Pierre, salut,
Je ne peux m’empêcher de réagir à ton post. Car si je plussoies totalement au fait que déjà formuler des hypothèses, nous donnent à réfléchir et que cela est assurément positif. Cela me dérange que l’on puisse accepter l’idée que les causes des accidents de parapente comportent souvent une par de mystère difficile à expliquer.
Personnellement je pense que surtout, on a “tous” du mal après avoir échafaudé des hypothèses quant aux différentes causes possible ayant conduite à l’accident, d’y faire le tri et d’en retenir la plus plausible si elle inclue une forte proportion d’auto-critique.
Explications ; Déjà, il est probable que cette hypothèse la plus plausible soit un mix de plusieurs des autres hypothèses de causes potentielle. Et qu’ensuite, il est encore plus probable que parmi ces hypothèses de causes, il en est une qui consiste dans notre/nos prise(s) de décision(s) et action(s) associée(s).
Et c’est là ou le bât souvent blesse notre égo (rien de péjoratif à cela, c’est tout simplement on ne peut plus humain comme fonctionnement) Il nous est difficile d’admettre que très certainement, une seule de nos décision et de son action associée prise différemment aurait permis d’éviter l’accident. Du coup cela nous arrange bien de penser que malchance et/ou mystère y sont pour quelque chose à notre infortune.
Quand un “pépin” nous arrive, on devrait systématiquement dresser la liste de toutes les causes potentielles qui peuvent y avoir conduit et cela de façon la plus exhaustive (honnête) possible. Ensuite tenter de de les mettre en relation chronologiquement en les hiérarchisant, bref imaginer l’arbre des causes. Et ainsi déterminer quel fut vraiment le chemin critique qui à conduit à l’accident. On peut ainsi se rendre compte où l’on aurait pu avec le plus de probabilités, avec peut-être une seule décision différente, interrompre cette marche en avant vers l’accident.
Si dans de nombreux accidents ce travail d’investigations/réflexions est fait par des enquêteurs extérieurs, il n’est jamais aussi payant et utile que quand il est fait par le principal intéresse, la victime de l’accident (sous-entendu qu’elle en est “encore” capable, ce qui en soit est déjà la meilleure des conclusion)
Évidemment qu’une fois l’accident arrivé, même avec cette démarche, on ne changera plus rien au(x) problème(s) existant(s). Mais on se donne ainsi un atout supplémentaire pour en éviter d’autre(s).
Bonne après-midi,