Je vous propose de décrire votre vol parfait.
Pas celui de vos rêves car sinon on va se retrouver pratiquement qu’avec des tours du mont blanc dans de la restit, mais celui qui vous est accessible et que vous recherchez.
A la quête du vol parfait!
C’est un vol prévu et réalisé.
C’est un vol sans doutes et sas craintes.
C’est un vol où l’on ne fait qu’un avec la masse d’air, où on la maîtrise.
C’est un vol qu’on commence et qu’on fini avec ses potes.
C’est un vol sans soucis de navettes.
C’est un vol qu’on partage avec ses potes autour d’un apéro dînatoire lorsque tout le monde est posé.
Pour moi,
c’est en plaine, un jour avec peu de vent (pour ne pas m’occuper de la dérive), aller au nuage qui n’est pas trop haut (pour que la température reste agréable et rester dans les règles de vol à vue), trouver une zone près du nuage qui zérote et rester là longtemps avec un pote et/ou des oiseaux, le tout dans une aérologie saine et stable.
Ce que je ne veux pas dans ce vol.
Un téléphone qui sonne.
Des potes qui m’incitent à quitter mon nuage pour faire des bornes.
Un ciel qui se charge
Avoir envie de pisser
Avoir froid.
Un avion dans le coin.
Ce qui ne gâchera pas mon vol
Une extraction compliquée et/ou pêchue
Une récup aléatoire
Des potes qui auront battu un record.
Le gps qui tombe en rade
Un plaf en dessous de 1000m
Le vol parfait ce fait dans un décors de rêve avec un passage en haute montagne, des vario généreux, des plafs digne d’un 747 et ou tout se déroule comme on en a envie sur le moment.
Mon vol parfait de cette année :
4 potes dans le ciel, qui font tous leur meilleur score local en volant ensemble du début à la fin. Seule ombre au tableau : des atterros un peu rock 'n roll…
J’ai déjà fait quelques beaux vols et même des vols dont je rêvais mais parfaits non. Il y avait toujours un ou des bouts imparfaits au milieu… :fume: ou :mdr: mais ils se sont tous finis par donc :ppte:
Tut reste à faire et ça c’est bon…
J’apporte mon témoignage personnel qui va recouper ce que j’ai déjà exprimé sur ce forum.
J’ai commencé l’alpinisme en 1965 (ascension de la Barre des Ecrins lorsque j’avais 18 ans) et je suis devenu un alpiniste occasionnel, bien que d’un niveau tout à fait moyen.
En 1987 (à 40 ans !) j’ai découvert le parapente avec comme objectif la redescente en volant de mes chères montagnes.
Je suis devenu un pilote assez régulier, passionné par l’activité, et d’un niveau également tout à fait moyen.
En tant qu’alpiniste j’avais rêvé de faire un jour l’ascension de l’Aiguille Verte qui représente toujours pour moi la plus belle montagne française (à chacun ses goûts ).
Et lorsque j’ai commencé le parapente j’ai imaginé, sans y croire vraiment, pouvoir un jour associer mes deux rêves : monter au sommet de l’Aiguille Verte et en décoller !
Et ce double rêve, qui m’a semblé pendant des années tout à fait inaccessible, est devenu réalité le 18 juin 2000.
Mon “vol parfait” est bien celui-là et il le restera à jamais.
L’émotion ressentie lorsque mes pieds ont quitté le sol là-haut et que je me suis retrouvé instantanément avec le couloir Couturier sous les pieds, dans un air parfaitement calme (il était 7h30 du matin !), avec l’immense chance de faire un certain nombre d’allers-retours devant la mythique face ouest des Drus, a été absolument immense.
Mon “vol parfait”, c’est clairement celui-là, même il s’agissait en fait d’un simple vol “balistique” de plus de 3000 m de dénivelée dans un air parfaitement calme, mais il a été la concrétisation de mes rêves les plus fous.
Je viens d’avoir 70 ans ; j’espère continuer à avoir l’occasion de vivre des vols en haute montagne, mais je sais qu’aucun d’entre eux ne pourra reproduire ce que j’ai vécu ce jour-là.
Certains pensent que leur vol idéal est encore à venir ; en ce qui me concerne, je sais qu’il a déjà eu lieu.
Plusieurs de mes vils correspondent à ça mais c’est dans le bocal…pas de navette et la tombée de la nuit donne des couleurs superbes et des conditions royales !
Des envies ? bah oui mais après on appellera cela de la performance et je veux dissocier perfection et distance.
Mon rêve reste toujours de partir de Planpraz, faire le tour du Mont Blanc tranquillement sans se faire peur, le survoler et poser sereinement à Chamonix pour aller boire une bière
Je préfère ce genre de vol plutôt qu’un vol de 200 kms en plaine. Ne me demandez pas pourquoi…:grat:
Perso, je me retrouve bien dans la description de blabair, même si mon vol le plus parfait jusqu’à présent (avec le recul) n’y correspond pas tout à fait puisque je ne l’ai pas fait accompagné (d’humains) et qu’il n’était pas vraiment prévu.
un vol du soir il y a quelques jours, un créneau inespéré entre pluie et vent fort sur la colline à côté de chez moi ; au détour d’une petite combe, une buse une dizaine de mètres en dessous , en vol stationnaire, bouts d’ailes déployés et en mouvements, rarement vu pour moi ; je m’approche doucement et elle ne bouge pas et on reste quasi immobiles dans une montée d’air douce une minute ou 2… puis d’un bon coup d’aile elle glisse derrière la crête comme une fusée… et moi je vais reposer au déco…
Peut être pas un vol parfait, mais sûrement un instant parfait…