14 personnes disparues sans compter les accidents... depuis janvier 2017 c'est

Quand les conditions aéro sont fortes à très fortes, c’est pas à 10m ni à 10mn prés que l’on sauve sa peau: c’est le hasard qui fait que l’on ne se prend pas une “bonne boite”.

Cet exemple… On veut tous penser que c’est pas de chance mais en réalité le pilote à fait plusieurs erreurs.
On etait sur site en tout cas 1:30 avant l’ouverture et avons pu observer un nombre incalculable de dusts des sacs et chapeaux ont volé, la plupart d’entre nous avions la voile en boule avec sellette dessus pour l’attente. Le pilote s’est installé haut dans la pente et à mis du temps a se préparer à décoller, attaché.
Le pilote gonfle son mur dans le but de décoller alors que des voiles se font retourner à 2m de lui et que la secu hurle dust devil. Pas entendu, rien remarqué?
A postériori l’orga aurait peut-etre du donner des consignes claires pour la préparation etc… Jocky etait content que ça finisse bien mais j’ai eu l’impression que pour lui ça faisait partie des risques inévitables du métier, mais je pense que le risque peut encore être réduit.
Apres, il reste une part de pas de bol mais réduite :slight_smile:

Modo : édit balises.

“La conscience statistique nous trompe”

Le fait est que le danger est toujours là et que nous prenons le parti -consciemment ou pas- de l’ignorer

Le déni est confortable… mais il devient dangereux avec la répétition de l’exposition à des situations à risques

D’où le carton sévère et jugé “malchanceux” du pilote d’expérience (et je parle aussi pour moi et vous- parmi des milliers d’amis miraculés-anonymes du parapente)

La pratique assidue peu à peu érode le stress de la “conscience raisonnée” au profit de la “conscience statistique” pour un seul objectif : obtenir notre “dose” de plaisir du vol

“C’est toujours passé… ça va donc se passer comme d’habitude…”

Et, là… Ce sera non… et BANG!

Point d’injustice

Il faut s’en convaincre

Après, soit on a une confiance en soi en béton, soit beaucoup de chance, soit on empiète sur son confort -et son plaisir- pour gagner en lucidité

A chacun de doser avec ses ressources, ses moyens et sa capacité de vigilance

Si les conditions sont fortes, voire très fortes, je ne vole pas, je regarde et j’attends que ça se calme (vers 17h/18h/19h par exemple)

On parle souvent de faire attention a la reprise de la saison, debut de printemps.
On parle moins souvent des reprises ´en cours’ de saison.

On a clairement pas le meme niveau de pilotage (et d’analyse) apres 3 semaines de non-vol (cause meteo, dispo, etc.) qu’après 4 jours non stop a enchainer les vols.
C’est flagrant - surtout sur les 20 premieres minutes - surtout sur les 5 premieres minutes.
Encore pire si pdt les 3 semaines on a mangé des chips sur son canap’.
Le vol fait partie de ces activités ou tu ne peux pas t’echauffer - sauf gonflages qd le site le permet -

En deco vent fort, en thermique haché, y a clairement moyen d’être a la rue le temps de se remettre ´dans le bain’.


Apres tes 4 jours de bons vols tu peux te dire : pfff c’est bon j’peux passer a la cat de voile du dessus maintenant - regarde pepere il s’en sort bien avec sa gentille lame…

Qd le vol re-commence apres une bonne pause, c’est plus la meme donc.

Qd tu vois les consequences d’une bonne tarte pres du sol - les frontales au deco parceque arraché, les asyms ds le thermique devant le deco, les consequences d’une autorot’ qui ne s’arrete pas, les decros a 5m sol ou les approches scabreuses - tu peux te dire qu’une aile safe de chez safe, qui reagit lentement, n’est pas forcement un mauvais cacul pour un volant non absolument tres regulier et avec une reactivité qui ne tient pas ( / plus) forcement trop la route.

Ozone de memoire annonce 30 a 50h par an pour une buzz par exemple. Pas 30 a 50 vols…
1h par semaine toutes les semaines de l’annee, voila.

