Abattée vs parachutale à l'atterrissage

le coup de la voile décallé, ca peut arriver, comme les erreurs de pilotage c’etait juste une quetion, le principal c’est de retenir ses erreurs et de ne pas les réitérer.

Dans l’urgence le choix doit ce faire vite, j’ai eu une histoire un peut similaire a cause de câbles, sur un terrain lors d’une vache pendant un cross y a 3 ans.
Bras haut je me prenais les câbles, j’ai donc fait une amorce de décro bras haut belle abattée, tempo, j’ai tenu l’aile en parapchutal, et par coup de bol j’ai posé avant ces câbles, le retour sur la planète a été brutal quand même, j’ai rien eu a part, une belle frayeur, dans un pierrier je n’aurais peut être pas eu autant de chance.
l’approche j’aurais du la faire différament, mais les câbles étaient gros, et sur mon point fixe, ils sont apparuent comme par magie, sur le coup j’ai mis le cerveau sur off et agis un peut par reflex.
C’est sur que j’aurais pu faire mon approche au oreille, bien analyser le terrain avant de poser, de etc.
J’étais dans un thermique moisie à raz le relief, qui ne m’emmenais pas dans la bonne direction , je l’ai quitté pour trouver quelque chose de mieux, j’ai pris une grosse dégueulante, j’ai du prendre la décision de poser a cause de la forêt que je ne pouvais plus passer.
Ma vache scabreuse ma laissé quelques trace psycologique quand même.

En tout cas, ce qu’on peut ressortir des ces histoires d’atterros peu heureux, c’est qu’un des meilleurs moyens de ne pas avoir à en faire est d’anticiper. Je sais que le parapentiste est une espèce caractérisée par un optimisme à toute épreuve (ça va passer… ça va passer… ça va passer…) mais il me semble bon de toujours avoir un plan B de sécurité au cas où (meeeeeerde… ça passe pas!!!).

Toujours avoir un atterro ou une vache dans le cône permet de s’éviter les soucis de l’impro. Lors de mon 18ème vol, j’avais un peu totalement oublié l’atterro et je me suis retrouvé à devoir chercher un coin tranquille entre les bosquets de bambous de 20m de hauts et les plantations de cafés sans me prendre dans un câble téléphonique… heureusement, un pâturage est né devant moi 20 secondes avant que je touche le sol! Et même si ce n’est pas un question de vache mais de conditions météo (pour revenir à l’histoire principale de ce fil), le jour où je n’avais pas anticipé le vent de vallée, j’ai eu bien des frayeurs que j’aurais pu m’éviter en allant poser à l’atterro “vent de vallée” où la dite vallée s’élargissait et le vent était moins fort, lorsque j’ai vu que les arbres étaient très agités.

A part ça, vous avez beaucoup parlé de décro et de parachutale, mais je n’ai jamais fait ni l’un ni l’autre. Je conceptualise assez bien le décro ainsi que son maintien (pour l’avoir vu de nombreuses fois en vidéo). Je visualise également la “marche arrière” qu’on peut trouver après le décro, est-ce cela que vous nommez la parachutale? La seule que je connaisse par expérience est la parachutale obtenue en tirant les B, mais ça a l’air d’être assez différent. C’est que je ne comprends pas la séquence:

Ma seule expérience du genre, c’est lorsque j’ai voulu savoir jusqu’où je pouvais descendre mes freins et en y allant tout gentiment. Ca avait donné: amorce de (je ne sais comment le nommer, peut-être parachutale ou décro statique), bras hauts (quoique je ne sois pas certain de les avoir relevés jusque tout en haut), abattée correcte (mais sans être énorme), tempo et reprise de vol normal. Comment se fait-il qu’après ta tempo l’aile se soit retrouvée en parachutale?

la différence entre parachutal et marche arrière:
la marche arrière: ton bord de fuite est ton bord d’attaque, et tu as une vitesse horizontal.
la parachutal tu n’as plus de vitesse horizontal, et tu chute en verticale, position très instable où tu peut passer d’un état a l’autre (décro/abattée)
j’ai temporisé, une fois la voile arrêté, j’ai remis un peut de frein pour annuler la vitesse horizontal et vu que j’étais plus très haut, mais les câbles très proche j’ai préféré “poser” a -3/4 ms.
les câbles c’est vraiment traite, je les aient vraiment vu à la dernière (j’ai pourtant repéré le terrain pendant que je montais dans le thermique, en revanche mal analysé).

On comprend mieux la séquence en ajoutant des césures :

quote j’ai donc fait une amorce de décro / bras hauts / belle abattée / tempo / j’ai tenu l’aile en parachutale
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[Mode POB] Il me semble évident que c’est le moment de faire un SIV. [/Mode POB]

:prof: La marche arrière “de sécurité” qui suit un décrochage n’est pas du tout une parachutale, la voile vole réellement en marche arrière et on peut même la piloter. On retrouve la marche avant en relevant doucement les mains, et bras hauts aux poulies dès le début de l’abattée, qu’on appelle “la porte de sortie”. Si on laisse ne serait-ce qu’un pou-ième de frein alors que la voile veut voler, elle décroche à nouveau et ce n’est pas sympa du tout.
Quand on passe par le décrochage, il faut aussi faire très attention à ne pas relever les mains à contre-temps, sinon on ajoute une abattée dynamique à l’abattée pendulaire, la voile passe dessous et on peut tomber dedans, requiem aeternam !
Mettre la voile en parachutale ne s’improvise pas non plus. C’est une situation très instable qui peut dégénérer en vrille ou en abattée oblique et autorotation, avec dans la foulée des tas de “joyeusetés” possibles plus ou moins violentes dont aucune n’est sympa.

Ce sont là des techniques qui s’étudient en SIV, avec un instructeur spécialisé et en milieu sécurisé, pas sur un forum ni dans des bouquins, et encore moins dans les vidéos de YouTube.
Et avant d’étudier le décrochage en SIV, il y a pas mal de techniques de pilotage à maîtriser. Certains prétendront qu’on peut apprendre tout ça en s’entraînant seul, moi je veux bien mais je n’ai aucun goût pour les vracs en parapente, secours et tutti quanti, même avec beaucoup de gaz sous les pieds.

[Mode POB] Il me semble encore plus évident que c’est vraiment le moment de faire un SIV. [/Mode POB]

Salut et fraternité*

[Mode POB] Il me semble évident que c’est le moment de faire un SIV. [/Mode POB]
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Pour les décro je ne suis pas un spécialiste j’en ai fait qu’une 60aine, décro bras haut je sais que c’est dangereux, j’ai quand même réussi a contrôler l’abatée qui sur le coup a été relativement dynamique, mais contrôlable ( je ne retenterais pas l’expérience j’ai eu de la chance), et par la suite j’ai refréné une fois que la voile était revenu au dessus de ma tête en vol, et j’ai tout fait pour ne pas avoir de vitesse horizontal et posé avant ces câbles un remonte pente plus exactement, j’espère que je ne réitérerai pas une connerie aussi enorme.
sinon pour les décro je fait ca en général avec du gaz et avec une voile que je ne connais pas au dessus du lac, annoncé mais pas forcement en siv.

sinon pour les siv j’y vais pour apprendre de nouvelle chose, sauf la sat, la vrille découvert par hasard suite a des décro foireux et 2 fois en sat loupé, j’avais fait les décro en stage avant.
a moins d’avoir pas mal d’argent, du bol avec la météo faire un siv c’est pas facile en 3 ans j’ai du faire 2 vol en stage, j’y retournerais pour l’hélico, pas envie de finir bêtement dans les épineux.

Ouaip, c’est vrai que pour faire du SIV on a un petit avantage à Annecy, sauf en juillet-août parce que c’est interdit.
En cas de besoin, je peux héberger une personne dans ma caravane pendant la période de son stage. C’est rustique, convivial et gratuit, personne ne risquera d’y laisser sa vertu.
Cela ne coûte éventuellement que quelques :trinq: au bar de Bruno.

Salut et fraternité*

Merci pour les éléments de réponse sur la parachutale.

Effectivement, ça me dirait bien d’aller faire un SIV, mais je n’en ai pas les moyens financiers… alors je tâche d’en apprendre un maximum par le biais des expériences des autres en attendant.

@ POB Quelles sont, selon toi, les techniques de pilotage à maîtriser préalablement avant de s’attaquer au décro?

Feinage de grosse abattees, sortie de 360, sortie d’autorotation, etc …
Des trucs qui ne sont pas tres conseille d’apprendre en milieu non securise. :wink:

Akira a répondu, avec son sens aigu de la synthèse.

J’ajoute :
1 - Avant d’apprendre à sortir d’une autorot, il faut apprendre à gérer les fermetures asymétriques pour ne pas se laisser embarquer.
2 - Apprendre à gérer les grosses frontales est également important, cela arrive en vol thermique même quand on “tient” bien la voile.
3 - Il faut aussi travailler les appuis-sellette (par exemple avec des wings over) et affiner la perception de la voile, chaque exercice y participe.
4 - Il reste un impondérable : la gestion du stress. C’est pour ça que les instructeurs de SIV travaillent “à la carte” en fonction de la perception qu’ils ont de leurs stagiaires, de leur réactivité, de leur vitesse d’apprentissage.

J’ai horreur de l’autorotation, cela me terrifie toujours autant et il faut vraiment que je me botte le cul pour m’y mettre, bien que sachant très bien en sortir et surtout ne pas y entrer. Bénéfice : cela améliore la vitesse de réaction et le sang-froid.

Le décrochage ne s’étudie que quand on a tout bon partout et que l’instructeur a totalement confiance, parce qu’il a des responsabilités importantes. Ce n’est pas du tout une manoeuvre anodine, en principe on ne doit jamais s’y mettre avec une voile standard si on pilote proprement… mais c’est la seule façon de “sortir” une cravate, en passant par la marche arrière, c’est aussi la meilleure façon de sortir de certains vilains sketchs.

Je me suis inscrite à un SIV fin mai, justement pour travailler les sorties du domaine de vol dont la vrille et le décrochage. Ce n’est pas très onéreux quand on est sur place et adhérent d’un club qui subventionne en partie. Et le retour sur investissement est énorme, parce que voler en ayant un peu plus confiance en soi, c’est fou ce que c’est bon.

Salut et fraternité*

Merci encore pour ces réponses, et ça valait la peine de poser la question, car dans notre jolie petite Suisse, on entraîne déjà une bonne partie de ces choses avant de passer le brevet. Les fermetures, le tangage, la spirale engagée, les wingovers (pour les appuis sellette). Par contre je n’ai jamais laissé partir la voile en autorot.

Pour ce qui est du milieu sécurisé, on a 1000m de gaz et au sol, on peut choisir entre la forêt ou le lac (en plus il y a souvent du monde sur le lac, avec le port à proximité). Cela dit, je sais que le lac peut faire très mal et ce n’est pas le but de faire n’importe quoi et de finir au tas.

Et même si c’est certainement très louable, il est inutile de tenter de me convaincre qu’un SIV est peu onéreux. Si je dis que je n’en ai pas les moyens, c’est que je ne les ai pas. Donc si on me l’offre, je viens volontiers, car je sais tout ce que cela pourra m’apporter. Avis aux mécènes :smiley:

Je viens de tomber là dessus et c’est très intéressant car quand je vous parlais de mon 3eme VRAC en fait c’est pareil que toi Steph.
La décision que j’ai prise est exactement la même que celle décrite là haut. La seule différence était que je me trouvais au dessus de la forêt et j’ai donc posé en parachutale/marche arrière dans la forêt au ralenti sans dommage ni pour le pilote ni pour l’aile !

Est-ce une connerie ou pas je n’en sais rien mais après coups et en discutant avec un pote qui m’a vu, je me dis que c’était ce qu’il fallait faire.

YoDav