14 personnes disparues sans compter les accidents... depuis janvier 2017 c'est

On va donc clairement vers une année “record”. :cry:

Comme c’est mon titre, je vais essayer de le justifier. Et ton “on” déguisé me désignait. D’ailleurs pourquoi ne me nommes-tu pas directement dans ton paragraphe ? :grat:
Un mort, c’est déjà un de trop. Quelle que soit l’activité. Après 14 morts en milieu d’année, cela veut dire que l’on a déjà atteint les chiffres de l’an dernier. Donc ça veut dire statistiquement qu’on est sur la pente ascendante.
Il y a quelques moi,s je me serais dit “pfiou ces stats ne me concernent pas, j’ai un bon ange gardien ou j’ai beaucoup de chance” mais est-ce la canicule ou la lumière au bout du tunnel ou je ne sais quoi, ça m’a interpelé. D’autant plus que j’ai été choqué par la disparition de Damien qui un jour avant se lamentait de la crasse nuageuse au Criou avec photo à l’appui et qui le soir avait posté une photo du Criou se dégageant en espérant que ça vole le lendemain. Puis le chaudron de la sorcière l’a emporté. Là-même où j’ai pu ressentir quelques turbulences, là-même où j’ai pu raser la paroi dans tous les sens à toutes les hauteurs.
C’est cette proximité de pas mal de circonstances qui m’ont interpelé d’où mon post.
Loin de moi l’idée de faire la morale ou la leçon. D’abord, ce n’est pas mon caractère, ensuite, je suis loin d’être innocent.
Voilà et être casse-cou ou faire n’importe quoi (hier soir avec la M6…alors que j’allais poser car le vent se renforçait donc attitude prudente comme quoi faut jamais être trop prudent mdr…bref) n’empêche pas d’avoir des questions existentialistes non ? Ou est-ce juste réservé aux âmes sages ? :grat:
La prise de conscience que voler n’est pas anodin et peut engendrer une mort ou une paralysie définitive, certains l’ont dans leur gênes, moi pas… Il me faut l’expérience plus que les mots (c’est comme la mécavol…)
Maintenant quand je vois un jeune pilote de notre club voler sous des nuages noirs alors qu’un front orageux est annoncé depuis le début de la journée, je lui dis que la nature est plus forte que sa volonté et sa Geo en lui citant ma propre expérience mais ensuite qu’il fasse ce qu’il veut. On a tous parfois à apprendre par l’expérience. Et si je ne l’encourage pas à réduire ses marges je ne porte aucun jugement, vu que…
Si je vois bien ma trajectoire expériences / mental / prise de conscience, il y a pas mal de croisements et de convergences. Des fois je regrette cette époque de décérébré et en même temps heureux d’être toujours là pour faire des titres à la c…et poser des questions existentielles stupides ROTFL
En fait messieurs les modos, on pourrait changer mon pseudo en “Banzai” ? :stuck_out_tongue:

Je ne comprends pas : où sont les vraies statistiques ? :grat:

Parce qu’il n’y a pas que toi qui utilises cette formulation et qu’elle m’a toujours choqué.

Peu importe. Le débat sur le nombre de décès est stérile.
C’est quoi une année “record”? Une année où il y a 4 morts de plus que “d’habitude”?

Franchement, l’année où il y en aura le double, là on pourra parler d’année “record” et se dire qu’il y a un problème quelque part, à identifier.
Pour ce qui est de tenter qu’il n’y ait plus d’accidents, ces chiffres ne servent à rien dans l’absolu. Et ce, d’autant plus si on n’a pas l’évolution du nombre de pilotes actifs!

Surtout si on tient le rythme de 14 pour 6 mois…
Bon, après ça mériterait un travail de statisticien sur les chiffres. Déjà, d’après le communiqué 4 sont hors fédération ; les anciens chiffres prenaient-ils en compte les morts hors FFVL ?
Un décès au moins est intervenu en speed-riding, discipline assez nouvelle qui n’entrait pas en ligne de compte quelques années auparavant.

Mais surtout, a-t-on plus de morts car il y aurait plus de pratiquants ? (ça devrait être assez facile à déterminer) A-ton plus de morts car le nombre d’heures de vol augmente ? (plus difficile à déterminer) Bref, le risque ramené à l’heure de vol augmente-t-il vraiment ?

