accidentologie

trop bon!
je viens d’avoir mon accident et passage par la case hosto, donc je suis tranquille pour les 9 prochaines années!
du coup je vais m’offrir une R11 et tenter le tumbling avec.

Les stats sont de mon coté!!!

Je devrai aller faire un loto dans mon cas : débuts y’à 15 ans, régulier depuis 12 ans pas de bobos :expressionless: pourvu que ça dure…

1 seul décès parmi mes connaissances (1 de trop !).

Après faut dire que j’ai une pratique très (trop ?) tranquille, 50-60 heures par an, vols sur site, petits cross de 40-50 Km, un peu de vol rando en spiru, pas d’accro.

Merci à ma bonne vieille Epsilon 5 de prendre soin de moi :wink:

Ce qui est sur, c’est que de nombreux accidents ne sont jamais déclarés a la FFVL.

à ce niveau la du sondage, on peut se rassurer qu’un tiers des parapentistes n’a jamais eu de pépins…

Mais que 25% sont passé par l’hosto avec des blessures graves…

Pfiou chaud quand même. On parle du VTT, mais bon en général c’est bénin, égratignures, au pire membres cassés ! c’est à mon avis quand même moins risqué…

Je ne fais pas la même analyse, certainement parce que les faits sont associés d’un qualificatif pouvant être faux.
Ce qui est qualifié de grave c’est un passage par l’ hôpital, pourtant c’est un passage obligé après un choc sérieux… pour un contrôle de la machine.
Bref, peu de différences avec une visite du médecin.

Tu noteras que seules 6 personnes sur 67 ont eu recours à la chirurgie, soit 10%. N’est-ce point les cas réellement sérieux?

ouais le problème, c’est qu’en fait certains vont à l’hopital alors que le parcours classique pour être suffisant (genre radio de contrôle) pour de la bobologie.

Pour moi accident grave, c’est accompagné d’une perte de connaissance, éventuellement de l’intervention des secours pour réa, ou bien encore pour un membre cassé avec fracture ouverte ou autre qui nécessite des moyens importants.

Un poignet cassé ou tu te fais platrer, c’est pas vraiment “grave”.

Il faudrait redefinir le questionnaire, mais certains l’ont proposé avant moi

a++

Alors faut se méfier du VTT. J’avais lu y’a un ou deux ans que c’était le sport classé numéro 1 dans les sports à risque (nombre de décès rapporté au nombre de pratiquants). Ce qu’il en ressortait c’est que effectivement, les chutes étaient le plus souvent bénigne. Par contre (et ça je peux le confirmer, je m’en suit mis une belle avant hier encore :mrgreen: ), tous les pratiquants se mettent souvent au tas, ce qui fait que sur la quantité, ben la tête sur une pierre par ci, le sapin emplâtré à mach15 par là, ben ça fait un paquet de boite en bois sus-cité.
En parapente, tout accident qui va au sol est plus que souvent dramatique, par contre ça arrive pas souvent (mais trop souvent quand même)…

Tout à fait d’accord avec nombre d’entre-vous : on passe souvent par l’hôsto ou le médecin pour un examen et se rassurer et on en sort sans rien.

Reconnaissons toutefois que si on a préférer y aller , c’est tout de même que l’on avait des raisons de suspecter quelque chose. Et il fallait bien trouver une échelle facilement applicable, aussi discutable soit-elle, surtout que nous ne sommes pas médecin pour la plus part. :oops:

Donc ce classement est perfectible, c’est connu, reconnu et admis.

Il a juste valeur de tendance, comme ce sondage. Et comme l’ont fait remarquer certains, c’est plus l’étude des extrèmités qui peu être révélatrice d’un “non danger absolu” ou d’un “risque élevé de dommages graves”… le milieu, c’est “plutôt” le risque commun à toute activité physique.

Pas si simple.
Une fracture de cheville ou de poignet, à mon avis ce n’est pas grave mais ça peut finir en chirurgie.
Un trauma crânien peut être bien plus grave sans nécéssiter de chirurgie.

Oui idem, je suis passé à l’hosto après un attéro sur le dos et avec la tête qui avait été touchée… Après les exams rien de cassé mais comme j’avais
http://planetsmilies.net/vomit-smiley-9529.gif
j’ai eu le droit à ma nuit en observation… Juste pour observer quoi! :wink:

Donc rien de grave mais quand même hosto…

En l’occurrence, ça a quand même nécessité une intervention chirurgicale avec pose de matériel métallique, mais pour moi, se casser un poignet avec ou sans opération, ça reste moins grave que se casser une vertèbre, avec où sans opération aussi.

Bonjour,

Comme d’autres colistiers l’ont dit, ce n’est pas toujours facile de répondre.
J’ai mis “non, pas de blessure” car je n’ai effectivement jamais été blessé (même superficiellement) en 23 ans de pratique.
Par contre on peut discuter sur la notion “d’accident” : suite à un surpilotage en aérologie foireuse avec une voile sensible que je ne connaissais pas (4 vols avant seulement en air calme), j’ai décroché la voile avec succession de sketchs divers, grosse perte d’altitude et accrochage du pilote et de la voile (sans aucun bobo !) en pleine paroi à 50 m/sol environ.
Cela s’appelle avoir beaucoup de chance ; à quelques secondes près c’était le très gros carton assuré…
Certes il n’y a pas eu de blessure, mais de là à conclure qu’il ne s’agissait pas d’un accident ?

Par contre je connais pas mal d’amis qui se sont fait mal, voire très mal (1 décès, 1 hémiplégique, plusieurs fractures de vertèbres ou de bassin…).

A+ et bons vols et faites gaffe !

Marc Lassalle

[quote]En l’occurrence, ça a quand même nécessité une intervention chirurgicale avec pose de matériel métallique, mais pour moi, se casser un poignet avec ou sans opération, ça reste moins grave que se casser une vertèbre, avec où sans opération aussi.
[/quote]
Effectivement, pour moi l’accident grave est celui qui te laisser des sequelles importantes voir des lésions irréversible.

Pour en revenir au VTT, en près de 15 ans de pratique, autour de moi, je n’ai vu que des accidents bénin.
J’ai effectivement entendu parler de cas de décès, mais c’était souvent du à des chutes dans des endroits très expos (falaises)
Rarement des chutes au sol qui sont graves. Ca reste heureusement exceptionnel. Et du coup en VTT, je me sens absolument pas en danger comme en parapente, ou même en ski hors-piste/rando. Peut-être parce que je connais mes limites et que j’ai tjs une marge importante. A mon avis, c’est primordiale de respecter des marges

a+

Kaiser, les marges… la plupart (pas tous hein…) des gars qui ont déjà cartonné avec qui j’ai discuté avaient l’impression d’en prende des marges. Si tout était aussi simple, y’aurait jamais d’accident.

L’accident survient surtout par accumulation de petits rien (un peu fatigué, nouveau matos, conditions un peu trop fortes…). Evidemment il reste le côté imprévisible (collision, départ d’un dust en finale…) qui doit représenter une faible partie des accidents.

Pour le VTT, ces dernières semaines j’ai deux proches qui se sont bien fait peur : fracture du bras et arcade bien ouverte en tombant quasi à l’arrêt en bord de route pour l’une et explosion du casque sur une petit rocher suite à roue bloquée nette dans une ornière sur un petit sentier tout plat pour un autre… Personnellement je me sens bien plus en sécurité en parapente qu’en VTT ou à moto pour aller bosser.

2 octobre 2007 sur la Tournette. Vent à la con, je suis trop novice pour comprendre (25 vols) et j’engage le décollage avec un face voile pas bien maîtrisé. Retournement, ventrale et… je pars en marche arrière, une rafale vient de m’enlever, j’arrive comme une balle sur une petite barre rocheuse et bing !
Bilan : genou explosé (plateau tibial en 7 morceaux). Un vol en EC145, opération en urgence, syndrome des loges, une semaine d’hosto, 3 mois sans appui au sol, 8 mois à béquiller, 10mois et 8 jours sans voler. Invalidité de 9% (pour ne pas me verser de pension). Les séquelles restent importantes 3 ans plus tard, je souffre beaucoup à la descente des sentiers, je ne peux plus m’accroupir correctement pour pisser dans la nature ni marcher sur des talons-aiguilles, et les plus belles jambes d’Europe sont réduites à la droite, la gauche portant 2 vilaines cicatrices.
Un choc même pas très violent, j’avais encaissé bien pire quand je courais en moto… mais l’ostéoporose était passée par là.

18 juillet 2010 sur la Pte de Merdassier (Aravis). Un déco débonnaire mais c’est cul, il faut descendre à pied. Je me laisse gagner par l’optimisme de Corinne et je tente le coup en gonflant dans un rouleau, décollage parfait, la voile vole, retour au sol à grande vitesse, ressource pour éviter un obstacle idéal pour casser les deux jambes et impact violent du poignet sur un affleurement rocheux. Fracture d’impact avec explosion de la tête du radius et déboîtement de l’articulation. Petit vol en EC145, hosto, opération et 6 semaines de plâtre.
Rééducation impossible : le chirurgien d’Annecy n’a pas remis l’articulation en place, la main est bloquée, j’ai ce qu’on appelle un cal vicieux du poignet. Le chirurgien parisien qui me “suit” ne voit rien d’anormal (un enfant de 5 ans le verrait sur la radio) et je finis par là où j’aurais dû commencer, à l’IFCM. Réopération le 19 janvier, j’évite l’intervention de Sauvé-Kapandji et la chirurgienne me remet tout en place, en cassant le radius et en consolidant avec une plaque et 9 vis. Pas de plâtre : il y a du matos, une orthèse suffit. Rééducation efficace, j’ai récupéré 75% de la rotation (avant OP c’était zéro) et je n’ai pas souffert. Les ligaments qui sont restés 6 mois bloqués ont durci et raidi, ce sera encore long et j’aurai de l’arthrose en vieillissant.

Maintenant je ne peux vraiment plus grimper en rocher difficile mais je peux encore grimper en glace, skier et voler, tout n’est pas foutu chez la vieille, foutredieu !

Deux accidents 100% par ma faute, sur des décos-montagne, à cause de mon envie de voler qui fut plus forte que mon évaluation des conditions.

Bon, le pronostic vital n’a jamais été engagé parce que j’ai eu du pot. Sans la petite barre providentielle au Varo, j’étais partie pour un crash de 500m sous le vent, voile twistée. Pas glop du tout.
Sans cette saignée sur Merdassier qui m’obligea à faire une ressource avec le cul à 1m du sol, je n’aurais pas impacté… ou j’aurais pu taper sur l’herbe… mais j’aurais aussi pu me casser la gueule vilain dans la falaise. J’ai eu du pot. J’ai les freins un peu longs sur l’Ultralite, pour pouvoir piloter d’une seule main et faire des photos en vol. Avec des freins courts, je n’aurais pas impacté.

Par deux fois, le parapente s’est limité à me donner quelques conseils.

Le plus difficile en montagne, c’est d’être capable de renoncer. Ce que l’alpiniste “faces nord” avait intégré depuis longtemps en haute montagne, il lui aura fallu deux accidents pour l’appliquer au parapente. Je suis une conne.

"Le temps ne fait rien à l’affaire
"Quand on est con, on est con
"Qu’on ait vingt ans qu’on soit grand-père
"Quand on est con, on est con
"Entre vous plus de controverses
"Cons caducs ou cons débutants
"Petits cons d’la dernière averse
“Vieux cons des neiges d’antan” (Georges Brassens)

Ugh !

Ah ben non POB, tout mon argument sur l’histoire de prendre de marges tombe à l’eau :mrgreen:

[quote]Kaiser, les marges… la plupart (pas tous hein…) des gars qui ont déjà cartonné avec qui j’ai discuté avaient l’impression d’en prende des marges. Si tout était aussi simple, y’aurait jamais d’accident.
[/quote]
J’ai pas dis que les marges protégeait à 100% des accidents, mais que ca joue beaucoup

[quote]L’accident survient surtout par accumulation de petits rien (un peu fatigué, nouveau matos, conditions un peu trop fortes…).
[/quote]
c’est justement de ces marges la dont je parle :

éviter le vol de trop dans une journée chargée.
éviter de se forcer quand on sens qu’on fatigue
prendre le temps avec son nouveau matos, de le découvrir, et ca se fait pas en 3 vols
éviter les conditions un peu trop fortes, et se limiter à ce dont on est sur de maîtriser.

Et surtout éviter de cumuler nouveau matos + fatigue + conditions trop fortes…

Une marge, c’est aussi prendre son temps dans la progression.

Mais bon, je conçois tout à fait que ce soit plus difficile à faire qu’à dire, et surtout qu’un débutant (dont je fais partie), à du mal à gérer sa marge à cause de son inexpérience.

a++

Ce sondage ne sonde pas hasard. J’ai l’impression que les accidentés se sentent plus concernés par ce fil, et y répondent davantage que les non accidentés.

J’ai coché en bas à cause de hopital, mais mon cas n’était pas “grave” (au sens de vital).
Pour la cause, c’est l’euphorie stupide, sur une aile au suspentage plus long que mon habitude (balançoire plus ample).

Il serait également intéressant de connaitre la proportion d’accidents ayant eu lieu malgrè la prise d’une marge de sécurité conséquente.

J’entends par “conséquente”: selon “les règles de l’art” (où “art” = normes formation EFVL)

Ce serait un indicateur assez pertinent pour estimer l’éventuelle dangerosité :vrac: intrinsèque de notre pratique.

Certes, mais pas facile à estimer : si on veut être stricte, s’il y a eu accident c’est que les marges ont été mal estimées… sauf cas de séisme et explosion nucléaire indépendante de la volonté du paprapentiste comme ils disent chez Tepco.

C’est d’ailleurs là la plus grosse difficulté de e cette activité à mon sens et 90% de l’apprentissage des premières années.

Maintenant, celles (ceux) qui cumulent plusieurs crash laissent de l’espoir (statistiquement ) aux autres. Merci Viviane … :canape: