Remplacer le cours “Pourquoi ça vol” par le cours “Pourquoi ça ne vol plus” !
Mettre le risque au coeur de la formation et développer l’enseignement autour de cela, moi qui pensais que c’etait completement tabou, mais je vois que ça avance
Le problème n’est pas là, à l’approche d’une flamme on ne va pas tous mettre notre main à la même distance, mais si on baisse la chaleur on va tous approcher notre main.
Ce qui est important c’est la distance (notre marge) que l’on prend et notre capacité à ne pas la diminuer quand le risque est moins grand.
D’accord Laurent pour le débat. Toujours instructif. Dans mes souvenirs encore frais de stage init et perf, il était fait mention de risques quand on faisait la poignée témoin, quand on parlait du secours et des gestes à faire et puis lors des cours météo. Mais sincèrement j’étais plus omnibulé par “quand est-ce qu’on vole ?” que par les potentiels dangers auxquels je pensais ne jamais être confronté…
@Mathieu pour la phrase c est ce que disent quelques volants chez nous , en rapport avec juste le facteur déterminant qui est l’humain et que même si tu fais extrêmement attention , un jour ou l autre il y a un grain de sable ou un petit oubli.
Je me demande qui “on” est pour décider que 14 c’est trop, que c’est des chiffres inacceptables, etc.
Je vous rappelle que chaque année il y a entre 12 et 16 morts en France. Et que chaque année (vraiment!), y’en a toujours pour dire “cette année c’est catastrophique, c’est une année noire”, etc. C’est récurrent, comme Man’s l’a si bien remarqué il y a quelques années. Pourtant, les chiffres sont sensiblement identiques… si encore on avait un facteur 2 une année, là ok… mais non.
Si les stats montraient une moyenne de 40 morts par an, l’année où il y en a 42 on dira aussi “c’est trop, il faut faire qqch”?
Moi je suis toujours épaté de voir qu’il y a si peu de décès, en regard de l’incompétence de nombreux pilotes et des conneries des autres. (NB: celle-là je la veux comme épitaphe si un jour c’est moi qui y passe!)
2tonné aussi de voir que, quand certains pilotes s’affolent sur les accidents, ils commencent à se remettre en question, mais surtout… se mettent à exiger que l’ensemble de la communauté en face de même!
Ca illustre très bien le principe de dissonance cognitive. On supporte mal l’inconfort dû à une contradiction cognitive et pour réduire cet inconfort, on trouve tous les moyens les plus bas qui soient, comme “les autres pilotes aussi”, ou alors on se met à prêcher des bons principes moraux à outrance.
C’est très bien expliqué ici: https://www.youtube.com/watch?v=Hf-KkI2U8b8
Salut,
Moi je me demande si ce ne serait pas plus efficace / desirable / intéressant de travailler davantage sur l’acceptabilité sociale de l’accident plutôt que sur la réduction de son nombre ??
Ok, c’est un peu iconoclastes mais n’aurait -ce pas le mérite de representer un courant de pensée ??
Une voile qui est sensée se rouvrir seule après un tour devrait avoir rouvert avant un tour !
Un tour sur une aile B ou C c’est énorme. On peut en déduire qu’elle ne sortira pas seule de cette config. Donc ça se justifie.
Et puis l’idée c’est surtout de marquer les esprits. Parler du secours va peut-être suffire pour que les pilotes en détresse s’en servent.
Euh c’est moi qui lit mal ou tu es contradictoire dans tes propos ? Quand on dit “parler accidentologie en stage”, on entend “se servir de l’accidentologie pour responsabiliser les pilotes”.
Je pense qu’à partir du moment où il peut y avoir UN accident, il faut pouvoir réfléchir pour savoir comment l’éviter.
Ta réflexion m’étonne… Ca fait un peu : “on s’en fou, le max c’est 16, donc on a encore de la marge”. C’est presque choquant.
Soit je comprends mal tes propos, soit je dirais que si ce débat ne t’intéresse pas, libre à toi de ne pas y participer. Mais pas de demander à ceux qui participent qui ils sont pour oser émettre des idées ou partager leur avis.
Mais peut-être ai-je mal compris le sens de ta réflexion.
Et pour finir, non je ne suis pas d’accord pour dire que c’est tous les ans entre 10 et 16. On est plutôt sur 10 avec une augmentation les 2 dernières années.
[quote=“choucas,post:66,topic:63947”]
ça ne suffit pas !
un réflexe de ce type se conditionne à partir d’un apprentissage répété de l’action elle même , d’ou au moins la tyrolienne voir un secours au dessus du lac
en kite, ou j’ai appris à pas mal de copains avant et après que la formation existe , la gestuelle de largage devait être répéter pour être réflexe , sinon des qui gars arrivaient à l’autonomie de pilotage de l’aile sur le sol était capable de faire 200m sur le ventre en se faisant assommer avant de penser à larguer
en parapente c’est pareil
et en plus une fois le secours balancé, il s’ouvre pas toujours , parfois il finit dans la voile et il faut le tirer à soi , parfois il ne gonfle pas a cause du vent apparent nul en autorot et il faut le secouer un peu , ensuite il se mets en miroir , etc …
.
il faut travailler les gestes qui sauvent ou les voir de visu et pas derrière un écran pour marquer les cellules grises ,
on a tous vu plein de vidéo , cela n’imprime pas autant que la vrai vie …
pour le reste , du vent fort c’est du darwin awards en parapente
soit il y a un problème dans la formation , soit une perte des repères avec l’expérience personnelle et celle apportée par les autres (copains, revues , internet , professionnels , etc …) qui amène a croire que le parapente c’est sécuritaire au delà de 20/25 km/h de vent ou de brise
D’ac’, cependant… A la base, qu’est-ce que fait dans un environnement tel qu’une B va faire un tour, une personne qui ne peut rien faire, ou rien faire d’autre que secours, lorsqu’elle fait un tour ? (bon, c’est pas ma phrase la plus facile à lire, j’en conviens)
Ensuite, il me semble que la plupart d’entre nous ne veut pas s’astreindre à avoir les pré-requis avant d’aller “profiter” des aérologies où l’on fait un tour.
Et faut quand même un minimum de bouteille pour appliquer la procédure idoine lorsqu’on fait un tour.
Voir les choses aide, mais ce qui compte c’est la préparation mentale, du genre en imaginant, mimant et répétant :
si je pars en autorot violente, je dois lancer le secours avant de tomber dans les pommes.
si le secours se gonfle mal, je le secoue par l’élévateur
si le secours se coince dans les suspentes du parapente, je le ramène vers moi pour l’en sortir,
…
C’est ce genre de procédures qu’il faut imaginer et se répéter, comme un skieur qui se remémore les virages de la descente qu’il va effectuer en mimant les gestes pour préparer son cerveau.
C’est la base et la seule chose à retenir. Une B ça ne veut pas dire que la voile ne fera pas ‘‘1 tour’’ ça veut juste dire que dans les configuration des tests. C’est à dire, en conditions calmes, dans une procédure qui part d’une situation de vol stabilisé (pour la reproductibilité et l’équité), avec un-e pilote super expérimenté (et qui va gainer ce qui faut, faut pas se raconter de connerie, c’est du réflexe et c’est pas un sac dans la sellette. Ceci dit, sans leur manquer de respect puisque je les estime beaucoup et en connais certains un peu,…), …
Bref l’homologation A, B, C, D, CCC ne vaut QUE dans le cadre des tests, Même une A enverra 1 tour, si c’est une situation dynamique en tangage et désiquilibré en roulis. Amusez vous à tirer l’élévateur intérieur d’une A en sortie de vrille à plat désordonné pour voir si elle tient le 1/4 de tour règlementaire, pour voir.
Donc on utilise une A homologuée, que quand on est en vol stabilisé en conditions calmes (et pas trop sac dans la sellette). Dans toutes les autres conditions une ‘‘A’’ tolère plus que les autres lettres, ni plus ni moins.
Qu’on débatte sur les façons de réduire le nombre d’accidents, pas de souci. Moi ce qui me choque c’est… le titre du fil, en fait. Et j’ai l’impression d’avoir déjà lu cette formulation ailleurs dans des communiqués ffvl ou ligue (mais je n’ai pas de preuve). Dire “XX accidents c’est trop”, c’est absurde. Est-ce que XX-1 c’était OK, mais XX c’est trop? Et pourquoi? Au passage, merci pour les XX-1 qui sont morts mais qui ne sont pas “trop”.
Ta manière de dire que 1 accident c’est déjà matière à réfléchir me semble plus correcte.
Concernant les statistiques, elles ont déjà été données sur le forum pour les années précédentes, y’a bien un fossoyeur qui nous retrouvera ça, non?
Quant aux solutions pour réduire les accidents mortels, aussi adaptées soient-elles, elles ne seront utiles qu’aux pilotes qui veulent bien en reconnaître le sens! Et ce, à tout moment de leur vie de pilote…
(exemple: on peut être un super pilote super prudent pendant des années puis UN JOUR craquer son slip et aller voler en haute montagne avec du vent soutenu…)
Le débat sur les solutions elles-mêmes ne m’intéresse que peu en effet. Ce que je trouve beaucoup plus intéressant, c’est de voir les biais cognitifs qui affectent les pilotes, et qui leur font perdre de temps en temps le sens de toutes les bonnes idées du monde… Le fameux OUI MAIS de Vincent (excellent, et ce OUI MAIS je m’entends encore le sortir à plusieurs reprises).
Reste à trouver des solutions pour contourner les biais des pilotes, qu’ils soient élèves ou expérimentés… bonne chance!
Et concernant ce fil, le mec casse-cou qui nous fait nimp et qui se transforme en grand poseur de questions devant l’éternel ça m’interpelle. Et ça me rappelle quelqu’un d’autre, bien plus caricatural, qui a fini par traiter les autres pilotes (qui n’avaient rien demandé et qui volaient de façon raisonnable par rapport à leur niveau) de fous inconscients, à force. Tout ce qu’il ne faut pas entendre…
Bref, c’est vrai que je ne contribue pas au débat (lequel, déjà?) de façon constructive. Ignorez donc mes scrogneugneus.
Voici l’intervention du fossoyeur !
Voir le fichier joint.
Rappel : il ne s’agit que des accidents déclarés à la FFVL, donc concernant des licenciés FFVL.
Il y a eu peut-être (sans doute) d’autres accidents survenus à des pilotes non licenciés à la FFVL (c’est le cas pour certains des 14 décès de 2017 dont on parle sur ce fil de discussion).
mais oui … super bien jargonnédit …
et donc ? :grat: meme si dissonance il y a (entre quoi et quoi ?),
d’où viendrait que les conséquences seraient uniquement vers “le plus bas” ?
l’enjeu est bien (aussi) (surtout) d’en sortir (collectivement) par le haut https://fr.wikipedia.org/wiki/Dissonance_cognitive#Promotion_de_comportements_sains_et_prosociaux
et c est le boulot que porte patiemment jm galan depuis un petit moment maintenant.
effectivement tout le débat (et l’omerta superstitieuse qui va avec) est là.
perso je ne vois pas l’interet de tartiner trop sur les “biais cognitifs” (ou autre homeostasie du risque)
il s’agit déjà de donner aux pratiquants des moyens d’evaluation; et bien sur d’auto-évaluation pour ne pas casser le sacro-saint adjectif “libre” de nos vols
pour le dire plus simplement : c’est quoi “incompétence” ?