1 er avril 2013 Planfait, ce n'est pas une blague!!!!

merci a tous pour ces retours et bien entendu, je donne l’autorisation de divulguer cette vidéo qui ne peut que servir à faire progresser y compris moi.
Je pense qu’il y a un gros décalage entre le vécu et la vidéo.
Au 1 er sketch, je ne regardes pas la voile croyant avoir a faire a une fermeture classique : erreur number one!!!
J’ai le sentiment que la vidéo montre une frontale importante alors que j’avais plutôt ressenti une fermeture a droite qui s’intensifie.
je tiens à préciser que la voile n’est pas au-dessus de mon niveau +200 h en vol thermique, 3ème année avec la rush3 qui est allée au sommet du Mont Blanc le 19 août et failli le refaire le lendemain dans des conditions beaucoup plus hard.
Par ailleurs, ce n’était pas mon premier vol thermique de l’année : 2h a Verbier plaf a 3000, cross a Annecy il y a 3 semaines cfd, plus 2h a Orcier : Ras reprise habituelle. Je pense que au début de l’incident,le tort que j’aie, c’est de ne pas jeter un regard sur la voile!! j’ai déjà fait plusieurs fermetures par le passé même plus de 50% accéléré avec la rush et cela ne m’a pas posé de problêmes particulier : garde du cap, laisser voler , réouverture parfois violente.
pour en revenir a cette fermeture, je suis sur d’être passé au ras du bord d’attaque alors que sur la vidéo cela ne donne pas l’impression qu’elle shoote sous les pieds!! De même, la bascule arrière ne parait pas importante alors que j’ai eu l’impression de décrocher la voile.
Ce qui est sur, c’est que je ne fais pas de temporisation surpris par l’ampleur du phénomène et cela; un stage pilotage va le remettre en place!! On m’a posé la question : Peut-être es-tu sous le vent du thermique ? Je n’ai pas l’impression d’être très décalé de la falaise et de l’arête!
en tout cas, merci pour vos messages de soutien et je n’ai plus qu’une envie, c’est retourner voler très vite dès que je pourrais racheter une voile EN B

pour patrick samoens,
ton analyse est on ne peut plus juste et je te remercie pour avoir bien décortiqué la séquence.
Cela va tellement vite que le ressenti est trompeur.

:lol: Very gayfriendly, isn’t it ?
On le surnomme “Pink panther” cheu nous le Rino. :wink:

karma+ pour le témoignage.

j’ai jamais réussi à bien analyser de si loin. Mais je vois autre chose:

Il y a bien une entrée dans le thermique, à mon avis sans problème. Le problème est que la bulle est étroite et que le pilote n’enroule pas mais la traverse. La sortie passe par un cisaillement qui se traduit par la frontale. La suite est une cascade difficile à gérer. L’abattée du début de la cascade est super impressionnante, sans s’y attendre, je doute qu’il avait moyen de la bloquer. Le reste n’est que cascade incontrôlable avec cravate à gauche. Si près du relief, il n’y avait pas le temps de lancer le secours.

Comme quoi les tests en air calme, ne disent pratiquement rien de l’angle que peut prendre une aile, de l’énergie qu’elle peut restituer lors d’un vrac.

:affraid:

il y a deux ans, un pilote a eu exactement le même sketch au même endroit, 50m devant moi.
il a eu à peu près le même reflex, mais s’en est sorti en rotation coté vallée et sans cravate.
j’ai cru voir un peu de liquide jaune sortir de sa sellette pendant qu’il partait vers l’atterro.

depuis, je me méfie comme de la peste de ce coin là, surtout lorsque c’est surper fréquenté,car le moindre sketch mène au carambolage.

content que tu t’en sois bien sorti.

Laurent

EDIT:pour moi la clef de ce genre de situation c’est de prêter l’oreille à la petite voix qui te dis “tempo !” au bon moment de l’abattée.
ma petite voix à moi elle ressemble à celle de Pierre Vinit :wink:

juste une précision dont je suis sur : quand je rentre dans le thermique je n’ai que très peu de frein car j ai l’habitude de laisser beaucoup voler ma voile ce qui m’a joué des tours en entrée de thermique par le passé avec de belles fermetures assymétriques.
sinon, l’analyse de patrick samoens est juste.

en entrée de thermique, surtout en vol doit, faut pas mettre de frein (risque de décro). Mas il faut “sentir” le bord de fuite. Le problème est qu’une fois dans le thermique, c’est le pilote qui décide, pas la voile. Et il ne faut pas traverser bulle après bulle bras hauts en ligne droite.

EDIT: je suis bien d’accord avec l’analyse détaillée des faits de Patrick Samoens, mais par contre, je ne pense qu’il faille chercher des remèdes à chaque phase. Il faut plus simplement aborder ce genre d’aérologie différemment et ne pas avoir à contrer autant de mouvements de la voile.

ce que dit Brad me parait aussi juste, comme je l’ai expliqué dans mon premier post, ma première impression est que j’étais en sortie de thermique et que je gérais mal cette sortie!! comme quoi si l’analyse de patrick est bonne, il faut affiner : ce qui est sur; c’est que je ne fais pas ce qu’il faut au bon moment mais cela va si vite!!!

