Vrac à la dent de Crolles ce samedi

Moi je suis jamais venu voler pourtant je suis passé plusieurs fois devant alors que ça volait… J’ai un peu regardé la topographie, ça me parait assez clair qu’il y a 2 systèmes plus la composante vent meteo. La premiere falaise qui attire la masse de la vallée puis le plateau qui tire le tout, ça m’etonne pas vraiment que ça puisse etre surprenant devant la dent de crolles, comme souvent devant un 2ème ou 3ème relief comme dans le jura par exemple.

Raymonde:

Se prendre des fermetures ça arrive, il faut être conscient de ça. C’est sympa de se balader, de voler loin et longtemps, mais c’est bien d’avoir toujours le mode veille activé. Encore ces jours il y avait pas de vent c’est assez serein de voler comme ça. Quand il y a du vent ça rajoute un cisaillement de plus. Des fermetures plus ou moins importantes ça arrive a peu pres à chaque vol, la upart du temps ce sont des non événements grâce au pilotage actif que tu développera avec l’expérience. Bien sûr se prendre des demi ailes parce que l’on se fait pousser du thermique et qu’on est pas dans le rythme ça arrive, mais ça arrive aussi au milieu de rien sans signe avant coureur… Encore hier je cheminais tranquillement je me suis fait une +1/2 aile gratuite avec depart en autorot sur un petit quart de tour et cravate alors que je suis pas vraiment un touriste, on sait pas des fois on s’en prend une on rigole et on continue.
Il faut dans ton cas soit accepter que ma foi il faut piloter et être prêt a affronter les conditions actives soit se ranger dans les vols calmes dans l’huile du soir par exemple. C’est le sport qui veut ça, il faut te demander ce que tu veux faire de l’activité il faut choisir, mais c’est sûr que si ton but c’est de faire des kilomètres il va falloir accepter d’affronter des conditions funky par moments
Bons vols!

Je suis passé dans le coin en gros 1h plus tôt, j’y ai fais des gains assez inhabituels et un peu plus loin des plafs jamais atteints en Chartreuse. C’est pas souvent qu’on prend des +4/+5 intégrés et des +7/+10 instantanés, c’est pas souvent non plus qu’on peut passer par dessus la Dent directement depuis les thermiques du Manival et pourtant cette semaine c’était un peu tous les jours comme ça (une fois sorti de la stabilité des couches <1000-1300m). D’après ma trace, les thermiques décalaient dans le bon sens à cet endroit (sens Sud —> Nord) donc certainement pas de sous le vent météo. De plus l’aérologie était très seine ce jour là (contrairement à aujourd’hui), mais très généreuse… C’est pourquoi je pense que s’il y a une cause à chercher c’est certainement vers la puissance des thermiques et le placement dans la masse d’air qu’il faut regarder.
Les conditions de samedi étaient très attirantes, mais peut être simplement trop fortes pour toi à ce moment là… Les grandes parois génèrent dans ces conditions des mouvements verticaux important et les cisaillements qui peuvent aller avec. Depuis que j’y vole, je m’en méfie toujours et en conditions généreuses il y a toujours des coins que j’évite soigneusement ou que j’aborde avec beaucoup de concentration. Et l’extrémité Sud-Est de la Dent, bien que souvent un passage obligé, en fait parti.

On n’est pas tous fait pareil :wink:
Sur mes dix dernières années, des demi-ailes avec changement de cap, je ne pense pas en avoir fait autant que je n’ai de doigts sur une main. Et ça ne m’a jamais vraiment fait rigoler (pour moi c’est une erreur quelque part dont je dois tirer les conséquences).
Sans que ça ne me fasse atrocement peur non plus, mais je dois certainement faire plus attention que toi à ce que ça ne m’arrive pas.
On en a discuté aux réunions sécu du club d’ailleurs, et je confirme, on est vraiment différents face à ce type “d’évènement”. Pour certains un incident, pour d’autres la vie normale d’un vol de performance.
Chacun son truc :coucou:

