C’est ce type de discours qui rend obscure le parapente et freine la progression. Dire à un jeune volant qui connait de la théorie, c’est à toi de jouer si tu le sens, n’aidera jamais personne. Il existe quand même des recettes qui aident la majorité et évitent beaucoup de mauvaises décisions.
Ce que j’ai apprécié dans ma progression, c’est que les moniteurs qui me connaissent me disent, tu peux aller dans cette aérologie aujourd’hui, fais attention sur d’autres site à tel moment. Il est très difficile de s’autoévaluer sans expérience et facile de griller des étapes sans cette expérience.
Il est aussi facile en parapente de “mal apprendre” parce que les ailes pardonnent beaucoup, 20 ailes passeront au mauvais endroit sans soucis, pas la 21ème…
Si les sujets sécurité passionnent tout le monde, c’est parce qu’on sait qu’on y est tous confrontés, tous à risques parce que même les compétiteurs, les expérimentés ont des incidents (cf B-Stof dont j’espère un débriefing instructif).
Les accidents sont un frein au développement de l’activité : mise en danger des sites, arrêt d’activité (en init, on ne sait pas tout ça, ces risques et plusieurs fois j’ai failli tout vendre et arrêter à force de traîner sur le forum), autorisation du vol libre à long terme…
Est ce que durcir le BPC changera cela ? Quid des BP et init, sûrement la majorité…
Certains phénomènes sont complexes et site spécifique : entrée de brise de mer, advection, Foehn…
Les statistiques ne changent pas d’année en année pour les décès, les secours et arbrissages se banalisent j’ai l’impression dans les récits de forum alors qu’on lit aussi des pros que le niveau moyen augmente, les ailes plus sûres.
Les recettes théoriques : il faut éduquer, prévenir, fonctionnent mal dans beaucoup de secteur. Parfois le “palliatif” est plus efficace.
Il y a beaucoup de domaines similaires : dire à un toxicomane de faire attention aux virus en s’injectant avec du matériel usagé n’a jamais aidé, d’où les Stéribox, salles de shoot…palliatives mais efficace.
Est ce que les skieurs hors piste déterminent à chaque pente la stabilité du manteau en faisant une carotte de neige et des tests ? Non, ils regardent les drapeaux et décident en leur âme et conscience. Ca n’empêchera pas les fous qui y vont alors que le risque est maximal. Pour les autres, cela aide.
Donner un conseil sur une journée ne va pas déresponsabiliser mais inciter à mieux réfléchir. Pendant ce temps, beaucoup ne réfléchissent pas et volent par ce qu’il y a des ailes en l’air…mais toujours autant d’accidents.