Y va, y va pas ?

Salut à tous,

Voici l’album photo de la rue à 1500m à 15h30 :

https://goo.gl/photos/qJcoaHQUpPq3c38A9

Alors bon ou pas bon ?
Merci pour vos analyses…

Très bon. Faut y aller. Les 2 rues sont bien écartées donc on reste sous celle-là.

Merci !

D’autres avis ?

Oula, pas assez de relief j’ai trop peur de manquer d’appui je n’y vais pas ! :lol:

Plus sérieusement, je ne m’y connais pas assez en vol de plaine pour donner un avis pertinent.

Etait-elle la il y a 15 minutes? je me pose cette question car nous voyons qu’il y a un “castellanus ou congestus” dans la rue plus au loin.
Il donc suivre son évolution. et on ne peut pas suivre l’evolution d’un nuage lorsqu’on est dessous.

Donc je ne peux pas te répondre il me manque des données!
Mais la rue est alléchante, un peu grosse, mais alléchante. Il faudra bien soigner la sortie en frange du nuage…
Je ne reponds donc pas au sondage car il me manque un choix de réponse :wink:

Bien vu le congestus :yum: . Ça ce met en place depuis 20-30mn…
Les formations autour restent assez éloignées.

C’est de la plaine, c’est à dire que cela ne s’allume pas en un instant, et les cums ne deviennent pas des CBs en un clin d’oeil. Avec du ciel ouvert, il n’y a pas beaucoup de pièges sous réserves de ne pas finir le plaf au milieu (on se décale progressivement vers le bord au fur et à mesure qu’on grimpe).
Les rues sont le témoin d’une très bonne journée, ce qui était le cas sur les Vosges, et on voyait que c’était le cas sur la plaine très à l’ouest et au N. Pas étonnant que cela ait été le cas en Belgique.

Grand merci pour cette analyse. Certains planeurs de Dijon n’ont pas réussi à atteindre cette rue. Largués trop loin, Ils ont fait 0…

Comme je suis novice, pas évident de savoir si on a pris la bonne décision même si tout c’est bien fini :

http://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/2015/vol/20199043?xml=1

La lecture du livre de Bruce m’a bien donné quelques pistes…
Observer l’evolution à chaque 360
Rester en bord de nuage

Un nuage à 15-20km à l’ouest s’est vidé. Magnifique vision…
Bleu à l’Est et à l’Ouest de la rue mais un plus gros nuage plus sombre me barrait la route de Châtillon au dessus d’une grosse foret.
Pas envie d’aller dessous, au dessus de la foret :roll:
Donc au bord c’est devenu feutrer et moins dynamique dans les thermique, fini la formation de petits cums comme avant…puis plus de thermique et posé.

C’est en faisant du stop 15-20 min plus tard que ce nuage est passé à l’orage : 3 coups de foudre puis un peu de pluie lourde sur la route.

Donc comme je disais bonne expérience qui fini bien…

‘Y va , y va pas’ c’est devant son écran qu’il faut la prendre, en plaine la prévision des orages est fiable une cellule peut s’activer n’importe où et très rapidement.

C’est fiable ou pas du coup ? Je suppose une faute de frappe, ou j’ai rien pigé…

un CB isolé en plaine n’est pas un gros problème à partir du moment où on n’est pas assez stupide pour se mette dessous. Comme l’évolution est “lente”, dans un ciel dégagé, surtout en cross, on peut en voir l’évolution, que ce soit par une observation directe, ou par la taille de l’ombre créé par les nuages.
Bref, dans un ciel bleu avec 80% de bleu, il y a toujours la possibilité de s’éloigner des congestus qui prendraient une dimension trop importante. A noter qu’il faut les fuir horizontalement. A 10km, en plaine, les rafales éventuelles d’un orage ne sont pas canalisées par les vallées qui les rendent si dangereuses en montagne. Avec 1000m/sol, on peut s’éloigner à distance raisonnable en partant en ligne droite dans le bleu.

j’avais la meteo en tête, c’est très contradictoire avec le post de Fabrice…

météo prise à plusieurs reprises depuis la veille:
Meteoblue : RAS
MeteoFrance : RAS
Meteoparapente : Inversion à 2500m et une instabilité conditionnel jusqu’à 5000m puis inversion… pas dévolution au dessus de 5000.

