Ouaip, le val d’Azun entre dans le troisième millénaire et cherche un toubib pour remplacer la dernière sorcière qu’on a brûlé en place publique pour la St Jean parce qu’elle avait mal soigné la dernière épidémie de peste noire…
Non je déconne, y a plus de toubib dans la vallée depuis quelques temps et un pôle santé est en train de se monter à Aucun (val d’Azun) à 500m de l’atterro et 6 bornes du déco. Sinon ski de fond (100 bornes de pistes) ski de rando, vol rando, vtt, pyrénéisme, kayak, Hautacam à 20 bornes pour l’hiver…
alors si l’un d’entre vous est toubib (rebouteux ça va pas suffire ni boucher) et a envie de se mettre au vert?
vallée cherche toubib
Faudrait être masochiste ! :bang:
Parceque quand t es toubib la bas t as plus le temps de voler !
C est pas comme prof ! :mrgreen:
Norbert
entendu ce matin à la radio : adoptez un réfugié syrien médecin !
une commune le propose déjà.
On en parlait hier soir entre voisins…
Ca marche avec les médecins mais pas avec les bûcherons…
Ouais, les bucherons on en a assez… Sérieux, je serai toubib y a longtemps que je me serai cherché une vallée comme le val d’Azun au lieu de bosser à Paris, Toulouse ou Bordeaux! En plus avec un pôle médical, des locaux fournis, une clientèle assurée et le cadre de vie…
Oui … mais tout le monde n’aime pas les chèvres !!!
Ah ben tiens, je vais sauter sur l’occasion de flooder le sujet de Piment !
On voit fréquemment dans les grands médias des reportages sur les déserts médicaux avec ces endroits qui ne trouvent plus de médecins généralistes. Les commentaires des journalistes soulignent toujours que les médecins veulent tous travailler en ville et ne veulent plus venir s’établir à la campagne.
En tant que pékin moyen, ce que ça m’inspire :
c’est sûr, c’est une vie affreuse que celle de généraliste à la campagne
- la cadre de vie est horrible, il y a des arbres, des prés, des cultures, des petites bêtes et des odeurs naturelles, on voit le soleil, on vit avec les saisons…
- c’est affreux, il faut prendre sa voiture pour se déplacer, on roule sans contraintes, il n’y a pas d’embouteillages, quand on va quelque part on se gare à l’endroit de sa destination, on marche dans les rues des villages sans être bousculé…
- ce qui est très lourd à porter, c’est qu’on est attendu comme un dieu par la population, les gens sont généralement gentils, les enfants disent bonjour et merci, si on a besoin d’aide on en reçoit et on a le soutien de toute la collectivité pour être accueilli et soutenu en tant que médecin…
- pour ses propres enfants c’est terrible, ils peuvent aller à l’école à pied sans surveillance, ils peuvent jouer en liberté dans les champs, ils entrent et ils sortent à leur guise car la maison n’est pas fermée à clé…
- professionnellement c’est un calvaire, on a une clientèle garantie et totalement captive, et avec une population qui vieillit sans cesse on peut planifier une augmentation constante du chiffre d’affaires…
Bref, tout ça est assez incompréhensible vu de l’extérieur et il y a évidemment des choses qui sont inconnues du profane.
Donc, comme je sais qu’on a des médecins sur le forum, ils nous feront peut-être part de leur vision des choses.
bien vu Vincent…
Sinon y a pas tant de chèvre que ça, plus de brebis…
et question gazelles y a quelques spécimens tout à fait dignes d’intérêt, le genre skieuse de fond ou traileuse mais bon pour courir derrière avec une chance de les rattraper faut s’entraîner un peu! c’est pas de la cagole sur talons aiguille…
de ce que j’ai entendu par une copine médecin qui a bossé à la campagne : c’est pas la même médecine qu’en ville car tu ne peux pas rediriger aussi facilement vers les spécialistes ou les urgences : donc tu fais plus qu’un médecin de ville mais c’est intéressant pour celui qui le souhaite.
Par contre, si tu es seul médecin dans un grand rayon, tu bosses 24/24 et tu te tapes bcp de déplacement en voiture. et ça, ça n’attire pas forcément gd monde : les médecins d’aujourd’hui, comme tout le monde, aspirent à un peu de tranquillité une fois la journée de boulot finie …
m’enfin y a des médecins sur le forum qui donneront directement leur avis !
D’autant plus que le conjoint(e) a également assez souvent fait de hautes études (qui se ressemble etc…) et qu’il n’y a pas forcément de boulot pour lui dans un trou perdu.
Ah, j’avais pas pensé à ça en effet !
Raison supplémentaire pour introduire de la biodiversité dans les classes sociales. Mais on en est très loin…
Question déplacements en voiture c’est pas pire, y a des toubibs à Argelès et le val d’Azun c’est pas immense, par contre l’hiver faut aimer conduire sur la neige (mais pas à la bordelaise genre 1cm de neige tout est bloqué, plan ORSEC, naufragé de la route, plus genre ma Subaru grimpe partout mais je vais pas dépasser 70/80 dès fois que le chasse neige arrive en face un peu au milieu)
J’apporte aussi mon témoignage. Ma femme est médecin et s’installe en ce moment même en “campagne”, même si on habite à 30 minutes d’une grande agglo (heureusement pour mon boulot d’ailleurs).
Si les jeunes médecins ont du mal à s’y installer, c’est aussi parce qu’ils n’ont pas envie de se retrouver seul dans un cabinet. Même après 10 ans d’études, c’est toujours bien d’avoir un confrère directement à côté pour avoir un 2ème avis ou ne serait-ce que pour avoir une vie sociale le midi (s’ils ont le temps de manger…).
Je pense que l’endroit où on a grandi joue aussi beaucoup. En grandissant en ville, on va forcément vouloir y rester plus tard. On y retrouve donc forcément une plus grande concentration de médecins, au même titre que tous les autres boulots…
c’était bien l’objet de mon 1er post…
un peu pareil mais sensiblement différent que BenHoit, du coup je poste quand même
à coté de ça tu vois que les services publiques regroupent les différents centres (urgences, maternités …) pour qu’ils fassent un minimum de chiffre.
c’est un truc qui me fait halluciner ça : même en ville, certains sont seuls et c’est pas facile tous les jours de ne pas pouvoir confronter son analyse d’une situation avec celle d’un collègue !
Je n’ai pas dis le contraire. La situation peut aussi de produire en ville, mais tu es encore plus isolé en campagne.
Bon, je veux bien que ça ne remplace pas un contact direct, mais on est quand même à l’ère de Skype…
Même situation que Mat ici, mon Dr de conjointe (et moi aussi) aurait bien aimé s’installer dans un petit trou des Alpes de Haute Provence, en cabinet groupé pour éviter l’isolement et les journées de 18h si possible, mais trouver un job d’ingenieur logiciel à plus de 50 bornes d’une grande agglo… :?