Accélérateur et vols thermiques...

Merci pour vos réponses !

Michel

Je n’aime pas trop faire ce qui est sans intérêt. Par ailleurs Dagaud explique un truc intéressant quand au risque de frontale. Je vous laisse vous abonner à un vrai pédagogue. Pour ma part, je vais voler. :banane:

Les voiles modernes sont en général plus performantes au 1er barreau que bras haut, et également plus solides ! (et en cas de fermeture c’est pas beaucoup plus méchant)
On peut en user et en abuser, surtout en effet que ca permet de gérer son tangage au pied plutôt qu’au frein d’où un double gain de performance.

Ensuite c’est une question de confiance. Pendant un long moment j’avais peur de pousser le 2ème… Maintenant je pousse régulièrement a fond en gardant en tête que en cas de vrac ca peut commencer a piquer donc je suis concentré sur le resdrnti de la turbulence.

Peut-être que tu serais plus performant sous une B- en utilisant toute la plage de l accelerateur que sous une B+ bras haut ?

Enfin pour savoir quand utiliser combien d accélérateurs c’est chacun sa soupe. Moi je regarde ma finesse instantanée et idéalement :

  • superieure a 10 : bras haut
  • entre 9 et 10 : premier barreau
  • entre 8 et 9 2e barreau
  • moins de 8 : full barreau !

Ensuite si ya des gros varios et que je suis pressé je vais pousser encore plus que ca (cf macc ready si ca s’écrit comme ca)
Mais si c’est turbulent / fatigué / pas pressé je vais revoir ca a la baisse.

Lors de l un de mes derniers gros cross je naviguais au 2e barreau dans une zone montante pour trouver plus vite le noyau qui va bien !

Il y a quelque temps (plus d’un an) Man’s avait raconté sa mésaventure avec la Sigma 10 lors d’un test. Lors d’un full barreau il s’est pris un gros vrac. Il me semble qu’il avait laissé entendre que s’il n’avait pas été full barreau le vrac aurait été bien moindre (et peut-être il n’y aurait même pas eu de vrac)

McCready

En effet, je suis OK avec tout ce que dit Archaléon jusqu’au premier barreau (enfin, jusqu’à 50% de course de l’accéléro, perso, j’ai 3 barreaux, le 2è est à mi-course), mais je pense que sa gestion du 2eme barreau (full bar, donc) est valable pour une aile style B (plutôt B- d’ailleurs, même s’il semble lui bien le gérer sous une B+, mais ça dépend bien sûr des capacités du pilote, et de son mental aussi). Pour moi (à mon niveau), le full barreau est à proscrire dans de l’air actif sur des ailes un peu pointues (à partir de certaines B+), c’est plus pour aider à passer dans des endroits où le vent/la brise est soutenue.

J’ai bien dit au premier barreau que c était pas beaucoup plus méchant ! Et plus bas que full barreau ca peut piquer !

Mais bien sur plus on va vite, plus les conséquences sont importantes,c’est physique

Pfouuuu,

Hé les gars, comment vous faites pour avoir des chiffres de 10 de finesse dans une masse d’air thermique ? :koi:

Vous parlez de parapente ou de delta rigide ? :grat:
Mon Leonardo Pro Bt moyenné sur 10 secondes m’affiche rarement plus de 8, je vole entre 6.5 et 7.5 en transition !

Achète une Punk. :mrgreen:

J’allais le dire. Faut acheter une production de Bruce-tout-puissant. !
Je suis d’accord avec Limo, il n’y a que sur les longues transitions (+ de 5 km) que j’ai des meilleurs chiffres que les siens. Et encore, faut pas qu’il y ait du vent et faut pas que je sois en basse couche dans les brises… Sinon en montagne en masse d’air thermique, il m’arrive même de transiter à 3,5 de finesse. Bon, aussi des fois à 26 ! Mais là je ne compte pas dessus.

Moralité, faudrait que je vole en permanence full barreau. Ou que je change de marques de voiles. Ou que j’achète un cocon. Ou que je me place mieux.

