A être trop prudent ... ne volerait jamais !

l’autonomie;la vraie;la plus dure à obtenir; celle du cerveau, c’est vital en parapente!

1 Être capable de décoller si personne ne se met en l’air et qu’on pense qu’ils se trompent tous.
2 Ne pas voler même si tous le monde se met en l’air mais qu’on pense qu’il y a une bonne raison pour ne pas le faire soi-même.

j’ai fait le 1 qu’une seule fois dans ma vie: petite voile et vent laminaire très fort, à une époque ou la mini voie n’était pas (encore) inventée. Ca s’est bien passé, (mathématiquement ça passait et il n’y avait aucuns os théorique (ex;longue trainée d’obstacles)), mais les voies des autres cherchant à me dissuader m’ont souvent réveillé pendant les nuit suivantes et même après.
je fait le 2 quelques fois à cause de la sur fréquentation, quand j’estime le ratio risque/plaisir défavorable.

Bref, l’autonomie de l’esprit; avoir un jugement perso propre sans aucune contamination subjective des autres hé bin je trouve que c’est vachement dur, même après des décennies d’expériences.

Donc, si les autres sont comme moi; il faut faire attention à ce qu’on leur dit; Il ne faudrait transmettre à ses potes que des données vraiment objectives…

Je crois pas que c’est possible.

Ce qui m’interpelle dans ton post, c’est que le “2” tu ne l’aurais fait que en raison de sur-fréquentation et jamais pour sur-aérologie. Alors soit t’es vraiment un cador ou quelque chose doit tout de même t’avoir échapper.
Ici au Markstein qui n’est sans doute pas l’endroit le plus violent et malsain de la planète parapente, il m’est arrivé de rester assis à côté de mon sac fermé au déco en observant une cohorte de pilotes (souvent etrangers, il est vrai) se faire démonter à l’envol et en l’air. Et il faut pas croire, à côté de moi etaient assis des pilotes qui alignent des plus de 100 km dans les Vosges et plus de 200 ailleurs.
Si ce n’est vraiment que la sur-fréquentation qui nous enlèverait l’envie de voler, on ne s’alignerait jamais au départ d’une compet…

je ne suis pas un cador, juste un humain trouillard dont le rêve obsessionnel récurent est de voler.
Alors toutes mes excuses; oui j’ai aussi regardé, comme toi,s des pilotes supers forts avec des voiles qui ressemblent à des lames de couteaux avec une aérologie démentielle, ou simplement des pilotes plus forts que moi, ou simplement lorsque j’étais sur un site inconnu, mais c’est pas dans la rubrique; tous le monde se met en l’air.

En fait j’aurai du écrire:
2 Ne pas voler même si tous les pilotes du même niveaux que soi se mettent en l’air mais qu’on pense qu’il y a une bonne raison pour ne pas le faire soi-même.

Sinon je ne veux pas paraître prétentieux, mais çà ne m’est pas arrivé souvent car dans la coin (Gard, pas loin de Marseille, con) la météo est assez prévisible, et simplement quand les conditions ne me sont pas adaptées, je ne me déplace pas.
Hé oui, aussi, la compet et les records ne m’attire pas; chacun son truc; je vais pas renter là -dedans juste pour faire plaisir aux autres et avoir une bonne image. J’aime bien voler seul que pour le plaisir et sans désir de me surpasser ni faire mieux que les autres. Le seul truc que j’aimerai bien par rapport aux autres c’est qu’ils me trouvent beau; un peu comme une mouette, mais c’est un fantasme assez secondaire qui ne m’encombre pas beaucoup l’esprit.
Donc c’est très souvent la surfréquentation qui me fait soit plier ma voile soit aller poser pour faire des gonflages.

Je suis étonné que des pilotes aiment voler dans une bouillie de traînées et avec un risque de collision prés du sol important. Franchement, ça me gâche vraiment le plaisir.

:trinq: La Cigale,

Le “2” reformulé ainsi, je suis totalement d’accord avec toi. Et ne pas aimer enrouler dans une grappe ou ne pas aimer voler dans “une bouillie de traînée” (j’aime bien l’expression) est évidemment respectable.

En fait, je ne souhaitais avec mon post d’avant que mettre qu’il existe bien d’autres raisons encore que la seule-surfrequentation pour inciter à laisser sa voile dans son sac.