Je ne veux pas revenir sur ce que tu as vécu mais bien sur l’état d’esprit qui t’habite actuellement.
Je pense que tous les pilotes sont à même de réfléchir sur la forme de vol qui permet de vraiment se faire plaisir dans cette activité, qui reste extrême par notre propre façon de la pratiquer.
Donc en effet, sortir positif de ce genre de sketch est compliqué, et doit à mon avis te permettre de te situer dans ce que tu veux faire pour l’avenir.
Choisir sa forme de pratique est à mon avis essentiel et le cross super valorisant mais avec des risques que personnellement je ne prends pas.
J’ai une litanie pour le vol c’est d’avoir du plaisir à être en montagne, du plaisir à être en l’air, la joie de rentrer à la maison sans avoir vécu de problème.
Donc si c’est chaud, je tente de poursuivre si je suis en contrôle mais toujours avec le choix de passer où cela me semble plus tranquille. Si je pose ce n’est pas grave, la vie continue avec d’autres vols à faire.

Tout ça pour te dire que je suis un vieux pilote qui limite les risques au maximum.
Il te faut maintenant choisir ta voie dans l’activité, avec ce que tu veux faire, et surtout ce que tu ne veux pas subir… Définir TA philosophie du parapente.

Dernier exemple qui a toujours occupé ma façon de voir les choses: Un copain d’enfance, longtemps le meilleur pilote français se retrouve sur une PWC à Cham en 2ème position lors d’une manche engagée. Il doit passer sous les Courtes (ou les Droites…) et il sait que c’est sous le vent. Le premier passe au plus près de la crête, se fait secouer, mais ressort au dessus. Lui choisit de prendre de la marge, se retrouve dans le rouleau, gros vrac, tente toutes les manoeuvres pour regonfler, et tombe pour finir dans le seul paquet de neige au pied de la paroi qui restait dans tous ces rochers. A aucun moment il a pensé secours… Il dit lui même qu’il a utilisé son joker ce jour-là, et qu’il n’a plus jamais pris ce genre de risque, choisissant une pratique plus tranquille.

Courage dans ta réflexion, prends ton temps pour y retourner si le plaisir est bien là pour toi.
Pour l’analyse de ce que tu as vécu, les souvenirs sont bien particuliers et pas toujours exacts à ce qui s’est passé. Pour preuve le vrac dans collègue dimanche, évacué en hélico, que j’ai filmé à distance. Impressionnant de voir que nos souvenirs ne correspondent pas et que nous ne saurons jamais ce qui s’est vraiment passé, à part qu’il était sous le vent, donc au mauvais moment au mauvais endroit.

[quote=“Cowa,post:23,topic:66544”]
en rajoutant la forme du moment, des fois on est pas a 100% dedans, et la faut mieux aller poser avant que ça parte en couille !!!

Comme cela a été évoqué plus tôt, les phénomènes de gradient et les rouleaux ne sont pas que des mouvements verticaux; il existe leur pendant verticaux.

Autre élément a prendre en compte, une forte activité thermique génère des obstacles aérologiques aussi influents que des reliefs, des falaises, des crêtes… Un fort déclenchement thermique peut en quelques minutes inverser le sens de la brise de pente, faire apparaître un rouleau horizontale en aspirant littéralement l’air d’une combe voisine.

Quand on se fait piéger dans un tel système, c’est le chaos… et le passage en mode guerrier “survivor”… La chance aide parfois. Mais alors bien retenir que quand on joue avec le diable qui est en nous, il arrive que l’on perde.

Prenez le temps de bien comprendre ce qui est écrit avant de crier.

Je partage complétement l’avis de Piwaille. Et ce qui peut nous poser problème est justement que la majorité d’entre nous ne le comprenne pas.

Car autant la compréhension de l’aérologie est appréhendée comme une science que certains “performers” ont renoncé à creuser, préférant la facilité au travail sur soi-même, le “par coeur” et le suivi des traces patinées à la réflexion (je vais encore me faire des copains…), autant le pilotage en incidence est gravement négligé dans la formation des pilotes.

