La frontale c’est lui même qui la génère hein ? Il retente des grandes oreilles avec 2 suspentes, mais il lâche de suite et la voile claque, entraînant le shoot, la fermeture, une reouverture vraiment zerrbiiiiii qui fait pas rêver et la cravate de l’espace.
Avec une cravate de cette taille là, impossible de sortir de l’autorot par un contre je pense. Pour moi la seule solution viable (a part le secours si on est bas ou trop centrifugé) c’est de freiner l’aile jusqu’au décrochage, ce qu’il finit par faire après plus d’une minute d’autorot. Je sais pas ce qu’il faisait avant…
[quote=Charognard]Sa Méga cravate ne donne que 2 G. Sa petite cravate en bout de plume lui fait dépasser les 4 G.
[/quote]
Normal qu’il soit pas trop centrifugé il doit bien être en belle autorot ! Par contre avec la petite cravate il est en 360 face planète et là ca envoie du steak !
Pour le placement, certes il c’est chié, il aurait du se dégager sur le bord du nuage bien avant, et se cantonner à des oreilles classiques qui sont beaucoup moins risquées.
Au pire, il vaut mieux accepter de passer 2 min au frais dans le coton que de faire n’importe quoi. Si c’est pas trop turbulent et que l’on a un GPS pour tenir le cap… ca tape un peu sur les nerfs ( l’histoire à M@tthieu) mais on peut pas dire, le relief est loin !
Dans le nuage avec une boussole, c’est pas si pire mais il faut savoir que si on y reste longtemps, l’aile (l’extérieur en tout cas) sera encore plus trempé qu’un passage sous la pluie.
Normal c’est la portance qui fait les G. Donc plus l’aile est ouverte plus ya de G. Du coup une grosse cravate fait descendre fort mais avec pas tant de G. C’est aussi pour ça que les ailes perf centrifugent plus, elles developpent plus de portance.
Juste pour le coté scientifique… c’est interessant comme phrase.
Le nombre de G es lié à la formule Ac = W²*r (avec accélération = vitesse de rotation angulaire ² * rayon du virage)
Du coup la grosse différence sur l’accélération entre une SAT/autorot et un 360, c’est que le centre de rotation sur une SAT est entre la voile et le pilote, disons à 5m, alors que sur un 360 le centre de rotation est plus loin que la voile, disons à 10m.
Donc le r est doublé et donc à une vitesse de rotation égale, y’a 2 fois plus de G dans mon exemple pour une SAT qu’un 360.
Alors par contre, quelles sont les lois qui régissent :
ou sera le centre de rotation
la vitesse angulaire de rotation
Ca doit etre vachement plus compliqué !
J’imagine qu’en effet il y’a un rapport avec les longueurs de cônes, le ratio portance surface ouverte / frein surface fermée / bras de levier, la charge alaire…
Tu m’as déjà perdu là :canape: …juste une constations empirique plus il reste du tissu qui vole plus ça tire. Plus ce bout de tissu est perf plus ça tire aussi.
Mais je ne doute pas que d’autres paramètres entrent en jeu.
Concernant la vidéo de Charognard, suis-je le seul à avoir l’impression que ce pilote utilise son autorot pour perdre du gaz et sortir de la zone d’ascendance forte et turbulente?
Parce que 1’10" sans réagir (sans action visible à la vidéo) sous cette cravate qui m’aurait fait m’evanouir de terreur pour planter ensuite un décro “reset” qui décravate et sort de l’autorot sans coup férir, j’y vois plus du sang-froid qu’un pilote tétanisé. D’ailleurs on ne l’entend souffler qu’en sortie de 3 6 gauche où il vient de prendre 4G de l’autre côté et dont il est sorti bien plus efficacement.
Je me trompe peut-être mais ce pilote ne m’a pas paru en stress durant son autorot
Archaleon écrit : [quote]Bah je suis un scientifique j’aime bien comprendre les phénomènes, même si pour tout comprendre pour ce genre de trucs y’en a un bout !
[/quote]
“Comprendre” me semble déjà un bien gros mot si on l’associe en plus à “scientifique” !
Pour ma part je suis devenu un peu plus scientifique quand j’ai arrêté de prétendre que science pourrait signifier plus qu’observation, esquisses de description, analogies, erreurs. C’est déjà énorme et ça peut tellement aider à alimenter la poésie que ça permet de commencer à rèver le quasi-mystique mot “comprendre”, à anihiler la prétention humaine, et l’illusion humaniste coupée de son origine microbienne, minérale, gazeuse… inaccessible à soi-même.
Mais j’apprécie quand-même la somme des observations, descriptions et analogies qui m’ont jusqu’ici permis de voler dans un air dont j’ai une représentation pas suffisemment erronée pour me ramener au microbe.
Moi je ne vois que du stress. Au premier abord je me suis dit ‘rhooo le mec ne sait même pas faire les oreilles’ mais je me suis ravisé.
A mon avis le gars est mort de trouille sur toute la ligne. Je pense que en dehors de sa première erreur de placement, tout le reste n’est que la conséquence de son incapacité à gérer son stress. C’est certainement la principale raison qui permet d’expliquer pourquoi il fait n’importe quoi. Le gars est pris de panique sous un cumulus qui, vu les développements alentours ne l’aurait ni amené à l’hypoxie, ni à la surgélation, bref peut être de quoi être vigilant mais pas vraiment de situation d’urgence. A partir de là, tout dérape. Il est tellement dépassé par son stress qu’il finit par bâcler un geste élémentaire comme faire les oreilles si bien que dans son empressement il finit par se coller lui même une grosse cravate. J’ai bien l’impression que pendant l’interminable autorote qui suit, le gars est tout simplement paralysé par sa peur. Il finit son sketch aussi essoufflé que si il avait couru un 110M haies ce qui confirme qu’il est resté en apnée pendant un long moment.
Bref le stress fait faire n’importe quoi et rarement les bons gestes.
Il y a de nombreuses discussion qui parlent d’incident de vol et qui ne décortiquent que l’aspect technique du pilotage. Il me semble que la gestion du stress est un élément essentiel expliquant de nombreuses situations difficiles et bien trop souvent négligée dans les analyses qui s’en suivent. Je ne sais pas comment ils gèrent se problème à l’armée ou dans l’aviation civile mais ça m’étonnerait que cet aspect humain soit aussi négligé que dans notre activité.
Je n’arrivais pas à imaginer 1’20" d’autorot stabilisée sans plus d’action que ça pour en sortir…
Après le début du sketch où il se détwiste assez rapidement, il ne se passe plus grand-chose.
Mais en regardant l’angle de prise de vue, on constate que sa tête est inclinée sur la gauche.
On peut imaginer ce malheureux pilote allongé dans son cocon (c’est livré avec la Queen non?), loin de ses élévateurs, penchant la tête pour renforcer son contre sellette inefficace, espérant contre toute logique que sa position statique finirait par enrayer la rotation.
Si c’est ça, 1’20" de tétanie c’est vraiment long et il a eu bcp de chance d’avoir autant de gaz. Et bravo à lui d’avoir trouvé le courage de tenter une autre manœuvre qui s’est soldée par ce décro salvateur!