Probablement, mais je pense que beaucoup n’auraient pas fait mieux. Dans ce genre de cas, je suis pour la tactique de la fuite. Au lieu d’y aller tout droit, alors que tu sens que ça n’est pas très sain, tu fais mieux d’appuyer sur chaque bulle en enroulant, même si c’est pour 1 tout. J’ai rarement vu de gros sketchs en roulant. Toutes les m… arrivent en vol droit. C’est une technique à 2 balles peut-être, mais c’est la mienne :grat:

salut Lion74,

pardon si je n’ai rien compris du tout au problème, mais je trouve que ça ne sert pas à grand chose d’analyser dans ce cas le sketch gestes par gestes. le récit pose pour moi des questions bien plus générales que je vais exposer ici…

j’ai attendu un peu avant de poster, pour que tu fasses part de ton niveau de pilotage par rapport à la voile, et ton expérience de vol.

Ceci étant fait, tu dis avoir la Rush 3 depuis 3 ans, cumulant 200h de vols thermiques. Les conditions aérologiques étaient un peu turbulentes et hachées. (question : était-ce sous le vent ?)

Je suis extrêmement dubitatif quant à la morale/ les conclusions de l’histoire qu’il faut en tirer.
Apparemment, il n’y a pas d’incohérence dans la désormais fameuse “adéquation aile-pilote”. Mais en es-tu si sûr que ça ? Comment expliquer, dans une journée décrite comme “rien à signaler pour un pilote de 200h”, qu’on puisse se retrouver quasiment tombant dans la voile en volant aux alentours d’un thermique ? Cela révèle-t-il une conception malsaine de la Rush3 pourtant récente ? Est-ce, de l’autre côté du problème et malgré tes nombreux vols, un manque de connaissances théoriques et de gonflage ?

Tu l’auras compris, je ne veux pas t’incriminer dans tes compétences, ni même te dire ce que tu dois faire. Je pose des questions. Car ça me concerne au plus haut point comme chacun de nous. (j’hésite pas mal à prendre une voile de type rush, mais je veux la sécurité passive) Est ce que cela révèle que même quand on a l’impression qu’on est plus ou moins au top (vols de reprise après l’hiver faits, expérience de sa propre voile de plusieurs années etc), on est aveuglé par notre confiance résiduelle et que finalement on est pas si expérimenté qu’on le pense ?

J’ai du mal avec les hypothèse pure malchance/hasard et/ou erreurs dûes au déroulement rapide des évènements : cela doit être écarté par le gonflage qui met en place durablement les automatismes, et ce sans avoir à consommer de stages SIV.

En tout cas, ça me conforte dans l’idée de garder une dhv 1 ou 1-2 le plus longtemps.

c’est intéressant ce que tu dis Brad Pitre, justement ce matin je lisais :

[quote]« On n’a jamais vu une voile faire une fermeture lors d’un virage équilibré à moyenne ou
grande inclinaison. Tout au plus des fermetures du bout d’aile extérieur, sans conséquence
sur la trajectoire. Plus les conditions sont turbulentes, plus vous avez intérêt à virer avec de
l’inclinaison pour stabiliser l’aile et l’empêcher de fermer. Idem à proximité d’un relief où l’on
virera avec plus d’inclinaison pour les mêmes raisons. »
[/quote]
j’ai pris mes 1ers thermiques dimanche a Luchon… ca m’etait jamais arrivé avant en parapente.
Je dois dire qu’au 1er des 3 vols j’etais pas fier: je trouvais que ça secouait n’ayant jamais vecu la chose, j’ai monté un peu, sorti du thermique pour reprendre un peu de calme, regardé d’un peu plus loin les autres parapentes qui tournaient dedans et ne les voyais pas bouger… du coup j’y suis retourné faire le plaf avec la meme sensation que sa bougeait :grat: (j’ai posé la question on m’a dit que mon aile ne bougeait pas plus que les autres en fait).

Les 2 et 3eme vol jai repris les thermiques mais j’y ai pris plus de plaisir, j’avais dejà vu ce que cela faisait j’etais plus detendu et compenais bcp mieux la chose ! :smiley:
J’inclinais un peu plus aussi et je trouvais ça bien plus stable (pour rejoindre ce que tu disais?) et “inscrit”.