Par exemple, je ne suis pas sûr que beaucoup comprennent pourquoi des essayeurs de mag racontent qu’avec tel modème de A ou de B accessible ils prennent beaucoup de plaisir à jouer finement de l’accélérateur en thermique, de façon symétrique, mais aussi disymétrique.

Ou aussi pourquoi il est très dangereux de rester face à la brise au taux de chute mini quand on se rapproche du sol dans une brise hachée par de puissants déclenchement thermiques (provoquant de brutaux passages en sur-incidence).

Et que ce n’est pas parce que l’on a une aile équipée d’1 BA… SN (eh oui…) que l’on doit se dispenser de veiller alors à chaque instant à placer autant que faire se peut ce BA au voisinage de sa plage optimale d’incidence.

Ce travail là se fait autant en pilotant de façon à conserver une vitesse air élevée qu’en orientant le BA vers le sol à chaque fois que l’on ressent une rafale ascendante puissante (accélérateur et/ou mise en virage glissé), et à remettre l’aile à plat dès que le pic d’accélération ressentie est passé.

Etc.

Y etant passé samedi aprem, au vu des conditions meteo (leger vent d’est) et du gros thermique en face est, tu etait surement en face sud sous le vent ( ou dans la deguelante ) de ce gros gros thermique.

Bons vols.

Il n’y a que moi qui serait choqué par le récit et les questions induites ? :grat:

Voler en plein après midi d’une grosse journée printanière sur la dent de Crolles et s’étonner de se retrouver dans la turbulence. Cela me semble hallucinant de naïveté !

Bien sur que cela était prévisible, bien sur que tu n’avais rien à faire à cet endroit avec le niveau technique et la fatigue du moment, il n’y a pas de hasard. Voler en thermique entre 14 et 16 heures sur une des journées les plus fortes de ces dernières années n’est pas anodin. Quand on fait le retour de saint Eynard en ligne droite avec des conditions généreuses sur les falaises inférieures, il faut se douter que les grandes falaises seront TRES généreuses et que le risque de fortes turbulences sera présent.

Selon moi vu l’endroit et l’heure il était évident que les conditions seraient fortes, tu aurais du le savoir !

Il faut être humble dans sa progression et ne pas s’enflammer à chaque réussite. 3 ans de progression et 250 vols ne font pas de toi un pilote très expérimenté et il est normal de continuer à apprendre, il faut juste ne pas griller les étapes.

ps : Je trouve que les divagations sur le matériel sont inutiles quand c’est clairement l’analyse du pilote qui est en cause.

je faisais la sieste c’est vrai… sans rire, je cheminais paisiblement avec feins au contact et bim c’est parti. mauvais placement: sous les thermiques de l’avant plateau et les débuts de thermiques du deuxième relief. pas ma faute, je suivais des boom11, c’est de leur faute en fait si j’en ai pris une :dodo:

Non, mais quand le problème relève clairement d’un problème d’analyse aérologique, le problème de l’adaptation du matériel est secondaire.

Quelque soit la voile, un pilote peu expérimenté en conditions fortes n’a rien à faire dans la dent de Crolles à 16 heures un jour sur-fumant.

Tout à fait d’accord avec cette remarque. Et pour rebondir sur le message précédent : comment on sait que c’est “surfumant” (qu’est-ce que ça veut dire d’ailleurs) et comment on le sait avant d’y être ?
Et ne répondez pas : “plafond très haut”, parce que c’est faux (j’ai connu un plaf à plus de 4000 à val louron, avec une aérologie d’une tranquillité absolue). J’ai même entendu l’inverse : que les plaf bas pouvait provoquer des turbulences fortes.
Et ne répondez pas non plus : vol du soir (c’est quand le soir, au fait ?) : j’ai déjà vu des conditions proches du sol, avec des inversions de brises (ou des rentrées de vent) qui provoquaient une aérologie bien pourries, et j’ai eu très peur pour les 2 débutants qui ont décollé après avoir attendus bien sagement qu’il ne reste plus que quelques bouffes de face pour décoller.

