes) de voir le pilotage.

Pour répondre à la question, dans mon cas, c’est certains que je suis mieux en vol après un SIV. Et c’était tellement le cas que j’en fais au moins 1 par an. Du coup, je me sens beaucoup mieux en l’air. Je vole pas plus loin par contre, là c’est un autre problème. Et plutôt que de parler de “SIV”, il vaut mieux parler de “pilotage”. Beaucoup de pilotes se pointent et commencent par apprendre comment gérer le tangage & cie. Ca te sert pas mal quand tu enroules, savoir à quel moment déclencher le virage, etc.

Après, moi j’ai pris goût à ces stages, mais pour d’autres raisons :mrgreen:

Ne te cache pas, tout le monde sait que c’est pour les flamby. :speedy:

Damnaide, je suis découvert !
J’en connais un qui ne devrait pas faire le malin, car il détient la palme du Flamby…

:coucou:
J ‘y met ma pierre à l’ édifice.
J ‘ai fais, il y a 4 ans, un stage SIV parce que j’ étais dans ton cas. D’ abord une bonne partie des SIV sont orienté PILOTAGE.
Mais avant tout, j’ ai hésité entre stage cross et SIV. Or, en cross je n’ étais pas sûr de l’ homogénéité du groupe avec la crainte d’ être embarqué dans un groupe rodé aux thermiques velus et sachant arrêter en cas de mauvais plan( OK il y a un mono, mais est-ce qu’il connais mes craintes?)

L’ intérêt que j’ ai tiré du SIV : mieux comprendre la mécavol et me mettre en confiance en cas de départ en vrac

  • abordé les fermetures,ne pas les surpiloter, gérer les abattées/shoots( souvent il n’ y en a pas d’ ailleurs)

  • manoeuvres simulation d’ enroulage thermique (basses vitesse d’ un côté puis enfoncer sèchement la commande jusqu’ à un décro assymétrique.

  • le plus sensas a été une simulation de sortie de thermique en vrac. :jump: :jump: mise en situation:
    3 manoeuvres de tanguage pour avoir une grosse amplitude, puis en fin d’ abattée tu tires un élévateur pour fermer une demi-aile. Effet immédiat… autorotation. (accepter la prise de vitesse puis contrôle sellette et sortie en un tour)
    Cette manoeuvre a été pour moi un déclencheur car à la suite dans n’ importe quelles conditions velues je savais que même si ja voile shootait fort et si je ne l’ avais pas déjà contrôlée, je connais la manoeuvre à appliquer.

Malgré tout ça ne m’ autorise pas à voler dans du n’ importe quoi, mais ça m’ a donné confiance en mon pilotage, mon aile( une gangster à l’ époque, aile Freestyle) et la mécavol.
J ‘avais le niveau technique et j’ ai mis en phase mon niveau mental. :vol:
Alors, pour un SIV dans l’ état des choses… OUI

allez un petit up:
http://www.dailymotion.com/video/x5oho6_siv-juin_sport

Yop

Merci à tous d’avoir pris le temps de m’avoir répondu.
C’est indiscutable, le SIV m’aidera !

J’aime bien qu’en tu dis : “Dés lors que le pilote rencontrera un pétard, une trainée, une dégeullante, ses reflexes lui permettront d’envisager sereinement les secondes à venir et le cerveau ne se mettra plus en mode “survie direction attero”… et la peur disparait…”
C’est exactement ça ! :pouce:

J’espère vraiment beaucoups de se SIV ! D’ailleurs l’asym en abattée est violente ! Je veux pas finir twister ! :affraid:

Bon, je reserve ma place !

Salut et fraternité,

140 vols, c’est en effet le moment de faire un stage SIV.
Ce genre de stage permet d’apprendre beaucoup de gestes techniques, d’éduquer des sensations et des réflexes, de repousser les limites de la peur pour éviter des paniques irrationnelles, bref de piloter mieux parce qu’avec plus de confiance en soi donc de sérénité.
La progression est adaptée au niveau de chaque stagiaire, c’est totalement à la carte, et si on ne “sent” pas un exercice on peut toujours se défiler et en faire un autre.

Et quand on se sent bien sous sa voile parce qu’on la connaît et qu’on la comprend, c’est quand même plus sympa que quand on se fait peur parce qu’on ne sait pas ce qui va se passer.
Voler avec plaisir, c’est fou ce que cela aide !

Ugh !

en tout cas le 1er siv débloque bien les peurs liées à la turbulences, au final tu pilotes un peu mieux mais surtt tu te fais bcp plus plaisir en l’air et ça ca compte.
Apres pour réellement progresser faut en bouffer pas mal je pense et perso je suis un grd fans de ces stages.
bon siv à toi!
bruno

Ben moi, je ne suis pas convaincu.
Je n’ai pas du tout l’impression que mes deux SIV m’aient aidé à piloter mieux en thermique.
Et ce n’est pas parce que je sais piloter une assymétrique dans 100% des cas , que j’ai moins peur en turbulence!!! Et surtout, ce n’est pas ça qui m’apprend à EVITER la fermeture… Ca n’a rien à voir…

T’as beau avoir fait 15 SIV, beh si tu fermes toutes les 30 secondes, tu te feras dessus. Et tu iras poser. Même si tu arrives à garder le cap à chaque fois, ou à sortir de tes autorot à chaque fois (faut se poser des questions quand même, si tu pars en autorot systématiquement :slight_smile: )

Par contre, ces deux stages m’ont donné envie de faire de l’acro…

Et, désolé POB, je sais que c’est ton cheval de bataille, mais des phrases comme “140 vols c’est le moment de faire un SIV”, me semblent complètement… euh… inutiles, voire inappropriées.
Le SIV, c’est une démarche perso. Ca ne dépend pas du nombre de vols.

:+1:

D’ailleurs j’ai un collègue qui a commencé par cela en sortie de stage init. Une belle autorot’ jusqu’aux arbres. C’est très formateur, ca vaut tous les stages perf1.

:+1:

Nous n’avons pas du faire les mêmes stages SIV.

Apprendre à sentir et à contrôler son tangage est la base du pilotage en turbulence. C’est ce qui te permet d’anticiper et d’empêcher les fermetures dans la majorité des cas. Cela se travaille très bien durant un SMIV (Simulation et Maitrise des Incidents de Vol)