Vieux/Jeunes : débat saignant.

Ben non … pas mieux !!!

Le mot-clé de notre société actuelle, c’est “assurance” !

Des “vieux” qui ne veulent pas vieillir, ou plutôt changer? C’est vrai il y en a pas mal. Et du coup on a des jeunes qui se retrouvent confrontés à des choix, des responsabilités (le plus souvent collectives et mal définies: le “problème des retraites”, la “difficulté du marché de l’emplois”, l’“orientation scolaire”…) qui les forcent à mûrir beaucoup plus (trop???) tôt et à anticiper tout ce qui peut l’être sous peine de se voir abandonné sur le bas-côté par la société.

Ben ouais. Mais quand tu vois une collègue obligée de vendre sa baraque au rabais après avoir payé ses traites pendant 25 ans parce qu’un accident à la con fait qu’elle ne peut plus assurer sur les 4 dernières années, ou un autre se retrouver au chomedu pour avoir pris un risque professionnel important, ou… les exemples ne manquent pas… tu fais gaffe à ce que tu fais et à tes assurances…

A 60 balais, proche d’une retraite bien assurée, tes crédits payés, tes gamins autonomes, tu peux t’offrir une deuxième jeunesse et prendre des risques que tu ne pouvais pas prendre avant…

Ouais, il est plus facile de prendre des risques avec sa vie une fois qu’on a déjà bien assuré ses arrières, plutôt qu’avant même d’avoir commencé à la vivre.

Euhhh … ben non !

Y’en a l’autre jour qui voulaient obliger les gens à passer un brevet … espèce de sale jeune !

Ah, donc de ton côté aussi tu constates ça !
Tu parles de quel milieu professionnel ?

C’est pas impossible que ce constat soient dues à la mentalité de l’époque où ces personnes avait 17 à 25ans.

Les cinquantenaires et sexagénaires ont vue la fin de leur adolescence dans les années 70, période de révolution, de liberté, d’émancipation.

Nous qui avons grandi dans la société protectrice, des années 90, nous n’avons surement pas la même vision des choses.

C’est bien ce que je dis: tu prends des risques quand tu estimes que tu peux le faire sans y laisser ta carrière ta famille ta maison ta santé ta vie. En gros, une fois que tu as assuré tes arrières!

[quote]Nous qui avons grandi dans la société protectrice, des années 90
[/quote]
hmmm … on a pas du avoir les mêmes année 90 :koi:

Je sais pas si tu es au courant, mais de 88 a 98 … ça a envoyé du lourd !!! … dans le genre liberté, émancipation.
Je suis pas sure d’avoir grand chose a envier au 70. (… a part leur retraite)

:trinq:

ce qui me fait rire personnellement c’est les sexagénaires qui retournent vers la religion au premier pépin de santé alors qu’a part pour les mariages on ne les y avait jamais vu
encore dix ans et les églises sont pleines a ce rythme :lol:

Les mots d’ordres de ces dernières décénnies sont martelés par nos chers médias et émanent de deux entités puissantes, le marché et le gouvernement qui se partagent en bons associés le formatage de nos cerveaux, ce qui sert l’un sert toujours l’autre; “win-win” !

Ces mots d’ordre doivent faire de nous de bons consommateurs mais aussi des individualités “fortes” (bien que se ressemblant toutes) en quête de sacralisation sociale, mediatique , en quête de l’éternel “bien être” (matèriel bien sûr); il n’y a qu’à lire les slogans “je suis bien”, “je le vaux bien”, “je vais bien” etc…

On n’oublie pas bien sûr de faire naître le doute sur son voisin (on critique methodiquement toutes les professions à la télé ou dans les magazines en les faisant passer pour des voleurs), cela faisant avancer l’éternel “diviser pour mieux régner” , on instille aussi la peur et on montre les pires exemples pour créer des angoisses existentielles et donc encore pousser au désir toujours insatisfait du bien être par la consommation, acheter étant l’acte de rédemption ou de thérapeutique psy .

