Pour la tristesse de la mort des proches et des handicaps ; je ne peux rien dire, je ne peux que pleurer sur un état irréversible.
Sachant qu’on ne peut changer que l’avenir, je reviens au point de départ.
Je vous propose une approche qu’il ne me semble pas avoir lu.
L’Homéostasie du risque quelle origine, et quels sont les facteurs qui positionne le curseur ? (En toute logique un curseur bas va permettre de baisser le nombre d’accident).
D’abord il me semble que cette homéostasie s’applique à un domaine plus grand que ce qu’on l’imagine généralement.
Par exemple dans la montée des niveaux de pilotage des voiles: Les concepteurs et utilisateurs, tant qu’il n’y a pas d’accident poussent irrémédiablement le curseur vers le haut en faisant des voiles de plus en plus dangereuses. Les accidents arrivent, et le curseur redescend. Donc aucune intelligence là-dedans ; c’est l’expérience qui calibre les standards.
Pour des concepteurs on comprend l’enjeu, mais pour un pilote de loisir ; pourquoi positionne-t-il le curseur vers un accroissement du risque qu’il va conserver constant, certes, mais quand même à un certain niveau ?
J’ai une réponse (certainement pas la bonne ni celle que tout le monde partage, mais j’en ai trouvé une ce n’est déjà pas mal). He bien pour vivre ! En effet, vivre c’est risquer ; la preuve la mort peut être défini par un état ou l’on ne risque plus rien. Plus on risque plus on vit.
On court après un risque perçu, pas un risque objectif ; il y a peut-être des pistes à parcourir en augmentant le risque perçu et en diminuant le risque objectif.
Ca vous parait idiot et honteux l’idée de manipuler votre psychisme et encore plus de le tromper, pourtant je vais vous donner un exemple que j’ai expérimenté sans en avoir la volonté et qui ressemble bien à ce que je décris.
L’escalade : Vous montez en tête dans une falaise bien verticale avec un second qui vous assure avec attention ; vous ne risquez rien mais vous êtes terrorisé à l’idée de tomber dès que vous avez les pieds au-dessus de la dégaine ! Sensation absolument non justifiée mais bien réelle pourtant ! Vous avez peur d’une situation que vous n’avez pas ou pas souvent vécue et non pas de vous faire vraiment mal.
Le risque perçue est maximum et le risque réel est très faible.
La zone entre les deux risques est grande. Pour passer ce cap, on vous dit qu’il faut tomber, et çà marche ; avec l’expérience de tomber vous n’avez plus peur de tomber. Vous avez « bouffé » la marge et donc votre niveau de performance s’en est énormément ressenti, car, dès lors vous vous engagez dans « n’importe quoi ». Malheureusement le plaisir du niveau gagné est très vite consommé et le plaisir des limites du risque a disparu. Vous commencez à vous faire chier bien bien ennuyé sérieusement, et c’est là que le problème commence ; vous aller fatalement chercher autre chose. Heureusement, pour l’escalade, il y a le solo intégral qui procure des satisfactions au-delà de tout ce qu’on peut espérer… ou bien l’arrêt de l’activité qui améliore les chances de survie (c’est ce que j’ai trouvé préférable il y a un vingtaine d’année) ou changer d’objectif en devenant « sportif ».
En première conclusion je dirai donc que progresser, diminuer ses marges par les connaissances acquises, par l’expérience et l’apprentissage permet de rogner ce qui est possible dans ces marges et constitue un plaisir qu’il faut savourer lentement, à sa juste valeur, et surtout ne pas gaspiller car c’est plus ou moins irréversible et le plaisir de l’exploit est très éphémère (un cerveau agrandi par de nouvelles découvertes ne peux pas retrouver sa dimension antérieure)(je suis pas arrivé à faire une phase plus courte, désolé…).
Après on peut aussi chasser les plaisirs dans autres choses que le risques et ce que l’on considère comme la performance. En caricaturant exprès ; Chercher du plaisir dans les recoins de la petite surface que sa médiocrité permet d’obtenir (gonfler plutôt que voler par exemple mais simplement parce qu’on préfère et non par la contrainte du choix sécuritaire) . Ou prendre du plaisir dans la recherche de la perfection mais en en déplorant chaque avancé.
Voilà ; je pense qu’il y a des pistes à trouver dans ces coins là que peut-être personnes n’a vraiment explorés car elles sortent des habitudes et des standards et sont pas forcément glorieuse pour le profil psychique standard d’un être humain.