Ces nombres apparents seraient dérangeants s’ils étaient liés à un changement de comportement dans les pratiques. Y-en-a-t-il eu? Encourage-t-on directement ou non à + de prise de risques? de Je ne crois pas.
Si mes souvenirs sont bons, les accidents arrivent majoritairement en première partie de saison.

Est-ce que la moto, l’alpinisme, le ski, etc… le parapente, seraient moins “bons” avec moins d’accidents ?

L’évolution de cette discussion me fait penser à d’autres fils ou aussi l’expression du refus des uns que les accidents de parapente seraient une fatalité faisait monter aux crenaux d’autres qui y voyaient déjà des tentatives de limitation de “leur” vision du vol-libre.

Pourtant, peut-on s’imaginer en toute honnêteté personelle que même le 1ère victime et même serait elle la derniere d’une statistique annuelle d’accident mortel, que cette victime ne serait pas un drame pour elle et encore plus pour tous ceux pour qui elle comptait plus que d’être un fait divers, une stat.

Un des arguments qui m’était renvoyé par ceux que mes élans de non-acceptation de ces drames, ma “morale” diront ils, dérangeait, était ; que j’exprimais mes propres peurs…
Je me suis posé la question, et sur mes “propres” peurs et sur l’utilité de mes interventions à la “pépé la morale” et j’en suis arrivé à me dire que ; mes interventions dont l’efficacité est certainement discutable (question de forme) ont toute leur raison d’être puisque c’est mon “expression d’idées à moi” et que même si elles n’évitent qu’à un seul pilote un accident (dont la potentialité ne lui apparaîtra peut-être jamais) j’aurai bien fait.
Et pour ce qui est du reproche sur mes propres peurs… pourquoi pas ! Mais cela me laisse aussi imaginer que d’être dans un déni de l’aspect dramatique que possède chaque accident se cache aussi un déni de peurs plus obscures encore de la part de certains. Peurs telles de ne pas exister si on ne peut se positionner publiquement comme des héros des temps modernes, rebelles et sans craintes, compétents et capables, des… pilotes quoi, des vrais…

Je deviens médisant, c’est vrai mais cela me semble humainement incompréhensible que l’on puisse s’offusquer que des drames tels les accidents graves de parapentistes soient sources de révoltes pour certains. Ceux que cela ne touche pas, ceux que le sujet n’intéresse pas, ceux qui trpuvent que c’est juste de la jérémiade sentimentalesque sans intérêt, soit. Mais alors laisser donc ceux qui se sentent concernés voire affectés en débattre dans l’espoir que des solutions puissent exister pour diminuer le nombre de drames. Ce serait de la politesse à défaut de compassion pour ceux que ces drames touchent de loin et encore plus pour ceux qui vivent ou on vécu ces drame de l’accident depuis l’intérieur.

La lumière sui éclaire en ce moment M@tthieu est pour moi une belle récompense, même si évidemment je ne m’imagine pas etre l’élément 1er de cet eclairage nouveau qu’il a sur l’activité et “sa” pratique et j’espère que cette lumière lui sera durable.

Et un grand bravo à Jean-Marc Galan qui me semble vraiment être un nouveau moteur fort dans la démarche fédérale pour améliorer les choses au niveau de la sécurité dans notre passion. :bravo:

Merci Marc!
Franchement, j’ai arpenté le site de la fédé à la recherche d’un doc comme celui que tu as mis en lien et j’ai fini par baisser les bras. On y trouve un certain nombre de docs mais finalement ça reste très difficile d’en sortir une synthèse simple comme ce qu’on trouve sur ce doc. A tel point que je me suis demandé si il n’y avait pas une volonté de ne pas trop communiquer sur ce sujet.
Pas facile pour un de prendre en considération la dangerosité de l’activité si la communication n’est pas claire. On fini par trouver mais les infos se retrouvent ça et là sur des docs différents essaimés dans différentes parties du site ne serait ce que ton doc simple faisant une synthèse par activité et sur plusieurs annees : introuvable :grat:
Je trouve même un peu contradictoire de mettre en place une campagne de communication sur les risques de l’activité sans être parfaitement clair sur les conséquences.

En dehors du nombre de décès, je suis impressionné par le nombre de blessés graves qui avoisine 270 par an. Je n’avais pas pris conscience de ce nombre avant de voir ce document.

Par contre là dessus on trouve facilement des stats très bien faites http://federation.ffvl.fr/sites/ffvl.fr/files/Plaquette%20statistiques%202016-def.pdf
On y voit au moins que le nombre de pratiquant n’évolue guère.