Même les assurances jouent leur rôle, les banques aussi pour étancher vos angoisses, des bureaux de contrôles sont créés à tous les niveaux (il faut pousser l’emploi et rassurer les zombies que nous sommes) et sont acceptés avec satisfaction sauf quand il faut en payer le prix au bout de la chaîne et qu’on constate que tout est cher …

Tout cela fait clairement penser que l’ambiance a bien changé par rapport aux années 70 où l’on parlait d’amour, d’épanouissement spirituel, où on partait à 18 ans en vacances en faisant du stop, où il n’y avait ni casque ni ceinture de securité et trés peu de préservatif (j’aurais pu éviter quelques ordonnances d’antibio, rien de bien grave d’autre ) sauter une douzaine d’escaliers en roller faisait de toi le king du quartier et personne ne pensait même à te dire de mettre un casque …

Bref, on était moins angoissés, même si on avait pas grand chose (pas de portable ni PC - comment on faisait ??? :shock: ) et on ne portait pas cette charge de buts difficiles à atteindre, bien plus tranquilles en fait , on avait en fait pas mal de réserve pour la gniaque de vivre nos rêves et de changer les choses, malheureusement, ça c’est pas goupillé comme on aurait voulu, ce sont les énarques qui ont pris le pouvoir et qui n’ont pas l’air de vouloir lâcher le gâteau, tout cela ne tient qu’aux mentalités de chacun de nous, il faudrait qu’une prise de conscience se fasse à cette échelle, mais on constate que les choses s’aggravent plutôt avec le temps et les moutons sont de plus en plus moutons, ils ne veulent pas faire trop d’effort et font une proie facile .

My 2 cents, j’ai éssayé de coller au sujet, dsl pour la longiueur , il y a tellement de choses à dire …

Moi j’ai pas attendu d’être vieux pour engager la viande; mais c’est mon métier qui veut ça. Je crois qu’à ma retraite j’engagerais tout autant mais dans une optique différente. Je paye des assurances pleins pots justement pour préserver ma famille en cas de pépin. Donc je peux continuer a engager la viande :grat:

De une c’est quoi le rapport?
De 2 :stuck_out_tongue: de la part d’un d’jeun

C’est sûr !
La société post mai 88 nous a conduit à mai 98, dont tout le monde se souvient et marquera l’histoire encore longtemps.

Jeune ou vieux: «le plus grand risque dans la vie est de ne jamais prendre de risque".
Le risque 0 n’existe pas quoi que l’on fasse, sage ou téméraire.
A avoir peur de tout, on ne fait plus rien.
Perso je ne veux pas “vivoter”, traverser ma vie en zombie.
J’ai deux enfants, j’ai commencé le parapente l’année dernière et suis en train de monter ma boite.
Quel modèle de vie, je veux donner à mes enfants ? En tout cas pas celui d’une vie aseptisée.
Comme on ne sait pas quand la vie s’arrête, alors autant en profiter :slight_smile:
Mon entourage me prend pour une “inconsciente”; je ne pense pas l’être.
Comme en parapente à chaque déco, on nous apprend à évaluer le risque
Bien sur, il peut toujours y avoir un pépin (en parapente, professionnel ou autre)… au cas ou: une assurance pour mes filles et un cahier …
Voilà pour mon opinion pour le sujet…
Ce n’est pas une question d’âge mais de façon de concevoir sa vie !

Je suis d’accord avec toi Surfair, mais je crois qu’on peut pas se contenter de faire se constat sans s’interroger sur les raisons derrière tout ça. Parce que pour moi, il y a une responsabilité générale de toute une génération qui a vécu une époque dorée comme l’histoire n’en avait sûrement jamais produite, et qui a tout gardé pour elle sans jamais penser à ceux qui les suivraient.