Bons vols,

…petite non aventure de cette semaine au Puy de Dôme…avec deux potes pilotes , un avec le brevet initiale et 70 vols environs , un autre avec le brevet de la fédé et 150 vols environs … nous voici au sommet …quelle vue magnifique c’est superbe …bon voyons voir pour “voler”…car aucun de nous ne connais le site et la région , 1) observation : il y a quelques pro qui font du Bi… ils sont aidés par d’autres personnes car la brise pousse pas mal , les pilotes solos pas nombreux attendent …quoi ?.. ben ils attendent , je demande à un moniteur si : comme c’est Sud …si il est possible de décoller et de contourner le volcan pour aller poser au “parking” de la gare… il me répond : je ne le ferais pas , je demande ensuite à des gars du coin ce qu’ils en pensent = même réponse …bon donc quatre à cinq personnes qui me disent la même chose , perso ben je le sens bien et pour l’atterro en “croissant” biroute aussi , c’est pas celui de la gare , mais mes deux camarades ne le sentent pas , donc pas question de les laisser seuls redescendre par le Tram pour me récupérer surtout que le “breveté fédé” aime bien me suivre en général… Donc après avoir passé un moment à contempler le va et viens des biplaces plein de virtuosités :ppte: …nous assistons hélas à une fermeture de voile d’un pilote solo qui tentait une repose au deco :vrac: , il n’était pas haut 2m environs mais il aura mal au dos et aux côtes , les rouleaux sont invisibles mais présents… nous sommes finalement repartis , mais reviendrons quant les conditions seront plus saines pour nous et notre niveau .
Cordialement . Pierrot capt . :vol: .

dans le meme style, lundi a st hil !je monte, personne en l’air, mais ça a l’air vraiment bon, arrivé au sud y a les gars de la zirt !
deco un peu merdique, avec arthur, on le sens pas et on decide de pas decoler, les premier decole et effectivement c’est pas pour les debutant mais ça monte grave !

comme prévu a la base je pars faire du gonflage et je me dis que je verrais plus tard !
a 14h je retourne au deco, condition bien meilleur, la je m’aperçois que j’ai pas d’accélérateur, retour a la voiture, et la je pert une attache d’accélérateur, après l’avoir retrouvé je retourne au deco fait du gonflage et comme il me manque le secours laissé chez moi, ben j’y vais pas !
mais dans l’histoire la ou je suis le plus étonné c’est que j’ai aucun regret !!!
bref peut être qu’avec le temps on deviens moins gourmand et on cherche plus a voler absolument !!!

Plus sage, et détaché du “côté obscur de la force”, oui surement

Et manifestement c’est possible pour certains

Cultive et écoute cette petite différence - Elle est précieuse car elle te sauvera peut-être un jour comme elle l’a fait pour moi

Perso, à mon niveau, une bonne seance de gonflage avec les bonnes conditions, ça vaut laaargement un vol, surtout si c’est pour risquer de se faire secouer.

L’inverse existe aussi:
Un après-midi au Salève les conditions devenaient orageuses. Comme souvent, l’orage n’est pas né sur le Salève, mais sur des massifs proches et s’approchait… Une quinzaine de voiles parcourait la crête tranquilement.
Puis les pilotes, dont je faisais partie, se sont décidés à descendre.
Il n’en restait plus que trois. Et là, franchement, on commençait à avoir peur pour eux.
Eux, par contre, ils continuaient à survoler le Salève. Jusqu’au moment où la foudre est passée à moins de 300 mètres de l’un d’eux. Là, dans un bel ensemble, ils ont foncé vers l’atterro pour poser sous les premières grosses gouttes de pluie.
À les entrendre, chacun était persuadé de voler avec des pilotes chevronnés et attendait de les voir descendre alors qu’ils étaient tous les trois jeunes brevetés.
Il est vrai qu’on se forge l’expérience en faisant des erreurs… Mais quand-même pas trop !