Pour ne pas partir dans des généralités, restons sur ce récit : il mentionne bien que la première partie du vol était “tranquille” (en référence à son habitude, j’imagine). Si j’ai bien suivi, il y avait peu de vent météo également (j’imagine que la brise n’était pas très forte puisqu’il a fait un aller retour sur la même ligne) ce qui est idéal pour avoir des thermiques pas trop hachés et bien organisés.

Alors, c’est quoi la recette pour voler en condition thermique mais pas trop, ou pour faire un magnifique plouf contemplatif en sécurité ? Recette à connaitre avant de décoller, bien entendu. C’est une vraie question (pour ceux qui savent) ; pour l’instant, je reste persuadé que c’est impossible à savoir en dehors de généralités, et qu’il n’y a globalement que des cas particuliers quand on considère le site ‘s’, au jour ‘j’, à l’instant ‘t’ où on se situe (je rejoins les avis précédemment exprimés en ce sens), mais je suis tout prêt à changer d’avis.

Derob

Comment ? C’est simple… Et compliqué à la fois.

En passant depuis 30 ans en moyenne 10 fois plus d’heures à essayer de comprendre comme voler moins mal et mieux anticiper les vracs qu’à voler.

En allant voir du coté des deltistes, des vélivoles, de la FFP et même de la chute libre tout ce qui s’enseignait et s’écrivait d’applicable au parapente.

Élitisme cultivé… foutaise !

SOLIDARITÉ, c’est tout…

Sinon, pourquoi crois-tu que nous jouions les “bons samaritains ?”

Tu crois que les chevilles ouvrières des clubs de parapente (que tu ne sembles pas avoir suffisamment fréquenté) font ça par gloriole ? Par vocation peut-être ?

NON

Pour nos copains qui n’avait pas la patience de s’infuser tous les mag et bouquins en trois langues que je réunissais, pour mes camarades de club, pour les pilotes que j’ai encadrés en tant qu’accompagnateur, pour tous ceux que l’on peut conseiller pour éviter qu’ils ne se fassent peur ou ne se blessent par ignorance.

Pour celui aussi que l’on a accompagné dans l’hélico, pour lesquels on a rempli les formulaire d’accueil aux urgences d’un hôpital improbable, en essayant de réviser ses connaissances en anglais ou en espagnol, pour parler avec un pauvre jeune chirurgien qui avait déjà eu une journée bien rempli, en essuyant le sang pissant encore par le tour béant entourant le morceau d’os…

Pour les heures passés à visiter les potes en neurochirurgie (en 17 ans de présidence de club ou manday régionaux : 5 colonnes brisés, 3 polytraumatismes, 1 poumon perforé, des cotes… encore des cotes, des entorses à la pelle).

Plus jamais ça… on se le dit tellement de fois que l’on en vient à détester le parapente, à se dire qu’il vaudrait mieux aller se cacher pour aller voler, pour éviter de contaminer une âme innocente qui pourrait penser que c’est un truc normal et accessible à tous…

Des jours heureux aussi, quand 4 parachutes que j’avais repliés se sont ouverts et ont déposé leur pilote indemne sur terre ou à l’eau.

Les morgues aussi… 2 au club dont 1 visiteur en compé… Comme s’il fallait absolument équilibrer le tableau des jours de vol ordinaires où il ne se passe… Rien… ET C’EST… BON ! Tellement bon quand les pipious comme les “cadors” rentrent tous avec la banane.

Alors on se bat, pied à pied, à combler nos failles avec à chaque fois des schémas moins mauvais des mouvements invisibles de l’air, des postulats moins déconnants sur le comment ça vole, à relever sans cesse la conscience de ceux qui basculent dans le relâchement, la simplification, la facilité apparente, l’excès de confiance… avant de tomber dans la peur irraisonnée ou tomber tout court dans l’effondrement de connaissances mal fondées.

ça donne ça par exemple : http://www.parapentiste.info/forum/sites-de-vols/sites-du-mourtis-faces-sud-en-versant-nord-des-pyrenees-t33522.0.html;msg431343#msg431343

Et pleins d’autres pages où nous sommes ici pas plus d’une douzaine à essayer pendant des heures de pondre forces schémas et tentatives d’explications pour partager nos convictions et/ou pour en débattre pour que NOUS PROGRESSIONS TOUS ENSEMBLE !

