Un petit coup de flood avant dodo ;
[Flood : On]
Ce soir, au JT, l’info que le SNCF cherche à recruter 1400 conducteurs de TER et… ne les trouve pas. Les possible candidats estimant que la formation est trop longue et l’examen final trop difficile (et pourtant c’est pour accéder à un job plutôt sûr, pas trop dur et assez bien rémunéré, il me semble)
Alors pourquoi s’étonner que tel Waccoo, certains trouvent que la formation parapente biplace est trop longue avec un examen final trop dur et forcément trop cher (puisque là, il faut payer au lieu d’être payé)
Et pourtant au-delà du nombre de passagers en cause, on peut trouver normal que le passager d’un vol biplace en parapente puisse espérer bénéficier de la même compétence/capacité de son pilote pour assurer sa sécurité que ce que tout le monde trouve normal de la part du pilote d’un TER vis-à-vis de ses passagers.
[/Flood : Off]
Personnellement, ma formation Qbi est l’un des souvenir les plus fort de mes plus de 15 années de parapente. En y allant, je me l’imaginais comme un aboutissement, une finalité dans mon cursus de formation, dans ma progression de pilote.
En en revenant (9 jours plus tard), je ne le savais pas encore mais commençait pour moi en fait, une deuxième période, un deuxième cycle d’apprentissage encore plus riche que le premier.
La Qbi m’avait enseigné les balbutiements comment utiliser un parapente biplace mais surtout le parapente biplace m’a appris ; comment on peut manquer d’humilité en pensant savoir voler. Il m’avait appris la différence qui existe entre le pilote que l’on croit être et celui que l’on est vraiment.
C’est le biplace au travers de la Qbi, qui m’a ouvert les yeux sur ce qui fait (ou défait) la sécurité en parapente, qui m’a pleinement rendu conscient que ma sécurité et celle de mon passager dépendait principalement pour ne pas dire uniquement de ma capacité de faire les bons choix et de prendre les bonnes décisions et cette capacité elle, elle est avant tout déterminée par mes compétences, les réelles, pas celles que je m’imaginais.
En fait, avec la Qbi j’ai eu la révélation que pour durer en parapente il fallait être convaincu d’être un perpétuel apprenti et à partir de là, chercher continuellement à apprendre, aussi sur soi-même.
Et chaque vol biplace me le rappelle. Non pas que encore je ne me sentirais pas capable d’assurer un vol sympa en sécurité à mes passagers, non. Juste ce ressenti incroyable de l’énorme responsabilité, ce challenge d’être à la hauteur de la confiance que nous fait le passager qui nous confie, ne l’oublions pas, sa vie.
Et avec le recul, je me dis qu’effectivement les neuf jours de Préfo/Qbi sont un minimum et encore, nous avions eu la chance de bénéficier d’une météo clémente qui nous avait permis de bien voler dans des conditions variées. Pour info, nos journées allaient de 8 heures à plus d’une fois, 20 heures. Car l’essentiel n’est pas seulement de savoir tirer correctement sur les ficelles mais aussi et encore plus qu’en solo, de comprendre comment tous cette magie de voler fonctionne. Pour cela, il faut manger de la théorie mais aussi la digérer, l’assimiler et là. Rien de plus efficace en plus des cours que les échanges dans le groupe de stagiaire avec les interventions des formateurs pour recadrer quand nécessaire. Histoire de ne pas partir sur de mauvais concepts.
Alors oui, souhaiter devenir pilote parapente biplaceur c’est pas donné. Il faut savoir et accepter les besoins qui vont avec nos envies ou… passer son chemin.
Bonne nuit,
ou In Real Life ? (au pif)