Ha, les points bas, perso, j’adore cela, j’dois être un peu maso.
J’aime bien ce moment de constatation teinté d’amère ironie “t’es trop con, tu viens de te planter”. Et là, y’a plus qu’à s’isoler mentalement et se mettre à bosser, des fois cela passe, des fois cela pose.
Si cela pose, tu sais que tu vas te faire chambrer pendant longtemps et si cela passe la transition ou le sommet suivant n’a que plus de goût!
Sur mon premier WE cross avec le CHVD, je zone dans un combe des Bauges entre Trélod et Dent de Pleuven en face ouest un rien au-dessus de 1400m. Ok, c’est haut pour un point bas mais deux camarades ont déjà abandonné là mais j’attends le cycle, je m’accroche car je suis persuadé qu’il va déclencher là et pas ailleurs. De très longues minutes passent à zéroter et enfin c’est parti, je l’attrape pour 700m avant de repartir vers l’Arclusaz en grillant les copains qui eux patientaient plus vers le Trélod.
Le lendemain, un non-choix entre deux options me fait arriver un rien trop bas et alors que je suis en avant du groupe, tt le monde me passe au-dessus, il me faudra près de 25mn pour me tirer de là mètre par mètre. Mon pote Benoit avait fait juste avant un vrai gros point bas les pieds dans les arbres, il était en train de choisir son champs qd le vario lui a donné un dernier espoir qu’il a su exploiter.
Aout 2010, Man’s et 2-3 CHVDistes au Serpaton, je me jette trop vite sur les Deux Soeurs en négligeant les avants-reliefs et me voilà posé à l’Arzelier à écouter les copains en radio arriver au Moucherotte. De dépit, je prends la remontée mécanique, grimpe 200m au-dessus avec tt le fatras de cross pour le déco le plus rock n’roll de ma vie au pied des Deux Soeurs afin de tenter de rentrer récupérer la voiture. Ce fut finalement un des plus beaux vols de ma vie, seul, sans personne à lutter contre ce vent de sud pour aller récupérer la voiture à l’alpage, le pied.
Oui, j’adore les points bas…