Accident d'Ivan

Bah je ne ressentais plus de douleurs et les efforts pouvaient être faits (monter les marches, porter des bouteilles d’eau). J’y suis allé progressivement… On verra dans 15 ans :lol:

C’est une pratique engagée et a risque, c’est très clair.
Cela étant, sur une belle journée de cross, il peut arriver de prendre quelques gouttes, juste parce qu’un nuage localisé se laisse aller.
Voler dans ces conditions, de toutes petites averses très localisées me semble acceptable, pour peu qu’on soit bien conscient des risques encourus.

Et c’est là, que personnellement, je me suis fait avoir, j’ignorais qu’une aile qui a juste reçu quelques petites gouttes soit a ce point proche de la parachutale.
Il m’aurait suffit de rester en l’air pendant 15 ou 20 minutes en volant “au sec” pour assurer un retour safe avec la planète.
Ou alors poser en volant accéléré mais j’ignorais vraiment être en danger a ce moment.

L’acheteur a-t-il été mis au courant de tes doutes ?
[/quote]
Oui, tout à fait, il en a bien profité pour s’offrir une voile neuve a prix cassé.
C’est un pro de la région d’Annecy, il ne faut pas s’inquiéter pour lui, il connaît bien la King pour avoir fait un beau 200km avec une voile d’essai.
Cette voile sera contrôlée après 25h de vol, suivant les recommandations (non publiées) de 777.

D’accord. Pourquoi avoir changé ta M6 ?

D’un coté j’ai eu l’occasion de très bien la revendre.
De l’autre coté, même si j’ai fait ma plus belle saison de cross avec mon M6, je n’ai jamais eu de véritable coup de coeur pour cette voile en terme de sensations de pilotage.
Et je pensais que la Zeno serait prête pour le printemps,…
Après, il a fallut que je me décide pour la Peak 4 ou la King.
Les retours sur cette dernière étant vraiment très bon, j’ai opté pour celle là (que j’ai d’ailleurs préféré en terme de sensations).

600 vols depuis 2003, c’est quoi ton volume heures et vols par an du coup ?

Norbert

En moyenne, 50 vols / 100h par an

Je vais me faire l’avocat du diable… Est-ce un volume suffisant pour une D ?

J’ai rien reçu à la livraison de mon M6 cette hiver du coup quand je casse une suspente je doit faire confiance à celui qui fait mes longueurs de suspente.

Juste attention aux conclusions hâtives… une aile qui parachute ou décroche, c’est rarement uniquement la faute à la voile…
Parfois, en tant que pilote on ne se rend pas compte qu’on affiche trop de frein, ou un freinage au mauvais moment. Et ça passe dans 99% des cas, mais si on cumule une aérologie farceuse et, peut-être, un peu d’humidité (mais qu’entend-on par “quelques gouttes?”), il peut y avoir un souci. Cela dit je trouve gonflé d’incriminer une aile avec juste une expérience de ce type.

Il faut voir si ça se reproduit avec ce modèle… pour l’instant tu es le seul à a voir rapporté un incident de ce type à ma connaissance. Et pourtant je connais plusieurs pilotes qui volent (beaucoup) en King dans des conditions variées, même si à priori aucun d’eux n’a encore volé mouillé.

L’année dernière, je me suis cassé la cheville sur une repose au déco : à 10m sol j’avais un bon 20km/h de face, du frein pour ne pas trop avancer puis d’un coup, ça a du déclencher devant le déco, les manches à air s’inversent, je me retrouve forcé de rendre la main pour ne pas parachuter et je finis par m’écraser dans l’abattée sans rien pouvoir faire de mieux. Je tape une dizaine de mètres avant mon point d’aboutissement. Quelques minutes après mon crash, des biplaces reposaient au déco sans le moindre souci. Qu’en conclure ? Erreur de pilotage => je ne pense pas, erreur de matériel => non, erreur d’analyse mto => oui et non, c’était bon 3s avant de percuter et 15s après. Parfois on est juste au mauvais endroit au mauvais moment. Mais en général, ces cas arrivent dans des aérologies où l’on peut s’attendre à ce que ça puisse arriver (c’est pas du vol balistique du matin, pour ma part c’était à 18h fin juin) et il faut accepter ce risque.

@ Benoit2R, salut,

Il me semble que tu mets vraiment le doigt ou il se doit, en affirmant ; Mais en général, ces cas arrivent dans des aérologies où l’on peut s’attendre à ce que ça puisse arriver (c’est pas du vol balistique du matin, pour ma part c’était à 18h fin juin) et il faut accepter ce risque.

Ce qui me dérange, c’est ta conclusion ; il faut accepter ce risque. Pourquoi donc ? Pour une heure de vol en plus dans son carnet ? Pour éviter une navette supplémentaire pour récupérer la voiture ? POURQUOI ?

Est-ce que finalement ce n’est pas là que réside la vraie faute de pilotage ; avoir conscience de prendre un/dez vrai(s) risque(s) pour pas grand chose (1h de vol ou une navette de + ou -) En être conscient et s’y mettre tout de même.

Bien sûr, on peut aussi se poser la même question sur la réflexion que l’on mène pour choisir notre voile.

Bonne après-midi,

Wowo, le risque ZERO n’existe pas. On peut essayer de limiter les risques (facteurs humains, météo et techniques) mais le parapente est une activité à risque de toute façon. Et comme le dit Benoît R, quand on est au mauvais endroit, au mauvais moment… on ne peut rien. Ce n’est pas tout le temps une histoire de navette ou de vol en plus, mais de réflexion entre les conditions aérologiques du moment, ses capacités, sa voile son degré de mental ce jour etc…
Sinon on ne serait que des piou-pious et on ne ferait que des ploufs et la FCD n’existerait pas, ni les voiles perfs etc…
Nous sommes tous conscients (et je le deviens de plus en plus) qu’il y a des risques parfois. A chacun de savoir les gérer si d’aventure… Mais entre ce qui a pu nous arriver et faire exprès de se mettre en l’air alors que des orages sont annoncés, que les ciel s’assombrit et que les gros cumulo-nimbus menacent, il y a une grande marge.
La vraie “faute” (et encore on n’est pas dans une activité où il y a le faux et le vrai) est celle d’un pilote qui a des voyants rouges et qui les ignore. Désolé de revenir à mon sketche, mais cela serait à refaire (de voler dans les conditions où j’ai volé à Ténérife), je le referais (et d’ailleurs je l’ai fait les 10 jours qui ont suivi) mais il y a des choses que je ne referais pas (voler sous le vent aussi faiblement cela fût-il); pour le reste, je pense qu’il y a toujours un risque. Bons vols si vous le pouvez…

Parce que si ca passait, c’etait beau …

http://img15.hostingpics.net/pics/676925JoeBarTeam5.jpg

les marroniers sont deja en fleurs…

Pourquoi donc accepter le risque qu’on puisse être victime d’un incident de vol à tout moment ? Pour y être prêt, être dans un état d’esprit d’anticipation, faire attention aux marges qu’on se donne, aux changements d’aérologies, renoncer à temps.

Dit ainsi cela sonne déjà différemment. Mais ne serait-il pas encore plus efficace, à partir du moment ou l’on a identifié le risque, de faire son possible pour l’éviter. Tu le dis ; “renoncer à temps”

@ M@tthieu,

Le risque zéro, je n’y crois pas plus que toi. Comme je ne “crois” pas à la chance ou à la malchance. Tu cite ton incident à Tenerife et tu as bien compris que l’erreur ne fut pas de voler ce jour là, que c’est bien le choix de ton cheminement qui a créé une situation à risques augmentés. Que cette situation est devenu un incident parce que bien qu’en te sachant sous le vent, ton pilotage ne fut pas suffisamment (ou justement) actif pour prévenir ou minimiser cette fermeture. Qu’enfin que ton bagage technique et d’expérience n’était pas suffisant pour cet incident, fermeture que tu identifies d’abord comme décrochage, gestuelle désordonnée,…)
Donc l’erreur ne fut pas de voler ce jour là comme les durant les 10 suivants, par contre c’est une successions de mauvais choix, analyses, decisions et reactions (donc d’erreurs) qui ont failli te couter la vie.

L’idée que je défends est que ;
Soit on est capable d’identifier clairement les risques que l’on encourt ou déjà on est dans l’erreur de se penser autonome. Bref, seule solution, retour à la case école même si sous forme autodidacte. Mais on ne peut pas encore se penser compétent (oublier les mauvais jeux de mots)
Si on est capable d’identifier les rissues alors soit on est convaincu d’être apte à les gérer ou on ne l’est pas et là.
Si on n’est pas convaincu de savoir les gérer alors là seule solution est de ne pas les prendre. Oui je sais c’est radical mais accepter de prendre consciemment un risque que l’on ne se pense pas capable de gérer ne relève même plus du pédagogique mais bien plus du médical. Et dans tous les cas est une erreur.
Si on est convaincu de savoir gérer un risque identifié alors oui, on peut accepter de le prendre. Si cela se passe comme prevu, bien quoi, alors oui on à “joué” dans le cadre de nos compétences. Par contre si cela se passe différemment, mal quoi, alors il faut admettre que l’on a fait une ou des erreurs et chercher (si encore possible) à les identifier, analyser, comprendre pour en apprendre et surtout, ne pas les répéter.

Penser que “pas de chance” y est pour quelque chose c’est nier une réalité qui finira par nous rattraper.

Penser que c’est la malchance puisse nous mettre en danger suppose fonctionner en faisant confiance à la chance pour notre destin. Ce serait interressant de savoir si ceux qui fonctionnent ainsi en parapente, est-ce qu’ils fonctionnent aussi ainsi dans les autres domaines de leurs vies (professionnelle, familiale, prevo5yance, éducations de leurs enfants, déplacements routiers, etc.)

Bonne soirée,

Ah oui, la FCD n’existe pas, le JBT est très sympa…en BD, les marronniers peuvent faire mal si on tombe de ses branches sur ses fruits parce que l’on n’aura pas identifié puis gérer les risques. :sors:

Il y a quand même une part de malchance (et de chance), un peu comme l’alpiniste qui se mange une pierre.

Ou celui qui choppe une salmonelle en mangeant du bon clacos au lait cru.

Bien sûr, après (et désolé si je dis une connerie, je ne suis pas alpiniste) aura t’il mis un casque, ne pouvait il pas soupçonner le risque au vu de la saison/météo (degel par ex.) etc.

Bien sûr que l’on peut aussi être toucher par un cancer du foie ou des poumons sans jamais avoir bu de l’alcool ou fumer. Parait qu’il y a même des curés ou des bonnes soeurs qui ont chopé des MST.

Pour autant est-ce que sur la route ou l’on peut avoir la malchance de se faire renverser par un automobiliste bourré sur un passage pieton, pour autant est-ce que l’on ferait confiance à sa chance pour traverser les yeux fermés habillé en noir la nuit le périphérique ?

C’est un choix personnel que de faire confiance à sa chance mais est-ce que pour autant on est victime de malchance quand ça foire ? Que pensez vous de quelqu’un qui jouerait à la roulette russe en vrai ? Pourtant il n’y aurait qu’un risque sur six. A partir d’un risque sur combien vous jugeriez acceptable le risque, 1 sur 10, sur 30, sur 100 ou 1000 ?