Je te mets au défi de me prouver qu’un système par capitalisation est capable d’apporter autant de bien-être et de sécurité devant la maladie, la vieillesse, le chômage… que le système par répartition, qui, effectivement, à un coût, essentiellement en salaires de fonctionnaires, donc un cout qui lui-même participe à l’emploi, en distribuant de l’argent réinjecté dans l’économie (le niveau de vie d’un fonctionnaire ne permet pas une épargne à outrance).
Je ne me suis pas non plus repaluché la vidéo, mais de mémoire il fait aussi la comparaison du système social américain et français, et prouve assez facilement que, pour le pékin moyen, il n’y a pas photo en terme de “gain” social.
Après, tout dépend si on souhaite une société basée sur le partage ou sur l’individuel. J’ai fait mon choix.
Les économistes appellent ça une “trappe à bas salaire”.
Les mécanismes à seuil ont souvent tendance à générer des biais dans les comportements des agents économiques pour bénéficier de “l’effet d’aubaine” de la réglementation.
Les pouvoirs publics se sont peut-être plantés en édictant la règle, ou souhaitent parfois favoriser les employeurs d’un secteur considéré comme menacé par la compétition européenne ou mondiale, tout en prétendant faire du social.
A leur décharge, tout système de correction du marché induit des modifications dans le comportement des agents économiques (c’est bien leur but) et il n’est souvent possible d’en corriger les effets de bord qu’au prix d’une complexification de la règle. On ne va pas être nombreux à considérer que notre système social et fiscal est “simple”.
Défit accepté. Là il faut que je travaille sur quelques dossiers de vrais clients, du coup tu comprendras que je verrais ça plus tard. Si jamais je zappe, n’hésites pas à me relancer (de préférence par mail je pense que tu dois pouvoir le trouver facilement ).
Ceci dit, pour être le plus objectif possible, les deux systèmes ont leurs avantages et leurs inconvénients. Tout ce que je dis c’est que je constate auprès de mes clients (et tu sais bien que ce ne sont pas les plus fortunés, mais au contraire qu’ils font partie de la classe dite moyenne) que
1/ une majorité est favorable à l’impôt
2/ de moins en moins de gens acceptent la mauvaise utilisation de leurs impôts
on a l’une des écoles les plus chère du monde, avec un taux d’illettrisme lui aussi record
pareil pour le système de santé qui est l’un des plus onéreux avec l’un des taux de satisfaction le plus pourri
etc etc … et … etc
PS : je ne tape pas sur les enseignants, les infirmiers … Tous ceux-là qui ont une vocation se plaignent de leurs conditions de travail. La tune est juste dilapidée dans le système, ne profite ni aux acteurs de terrain, ni aux usagers des services publiques.
Pour ma part je suis partisan du libre choix : chacun devrait pouvoir choisir s’il préfère une retraite par répartition ou une retraite par capitalisation. Et pour chaque choix (dans l’idéal) il faudrait avoir plusieurs acteurs en concurrence de façon à ce qu’ils ne s’endorment pas sur leurs lauriers.
Pas sûr qu’un tel pays existe. En attendant la France me plait mieux que les autres pays (sinon j’aurais déjà déménagé depuis longtemps - j’ai fini ma période maso). Néanmoins le système est perfectible (et j’y travaille chaque jour en montrant aux gens les choix qu’ils peuvent faire).
Vous voulez vraiment que Matthieu soit classé dans les riches? Avec un salaire de maître de conf?
Alors y a un sacré paquet de riches en France, tous les toubibs, une bonne partie des professions libérales, un certain nombre d’artisans (à leur compte), tous les ingé, la plus grande partie des cadres moyens…
Vous estimez à combien la limite supérieure de la classe moyenne?
Pour beaucoup le riche c’est celui qui gagne plus que lui, il suffit de demander à un smicard indien (40 euros/mois) ce qu’il pense du smicard français
Combien de Francais dans ces 1%, la réponse risque d’être étonnante pour certain.
Grillé par piment
[quote]Juste unecitation du passage de Hulot à l’émission politique : 1% de la population s’accapare 97% des richesses de la planète!
[/quote]
Et si ça se trouve toi et moi on en fait partie des 1%…
Mais bon si les 99 autre % se laissent faire autant en profiter!
:mrgreen:
[quote]Combien de Francais dans ces 1%, la réponse risque d’être étonnante pour certain.
[/quote]
ce qui est certain c’est que Hulot fait partie de ces 1%…
[quote]Concrétement, selon les derniers chiffres de l’Insee portant sur 2016, la classe moyenne regroupe toutes les personnes dont le revenu disponible (ensemble des revenus, prestations sociales comprises, diminués des impôts directs) est situé entre 1350 euros et 2487 euros par mois. Entre 1350 euros et 1906 euros, il s’agit des classes moyennes inférieures, et entre 1906 euros et 2487 euros, des classes moyennes supérieures.