A la lecture des différentes méteo : tout le monde est sur le site prêt à voler !

Un copain expérimenté (>60 ans) a renoncé à me suivre à la vue des nuages mais il ne souhaite plus partir en cross (le physique de l’age).
et un autre copain expérimenté est parti à ma poursuite mais n’est pas passé et à fait un triangle.

Merci pour vos retours

Fabrice à l’expérience pour pouvoir gérer cette situation.

Dans le cas d’un cross loisir en plaine, à la moindre annonce d’instabilité conditionnelle je préconise de ne pas voler, du moins pas aux nuages, à moins d’être un adepte de la méthode ‘M@tthieu’ .

Il fut un temps (pas si vieux) où on rabachait dans les écoles que par temps orageux on ne mettait pas la voile dans le coffre, maintenant j’en vois poser une fois les premiers éclairs qui apparaissent.

Le champ de mine est annoncé, mais pas là ou est posé la mine.

Sur la photo , j’y vais pas, il y aura bien une journée meilleure.

Moi j’y fonce ! …Et quand j’arrive dessous, les nuages se désagrègent et je pose sur place dans la masse d’air qui s’écroule… Vécu de nombreuses fois !

A contrario, un copain m’a raconté s’être battu contre une simili-rue en formation, en fait une ligne orageuse. En cross vers le Nord au départ de Millau, il voit au loin un début de formation de rue de nuages et se dirige vers elle. Arrivé à proximité, genre ce qu’on voit sur la photo, il est tout content car ça commence à monter ; il se dirige vers les nuages en montant… de plus en plus fort. Ça tire +4 partout et ça s’accélère. Il tente de s’écarter, il essaie plusieurs directions et il a l’impression d’être vent de face partout (le coup de la nappe tirée en son centre, vous connaissez ?). Là commence un petit enfer car il doit utiliser l’accélérateur dans une masse d’air turbulente qui le contre. Il se met à envoyer les 360, peine à descendre et chaque fois qu’il en sort se met à remonter très fort et doit tout recommencer. Il finit par sortir plusieurs fois à 50 m/sol et à chaque fois se fait happer vers le haut, arrêté face au vent dans un truc qui remonte très fort. La fatigue est venue rapidement, il doit se reposer un peu entre les séries de 3-6 et tenir l’aile car toute la zone est très turbulente ; à chaque fois il regagne énormément d’altitude en direction des nuages qui ont bien noirci. Alors que le tonnerre commence à gronder et qu’il n’est pas loin de paniquer, sur une dernière série de 360 il touche une zone dégueulante et qui le pose au sol après ce qu’il estime comme une demi-heure de bataille ! Il fera du stop sous la pluie d’orage.
Je pense que cette zone et/ou situation aérologique est connue des crosseurs de Millau, car j’ai entendu cette histoire plusieurs fois en départ de cross de ce site vers le Nord ou le Nord-Ouest.

Ensuite, c’est l’expérience, le feeling et la boîte à outils qui parlent lorsque tu es en situation, pour y aller ou pas.

Précisons les choses.
A noter qu’il y a plusieurs photos de cette journée https://goo.gl/photos/qJcoaHQUpPq3c38A9 à des heures différentes, ce qui permet de juger de la vitesse d’évolution… ce qui est un élément important, surtout en conjonction avec les prévis concernant les risques orageux.

J’ai matérialisé l’effet de la nappe dont parle avec pertinence 777, ce qui permet de comprendre comment on peut se faire contrer “en bas”. On peut aussi en déduire l’importance de monter bien haut , en bordure du nuage bien sûr, pour limiter cet effet lorsqu’on veut fuir… des nuages menaçants. S’en approcher pour mieux s’en éloigner.
Les flèches en noir indiquent le trajet qui me semble idéal.