Toute la semaine j’ai attendu aujourd’hui pour aller voler à Roquebrune, hier au soir je prends la météo… un peu mitigée. Ce matin je vais sur internet consulter 2 sites météo bien connus des parapentistes qui m’annoncent tous les deux une journée en demi-teinte avec un vent SE d’environ 10 km/h avec des rafales entre 15 et 20 km/h… Aie! ma toute fraîche autonomie (toute relative quand même hein…) prend un petit coup au moral car les 10 bornes de vent ne m’inquiètent pas trop mais les rafales, si elles sont au rendez-vous, risquent de déborder mes capacités encore réduites de pilotage, surtout avec ma bâche de 31 m2 au dessus de la tête. Je vais donc consulter un juge de paix (un 3ème site afin de croiser ses données avec les précédentes) qui confirme peu ou prou les prévisions concernant le vent.
C’est décidé je me dégonfle et j’irai faire du gonflage…
Alors je ne sais pas si j’ai eu tort ou raison, peut-être que j’aurais été vraiment malmené, peut-être suis-je aussi dans la ligne directe du titre de ce fil de discussion et que j’ai loupé une bonne session, toujours est-il que je ne l’ai pas senti, donc je n’y suis pas allé, et sur ce point je n’ai aucun regret et j’assume totalement mais si parmi vous certains sont allé voler aujourd’hui à Roquebrune ça me rendrait service s’ils acceptaient de me faire un retour sur ce qu’ils ont trouvé au niveau aérologie et ça m’aiderait surement à améliorer mes prises de décision futures sur un contexte identique.
xavier

Si tu habites près du site, il est plus facile de ne pas avoir de regrets. Tu auras plein d’autres occasions (que raterais en cas de vrac invalidant). 8)

Si ce n’est déjà fait, rejoins le club local, sans doute une bonne source d’infos pour savoir comment c’était et pour bénéficier de l’expérience des habitués.

Bonjour,

Je rentre à l’instant du “4807… Flying Light”.
Le rassemblement est toujours aussi sympa avec pas mal de rencontres avec des pilotes inconnus.
Je n’y étais pas allé depuis plusieurs années à cause de mes graves problèmes de santé (qui sont à présent derrière moi).
Vols super sympas mercredi et jeudi avec grand beau temps et vent faible.
Hier montée pour le groupe avec qui j’étais au Vorassay (900 m de dénivelée de montée environ).
Mais :

  • les conditions sont irrégulières au déco (moments de faible brise avec régulièrement quelques bouffes assez musclées) ;
  • voile épais de nuages au-dessus de l’atterro officiel que je connais bien, mais où on ne peut du coup pas aller se poser ;
  • nécessité d’essayer d’atteindre un autre atterro officiel non visible du déco et assez éloigné en finesse (aucune certitude d’y arriver) ;
  • plusieurs pilotes décollent (certains se font quelque peu secouer au déco) et vont se poser en vallée de façon improvisée dans des champs “non officiels”.

Devant l’incertitude du vol (quel plan de vol adopter ?) et ma fatigue (je n’ai pas marché en montagne depuis bien longtemps et j’ai déjà pas mal crapahuté les 2 jours précédents), je décide de ne pas voler et de redescendre à pied.
J’explique ma position aux pilotes qui se préparent à côté de moi et leur attitude est particulièrement sympa : aucun ne me pousse à décoller (j’ai déjà connu une telle pression ailleurs) et ils me souhaitent simplement une bonne descente.
Je leur souhaite un bon vol (un autre pilote que moi redescendra aussi à pied ; les autres voleront).
Je fais une belle descente à pied (assez longue) dans un paysage magnifique avec vue panoramique sur le Mont-Blanc et on se retrouve tous en fin d’après-midi comme chaque jour.

J’ai vraiment trouvé sympa l’attitude des autres pilotes qui n’ont pas cherché à influencer ma décision personnelle et qui l’ont comprise.
Cela semble évident, mais ce n’est pas toujours le cas…

A+ Marc

Bravo Marc, tu as toute ma considération ! Perso quand je suis fatigué j’ai plutôt tendance à redescendre en volant, surtout s’il y a 900m à redescendre, chapeau.

Bonsoir,

Merci pour le message sympa.
Mais descendre 900 m à pied par un chemin, ce n’est pas la mer à boire !

