Pour une “publicité” little cloud je trouve que la voile ne prend pas bien sa pression. On voit nettement les lignes de suspentage jusqu’à ce que la voile soit montée.
Avec une voile école standard, la technique avec les bras en arrière et un départ progressif est celle qui permet de monter la voile le plus rapidement et le plus efficacement. Je n’utilise la technique des bras en 10h10 que pour les petits gabarits ou les voiles qui ne gonflent pas super bien.
Je trouve aussi que les bras arrières ça ne marche pas si mal.
ça serait tout de même pas mal de filmer de la même manière avec une voile école, un pilote grand gabarit pour comparer la position 10h10 et bras arrières
Merci pour ce travail d’analyse vidéo. Super intéressant.
On peut évidemment pinailler sur ceci ou cela, mais la démarche est vraiment constructive je trouve.
Sinon, pour la petite histoire, j’appelle la position 10h10 position du “demi-Jésus”. Full Jésus, c’est les bras en croix, et là c’est bras à moitié fléchis. Notez bien que le choix de Jésus est purement technique et n’a rien de religieux. Ca marche simplement beaucoup moins bien avec Mahommet ou Buddha
Etant enseignant de métier, et accessoirement moniteur de parapente, je sais pertinemment qu’il faut inlassablement répéter des choses qu’on pourrait croire acquises par tout le monde. Donc, ne jamais considérer les choses acquises d’avance.
Dans le cas présent, au lieu d’affirmations péremptoires, on a un travail de pédagogie avec une vidéo très démonstrative. Personnellement, je trouve que c’est toujours utile, quand bien même c’est peut-être évident pour certains.
Dans le style “facts checking” video, ja me rappelle un fil où un membre du forum remettait en question une réponse d’un QCM FFVL à propos du gonflage vent travers. Moult avis contraires ont été émis, des personnes des 2 bords considérant évidentes leurs positions respectives. Quelqu’un a décidé de vérifier la chose par l’expérience et pris le tout en vidéo. Je crois que cela mettait en évidence que la réponse officielle du QCM était erronnée.
Moi, j’applaudis lorsque quelqu’un a ce type de démarche.
PS : il y a 25 ans, je faisais du parapente, et à l’époque on avait l’habitude de bourriner pour lever nos voiles (genre ITV 9 caissons). C’est par la suite qu’on a appris à gonfler plus en finesse.
Merci Marcus et je suis tout à fait d’accord avec toi !
Je rajouterais même pour confirmer, que, c’est peut-être acquis pour toi Guy et pour nombreux autres parapentistes du forum, ça fait 25 ans que tu voles ok, chapeau.
Personnellement, ça fait 6 mois que je vole et quand je suis arrivé dans ce monde, j’aurais été content de tomber sur une vidéo récente (et non pas de 25 ans avec des voiles 9 caissons) m’expliquant comment mieux décoller en dos voile.
Il faut renouveler, les techniques évoluent et le matériel aussi !
Je suis bien d’accord. Nous le savons car nous l’avons déjà appris. D’autres ne le savent pas car ils ne l’ont pas encore appris… Ils vont apprendre, et certains d’entre eux deviendront moniteurs… pour transmettre à leur tour…
Lapalissade, certes, mais “on le sait déjà” ne s’applique pas dans l’enseignement !
Si un peu tout de meme… Avec zero vent je prefere partir en dos voile avec ma Ion3, tellement facile de decoller avec, mais cela dit j’ai fait 4 decos dos voile avec ma spiru EZ l’autre jour a Luchon, et ça le fait aussi… faut pas bourriner bien attendre qu’elle soit au dessus pour ensuite accelerer progressivement. Au début j’avais un peu de mal l’aile étant un peu en arrière, car je temporisais un peu trop top, les sensations du cone court etaient un peu differentes du coup.
Par contre quand sa souffle c’est impressionnant comment on se fait pas arracher…
Je pense au contraire qu’une mini devrait gonfler plus facilement et plus vite en raison de son cône de suspentage court. La plupars des mini se gonflent en trois pas sans avoir besoin de solliciter les avants.
Une mini ne fait pas l’autre, ma ginseng gonfle en trois pas, peu importe ou l’on met les mains, alors
que feu ma spiru, ne gonflait pas sans vent, a moins d’avoir 50m devant soi.
Je relis cette ancienne discussion et j’ai envie de partager ma très humble expérience sur le sujet.
Dans mes stages (1 init et 2 perfs), on a toujours pratiqué la technique des bras en arrière. Technique simple qui a le grand mérite, à mon avis, de verrouiller/réguler le mouvement des bras et d’empêcher les mouvements parasites lors de la montée de la voile.
Depuis que j’ai acheté ma voile en mai, après des heures de gonflage et seulement 6 vols (je suis en Belgique et je travaille toute la semaine, dur dur de trouver un bon créneau le weekend sur nos petits dénivelés…), j’ai constaté certaines choses sur nos courts décos (qui ne ressemblent pas aux belles “pistes de ski” de Haute-Savoie ou d’Alsace) :
Avec un léger vent (5-10 km/h max), en dos-voile bras en arrière, la voile monte toute seule sans effort, il suffit de qqs pas pour décoller.
Avec plus de vent (20 km/h max), face-voile, avec une gestuelle de débutant mais que j’essaye d’améliorer à chaque exercice, idem, tout se passe bien (quand ça se passe bien )
Sans vent, ça se complique un peu. Vu la longueur limitée de nos décos, le gonflage doit être précis et la montée rapide. Il m’a semblé, mais à nouveau depuis ma petite expérience, que la montée de la voile était plus lente avec les bras en arrière qu’avec une position de type 10h10.
J’ai essayé de comprendre et comparer ces techniques lors de séances de gonflage sur sol plat avec des amis. J’ai remarqué, et on peut le voir également sur la vidéo postée ci-dessus, qu’avec les bras en arrière, les bras jouent correctement leur rôle de levier jusqu’à une montée de la voile de 45° environ. Après cet angle, il est compliqué “anatomiquement” de continuer à faire monter ses bras derrières beaucoup plus haut. L’effet de levier est alors réduit et c’est principalement la charge du corps qui permet à la voile de monter. Ca fonctionne quand-même évidemment mais le ressenti sur la montée de la voile est plus délicate. Je me suis retrouvé régulièrement à lâcher mes élévateurs à 60° ce qui n’est pas vraiment idéal… Avec la position à 10h10, ce problème n’apparaît pas car les bras plus en avant permettent d’accompagner la voile sur toute l’amplitude de sa montée. L’inconvénient est alors plutôt sur les mouvements potentiellement non-symétriques des 2 bras qui nécessitent une gestuelle plus précise.
J’espère que j’ai été plus ou moins clair dans mes explications verbeuses… Qu’en pensez-vous ? Suis-je à côté de la plaque ? Comment arrivez-vous à garder correctement une poussée sur vos élévateurs avants jusqu’à un angle proche de la verticale avec la technique des bras en arrière ?