3 p'tits tours et puis s en va...

Nous ne sommes pas tous égaux devant la sensation d’avoir beaucoup de gaz sous les pieds.
Certains aiment beaucoup ça (c’est mon cas) et d’autres beaucoup moins.
Il me semble me souvenir qu’un pilote aussi talentueux que David Eyraud (je crois bien qu’il s’agit de lui ?) avait écrit quelque part qu’il avait une certaine appréhension lorsqu’il se retrouvait à une grande altitude par rapport au sol.

Est-ce parce que j’ai fait de l’alpinisme (à un niveau moyen) depuis longtemps, mais j’ai toujours aimé la sensation de vide si je me sens en sécurité.
C’est d’ailleurs pour cela que j’aime bien parcourir des via ferrata (y compris en solo), particulièrement lorsqu’elles sont impressionnantes et exposées ; comme la sécurité est quasi totale (à condition de respecter bien sûr les manœuvres de sécurité) j’y trouve pas mal de plaisir car justement il y a du “gaz”.
Idem en parapente : ce n’est pas en enroulant de beaux thermiques que je me retrouve parfois très haut au-dessus du sol (avec mon niveau technique tout à fait moyen…), mais cela m’arrive évidemment pour les vols que nous réalisons avec mes amis en haute montagne.
Lors de ces vols, on se retrouve très rapidement avec une grande hauteur de vide sous les pieds et il est vrai que personnellement j’aime beaucoup cette sensation…
Mais je sais qu’elle n’est pas partagée par tous…
Je crois quand même que l’on peut progressivement s’habituer et apprécier ces situations.

:trinq:

Marc

:+1:
Quand j’ai débarqué dans lézalpes (venant de la plaine)(+ changement d’aile) je ne comprenais rien. Je me faisait chahuter jusqu’à ce que ça deviennent vraiment pas agréable puis j’allais me poser. Mes copains (~ même niveau de vol) continuaient à voler dans les thermiques et pour eux y avait rien de désagréable ni risqué.

J’ai persévéré toute une année durant :fume: mais j’ai fini par comprendre comment ça marche. Au lieu de me faire bousculer je comprenait enfin les infos de mon aile quant à l’aérologie. et après j’ai fait des vols somptueux :vol:

:coucou: à toi de voir si tu passera le cap où si tu préfère retourner au kite :stuck_out_tongue:

Je confirme :wink: Ca permet de recaler les impressions et les anxiétés démesurées sur une échelle plus réelle.

Pour le reste (peur du vide, stress dans les thermiques), la clef (heu, juste ma clef) est de garder le plaisir au-dessus. S’il tend à disparaître, c’est que je vais trop vite, et je redescends d’un cran (conditions moins fortes).

Et bonjour à tous de Belgique où ici on pleure les thermiques alpiens. Finalement on n’est jamais content haha.

un truc tout simple appris par Marc Boyer quand ça tape fort ,je chante fort une chanson entrainante,ça évite la gamberge et chasse le stress .
J’aime bien : la cucaracha la cucaracha…a !!!

Sympa comme idee. En plus j en connais une bien de Franky Vincent. Ca va zouker en l air. :mrgreen:

je craint le pire,c’est laquelle de franky vincent ?

https://youtu.be/j8VcIaenfIY :clown:

Ca a le don de me filer la bonne humeur et toi alain tu vas mettre quoi dans tes oreilles en vol ?

Si tu chantes ça à tue-tête à côté de moi, je te jure, je te fonce dedans. Rien à foutre, j’ai deux secours.

Stp, pour le bien-être de tous, essaie d’aller plutôt sur du Carlos ou du Bobby Lapointe…

Viens ce soir dans ma cabane tu ne connaîtra pas la panne
Viens ce soir dans mon bugalow me faire voir tes gros lolo
Viens ce soir dans mon igloo je te ferais plein de bisous :bisous:

:forum:

Pour en revenir au problème
Tu as ton cerveau neo-corticale (celui du raisonnement) qui t’indique que plus tu seras haut plus tu seras en sécurité et plus tu pourras faire le fier.
Tes deux autres cerveaux (reptilien et limbique) t’indiquent le contraire, “ce n’est pas normal de quitter la terre, redescend !”
https://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/medecine-stress-comprendre-gerer-stress-855/page/11/

Ce conflit engendre un état désagréable qui sagouine le vol.

Il faut réconcilier les cerveaux.
Le neo-coricale (raisonnement), c’est assez simple tant que c’est logique (ma voile est faite pour cela, plus je serais loin du relief mieux c’est etc …)
Le limbique (émotion), il est malléable mais il faut des outils (respiration, sophrologie, yoga etc …) et ça prend du temps.
Le reptilien est basique mais étanche (c’est pour ça qu’il n’est pas possible de se suicider en arrêtant sa respiration) , par contre on peut le tromper en évitant de regarder le relief qui s’éloigne et le nuage qui se rapproche ou en coupant le son du vario.