Petit souvenir (il y a longtemps) : nous étions 5 au sommet du Mont-Blanc (départ à 3 h du matin du refuge des Cosmiques).
Le vent est établi là-haut, mais n’est pas excessif (de l’ordre de 30 km/h environ, ce qui, à cette altitude, permet de décoller).
On se concerte avec la volonté de prendre la même décision collective tous ensemble : voler ou non.
C’est sans doute décollable, mais il y a la fatigue et l’altitude.
2 sont prêts à décoller, 2 souhaitent descendre au Goûter pour tenter de décoller de plus bas et un hésite…
On renonce donc à décoller de là-haut, mais on ne pourra pas décoller de plus bas (!), d’où redescente intégrale à pied et là il ne s’agit pas de 900 m, mais de beaucoup, beaucoup plus !
Le vol était sans doute possible, mais je n’ai jamais regretté que nous n’ayons pas tenté le décollage puisque nous n’étions pas tous d’accord…
Cette journée-là a été éprouvante, mais on n’est pas à un vol de plus ou de moins dans la vie, n’est-ce-pas…

Marc

:bravo:

Pour le vol en plus ou en moins… je ne sais pas. Ce qui me semble certain, c’est que le vol de trop celui là il vaut mieux l’éviter.

Pour revenir à la question initialement posée, je ne peux que revenir sur ma seule situation de Crash vécue …
Eté 2003. Déco vol rando du Pic St Michel dans le vercors.
Déco et vol orientés Ouest. Grand ciel bleu au-dessus de la tete, à droite, à gauche, quasiment sans nuages.
Derrière la crete et à qqes dizaines de km, des tres gros congestus limite CuNb en Trièves ou sur le Taillefer. Bien loin quoi !

Malheureusement, je n’ai pas prété attention à la brise de face qui réduisait sensiblement.
Je me dépèche de décoller avant que cela passe cul.

Vol: 1 minutes.
Altiude/ Sol: 400 m au-dessus des Allieres

Le catabatique venant du haut du Congestus / CuNb du Trièves m’a écrasé sans prévenir en moins de 8 secondes au sol. Déscente quasi-verticale jusqu’aux rochers. Comme la main de Dieu qui écraserait une mouche.
Je n’ai pas dépassé les Allières ce jour-là…

Depuis ce jour, je ne sais plus si 20 km horizontaux par Rapport au CuNb suffisent…
Méfiez-vous ! Et demandez-vous si le catabatique provenant du du haut du nuage à une altitude de 10.000 m peut avoir un Impact sur l’aérologie de votre site de pratique…
La brise de face faiblissante aurait dû me mettre la puce à l’oreille, sur cette pente ensoleillée :frowning:

BRUNO

À vol d’oiseau, entre le Pic et le sommet du Taillefer, il y a 25 km. Est-ce “bien loin” ?

Merci pour ton témoignage.
On entend souvent parler du danger d’être aspiré par un CuNb, mais je ne me souviens pas avoir entendu ou lu quoi que ce soit sur celui d’être aplati par le catabatique (je viens de regarder dans la manuel de la ffvl, rien trouvé).
J’espère que tu t’en es tiré sans trop de bobo. Si tu es encore sur le :forum: c’est que ça doit aller à peu près :trinq:

Merci de ce témoignage édifiant
D’autant que j’ai moi aussi un souvenir marquant d’un congestus…

Autre cas et danger en fin de vol cette fois = un vent catabatique peut subvenir sur un atterro situé en contrebas d’un relief glacière ou d’un simple cirque siège d’une forte averse, provoquant une inversion brutale de la brise de vallée près du sol

Le site de Oo près de Luchon est sujet à ce phénomène et des genoux et autres cotes s’en souviennent… comme de la cloture du terrain du terrain de foot voisin

Attention donc quand les reliefs aux alentours se chargent rapidement, même si ce ne sont pas des congestus

Dans ce cas, on gagnera à bien se décaler par rapport au terrain, à l’affut de tout signe de ce piège, et à soigner une PTU avec un maximum de marge par rapport aux obstacles

Et si la chose s’engage mal malgré tout, calme et… roulé-bloulé !

:grat: (pas sûr d’avoir bien compris)
ca fait ~ -6 m/s ?
jusqu’au sol?
c’est quoi ces 8 s ?

Merci Chris. Simplement un gros choc sur le casque, une balafre à la main et la colonne qui s’est faite entendre mais sans séquelles…
A320, disons 3 à 5 secondes … j’en sais rien - j’aipas pris le chrono ni non plus calculé - mais je n’avais aucune chance de s’échapper de la zone descendante forte… tellement c est allé vite!