3 morts le week-end dernier… pffff

tient c’est marrant … on me dis que j’affabule, quand je dis qu’il y a bien souvent que des bi en l’air en conditions fortes …
le biplace n’est il pas le cas majoritaire on des tiers sont blessés en parapente ?
pour ce qui est d’analyser les conditions aéro au moment du sinistre … à moins que la ffvl ou le club gestionnaire du site ne pose des limites et fasse passer l’information que les enregistrements balises serviront de boite noir en cas de pépin … cela ne changera rien à la sinistralité en biplace et en école, mais il faut du courage que la ffvl n’a pas …
en plus de risque pris ce jour avec ces élèves , cela leur donnera une fausse interprétation des marges sécuritaire de la pratique qu’ils débutent à peine … et c’est trop souvent le cas , cela l’a été pour moi aussi en initiation en Normandie …

d’où l’intérêt de n’utiliser une moyenne que si on connait l’écart type
:canape:

désolé pour le hors sujet :sors:

j’adore (mais ça ne va pas arranger ta réputation de pépé la morale :mrgreen: )

[quote=“wowo,post:137,topic:63947”]
j’adore bis …
mais réflexe issu de la compétition : même dans les succès/réussites il faut analyser ce qu’on peut améliorer
qu’on peut transposer par une rétro analyse : “le vol s'est bien passé sans fermeture/crash/peur” voire simplement “j'ai bien géré”… pour autant étais-je en sécurité ?

[quote]tient c’est marrant … on me dis que j’affabule, quand je dis qu’il y a bien souvent que des bi en l’air en conditions fortes …
[/quote]
Le cas des Bi c’est assez particulier. Ce sont des pilotes de terrain, qui volent tous les jours volables sur leurs sites. Ca veut dire qu’ils connaissent très bien l’aérologie locale et ils ont une très grosse expérience en général. En plus un biplace standard correctement chargé c’est plus tolérant en aérologie forte.
Surtout ils savent se faire aider au déco.
J’ai souvent vu des bi décoller sur des sites où aucun solo ne se risque (Ceillac l’été à 16h00, Millau dans du vent fort…)

[quote]Ozone de memoire annonce 30 a 50h par an pour une buzz par exemple. Pas 30 a 50 vols…
1h par semaine toutes les semaines de l’annee, voila.
[/quote]
A fortiori vouloir voler en aérologie forte, type départ de cross, demande une pratique intensive. Le gars qui volent irrégulièrement (avec des périodes de creux dans l’année, 30-40 vols / an), même si ca fait 15 ans qu’il volent, n’a logiquement rien à faire dans des conditions printanières et devrait, à mon sens, se réserver à des vols en air calme ou du soaring.
Mais dur de se résigner, surtout si dans son glorieux passé, le pilote a eu une période où il volait plus intensivement et faisait un peu de cross.

[quote=justinbieber]Ben là c’est facile si tu cites l’exemple de julienF, la soirée avait de bonnes chances de finir par des pleurs… Grosse connerie d’envoyer des élèves incapables voler là dedans. M’enfin évidemment, le ptit moniteur doit faire tourner sa boutique en faisant plaisir à ses élèves. Bonne tactique jusqu’au carton puis tribunal.
[/quote]
Heureusement, le moniteur a envoyé les élèves un par un, pour éviter d’en gérer plusieurs en l’air et surtout il a choisi d’envoyer dans l’ordre d’aptitude et par rapport au PTV.
Seulement c’est clair qu’au déco, vu la manque de maitrise des élèves, l’accident est vite arrivé, ou du moins une belle séance de galère si il avait fallu décrocher l’aile des arbres derrières.
Je dirais que l’école veut faire plaisir à ses élèves et répond à une espèce d’obligation de résultat : il faut faire un nombre de vol dans la semaine, même si ces derniers sont boarder line, inintéressant et peu formateur.
En gros qu’est ce que l’élève a appris sur ce vol ? pas grand chose à part peut-être la tenue de cap avec un fort vent un peu travers (gestion du cap en crabe). Pour le déco il n’a rien appris.

Je pense que l’école aurait eu tout intérêt à expliquer à ses élèves que les conditions de vols ne sont pas adaptées à eux, et pas forcément intéressantes…
Une pédagogie un peu mauvaise je pense.

Ce que Paul appelle “Conscience statistique”, je préfère l’appeler “Mémoire optimiste”:
c’est là : http://sco.lt/5MqIJF

Citation de JulienF:
<<A fortiori vouloir voler en aérologie forte, type départ de cross, demande une pratique intensive. Le gars qui volent irrégulièrement (avec des périodes de creux dans l’année, 30-40 vols / an), même si ca fait 15 ans qu’il volent, n’a logiquement rien à faire dans des conditions printanières et devrait, à mon sens, se réserver à des vols en air calme ou du soaring.>>

Un peu radicale comme réflexion!Sur ce principe il n’y aura plus beaucoup de monde pour voler en Thermique.
Cela fait justement 15 ans que je vole avec une moyenne de 30 vols/heures par ans depuis quelques années.
Des conditions fortes,c’est quoi pour toi?
Moi je parlerai plus tôt d’homogénéité,de conditions hachées etc…
Perso monter dans du +5 confortable me gène moins que du +1 qui tape.
Ce qui est important c’est de ne pas aller au delà ses capacités du jour et de limiter la prise de risque au maximum.
Je ne suis pas particulièrement le plus mauvais en pilote en thermique mais lorsque je ne suis pas à l’aise ou que cela ne m’est pas agréable,je n’insiste pas même si ça raccourci mon circuit ou ma durée de vol.
Je crois que l’accidentologie baisserait déjà pas mal si cette notion de “confortable”“plaisir"primait sur"être en vol”“durée”“distance”
Tout du moins pour le pilote lambda de 30/40Vols par an.

@ Paul et Flying’enclume ; “conscience statistique” ou “mémoire optimiste”, pourquoi pas, moi je garde “inconscience” qui sonne certainement moins scientifiquement mais vu que les résultats derrière n’importe lesquel des trois termes est le même…

@ Julio2 ; personne n’est jamais tenu de reprendre après 3 semaines d’arrêt dans des conditions où ; … deco vent fort, en thermique haché, y a clairement moyen d’être a la rue le temps de se remettre ´dans le bain’.

C’est un choix librement même si pas pour autant forcément réfléchi, autrement dit ; une décision quelque peu “inconsciente”

@ Piwaille ; effectivement, ce n’est pas parce que tout s’est bien passé que l’on peut pour autant parler forcément d’un vol fait en sécurité. Tu le dis fort à propos ; … même dans les succès/réussites il faut analyser ce qu’on peut améliorer qu’on peut transposer par une rétro analyse : “le vol s’est bien passé sans fermeture/crash/peur” voire simplement “j’ai bien géré”… pour autant étais-je en sécurité ? Et il est tout à fait vrai que la compétition pratiqué avec raison/conscience est une formidable école pour développer une telle démarche personelle de remise en cause permanente qui est seule (ou presque) à nous permettre de progresser déjà dans notre connaissance de nous même puis probablement aussi en termes de compétences pilote. À minima cela peut nous éviter deja de régresser dans notre appréciation de notre de zone de confort/sécurité et finir par nous arrêter sur un incident/accident de trop.

Pour ce qui est du “pépé la morale”… je l’assume volontier si ma “morale” évite ne serait-ce qu’à un seul pilote cet incident/accident de trop.

@ JulienF ; je ne peux pas être d’accord avec toi sur ta perception de la compétence des pilotes biplace et de ce qu’elle (leur compétence) leur permettre de prendre comme liberté avec les conditions. Justement, leur choix d’emmener un passager en vol, un passager profane qui de fait met totalement et en toute confiance sa vie entre leurs mains et decisions de commandants de bord. Ce choix devrait les amener à augmenter et de beaucoup la marge pour ne jamais (je dis bien jamais) sortir de leur zone de confort et sécurité.
Crois moi si tu veux, mais un biplace même “correctement chargé” et même s’il peut en donner l’illusion n’est pas plus tolérant en aérologie forte. Au contraire, quand l’incident, la sortie de vol, arrive ; la forte charge alaire conduit à des réactions dont la violence est évidente. Le DHV avait en son temps publié une vidéo ou une sortie de parachutale aux “B” conduisait à la chute dans la voile du pilote et passager tant l’abattée etait sévère.
Penser autrement que “le biplace est toujours plus exigeant et demande toujours plus de marge pour assurer la sécurité due au passager” me semble définitivement un deni de sa responsabilité de commandant de bord. Deni qui peut dériver de pleins d’influences diverses que je n’aborderai pas ici.

Effectivement et tu le dis de façon très pertinente à propos de ton récit ;
Je pense que l’école aurait eu tout intérêt à expliquer à ses élèves que les conditions de vols ne sont pas adaptées à eux, et pas forcément intéressantes…
Une pédagogie un peu mauvaise je pense.

L’exemple qu’il soit bon ou mauvais influence sur la perception des risques. Comment persuader un élève futur pilote autonome que décoller dans un certain type de conditions peut être extrêmement dangeureux et donc fortement déconseillé. Quand par ailleurs, on les emmène voler dans ces conditions dans un stage ou l’on est sensé les conduire vers l’autonomie et le vol en sécurité.

Mais là comme pour le biplace, les éléments influant sont nombreux et nécessiteraient un fil à eux seuls.

Bonne journée,

http://www.parapentiste.info/forum/autres-questions-techniques/la-conscience-statistique-nous-trompe-t46538.0.html;msg609760#msg609760

si tu regarde l’accidentologie en bi c’est justement souvent les deco dans du vent fort qui prédomine …
on focalise sur l’oubli d’accrochage, très grave lorsque cela arrive mais dans la pratique cela reste faible comme cause de blessures …par rapport au vent au limites de vitesses bras haut au déco …

Qu’est-ce que la Fédé, de même que le club gestionnaire, a voir dans ces cas là ? Quand c’est fort ou bizarre, le commun des mortels devrait un peu réfléchir par lui même.
Cherche t-on encore un bouc émissaire pour lui faire assumer ses propres conneries ?

Le cas des Bi c’est assez particulier. Ce sont des pilotes de terrain, qui volent tous les jours volables sur leurs sites. Ca veut dire qu’ils connaissent très bien l’aérologie locale et ils ont une très grosse expérience en général. En plus un biplace standard correctement chargé c’est plus tolérant en aérologie forte.
Surtout ils savent se faire aider au déco.
J’ai souvent vu des bi décoller sur des sites où aucun solo ne se risque (Ceillac l’été à 16h00, Millau dans du vent fort…)
[…]
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Justement, on me rapporte qu’il y a deux jours, un biplace pro a tapé à Millau (Novis), dans des conditions très fortes, à l’occasion d’une repose au déco. Blessures graves pilote et passager (vie pas en danger apparemment). Tout ça pour enchaîner les tours de manèges à 80€. La pression économique ne devrait pas être accepté, et savoir combien on aura à la fin du mois ou de l’année est incompatible avec l’encouragement au renoncement dont tout le monde parle. C’est tout simplement scandaleux.

Derob

chuuuttt , faut pas en parler on te dis … c’est des cadors … les statistiques mentent , pas dangereux le bi … ils ont zéro accidents par an, d’ailleurs leur RC coûte rien (Même en étant largement subventionnée …)

bref …
j’ai du mal avec 20 morts cette année mais comme on le dit tous , on fait des choix et on les assument seuls ( la famille avec …)

mais en bi le passager , client ou copain s’en remets aux choix de son pilote …
et oui la ffvl doit, en tant que fédération délégataire, établir le code de bonnes pratiques comme pour la plongée par exemple …
juste appliquer le brevet de biplaceur avec finale longue rectiligne de plus de 10 secondes évoqué récemment serait pas mal …
mettre des limites de vent …avec les balises partout c’est simple et peut se faire de façon concertée avec les club gestionnaires selon les terrains

mais non … faut comprendre , les bi ça se fait au plus fort de la journée quand les élèves sont au restaurant et ne peuvent voler, et ça permet de reposer au déco et d’enchaîner … c’est pratique pour l’agenda , etc … c’est juste bon pour l’activité économique car même pour les passager en primo baptème dans 95% des cas , le vol thermique à se faire secouer est moins apprécié qu’un vol tout calme … se faire secouer au déco , en l’air , devoir faire des wing ou les oreilles pour poser … c’est juste du manège , pas une porte d’entrée à la formation, les passagers on rayés sur leur liste un truc de plus dans la longue liste des défit qu’ils se lancent pour se croire fort ou en vie !
la ffvl n’y gagne rien , mais la ffvl , elle représente qui finalement ?

quand je vois des déco ou la course de gonflage se fini 8 m derrière , à l’endroit ou la voile était posée, voir au delà … inch’Allah …

Et pendant ce temps, la FFVL rends le secours en biplace obligatoire… :roll:

C’est un peu réducteur pour ne pas dire hyper réducteur.
Il est évident que les biplaceurs pro font des tours de bi pour gagner de l’argent. Il est aussi évident qu’ils volent souvent dans des conditions plus fortes que les pilotes de loisir.
Mais :
1° on est pas des kamikazes
2° on ne peut pas montrer du doigt toute une profession pour quelques accidents (même si je reconnais que chaque accident secoue toute la petite plante vol libre et terni l’activité)
3° dans un schéma où on voudrait limiter les risques dus aux facteur humain, où placer la limite ? A 20 km/h ? A 3 vol par jour ? Avec une échelle d’ancienneté ?

En toute honnêteté, je suis vraiment touché par l’accidentologie et plus particulièrement en enseignement et en biplace pro. Mais a ce jour je ne vois pas comment on pourrait réglementer la pratique pro en fonction des conditions, de la fatigue, du niveau technique du pilote ou du moniteur, du nombre de vols, du nombre d’élèves, …
Et je ne vois pas non plus comment montrer du doigt certains moniteurs par rapport à d’autre ?

J’ai volontairement réorienté le débat. Histoire de voir les idées qui vont sortir. Et je pense que rien ne serait objectivement applicable.

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