S’il n’y avit qu’une seule rue de nuages, cela pourrait être dû à une confluence et donc des risques + élevés. Là avec plusieurs rues nous sommes dans de l’activité thermique normale.

Super explicite la photo comme ca !
En effet ca montait encore en bordure dans la brume puis plus du tout en faisant le tour par la droite à 2600m (nuage à la verticale de Chevannay)
Puis j’ai sauté au cum suivant en debut de formation au deuxième barreau.
En suite ca flottait au premier barreau sous des nuages moins imposants, un grand Quiff ! Mais parfois turbulent donc pas au deuxieme bareau…

J’ai l’impression après analyse que j’aurai pu aller plus vite en bord de cum (moins turbulant) et plus en avance sur les conditions et donc comme en Alpinisme avoir plus de marge de sécu… je n’ai pas cherchè à aller vite aprés 13h24…

Donc quelle serai l’altitude basse pour un plaf à 2500m en plaine ?
Une petite règle la dessus (1/2 du plaf par ex) ?
En plus Est ce que ca permettrai de voir la suite en étant plus bas par exemple 1000 (prise du premier cum) ou 1500 (prise du second) ?

Des avis sur la trace http://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/2015/vol/20199043?xml=1 ?

Merci pour vos explications

Avec ton expérience, accélérer n’est pas essentiel car tu as + à apprendre à sentir la masse d’air, à visualiser tous les signes associées (forme des nuages, oiseaux, fumées au sol,…).
Pour toi, les gains de temps se font essentiellement par des bonnes décisions comme celle de ne pas faire des ronds dans le ciel dans des varios faibles alors qu’on est presqu’au plaf. Si tu es haut en transition et que tu peux rejoindre le thermique (nuage) suivant facilement à une hauteur confortable alors on peut faire l’impasse sur ceux faibles.
Avec de tels plafs, la règle des 3 tiers appliquée à ton expérience, inciterait à n’enrouler, en cours de transition, que des trucs très forts (au - +2 intégré sur 20s) au dessus de 2000m. En dessous de 1200m, à défaut d’avoir quelque chose de meilleur à proximité, il faut presque tout prendre (+0,5 au moins).
Et bien entendu + bas, c’est du mode survie: tout ce qui ne descend pas est bon…
Dans la partie haute, en transition, si le thermique qu’on rencontre n’est pas fort on continue tout droit, sinon on fait un tour pour voir sa force réelle. + bas on évaluera + systématiquement la force des thermiques rencontrés en faisant plusieurs tours pour trouver leur centre.

[quote]e pense que cette zone et/ou situation aérologique est connue des crosseurs de Millau, car j’ai entendu cette histoire plusieurs fois en départ de cross de ce site vers le Nord ou le Nord-Ouest.
[/quote]
C’est plus ou moins ce que j’avais vécu avec la chance que j’étais quand même suffisamment loin et proche du sol pour que l’effet dégueulante sous le vent puisse me descendre jusqu’à poser. L’idée était bien de partir vers le Nord, vers Severac Le Chateau et plus…

Merci pour la mise en garde sur l’instabilité conditionnel … Meteoparapente avant (encore) raison, C’est pour ca que je pose tant de questions, car la situation n’est jamais figé en météo même sur site (une bonne rafale qui ferme à 30m sol…). Certains reflex ou idées reçues peuvent tuer.

Donc quelle stratégie met on en oeuvre si on ce fait piégé dans tel ou tel situation (mauvaise lecture de la météo…prev erronée) ?

Pour la météo, mon cas se reproduit jeudi 16h à Dijon (plaf plus bas…)… L’inversion va t’elle pété ou pas ? Irais tu volé ou pas ?

N’hésite pas à donné ton avis :trinq: