Vertiges en parapente

:coucou:
Bonjour à tous, je ressens depuis quelques temps un phénomème que je ne connaissais pas en parapente : des sortes de vertige.

Le contexte:
Parapentiste depuis 2007, tres assidu a mes débuts (ah la vie de saisonnier célibataire…), ma pratique devient moins régulière depuis 4 ans et un bon cratère sur la plage qui m’a valu une vertèbre cassée. S’en suit un mauvais choix de voile qui n’était pas en adéquation avec ma régularité décroissante de vols, et un cercle vicieux s’instaura dans lequel je me faisais de moins en moins plaisir.
Je suis sportif (course a pied, velo, rando, ski,…), je ne fume plus depuis 10 ans et ma consommation d’alcool est raisonnable.
J’ai changé de voile l’an passé pour revenir à quelque chose de plus en adéquation avec ma pratique (delta 2) et pour renouer avec une approche loisir-ludique du parapente, activité que j’aime énormément.
Pourtant, il m’arrive régulièrement de ressentir une forme de vertige en l’air, notamment lorsque je suis éloigné du sol. Cela se manifeste par des fourmis dans les mains et les pieds et une respiration qui se fait plus haletante.
C’est très handicapant comme vous pouvez l’imaginer…

Les pistes
Au début, j’avais peur que ce soit de l’épilepsie, mais il semblerait que ca n’y ressemble pas.
On m’a parlé de crises d’angoisses et je m’interroge car il m’arrive d’avoir les mêmes symptômes dans d’autres circonstances (ski hors pistes, entretien important,…). Ca m’inquiète vraiment car j’ai peur de tomber dans les pommes en plein vol, je ne sais pas si ca peut se produire?

Le traitement?
C’est pourquoi je m’adresse à vous, est ce quelqu’un a déjà connu ça? Et si oui, comment s’en sort-il? Sophrologie, repos, arrêt du parapente, adaptation de la pratique?

Merci d’avance pour vos témoignages et bon weekend de Pâques!

[quote]Cela se manifeste par des fourmis dans les mains et les pieds et une respiration qui se fait plus haletante.
[/quote]
moi je dirais que dans certains moment un poil stressant, ton corps se reconnecte à ton esprit.
je pense que ce n’est que la petite décharge d’adrénaline qui va avec la situation.
je dois avouer que lors de grandes transitions, au milieu de nulle part, je prend conscience du fait que je suis accroché sous un bout de chiffon pas si solide que ça avec des ficelles pas si grosses que ça. là, une petite angoisse du genre “ho mais tu fais quoi là ?” apparait. En général, 15 secondes de respiration profonde et temporisées (genre relaxation), associées à un panorama 360° magnifique et ça repart comme en 40 ! un petit coup de flotte c’est bien aussi dans ces coups de temps là :bu:
si tu y ajoute un poil d’aérologie et la fatigue qui va avec ce genre de vol, ça n’aide pas non plus :wink:

bref, pas de traitement, pas de panique, respire un grand coup, ça va passer. :vol:

je me demande si quelqu’un n’avait pas parlé de choc physiologique du au sentiment de solitude dans l’immensité. Genre ça arrive forcement à tout le monde mais on a plus ou moins d’aptitude à le ressentir.

Salut,
25 ans de pratique avec certains moments plus ou moins engagés (voir totalement barrés) sans soucis, mais ce que tu décris m’est arrivé l’année dernière dans une situation identique à ce qu’indique aileF, c’est à dire à un moment plutôt tranquille. Et pourtant, c’est sûrement la plus grosse frousse que j’ai vécu car si c’est très violent, on a réellement l’impression que l’on va tomber dans les pommes en l’air et que le coeur va pas tenir longtemps une telle cadence.
J’ai comparé cela à une crise de panique http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Attaque_de_panique
J’ai connu d’autres personnes ayant vécu cela.
Pour ma part, cela c’est aussi produit dans d’autres contextes que le parapente (et se produit systématiquement avec les psychotropes genre pétards). Ces crises sont incontrôlables et je te conseille, si cela se reproduit régulièrement de consulter ailleurs que sur un forum car il existe vraisemblablement des solutions. Mais cette recherche ne peut qu’être personnelle d’autant que les origines de ces crises sont très souvent dues à un choc traumatique passé. Dans tous les cas, ils s’entendent tous (les toubibs) sur le fait que sur le plan physiologique, c’est bénin. Mais il y en a sûrement qui lisent ce forum qui pourront mieux te renseigner.