@ALPYR :mdr: :mdr: :mdr: karma+

Tout pareil pour moi. Bon, j’accélère à fond, ou presque, quand je traverse une vallée et veux rejoindre le prochain relief. Là, en général je suis haut et j’ai de la vitesse et de la finesse (hors de effets de brise), mais éventuellement avec un peux de vent météo dans le nez. Mais c’est un cas particulier où j’ai envie de raccrocher au plus vite. En général, j’y gagne en accélérant.

Pour m’être amusé à l’expérimenter pas plus tard que hier, je ne peux que sourire à lire des affirmations si pleines de certitudes que :

C’est beaucoup plus subtil, par exemple hier sur la même transition d’environ 7 km que j’ai fait 3 X, le constat est sans appel ; En fonction de l’état de la masse d’air (fonction aussi entre autres à la position rapport à la vallée en dessous) accélérer pouvait ou pas améliorer ma finesse moyennée lue sur mon Fly (intégration de mon vario sur 20") et il me semble que les valeurs “instantanées” que ce soient de vitesse ou finesse n’ont que peu voire pas d’intérêt.

l’affirmation que des voiles même telle que ma S9 soient vraiment plus performantes dans toutes les situations relève pour ma part avant tout d’un discours marketing et d’un effet de mode qui permet aux pilotes de s’identifier aux top-gun du milieu. Alors penser que cela serait plus vrai sous une EN-B “low”, il me faudra du temps et l’expérimentation pour y croire…

Et qu’en plus cela les rendraient plus solide alors que l’on diminue volontairement l’angle d’incidence… Ou encore qu’accéléré les incidents de vol ne seraient pas beaucoup plus méchants… Cela me semble tout simplement être un déni et de la méca-vol et de la physique.

Pour les actions à pousser sur le barreau fonction de la finesse, je ne peux qu’inviter ceux que cela intéresse de tester et construire la polaire de son aile ou à minima de lire les fils de discussions disponibles à propos sur le fofo. Il y a parfois loin du rêve promis par les publicistes de nos marques préférées à la réalité. Surtout que l’on est apte à biaiser cette réalité pour la faire correspondre peu ou prou aux promesses espérées (ça aussi je peux en témoigner pour l’avoir à l’usage.

J’aime bien :

Faudra m’expliquer comment pousser encore plus que ça après le full barreau…

Ou encore :

Faut vraiment que la zone ascendante soit très large pour en être à l’explorer au 2èm barreau pour trouver “plus vite” le noyau qui va bien.

:trinq:

tout ça c’est du chiassage de pinaillage de pouillèmes de mètres et de secondes gagnées.

la vraie performance c’est la technique de pilotage en thermique. un pilote très bon en thermique sous voile A aura la même possibilité de vol qu’un autre moins bon en thermique sous une voile Sport.

karma+

La réalité c’est que les meilleurs pilotes sont généralement sous les voiles performantes.

Absolument !

Je me souviens très bien d’un pilote qui venait d’arriver dans la région et au club et que l’on ne connaissait pas.
Un soir, en toute fin de journée, nous étions en soaring à Sainte-Victoire ; les conditions ont faibli et il est devenu difficile de tenir.
Tous les pilotes en l’air (dont moi) sont allés se poser, sauf 2 qui continuaient à tricoter au-dessus de la crête sommitale de la montagne alors que le soleil était en train de se coucher.
On ne comprenait pas comment ils pouvaient encore tenir là-haut.
L’un des deux était un super pilote du club sous une voile perfo, mais l’autre avait une voile qui ne nous disait rien.
On a attendu qu’il vienne se poser et on a fait sa connaissance : il volait avec une Boléro (voile-école A !) et avait fait très peu de vols sur le site ; comme quoi c’est bien le pilote (et non pas la voile) qui fait souvent la différence.
Nous étions assez admiratifs !

Plus tard il a changé de voile (pour une voile B) et s’est mis aux vols de distance avec succès !

Marc

oui c’est ça la bonne formule:

niveau expert en thermique sous une voile A, puis obtenir le même niveau en B, puis plus haut. D, CCC, à ce stade c’est réservé non seulement à ceux qui sont passés experts dans les catégories d’avant mais aussi à ceux qui veulent gratter les 20km supplémentaires sur leur journée de vol de 10h.