La question du pourquoi ça évolue dans ce sens risque d’être bien compliqué à résoudre (si quelqu’un se penche réellement dessus), alors que la qualité des formations a augmenté, l’accessibilité du matériel c’est améliorée, les connaissances globales sur l’aerologie par site bénéficie de plus de connaissances, les stages siv sont devenus presque systématiques dans un cursus de formation.

Combien d’accidents sont dûs à une vraie faute ‘cognitive’ comme indiqué par Laurent et combien sont dûs au déni comme le comportement clairement affiché par Matthieu tout au long de sa progression se réfugiant derrière une croyance genre bonne étoile où pire : le besoin de cartonner pour comprendre. (Quoique, question bonne étoile on peut pas nier qu’il a qd même une sacrée moule. Peut être une moule sacrée :clown: )

Il y a un bon sociologue à la fédé? :taupe:

Il n’y a pas de contradiction.
Le fichier que j’ai envoyé est pourtant clair !
Il recense l’ensemble des accidents survenus à des licenciés FFVL, mais pas seulement en parapente.

Exemple pour 2016 : 14 décès ventilés ainsi :

  • 11 en parapente ;
  • 3 en delta.

Est-ce plus clair ?

Marc

Quelques remarques :

1/ Le nombre de pilotes actifs semble à peu près constant ces dernières années : ceux qui arrêtent l’activité sont remplacés par les nouveaux, mais la courbe des pratiquants, qui a longtemps été croissante, évolue peu à présent.

2/ Quand on voit le tableau récapitulatif que j’ai envoyé, on constate une relative constance dans l’accidentalité annuelle.
Mais il y a une année “atypique” !
Il s’agit de l’année 2015 avec 20 décès (15 en parapente, 4 en delta et 1 en speed-riding).
Cette “anomalie” statistique est directement liée à la série d’accidents mortels survenus dans des tentatives de “tour du Mont-Blanc” en une dizaine de jours à peine : les conditions semblaient propices à ce vol côté français, mais le passage en Italie sur le versant de Courmayeur était très turbulent et a provoqué des très graves accidents en série.
C’est suite à cette série d’accidents mortels que les Italiens ont mis en place l’interdiction de survol du versant sud du Mont-Blanc pendant l’été (comparable à l’interdiction similaire du côté français).

Marc

Facebook, la CFD, youtube, gopro & cie, je crois personnellement que ça a une influence sur le niveau de prise de risque collective. Mais ça reste à prouver.

Ça, ça va changer ou alors je démissionne de la CTS.

Et dis-toi que ce chiffre recense uniquement les accidents déclarés à la FFVL. La réalité est peut-être 2 fois plus élevée !

J’ai rappelé explicitement que le tableau récapitulatif que j’ai envoyé ne concernait que les accidents déclarés à la FFVL, concernant donc uniquement les licenciés.
Les accidents hors fédération n’y figurent pas.

Et le communiqué de la FFVL qui fait l’objet de ce fil de discussion précise bien que certains accidents signalés concernent des pilotes non licenciés.

Exemple : le pilote décédé le 1er janvier de cette année a toujours été licencié à la FFVL, mais au 1er janvier il n’avait pas encore renouvelé sa licence 2017 ; son accident (mortel) est donc signalé comme hors fédération et ne rentrera pas dans les statistiques fédérales de fin d’année.

Comme la fédération est au courant des circonstances dans lesquelles sont survenus ces accidents mortels hors fédération, elle en a parlé dans le communiqué de façon à sensibiliser les pilotes.
Exemple : problème du “verrouillage” possible et potentiellement mortel lorsque l’on s’attache avec sa voile à un point fixe (voiture ou piquet).

Marc

:shock:
la j’y vois clairement une volontée de trouver un moyen de diminuer les statistiques nationale … si il se licenciait depuis des années , c’était un membre ffvl ! c’est presque insultant comme procédé de mon point de vue …

d’ailleurs je suis très étonnée que ne soit pas publié la totalité des morts en parapente que la ffvl a à sa connaissance , en précisant , hors ffvl … lorsque c’est le cas …

Il y’a une constante, un peu comme les morts en avalanche pendant la saison de ski. L’augmentation exponentielle de la prise de risque et du nombre de pratiquant n’entraîne pas proportionnellement un plus grand nombre d’accident mortel. Car parallèlement, la technique évolue, les connaissances en nivologie aussi et puis les gens sont mieux informés aussi (bulletin d’avalanche plus “pessimiste”).

