En voilà un mauvais terrain !
Hypothèse : il n’y a pas d’obstacles (arbres et/ou ligne électrique ou téléphonique) au voisinage de la route (sinon… change de vache/terrain/site!)
Mon analyse : dans un cas aussi “craignos”, toujours privilégier =
1- la position qui offre le meilleur point de vue sur le terrain, son environnement et l’aérologie qui le baigne
2- le plus grand axe
3- la porte d’entrée la plus dégagée de tout obstacle
4- l’orientation du vent (j’ai même hésité à la citer car pour moi c’est le facteur le moins important quand autant de risques sont concentrés)
Pourquoi =
1- Le vent ressenti en vol est très rarement celui que l’on va rencontrer au sol, tant en orientation qu’en force (j’ai encore eu récemment une très grosse surprise en la matière!)
2- Le gradient constaté prés du sol suffit souvent à récupérer une situation mal engagée si l’on y arrive avec suffisamment d’énergie (Près du sol, vitesse = sécurité!)
Ma séquence =
1- observation du dessus de la colline à l’est du terrain (si possibilité de dynamique sain) =
1-a : des mouvements du blé ou des éventuels dust dans le champ (si coupé) pour évaluer la dangerosité des cycles thermiques qui pourrait s’y développer, essayer d’observer les lieux de déclenchements et le temps entre les cycles
1-b : de la circulation (dense, parsemée)
2- approche du terrain =
2-a : traversée vers l’ouest bien au vent du terrain (après s’être avancé face au vent en quittant la colline)
2-b : perte d’altitude en 8 et au vent à l’ouest de la route pour ne pas perdre de vue le grand axe du terrain et la circulation sur la route
2-c : veiller à conserver son énergie et à ne pas “étrangler” ses 8 en ralentissant de trop en approchant du sol => on sort de la sellette et on accompagne bien à la sellette
3- quand tout est au vert (pas de déclenchement thermique ou sitôt le dernier passé, pas de circulation sur la route, etc.) déclencher, sans hésitation, en veillant toujours à conserver une bonne vitesse pour plonger sur l’axe du terrain sans “subir” les turbulences que l’on rencontre inévitablement près du sol dans de telles situations :
3-a : l’étape de base vent de dos, virage (en glissade si vous savez)
3-b : la finale toujours alignée sur l’axe terrain avec point d’aboutissement au 1er 1/3 de la longueur du terrain (pour éviter de chuter sur la route ou buter contre le flanc du fossé de drainage)
3-c : la finale ressource et posé sur les pieds… ou en roulé-boulé au moindre doute !
Arrêt des moteurs et ouverture du harnais ou démêlage si on est emmailloté dans la voile et/ou ses suspentes, comme après tout roulé-boulé digne de ce nom 