Ca doit être en 1998 ou 99, au départ du Ventoux en Sud, côté Bédoin.
A l’époque, la pose officielle c’était encore le parking côté NE du bourg de Bédoin, près du petit garage auto.
Je sais pas pourquoi, mais cette fois-là je n’ai pas voulu (ou pas pu ?) poser à cet endroit habituel.
Curieux, car j’étais pourtant arrivé bien haut. Bien plus haut que ce que permettait un simple vol en finesse (même à l’époque). Le parking était peut-être occupé par des bagnoles, je sais plus.
A l’époque déjà, je shootais pas mal en l’air (même si à l’époque c’était encore de l’argentique, je n’étais encore pas passé au numérique). Petit compact Pentax, qui parfois se déréglait - par exemple en se mettant inopinément en mode “flash”, y compris en plein jour et pour rien.
Arrivé à l’aplomb de Bédoin (genre 300 m de gaz), je sors le compact et je shoote le village un peu dans tous les sens, y compris dans le secteur de la piscine et des terrains qui la jouxtent.
Puis je choisis un super grand terrain d’herbe grasse (pas si courant dans le coin en plein été).
Pose normale. J’enlève les gants, j’étaine le varion, j’enlève le casque, la sauce habituelle.
Je lève la tête, et là, à 20m de moi y’a trois mecs à poil en train de tirer… à l’arc sur des cibles à proximité.
J’ai posé dans le camp de naturistes (ou de nudistes, c’est selon) de Bédoin.Je connaissais son existence (mes vieux habitent dans un patelin à 5 kms de là), mais je ne savais pas précisément où il était.
Dans le périmètre, malheureusment, pas de blonde pulpeuse à forte poitrine 
La situation est plutôt cocasse, même si l’on se dit qu’on ne serait pas venu là si l’on avait su ce que c’était (…)
De facto, jusque là c’était plutôt croquignol.
Là où c’est devenu un peu plus casse-bombon, c’est quand deux ou trois énergumènes sont venus me voir de façon véhémente :grrr2: : pour me réclamer mon boitier photo.
Motif invoqué : ils ont vu mon flash déclencher à l’aplomb du terrain (donc à l’aplomb de la faune nudiste).
Je suis donc un voyeur, un sale voyeur même
.
Le ton monte vite, car je trouve la situation grotesque et j’ai zéro envie d’obtempérer comme ça, de but en blanc.
les deux ou trois zèbres commencent à devenir un brin agressif :grrr2: :grrr2: , surtout quand je leur fais comprendre qu’ils me font marrer.
J’explique posément que j’étais à 300m sol, que je ne savais pas, et que de toute façon, à cette hauteur… sauf miracle céleste de la nature on ne risque pas de faire grande différence entre leur réserve de nudistes et une piscine avec baigneurs en maillots de bain.
Queue nenni, ces lascards s’entêtent : je suis un voyeur, je les ai photographiés et il leur faut la pelloche. Ca tourne à la grosse fixette. Arrivée du directeur du centre (je ne me souviens plus s’il était aussi à poil, celui-là) qui monte sur ses grands chevaux et me menacent
d’appeler les gendarmes pour confisquer la pellicule.
Un bref instant je me dis que ça peut être cocasse. Dans la série d’un remake de "Mes gendarmes chez les nudistes".
Le gazier du parc à nudistes me promet que je récupérerai le film si, une fois développé, ça ne leur pose pas problème.
En clair s’il l’on ne voit ni leur bistouquette, ni leurs roubigbolles, ni les lolos de leur(s) éventuelle(s) gazelle(s) (ou assimilée(s)). Bon, soit, je lâche la pelloche, je me dis qu’à cette hauteur je n’ai pas pu “capturer” quoi que ce soit de “licencieux”.
De facto, je récupérerai l’intégralité du film quelques jours plus tard, sans aucun problème.
Accessoirement il a été développé aux frais de la princesse (à poil, elle aussi)
.
Il n’y a pas de petites économies. C’est qu’à l’époque, le développement d’un fil de diaps Velvia, c’était pas franchement “donné” 
a+
olm
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