[/quote]
Ceci, pour une personne seule. Pour un ménage (avec ou sans enfants), il convient de diviser le revenu du ménage par le nombre “d’unités de consommation” (cf article)
Là Piwaille, j’ai un gros doute sur ta méthodologie : comment peux-tu mesurer avec quelques cas individuels l’efficacité du système par répartition qui a aussi une fonction redistributive? :grat:
Je peux te donner le résultat, plus tes clients sont aisés (plus ils cotisent pour leur retraite), plus ils y perdent comparé à un système d’assurance individuel avec une sortie du capital en rente viagère.
La seule façon de comparer les deux systèmes pour en mesurer l’efficacité respective c’est par exemple de comparer l’ensemble des cotisations consenties et le volume global des pensions versées pour une même population.
Et même en faisant cela, tu auras du mal à évaluer la robustesse des deux systèmes qui doivent perdurer sur une soixantaine d’années (du début de la vie active à la mort pour chaque individu). Les risques associés à chaque système sont différents : risque sur le comportement des marchés financiers sur la période et compétence du gestionnaire pour le système par capitalisation, risques démographiques, politiques et de conjoncture économique pour le second.
Là je veux bien tes sources! Les comparaisons internationales sont souvent complexes car elles ne se font pas à périmètre constant.
Typiquement en Grande-Bretagne, la plupart des expat français que je croise réclament 15.000 à 20.000 € en plus par an et par enfant pour financer la scolarité primaire ou secondaire de leur progéniture.
Aux US, même Obama avocat, universitaire puis sénateur de lIllinois n’avait fini de payer son emprunt étudiant qu’au moment de son élection (à 47 ans :affraid: ). OK, hors sujet, ce sont des études supérieures.
Il est possible que le système français ne soit ni bien placé en terme d’efficacité et de coût, mais je parierai ma chemise que le budget global est plus élevé dans les pays anglo-saxons.
Sur le système de santé, sa perception est peut-être dégradée mais sans doute moins que le système britannique encore si on en croit le nombre de britanniques qui viennent se faire soigner en France. Je ne doute cependant pas que d’autres pays européens soient plus efficaces.
Comment est-ce possible? Un simple raisonnement te convaincra qu’il n’y a pas de choix. Si tu choisis par répartition librement, tu seras dépendant alors du choix au moment de percevoir ta retraite du nombre de personnes qui auront fait le choix de la retraite par répartition pour le montant de ta pension.
Aujourd’hui par exemple, le seul choix rationnel financièrement pour le jeune actif serait de choisir la retraite par capitalisation puisque si la moitié des actifs choisissaient le retraite par capitalisation, il faudra instantanément doubler sa cotisation vieillesse ou diviser par deux les pensions actuelles. Ton système de choix pour être viable pour le système par répartition devrait fixer une fois pour toute la proportion d’actifs par capitalisation et celle par répartition.
Ah oui c est sur. J’ai des tres bons revenus, alors il est nettement plus interessant pour moi de ne pas participer a un systeme redistributif pour assurer une solidarite nationale.
Et les pauvres, ils ont qu’a redistribuer entre eux.
C’est super le libre choix !
Le libre choix c’est bien quand les contraintes s’appliquent de maniere homogene sur les acteurs du choix. Entre un cadre a 4000 euros et un smicard, il serait assez aventureux de le penser.
En gros le libre choix, c est la version moderne de la main invisible de Smith …
Ceci, pour une personne seule. Pour un ménage (avec ou sans enfants), il convient de diviser le revenu du ménage par le nombre “d’unités de consommation” (cf article)
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C’est quoi le revenu disponible? Le revenu net? Le revenu net imposable? Le revenu net net (après impôts sur le revenu)? Une autre version du revenu?
Ah oui c est sur. J’ai des tres bons revenus, alors il est nettement plus interessant pour moi de ne pas participer a un systeme redistributif pour assurer une solidarite nationale.
Et les pauvres, ils ont qu’a redistribuer entre eux.
C’est super le libre choix !
Le libre choix c’est bien quand les contraintes s’appliquent de maniere homogene sur les acteurs du choix. Entre un cadre a 4000 euros et un smicard, il serait assez aventureux de le penser.
En gros le libre choix, c est la version moderne de la main invisible de Smith … je croyais qu’on en etait revenu.
Si on veut un systeme distributif, il parait evident que certains vont donner plus que ce qu’il vont recevoir. Si tu leur donne le choix de ne pas le faire ou de le faire par grand altruisme, que penses tu qu’il va se produire.
D’ailleurs c’est deja le cas avec les multitudes de methodes d’optimisation ou d’evasion fiscale. On considere que l’impot paye n’est plus legitime, alors on s’y soustrait pour eviter la redistribution.
Apres on peut aussi dire que c’est pour eviter le gaspillage, il y a de nombreux moyen d’eviter une dissonance cognitive desagreable.
[EDIT] : Tiens c’est rigolo. J etais en train de modifier mon message et j’ai du depasser le temps imparti pour les modifs.
Il est donc passe en nouveau message.