Clairement si l’on regarde les vols déclarés y’a 20 ans et aujourd’hui, on se dit que le matériel à fait des sacrés progrès et sûrement que la formation aussi (siv, stage cross…). Du coup l’activité au regard des vols n’entraîne pas, à mon sens, un nombre de décès si important, même si évidemment un mort c’est déjà trop. Il suffit de regarder le base jump…

En revanche sur l’accidentologie, les conclusions sont à mon avis bien différentes…

Donc à nombre de pilotes constant, la mortalité baisse mais l’accidentologie augmente ?

Au sujet des licences, il serait à mon avis intéressant de faire un sondage pour savoir qui est à la ffvl, au CAF, ailleurs ou nulle part. Et surtout si les personnes sont enclin à déclaré leur accident.
Seulement dans ce cas on pourrait arriver à tirer des statistiques plus probantes.

Mais cet accident ne peut pas être intégré dans les statistiques fédérales annuelles puisque le pilote n’était pas licencié au moment de l’accident.
Son accident n’a par exemple pas été communiqué à l’assureur fédéral.
Peut-être les années précédentes prenait-il une IA fédérale avec sa licence avec un capital décès associé ? (je ne sais pas).
Si c’était le cas son IA ne pourra pas jouer puisqu’il ne l’avait pas encore souscrite.

Je trouve tout à fait positif que le communiqué fédéral fasse état des accidents connus (de façon détournée, par ce forum par exemple) concernant des non licenciés, mais il n’y a pas de volonté de minimiser les chiffres dans les tableaux statistiques fédéraux.
Ceux-ci concernent les pilotes licenciés au moment de l’accident (déclaration d’accident envoyé à la fédération).
S’ils ne sont pas licenciés à ce moment-là, ils ne peuvent pas entrer dans les tableaux récapitulatifs annuels ; c’est aussi simple que cela…

Marc

Merci Marc d’avoir précisé (parapente /delta/speed).
Wowo, oui ton inlassable morale a fini par payer :wink: maintenant j’ai peur… :affraid: je ressens la peur plus souvent présente dans mon esprit et ça me gêne parfois même si je sais que c’est un garde-fou et que l’on n’est jamais à l’abri d’une erreur instantanée ou d’un cisaillement imprévu dans du temps relativement calme.
Les statistiques concernant les accidents sont fausses. J’ai l’exemple de potes / écoles qui ont préféré déclarer un accident (fracture tibia/péroné, cheville) en “randonnée” plutôt qu’en parapente pour être mieux pris en charge par leur mutuelle qui ne poserait pas de questions et pour l’image de l’école…Je pense que c’est assez répandu car les prêts maison par exemple excluent souvent le parapente quand il y a immobilisation et arrêt de travail…

Débat récurrent qui a fait l’objet de nombreux commentaires sur ce forum.

Ce sont des chiffres difficiles à connaître.
Pour les licenciés à la FFVL, il n’y a pas de problème puisque les chiffres des licenciés (ventilés par activité principale déclarée) sont disponibles sur le site Internet fédéral.

Pour la FFCAM, il n’y a pas, à ma connaissance, de statistiques fédérales nationales ventilées par activité pratiquée : alpinisme, randonnée à skis, en raquettes ou à pied, escalade, spéléo, canyon, VTT, base jump, slack line, vol libre…
Je crois avoir vu quelque part que l’on estimait à environ 6 000 (?) le nombre de membres de la FFCAM pratiquant le parapente ou le delta (sur 90 000 licenciés environ).
Mais une majorité d’entre eux sont à la fois licenciés à la FFCAM et à la FFVL (comme moi et plusieurs de mes amis par exemple).

Quant au Vieux Campeur ou à la FELA, aucune idée ?

On sait bien que de nombreux accidents bénins (exemple : entorse de la cheville à l’atterro) ne font pas l’objet d’une déclaration (ils le sont en écoles FFVL car c’est une obligation pour les écoles de tout déclarer).

Marc

Après peut être que l’accidentologie hors ffvl est plus marginale. Peut-on imaginer que les pilotes hors ffvl, soit volent peu, soit ont une pratique type vol rando (cafiste) ou contemplative et du coup ont moins d’accident (à fortiori mortel) ?
Ma pratique a effectivement évoluée vers moins d’engagement, et de fait faisant pas mal de rando je ne suis plus à la ffvl mais au CAF

C’est vrai.
Mais c’est mieux que de ne rien faire !

Critiquer c’est bien.
Essayer c’est mieux

A+
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