Il y a déjà eu des discussions ici sur ce sujet, et j’ai déjà cité les travaux de sociologie de Louis Chauvel qui analyse tout ça très bien. Mais c’est pas dur d’en refaire vite le tour: les baby-boomers n’ont pas eu à faire de longues études, ils ont grandi dans une époque de croissance généralisée qui permettait tous les rêves, toutes les folies. Ils ont été accueillis sur le marché du travail par le plein emploi et la perspective d’une progression rapide de leur carrière. Ils ont bénéficié d’un système de retraite qui a été créé juste avant eux et finira plus ou moins avec eux. Ils ont occupé tous les terrains de la société et se maintiennent encore dans toutes les strates du pouvoir. Ils ont remplacé tous leurs idéaux de jeunesse par celui de la consommation, à leur profit puisque ce sont eux qui détenaient le pouvoir, les moyens financiers et les outils de production.

Et il me semble que tout ça est particulièrement vrai en France, où le niveau et l’ancienneté du chômage des jeunes sont tout simplement honteux.

Je suis né en 1974, et même si je suis loin d’être à plaindre, quand je regarde ce qui a marqué la jeunesse de ma génération, je vois la crise, le chômage, le SIDA, la défonce pour certains, la disparition des idéaux au profit d’un matérialisme galopant, et une génération adulte qui nous faisait la morale tout en nous rappelant régulièrement la grandeur de leur “révolution”.

Après, on peut difficilement en vouloir à une génération entière, c’est pas la question, mais perso j’ai beaucoup de mal à supporter les discours (pas entendus ici je crois) du genre “les jeunes de maintenant, ils sont comme ci, comme ça, trop gâtés, trop feignants, etc.”. Ils sont surtout le fruit de la génération précédente…

Dernière chose, concernant les exemples personnels au boulot: avant de me mettre à mon compte et de changer de pays avec 2 gamins à charge, j’étais salarié et j’avais plein de collègues âgés qui avaient de l’argent, des compétences à gogo et des réseaux professionnels bien garnis. J’ai mis pas mal de temps à comprendre que ce qui les retenait dans leur job, dont ils se plaignaient pourtant, c’était le confort, la sécurité, la routine, etc. Et je vois pas mal de situations similaires autour de moi. Alors si on tient compte des moyens matériels et des perspectives qui s’offrent aux uns et aux autres, je suis pas sûr que ce soit les jeunes les plus frileux. Les plus désenchantés, c’est clair, mais pas les plus frileux.

… l’histoire j’sais pas, mais mon foie, c’est sure :tomate:

:stuck_out_tongue:

Il y a peut-etre aussi une simple hitoire de sélection naturelle derriere cette impression que les jeunes sont dans leur ensemble plus frileux.

Je veux dire que chez les jeunes parapentistes il doit y avoir des insouciants et des frileux en proportions équivalentes, alors que chez les “vieux” ca fait longtemps que les frileux ont arreté l’activité parcequ’ils se sont rendus compte qu’ils étaient arrivé avec une méconnaissance de la dangerosité du parapente.

Donc, il ne reste plus que des inconscients chez les vieux parapentistes ? :wink:

La navette de mon club de fous furieux:


http://i31.servimg.com/u/f31/09/01/38/83/bus110.jpg

Message d’un philosophe Sétois:

http://www.youtube.com/watch?v=gznDOMKeWkA

est-ce que ce recours (systématique) aux assurances n’est pas une façon de refuser (nier ?) la prise de risque :grat:
(*)

Je sais qu’à l’époque je m’étais fait huer … mais par exemple je suis contre la gratuité des secours en montagne : celui qui y va sait (ou devrait savoir) ce qu’il engage… la gratuité des secours en montagne c’est l’invitation à se balader en famille sur un glacier du mont blanc en tongs : de toute façon la société viendra me guider/…/sauver.

(*) PS : je ne critique pas le fait de prendre une assurance pour dire moi j’assume le risque mais je ne veux pas foutre ma famille dans la mouise …
je m’interroge sur le reste