On est d accord qu’il y a beaucoup plus a gagner en thermique et cheminement et ne Pas faire d erreurs que d optimiser une transition ! ( même si des fois les 30m gagnés peuvent faire la différence !)

Mais ca n empêche pas de travailler cet aspect en parallèle des autres si ?

karma+ Bien d’accord … mais je ne ferai jamais partie de ceux qui volent 10 h :mrgreen: 3 heures hier, un joli triangle, de belles ascendances, de belles transition … je suis content … comme probablement la grande majorité des membres de ce forum.

Ça arrive (que la zone ascendante soit énorme).
Par exemple, la semaine du championnat de France Jeunes, départ du Drumont, il y avait des zones ascendantes (et de manière franche) sur des km. En simple vol local j’ai pu faire des lignes droites qui montaient sur plus de 2km (et loin de tout relief). Tu peux y naviguer au premier barreau. Il faut déjà un certain mental et un mental certain car ça gigote. Mais en effet voler accéléré, une fois que le régime est installé, te mets dans une configuration où certaines ailes sont plus tendues donc d’une certaine manière plus rassurantes (et aussi bien perfos) et où avec le surplus de vitesse tu “effaces” mieux les petites turbulences (le clapot qui est gênant bras hauts).
Le piège là-dedans c’est qu’une fois que tu t’es habitué à voler accéléré dans ces situations, ça a tendance à être confortable et à faire baisser ta vigilance sur ce qui peut s’y produire. Les ailes encaissent, jusqu’au petit truc en trop… qui là survient avec des énergies de turbulence et de vitesse déjà élevées…

Bon, je parle d’y évoluer au premier barreau uniquement. Des barreaux j’en ai que deux, alors moi quand on me dis “au 2ème barreau”, je comprends “à fond”.
Autres exemples rencontrés cette année près de chez moi, où un ambitieux survitaminé pouvait évoluer accéléré tout en montant :
en grosses conditions toute la combe d’Allevard de Beauvoir au Veyton monte fort
par Nord-Ouest faible il m’est arrivé en avant du relief d’aller du Grand Chat au Molliet tout en montant doucement (mais c’était une après-midi exceptionnelle).
Alors, j’imagine sans peine les lignes de crêtes qui donnent régulièrement et que les plus chauds parcourent entre le premier et le deuxième barreau !
Bref, pour certains dans les Alpes du Nord (et du Sud), le parapente c’est pas du vol à la papa ! Plafond/transition c’est pour les journées sans conditions.

Ok mais il y a quand même une nuance entre transiter ou cheminer dans une masse d’air porteuse voire ascendante ET explorer une ascendance pour y trouver le noyeau thetmique.

Et tu le dis fort à propos ; l’impression de solidité que nos ailes modernes nous procurent et qui pour certaines se renforce avec un peu d’accélérateur ne change rien au fait qu’il existe un point d’incidence pour lequel la sanction sera immédiate et accéléré, non seulement on en est plus proche mais de plus si on est “habitué” a ce que l’aile soit solide dans cette configuration, on sera d’autant plus surpris d’avoir trouvé le point d’incidence de non-retour ou notre aile se refuse à rester en forme.
Enfin il est certain qu’une fermeture provoquera d’autant plus de réaction qu’elle a de potentiel d’énergie et cette énergie potentielle est directement liée à la vitesse air.
Et pour terminer, en conditions thermiques toniques il me paraît très probable pour la plupart d’entre nous que notre réaction utile sera moins rapide et efficace si on est arc-bouté dans l’accélérateur et le cocon, plutôt que sur la défensive les commandes en mains et les jambes déjà, au moins légèrement, repliées avec les genous plutôt écartés (meilleur défense possible contre le twist en cas d’asymetrique)

Que les meilleurs volent d’une certaine façon, soit. Mais clairement je ne fais pas partie des meilleurs et je préfère adapter ma façon de piloter à mes compétences.

:trinq: