Non mais faut pas abuser… Pour mettre une aile en vrille accidentellement (hors manœuvre d’évitement), faut déjà avoir un gros manque de feeling. D’une part pour percer le décrochage asymétrique sans rien sentir et d’autre part en maintenant la commande enfoncée alors qu’on sent qu’elle se met à tourner.
Enfin je pense pas que ça arrive si facilement que ça !
1er cas “a gauche toutes !”. A le lire on l’imagine déjà enfoncer le gras sous la sellette pour faire un léger virage une vrille à plat. Et le manque de feeling revient dans la phrase : “On me dira ensuite “vrille à plat” donc ma 2ème en 25 ans”. Il n’en est pas sur ! --> Manque de feeling et manque de prudence en changeant de matériel.
2ème cas il sert le thermique, on voit la voile rentrer lentement dans un décrochage asymétrique. Mettons qu’il ait pas senti le décro… Il a pas non plus senti la voile tourner ? --> Manque de feeling + adrénaline
3ème cas je suis pas certain que ce soit comparable aux deux autres. Posé au déco de Planfait avec une Omega X’Alps après je sais pas combien d’heures de vol et en compétition ça doit certainement pas être pour rien dans la mise en parachutale. Mais après y’a quand même du pilotage : pas de décrochage massif, dès la mise en rotation à droite, la main droite remonte légèrement. Bref il faudrait savoir ce qui passe dans la tête du pilote pour comprendre.
Tout ça pour dire que globalement c’est quand même en générale une inadéquation entre le niveau du pilote et le matériel ou les conditions ou les deux.
C’est ça … J’ai écrit “facilement”, pour dire que c’est possible d’en voir (un jour j’ai vu 2 départs en vrille sur le même site !), quand toi pseudo tu demandes comment c’est arrivé, j’avais envie de te répondre “bah c’est une vrille quoi …”, y’a pas grand chose à expliquer. Évidemment ça arrive pas comme ça et comme le souligne Laurent si on a un minimum de feeling traduisant l’adéquation de son niveau de pilotage avec son aile, ça n’arrive pas. Et quand bien même on se trouve dans une situation où un empilement de faits font qu’on peut y arriver, on le sent venir et on peut réagir (ça m’est déjà arrivé de sentir une amorce de vrille, mais c’est parce que je pilotais mal et j’ai de suite réagi, c’est pas allé plus loin).
C’est comme si je disais qu’un tête-à-queue ça arrive vite en voiture, surtout avec une propulsion. Virage, chaussée humide, coup de volant et tirer le frein à main…
Vous oubliez un facteur important quand on parle de mise en vrille, le moment de tangage.
Suivant que vous lancez un virage avec la voile un peu en avant ou un peu en arrière le comportement sera radicalement différent. Si vous engagez votre virage avec la voile en arrière (typique d’une entrée en thermique), la voile va tourner sur 45° à peu près normalement et va ensuite ralentir sa rotation. Il suffit alors d’insister un poil sur la commande intérieure pour lancer la vrille. C’est déroutant car la hauteur de main et l’effort à la commande ne sont pas en dehors de la plage du pilotage habituel.
C’est exactement l’inverse d’un virage dynamique où le rappel pendulaire du pilote apporte de l’énergie au virage. En virage anti-dynamique (voile en tangage arrière), le rappel pendulaire du poids du pilote ‘mange’ l’énergie du virage et la mise en vrille est proche.
Certaines voiles qui cabrent beaucoup en entrée de thermique sont très sensibles à ce phénomène et ‘facilite’ cette situation.
Il est donc important de travailler sa sensibilité au tangage pour toujours lancer son virage avec la voile au-dessus ou en avant. En entrée de thermique, il est primordial d’attendre que la voile ‘remorde’ avant de tourner.
En 22 ans de parapente, une seule vrille durant ma troisième saison de pratique. Sous vitesse, enfoncement d’une commande avec un fort appui sellette, entraînant la fermeture de la demie aile et vrille, donc oui, ça peut arriver facilement si l’on y met du sien.
Dans mon cas, c’est un enchaînement d’erreurs qui ont causées mon sketch et surtout un manque d’expérience et de connaissance du domaine de vol de ma voile. Je pense qu’un SIV m’aurait évité ce désagrément.
Cela ce c’est jamais reproduit, donc parfois, on peut apprendre par l’erreur même si je considère que ce n’est pas la meilleure voie.
Et le moment de tangage peut être lui fortement corrélé à l’aérologie…
Autre aspect des choses dont il faut s’inquiéter lorsqu’on a “trop facilement” un incident de type vrille : le matériel. Du genre, calage hors ou trop près des tolérances, freins trop courts…
La partie en gras et soulignée… Je comprends pas bien !
Comment peut-on passer d’une phase de sous-vitesse à une fermeture d’une demi-aile, avant une vrille ?
Mais oui, ultra-fastoche, tout le monde peut y arriver ! Un peu de sous-vitesse lors d’une tentative de vache un peu courte, un déclenchement un peu brusque qui tape dans le bord d’attaque d’une demie aile (donc augmentation d’incidence soudaine), et hop, ça part direct et t’es par terre. Mes vertèbres peuvent en témoigner, ils s’en souviennent encore.
A la base, évidemment, une grosse faute de pilotage + erreur de trajectoire + tout un tas de trucs qui n’incombent qu’au pilote, mais n’empêche: une vrille ça peut arriver relativement facilement, à mon humble avis à moi-même.
Justement, sur ce genre d’incident typique,
la sous-vitesse c’est combien en vitesse-air ? et qu’entend-on de manière générale par "sous-vitesse’’ ?
(personnellement je pense qu’en effet il vaut mieux raisonner et ressentir en termes de “moment de tangage” qu’en termes de vitesse ou de “quantité de frein”)
“Un peu” de sous-vitesse, c’est combien de sous-vitesse ? Quelle est la sous-vitesse admissible ?
Dans l’incident en question Klausi, quelle était la position des mains ? était-elle figée ? et depuis combien de temps ?
(Désolé de faire mon pseudo, a320, over et j’en passe !)
Et en plus et surtout : l’aile était parfaitement calée ? les freins suffisamment longs ?
C’est bien ce qui m’est arrivé (cas n°1) ceci dit d’accord avec Choucas ( comme avoué, j’ai piloté “bourrin” en essai d’une aile au débattement moitié de mon aile habituelle)
@ choucas
Mauvaise interprétation de ma part, je volais déjà freiné lorsque j’ai voulu engagé un virage, j’ai tout simplement augmenté mon action de freinage sur un côté, faisant décrocher la demi aile du côté trop freiné. Ne comprenant pas ce qu’il m’arrivait, je suis resté avec avec la main baissée, empêchant le côté décroché de revoler. Cette pour cette raison que j’ai dit de manière incorrecte fermeture. Mon propos était surtout de dire qu’il n’est pas très difficile de provoquer un départ en vrille en additionnant les con…ies !
Merci Laurent d’avoir pointé l’incohérence de mes explications.
Avec sa phobie des affirmations floues, le speudo nous pond un sondage avec juste deux choix de reponse alors que les reponses les plus pertinentes seraient ; Oui, mais… ou encore ; non mais…
Depuis mes débuts je n’ai, hors SIV, jamais vécu de vrille. Par contre, j’ai connu un départ en vrille en biplace dont les cause sont une petite clef non repéré du fait d’une brindille dans une suspente haute de la ligne de frein entre 1/3 et moitié de l’envergure et une tentative d’un départ en 3.6 voulu tonique. Et sinon un départ en vrille volontaire pour une manoeuvre d’évitement (reussie)
Donc je repondrai ; oui un départ en vrille est facile à obtenir si on est distrait et/ou lourd dans la gestuelle mais non, cela ne doit pas pour autant se transformé en vrille développée. Ou alors, là il faut vraiment être distrait et/ou lourd dans la gestuelle.
Bien sur que tous ce qui s’est dit dans les posts précédent joue très fort pour créer une situation à fort potentiel à vrille ; niveau d’exigence de la voile, ses réglages de commande, son calage, non-maîtrise du virage dynamique (pendulaire), entrée de thermique et/ou relâché d’accélérateur avant de virer, etc, etc…
Si on la cherche on finit par la trouver mais pour la très grande majorité (ça fait combien de % ?) des cas de survenance, il n’y a pas besoin de chercher ailleurs que dans la faute au pilote et à une forme ou une autre d’un excès “d’optimisme” de sa part. L’optimisme pouvant tous simplement être la conviction que cela ne peut pas arriver, ou encore de voler en ignorant que cela peut arriver. Particulièrement lors de début en soaring et/ou thermique voire même 1er SIV. Situation vécu en tant que témoin d’un élève qui est parti en vrille pour finir sous secours au moment d’engager un 3.6 en vue d’une sortie chandelle. Jeune et plein d’allant, il a voulu se montrer très volontaire et dynamique et… PAF, il s’est retrouvé en vrille et cascade d’incidents.
Il est en effet plus facile de se retrouver en vrille dynamique (MacTwist) involontaire sur une spirale ou une sat, qu’en vrille depuis un vol droit.
Difficile de trancher ce sondage par oui ou par non…