L’aide extérieure doit être associée à la prise de conscience du cerveau Trionique, sinon il n’agira que sur le neo-corticale “t’inquiète pas tu crains rien” et ne résoudra le problème que temporairement.

:bravo: :bravo: :mdr:

y’a peut etre aussi l’option de passer sous une aile plus amortie, descendre d’un cran sur une B- ?

La Base est plutot tranquille pour une B+ mais ca reste quand même moins amortie qu’une Ion ou autre.

L’enseignement ne s’adresse heureusement pas qu’u fonctionnement néo-cortical du cerveau. Un bon enseignant sait gérer les émotions de ses élèves, utiliser les bonnes suggestions, faire passer les messages importants au bon moments pour qu’ils soient assimilés au niveau inconscient/limbique.
C’est sans doute une partie de la différence entre un bon et un mauvais prof.

Hello !

Je te vois souvent décoller assez tard à Gourdon quand effectivement l’aérologie s’excite un peu plus :wink: Alors que je suis souvent déjà depuis presque une heure en vol … Gourdon c’est vraiment un site ou après 11h30 les thermiques deviennent forts, et il n’y a pas de honte à être impressionné. Perso ça ne me pose pas de problèmes, c’est plutôt les turbulences à l’attéro au delà de cet horaire qui me poussent à écourter le vol.
Regarde par exemple le timing de la légende du site (A. Girard) avec son Alpina2. à 9h30 il est en l’air et 11h30 il est posé, et ça ne l’empêche pas de faire des vols épatants et petits cross techniques :slight_smile:

à +

Tom

ZeMike,

Y’a un truc qu’on t’a pas dit:
Les endroits et conditions ou l’on monte plus que l’on descend dans des conditions à dominante thermique est exigent en règle générale.
et même je dirai : Trés exigent. Il y a des exceptions (qd c’est juste humide comme il faut, quand l’émagramme montre que çà va être juste un peu instable et constant dans toutes les couches etc…).

Marc t’a expliqué qu’on peut baisser cette exigence en trouvant le bon endroit à la bonne heure et il l’a super bien fait, mais je ne crois pas que çà soit le cas général de l’endroit lambda lorsqu’il y a une masse d’air en conditions thermiques.

La bonne idée c’est de mélanger un peu de thermique dans du dynamique en acceptant le fait que “ton” plafond sera plus ou moins bas.
Après tu montes les doses ou non suivant l’évolution de tes envies et de ton niveau.
C’est ce que j’essais de faire aussi (depuis 15 ans…) et ce qu’essaient de faire un paquet de pilote à mon avis , mais qui n’ont pas non plus envie d’avouer qu’ils ne veulent pas s’exposer à cause de leur niveau qu’ils considère trop bas et de leur gout à vouloir conserver leur intégrité physique, donc ils sont comme toi en fait.

Bref le thermique pour le parapente c’est comme le circuit pour la moto c’est exigent.

Au fait, moi ce qui me fait vraiment flipper c’est la sortie par le haut du thermique; lorsqu’il s’étale sous la couche d’inversion; j’ai l’impression d’être sur le sommet d’un geyser et ne plus maîtriser quoique ce soit au niveau pilotage.

En fait, j’ai beau relire, je ne suis pas certain de comprendre avec précision ton appréhension :

C’est la hauteur qui te dérange, ou le fait d’être secoué, ou alors la conscience que tu montes qui tout-à-coup t’affole ? Peut-être les 3 ?

Parce qu’à relire ton deuxième post, il me semble que tu as le goût de “foncer” dans le thermique, et puis que c’est après que ça se “gâte”.

Ahahahaha!
j’ai trouvé cet appliqué cette exacte methode pour mon SIV, pour accepter de rentrer en 360 ou en autorotation.
En criant bien fort “Popolo” de Chelsea Dagger des Fratellis…

Tu as pourtant tout intérêt à rester au cœur du thermique sinon, voilà ce qui va t’arriver.

http://lm.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DatGri3h_t0w%26feature%3Dpush-fr%26attr_tag%3D_YpnFgVfw6V02Qv4%3A6&h=AT3RNJvO08N2IgJ0rq20kL3EvpKeQOeFmj6HXQFNMCv5rb76BZ2SxJC0MEgsbGA5hSMYW4hFFmrAZLuDM3AMELQ1VqGYwOwePflrGtPXNmoYbQtQqV4oUqkH2nZeqzw

Quelle idée de voler sous des nuages pareils ! :fume:

Marc

Ce ne sont que des cumulus, rien d’anormal à part peut-être un pilote dépassé par pas mal de choses!