Quelque chose de semblable est arrivé à un copain (énorme) compétiteur. Au final, je ne sais plus quel spécialiste lui a détecté des problèmes d’acouphènes ! Je ne suis pas sûr du terme, mais ça se passait dans l’oreille interne… Problème résolu en quelques séances de kiné spécialisé. Juste une piste éventuelle…

Les vertiges sont des pertes d’équilibre avec perception de l’environnement en rotation, associés à des nausées.
Tu ne semble pas décrire cette symptomatologie du tout

Ce que tu decris ressemble tres fort a une crise de spasmophilie !

J’ai deja eu ca en planeur a me debut, surtout quand je pilotais pas.
Avec l’angoisse d’etre malade au debut, j’etais en hyperventilation et j’avais ces picotements dans les mais et le visage et les lèvres.
En respirant plus calmement cela allait bien mieux !

http://fr.wikipedia.org/wiki/Spasmophilie

https://www.methode-developpement-personnel.com/sante-bien-etre/spasmophilie.php

Norbert

Même réponse que Norby, ça ressemble fort à une crise de spasmophilie due au stress de la situation. Est ce que tu t’es mis à respirer très vite ? Car en fait en respirant très vite tu vas te mettre en hyperventilation et surtout en hypocapnie occasionnant le cortège de symptômes ressentis que tu décris.
En farfouillant sur le oueb j’ai trouvé ceci: (j’avais la flemme d’expliquer la physiopath et l’article me semblait exact ^^)

[quote]Qu’est-ce que le syndrome d’hyperventilation ?

Le syndrome d’hyperventilation est un symptôme caractérisé par une variété de signes somatiques, affectant plusieurs systèmes, induits par une hyperventilation physiologiquement inappropriée et reproductible par une hyperventilation volontaire.

Ce déséquilibre aboutit à une perte excessive de CO2 d’où hypocapnie et alcalose respiratoire. Une fois l’hypocapnie installée, de simples efforts respiratoires, soupirs ou bâillements, suffisent à maintenir la PaCO2 basse [22].

L’hypocapnie induit une vasoconstriction générale [6, 7] qui se manifeste : :

au niveau du cerveau : le débit cérébral baisse de 2 % pour chaque baisse de 1 mmHg de PaCO2 en dessous de 22 mmHg. L'hypocapnie cérébrale explique vertiges, syncopes, troubles visuels, céphalées, trouble de conscience. Il a été décrit des perturbations EEG ;
au niveau des coronaires : la baisse du débit sanguin favorise angor, douleurs atypiques, troubles du rythme, modifications ECG avec sous-décalage de ST, onde T négative ;
au niveau de la peau : froideur des extrémités pouvant aller jusqu'au syndrome de Raynaud ;
enfin peuvent apparaître des douleurs musculaires et des troubles digestifs.

[/quote]
Après, ce n’est que mon avis (je suis interne en médecine) :trinq:

La sophrologie est indiquée dans ce genre de cas ou bien la relaxation. Même si ce n’est pas évident, il faut t’astreindre à respirer calmement dans ces moments là.

La spasmophilie n’est pas une maladie en soi, mais plutôt un ensemble de symptômes. Le terme est très à la mode en France et fait le beurre de pas mal de “thérapeutes”.