En tous cas sur ce sketch… je comprends bien l’explication de Patrick, c’est très utile et pédagogique de voir et comprendre, donc merci à Patrick “le lion” de partager l’incident et à Patrick “le mono” pour les explications ! :pouce:

N’empeche que je trouve l’aile pas tres gentille meme si les reactions n’etaient pas forcement les bonnes. :affraid:
Du coup je me pose la question pour moi, si j’avais ces meme “pas bonnes reactions” a ce type de skecth avec mon Alpha5, j’ose espérer que ca soit “plus cool” non ? :grat:
Non pas que je veuille faire n’importe quoi sous pretexte que j’ai une aile de debut, mais que justement je suis debutant et j’ai encore bcp a apprendre

Norbert

@Norby

  1. Merci pour ta citation qui conforme ma conviction. Celle-ci se base sur ma petite expérience et quelques règles de physique simplistes.
  2. Probablement qu’avec une Alpha 5 sans rien faire, ça n’aurait pas pris de telles proportions (mais, c’est un avis perso basé sur pas grande chose).

A+

Personnellement je débute en thermique aussi et je suis de l’avis de Brad Pitre et Norby!
Je trouve ça plus facile et plus safe d’enrouler même avec de l’angle que de traverser en ligne droite le thermique…

Je n’ai pas volé ce Lundi, trop de monde à mon goût mais j’ai volé Dimanche, ça montait aux dents et pourtant j’ai l’impression que c’était plus safe que Lundi où le plafond était plus bas?!

Merci a Patrick pour ton retour d’expérience et pour avoir partage ça sur le forum! karma+
Les dommages de ta voile ne sont pas réparables?

Si je peux rajouter mon petit grain de sel. 100 % d’accord avec Patrick sur l’analyse de l’incident avec un sur pilotage évident qui accentue le problème.
Ceci étant, tu dis regretté de ne pas avoir regardé ta voile. A mon sens regarder sa voile au moment de la fermeture est une GROSSE perte de temps. Le temps de lever la tête et la voile est déjà de retour pleine bille.
De façon générale, il est vraiment important d’apprendre à connaitre sa position et la position de ta voile dans l’espace et le degré de fermeture sans la regarder
Après si tu est haut et que ça dure, tu as tout le temps pour lever la tête et prendre les mesures qui s’imposent. Mais à basse altitude…
C’est long a assimiler, mais en ce qui me concerne, je ne regarde jamais ma voile (à part pour l’admirer). C’est quelque chose qu’on peut travailler au sol en mangeant du gonflage et en provoquant des fermetures.
a+
Arnaud

je pense que la voile est HS; je n’ai pas encore le retour de Rip-air sur la possibilité de la réparer; mais, ça m’étonnerait!!
5 caissons extrados du bord d’attaque, 2 intrados au centre, 1 extrados + 1 intrados en bout de plume + des suspentes arrachées sur les C.
je crois que cela va passer par la case départ pour une nouvelle voile : j’hésite entre l’Antea 2 et …
Une chose est sure, c’est qu’une voile avec des joncs comme la rush 3, quand ça ferme, ça ferme et la réouverture que j’ai eu 2 ou 3 fois en vol accéléré m’a bien remonté les bretelles!!!

Une insigna ?

question à 3 balles ! car la réponse et l’'analyse de pratrick samoens sur ce qu’il s’est réellement passé et sur ce qu’il aurait fallu faire est clair après visionnage .
Mais que se serait t’il passé si le pilote avait gardé simplement les mains à la même hauteur (c’est à dire légèrement freinées comme il etait pendant la phase de cabré ,qui même s’il semble important n’était pas démeusuré). Cette voile en B n’a telle pas normalement(si on n’accentue pas pas un surpilotage reflexe à contre temps )une tolérence suffissante pour ce type d’entrée de termique assez courante au printemps.
Bref la question récurente déjà discutée maintes fois sur ce site est celle ci à force de vouloir réagir à tout , de corriger, contrer etc, n’a t’on pas beaucoup plus de probabilité quand on est un pilote normal (visiblement c’est un pilote qui vole assez régulièrement en thermique sans être ni un cador ni un voltigeur ),plus de chance de surpiloter et de rendre dangereuses des voiles concues pour supporter des variations d’incidence en conditions thermiques.
D’après le nombre de voiles en l’air ce jour là , l’aérologie bien que printanière n’a pas l’air infréquentable.
Ou bien comme le laisse supposer le petit PS de patrick Samoens à la fin de son Analyse( qui à tout de même l’air de connaître un peu le parapente et les voiles ) ces voiles en B hautes (qui passe les test en air calmes au chausse pied)ne semblent justement plus avoir cette sécuritée passive qui devrait les carracterriser.Mon but n’est pas de polémiquer mais connaître le réel niveau de sécurité passive de ces nouvelles machines.
Il ya quelques temps encore quand on décidait de passer de B en C on savait à quoi s’en tenir quand au niveau de pilotage et d’engagement qu’il fallait possèder en conditions . Cela semble beaucoup plus dur de s’y retrouver maintenant.

je me laisse le temps de la réflexion et le temps d’essayer 2 ou 3 voiles comme la Hook3, l’Antea2 qui me semble accessible.
je préfère une voile un ton au-dessous de l’Insignia même si c’est parait-t-il la petite soeur de l’Antea.
Pour Michel Didriche et Erwan, l’Antea 2 serait plus agréable : A voir!!!
Et puis, la priorité, cela va être stage!!