Alors, quand on a ni le temps ni la patience de faire ce type de parcours, on baisse le ton et on réfléchit un peu avant d’émettre des jugements à l’emporte pièce.

Et merci, RaymonD, de ton récit de ton vrac qui date de 2 jours maintenant. Tu es probablement encore bien remué aujourd’hui. Je pense que beaucoup d’entre nous souhaite ne pas abandonner la magie du vol, mais ne souhaite pas non plus se faire peur. Les questions que tu poses, beaucoup se les pose. J’espère que les interventions suivantes sur ce fil seront dans cet esprit.
En tout cas, un ou deux vols peinards, en même temps qu’une école par exemple s’il y en a dans ton coin, peuvent être un bon remède au cas où tu aies un peu perdu goût.

A bientôt dans les airs,

Derob

Désolé, mais il était évident que les conditions seraient fortes durant ces 4 derniers jours. Pas de questions d’horaires ou de hauteur de plafond, simplement un gradient de température fort qui génère des thermiques puissants (durant la semaine j’ai régulièrement enroulé du +6 +7 régulier).

Si tu ne sais pas avant d’y être il me parait évident que ton analyse n’est pas suffisante. Il n’y avait aucun piège ou phénomène marginal, juste une journée de printemps puissante ‘normale’ annoncée par les bulletins météo et les prévisions de meteo-parapente. Le paradis pour certains, l’enfer pour d’autres.

Raymond, je t’invite à parcourir le fil suivant - Vois s’il peut t’aider à mettre des images et/ou des mots sur ton ressenti sous ton aile dans ces conditions comme dans des conditions moins fortes.
http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/la-relation-incidence-ressenti-pilote-t45756.0.html

Mon conseil perso : citadin volant peu, j’avais pris l’habitude à mes débuts de débriefer avec des copains plus expérimentés puis tout seul tous mes vols - Pour cela, je notais tous les détails et info sur de petits calepins que je trimbalais avec moi, à minima le soir même.

Tout ce que je ne comprenais pas devait trouver une explication et former dans ma tête un petit schéma mental façon cartoon.

Je ne biffais un événement particulier -comme un fermeture durant un vol, un atterrissage dur, une descendance ou une ascendance rencontrée là où je ne l’attendais pas- que quand j’avais un schéma qui me semble tenir la route.

Pour certains problèmes, cela à pris des semaines, pour d’autres …des années… j’y travaille encore trente ans plus tard pour quelques “os”.

Pour achever un thème de réflexion, rien de mieux que dans son fauteuil, devant une carte en relief ou Google Earth que de d’imaginer son vol, ses sensations, les options, etc. du déco à l’atterrissage.

Au bout de quelques temps, ces debriefings qui étaient embryonnaires peuvent devenir des véritables reconstitution mentales… jusqu’à imaginer la prolongation d’intinéraires de sorties de sites ou de cross!

C’est aussi un très bon exercice de concentration pendant les soirées en semaine (mieux que les fléchettes et la bière au pub irlandais, par exemple… quoique…).

suite à ce post de Piwaille, j’ai ouvert ce fil : contrer une abattée

:+1:
Manque d’expérience, euphorie, fatigue, heure et condition aéro très printanières sont un mélange détonant.
La réponse à la question semble simple et évidente: fallait pas être là
Malheureusement n’est pas nouveau et la solution est toujours la même. Désolé, mais je suis certain que ce n’est pas la faute du matériel (cela s’est peut-être bien terminé à cause du matos ?), alors reste ce que l’on appel les “Facteurs non Technique”.

http://www.parapentiste.info/forum/sites-de-vols/dans-l-y-grenoblois-par-c-jf-kerkhove-1969-puis-1990-2001-dans-vl-t49137.0.html;msg616254#msg616254

A lire et à relire

30° en bas à Grenoble, pratiquement 10° de moins 1000m plus haut à St Hill ou sur le plateau du Vercors… Ca laisse tout de même penser que ce gradient de température important, est typique des journées de printemps où ça pompe des briques, avec des plafonds qui n’en finissent pas.

Perso j’ai décollé à 18h00, j’ai pas fait grand chose car j’ai décollé dans un cycle un peu pourri et mou, mais des copains on fait 2400m au dessus des crêtes du Vercors à 19h00 et ont posé à quasi 20h00…

Rien qu’en foutant le nez dehors de la baraque (à 1100m d’altitude), vu la taille des cums, leur altitude, les contrastes de températures entre ombre et soleil, tu sais pertinemment que ça rigole pas en l’air…

Après savoir si la masse d’air est “saine” ou pas, c’est un autre débat et ça dépend vraiment de facteurs qui m’échappe un peu personnellement, surtout en l’absence de vent météo ou alors avec une tendance peu marquée comme samedi…

Y’a qu’à voir les surprises sur la simple pente école de l’Aigle, où il y avait samedi dans l’après midi, du Nord, puis du Sud… Alors surement pas du météo qui était faible ces jours-ci, mais plutôt des phénomènes de brise thermique un peu erratique.
Il y a eu surtout un dust sur le parking d’après des collègues qui l’ont vu pendant de longues secondes. Heureusement pas de dégâts. Pendant ce temps, il y a toujours des gars pour décoller de la butte de l’Aigle (qui fait 100m), en plein cisaillement, manche à air au déco dans un sens et celle de l’attéro à l’inverse… En l’air ça se passe… avec des voiles qui font n’imp’, des pilotes qui font n’imp aux commandes mais qui se posent sans casse. Le parapente pardonne un max… Surtout au début…

A mon sens on ne devrait même pas s’amuser à faire du gonflage et des waggas sur une pente école dans des horaires de pleine après midi. Ca sent le sketch à plein nez… Si le dust avait chopé une voile, c’était un blessé grave voir un mort. Y’a eu des précédents au même endroit !

Je pense vraiment qu’on oublie trop souvent les enseignements de nos moniteurs du début, qui nous apprenait sagement ce qu’il fallait faire et ne pas faire… Quand eux partent en bi et que toi tu restes au sol, c’est pour une bonne raison… Et c’est pas 100 ou 200 vols plus tard, qu’on est mieux armé pour affronter ces conditions…

Alors, je tourne trois fois mon doigt sur ma souris avant de cliquer sur le bouton “soumettre”, mais presque 10°C de différence de température pour une différence d’altitude de 1000m, ça fait 1°C tous les 100m ; c’est un gradient tout à fait normal, non ? (adiabatique sèche). Et encore plus si on considère que les 30°C ont été mesuré en ville. Du coup, je pige pas.

OK pour les gros cums, et la différence de température ressentie à l’ombre et au soleil.

Chtit’ restit ? Je dis ça car il y en a eu une mardi à Millau (et ça a volé là-bas très sainement toute la journée).
(et pour les expatriés d’Arbas à qui ça parle, ça décollait face voile assez fort à 19H30 jeudi soir (ou vendredi ?), et ça montait encore jusqu’à Cornudère, et enroulait au dessus des tennis ; probablement un phénomène de vent d’est + échange Plaine Montagne d’après le moniteur en vol ; d’ailleurs, ce n’était pas très sain, et il n’a pas envoyé les élèves ; vu du déco, ça avait l’air d’être de l’huile en l’air dans la belle lumière du soir…).

Moi aussi un peu, et c’est pourtant ce point qui est intéressant justement.

Ouaip. Il me semble que Patrick Samoens avait fait ce rappel sur le forum, il y a quelques temps. Rappel tout à fait salutaire d’ailleurs, car, comme ça ne vole pas (trop fort), on est tenté d’aller faire du gonflage, et avec une pente, c’est plus sympa quand même.

Ben… honnêtement, les moniteurs ne vont pas aussi loin dans le détail lors des stages ; ils testent la masse d’air en volant dedans, et envoient les élèves ou pas, mais globalement, pour le niveau “exploitation thermique”, ils décollent pour voir. (enfin, c’est ce que j’ai toujours vu).

Derob