Je crois qu’il faut chercher du côté de la petite névrose d’angoisse à dompter gentiment en évitant des objectifs trop élevés (au propre comme au figuré) et en apprenant à respirer profondément au début de l’apparition des symptômes. Juste une question: la vertèbre abimée n’était pas une cervicales ? Sans quoi il faudrait aussi creuser cette piste (« syndrome cervico-céphalique »).

A+

Slt Niko,

t’en a parlé à ton médecin le plus proche?
Peut-être ça pourrait t’aider à creuser un peu plus profond…
Si tu voles dans la semaine faites-moi signe, on en parle…

Erwin

Merci à tous pour vos retours!
Il en ressort que ce serait plutôt l’aspect psy sur lequel il faudrait travailler, et a priori y a que moi qui peut faire quelque chose avec l’aide éventuelle d’un sophrologue ou autre.
L’idée d’aller voir un psychologue ne m’enchante pas, je vais privilégier la sophrologie. Est ce que quelqu’un a déjà eu à faire avec la sophrologie? Faut-il que ce soit encadrer ou peut on le faire seul? En fouillant sur le net, on trouve un peu tout et n’importe quoi…
Je sais que dans d’autres disciplines sportives, c’est un outil qui est utile sur la preparation d’un gros objectif, ou grande course, etc…

Je n’irais pas voir un psy non plus. La sophrologie me semble une bonne idée, mais il faut acquérir une certaine méthode. Bref, tout seul ça n’est pas l’idéal. J’en ai fait un peu du temps où le travail me stressait … pas mal du tout. A condition comme je le disais de dominer la technique qui te conviendra. Bref, il te faut quelqu’un qui s’y connait. Un sophrologue qui travaille dans le sport, la montagne si possible, serait l’idéal.

A+

A ce point de la réflexion, il peut y avoir aussi, pour peu que cela te conviennes, la Kinésiologie…
Personnellement j’ai eu affaire à un kinésiologue du stress (j’ignorais ce détail à l’époque) et je suis convaincu qu’il m’a énormément aidé à “digérer” un traumatisme lié à un accident très violent.
Je ne l’ai vu qu’une fois il y a 7 ans… karma+
(j’ai cependant toujours le contact)

Merci pour ce post très intéressant qui concerne les aspects physio, réspi et affectif de notre activité.
Tu as surement une partie de tes réponses dans le lot?

Ah ouais … Quand meme. Ca en est a ce point !!

Tu veux dire quoi par ça??

Que les pseudo-medecines me derangent un peu …

:mdr: tu peux essayer lexomil ou deroxat mais attention hein, ça doit être accompagné au moins d’une tcc.

Ah ok, ça peut se comprendre. Après, on ressort l’éternel débat sur pseudo-médecine ou pas. J’ai entendu récemment que des chercheurs australiens avaient démontré que l’homéopathie était absolument inefficace…
Je pense qu’il faut se montrer ouvert sur certaines pratiques qui ont montré leurs preuves mais rester prudent vis-à-vis des dérives de certains practiciens ou prescripteurs. Il suffit de voir le cout d’une séance de sophrologie pour se poser des questions :grat:

Sans forcément aller voir un spécialiste, déjà essaie comme je te dis a savoir te concentrer sur ta respiration pour ne pas hyperventiller, y a de grandes chances pour ça marche.

Norbert

C’est sûr que bien shooté on est zen sur son nuage et on ne perçoit plus trop les vertiges (s’il y en a) ROTFL

Surtout si tu finis accroché à la paroi à force de vertiges, pense bien à ventiler en attendant les secours. ROTFL

Non sérieux, si vraiment tu ressents des vertiges en vol maintenant, alors qu’avant cela n’était jamais le cas. Il est sans doute préférable, et sans attendre, d’aller te faire faire un check-up suffisamment complet pour mettre des causes sur tes vertiges. Leurs trouver si possible des remèdes et à défaut, en tirer les conclusions… que tu voudras.

Bonne suite,

Relis bien ce qu il dit… Ce sont pas des vertiges. J ai eu la même chose il y a bien longtemps.