Je suis peut-être un peu spéciale mais en course comme en vol, je ne mange RIEN.
J’entends l’expression “en course” au sens des alpinistes.
C’est kif kif en randonnée alpine, je bois un peu d’eau (le demi-litre me fait la journée) et je ne mange rien, Corinne non plus et nous faisons une bonne équipe. Quand nous faisons une courte halte, c’est pour faire des photos.
/ Les alpinistes cultivés se rappellent la cordée Lionel Terray / Louis Lachenal. Il arrivait toujours un moment où l’arrêt était obligatoire parce que Terray avait faim. Lachenal en profitait pour piquer un roupillon, c’était sa façon de reprendre des forces.
Dans ma jeunesse, je m’attaquais aux “horaires Lachenal” et j’ai toujours échoué. J’étais aussi mince que lui et je cavalais à la montée (+de 1200m/h), sans guère transpirer, mais il était vraiment plus fort que les autres./
Je n’ai que rarement volé plus de 3h et je n’ai jamais eu envie de grignoter, pas même après m’être posée, la poche à eau dans le dosseret de la sellette suffit pour m’hydrater ; là aussi le demi-litre est bien plus qu’il n’en faut.
Je suggère donc aux crevards qui ont la fringale de mettre dans la poche à eau une boisson énergétique, un thé de bonne qualité et bien sucré me semble excellent.
C’était mon alimentation dans les grandes faces nord au-dessus du glacier d’Argentière et je n’emportais un peu de bouffe que quand un bivouac était prévu… et quand le bivouac n’avait pas été prévu il restait à faire des trous dans la ceinture. Les trous allégeant la ceinture, la recette était inattaquable.
Et puis, même quand on fournit des efforts de longue durée, parfois intenses, on a toujours du gras à convertir en glycogène, le corps humain supporte très bien la “faim” quand il a de quoi boire.
Une vraie faim de pauvre, c’est autre chose.
<= le réconfort après l’effort