Avant mon stage init, l’école Haut les Mains m’a montré la vidéo d’Ewa Wiśnierska. Je ne savais même pas ce qu’était un Cunimb et encore moins l’activité de parapente donc avec mes yeux de néophyte météo et parapentiste, j’ai juste pensé que c’était une reconstitution d’un fait divers qui aurait pu tourner au drame (pour elle, car il y a eu un compétiteur foudroyé par les éclairs) comme il existe des reconstitutions d’accidents de voiture, de rencontre avec des requins ou alligators, des reportages qui donnent dans le sensationnel.
11 mois après, je monte au déco avec des biplaceurs pros. Le ciel est bien gris et bas avec des nuages à base noire mais au fond de l’horizon de beaux nuages blancs avec des coins de ciel bleu, mais pas trop de vent au déco, juste des bourrasques irrégulières. J’ai déjà volé du côté de l’Yonne avec ces nuages bas et gris.
Stéphane le DTE de Haut les Mains, me dit “M@tthieu, tu veux y aller ?”. Je réponds sans hésitation “Oui”.
Il me demande “Pour un vol ou un plouf ?”
Je dis “Ben un vol pour commencer et puis un plouf si je dois écourter”
“Comment ça un vol ? Tu veux aller où ?”
S’en suit un petit cours de météo in situ. Les congestus qui se rejoignent, le vent qui forcit, la base grise voire parfois noire qui ne permet pas de savoir si le nuage au-dessus de nous est développé en hauteur. AU loin, cela paraît gérable.
Air désapprobateur de Stéphane : “Quelle est ta vitesse maximum sous ta nouvelle Hook ? et à quelle vitesse penses-tu pouvoir descendre en 360 ?”
“Ben 52 accéléré et je sais pas, je n’ai jamais descendu accéléré en 360 avec un vario mais j’ai déjà fait du -4 m/s sous le vent d’un thermique.”
“Toi qui peux voler dans du 47-51 km/h avec une voile en A (il était au courant, je ne lui ai rien caché de ma mésaventure du 1er janvier 2014), tu reculais à fond. Imagine que là tu sois aspiré par le haut à plus de 10 m/s minimum, penses-tu que tu aurais les moyens techniques de descendre plus vite sachant que sous un gros cunimb, cela peut monter à 30-40 et plus ? Il faudrait déjà ,que tu puisses descendre à 11m/s et tenir pour penser pouvoir atterrir ? Penses-tu que tu pourrais résister mentalement et physiquement à la force centrifuge que t’imposerait cette descente à 11 m/s pendant de longues minutes ?”
“Non je en pense pas”.
“Voilà tu as ta réponse à voler ou pas , pour un plouf ou pas.”
10 minutes après il tombait des gouttes sur la descente en 4x4 et 15 minutes après c’était le déluge.
Là j’ai compris…
Depuis j’ai peur quand je vois de gros nuages noirs ou gris…
aspiré par un Cb
pas besoin d’avoir peur si tu n’est pas en l’air
sauf si tu as grimpé en haut d’un clocher
ou si tu va au cinéma voir Black storm :mrgreen:
M@tthieu laisse moi dire que tu m’affoles !
Tu parles de ta Hook donc c’est certainement un événement récent. Correct ?
Si c’est le cas :
J’ai lu que tu avais ton BPC (la pratique).
Personnellement j’ai considéré cela comme un bout de papier et j’ai avant tout fait une analyse personnelle par rapport à la définition d’un pilote confirmé pour juger de mon niveau. Seulement lorsque j’ai jugé que j’avais le niveau avec aussi l’aide des parapotes j’ai postulé au BPC.
Sans jugement aucun de ma part relis ce qu’est un Pilote Confirmé et juge en ton âme et conscience …
Lereseaudepp, je te comprends mais tu n’as pas à t’affoler. J’ai jugé que j’avais le niveau (en pratique) pour postuler. J’ai demandé à le passer et l’ai obtenu. Par contre ne suis pas encore prêt pour le théorique donc pas passé. Et je ne suis pas de ceux qui vont se targuer d’avoir le BPC pour faire bien dans un salon ou avoir le BPC parce que j’ai fait x stages et acheté une voile ou deux à l’école… (je sais ça se pratique, on me l’a dit !) Je préfère voler (avec ou sans diplôme). Après au niveau de la réflexion (on n’a qu’à voir tout le post y compris des pilotes de compétition), cela varie beaucoup. D’un caractère à l’autre, d’une région à l’autre (je parle des congestus se développant en cunimb). Ceux que j’ai vus au-dessus de Targasonne ces deux derniers vols n’étaient en fait pas dangereux aux dires des locaux et pros. Donc entre ceux de Barrême, de l’Yonne et de Targasonne, beaucoup de différences… J’ai déjà volé moult fois sous des ciels gris et bas de plaine sans qu’il y ait de risques d’orages (conformés par l’expérience, les piltes en l’air avec moi et le temps qu’il a fait ensuite.)
M@tthieu je vais référence à ton récit juste au dessus … Il donne l’impression que tu avais décidé de voler dans conditions inadéquates. Une aide extérieure t’en a empeche. Autonome ?
Ah d’accord
hé bien j’avoue que si j’avais été seul, j’aurais volé quitte à me mouiller… (cela m’est déjà arrivé). L’autonomie c’est de voler sans l’aide de personne ? Alors je ne dis pas que c’est malin de voler dans des conditions justes justes, je sais que j’aurais vu que ça montait plus que de coutume (j’ai déjà volé plusieurs fois sur ce site) et de partout, j’aurais fait comme je l’ai fait cette semaine, je n’aurais pas demandé mon reste et serais descendu par tous les moyens avant que ce ne soit trop tard.
Pour le coup pas sûr que tu aies pu redescendre, ce que voulait te démontrer le moniteur. Il t’a donc peut-être sauvé la vie.
peut être mais on ne le saura jamais 
@ M@tthieu, salut ! 
Tu deviendras certainement un bon pilote, tu t’y applique en te donnant les moyens de voler beaucoup sans avoir peur de mouiller ta chemeise. Mais en toute sincérité je pense que tu n’a pas encore compris la 1ère exigence pour devenir un bon pilote ; Rester vivant et en bonne santé.
Au vu de l’extrait ci-dessus de ton post, Penses-tu vraiment et en toute honnêteté avoir le niveau du BPC. Je ne parle pas de la partie “théorique” ou tu reconnais toi-même tes lacunes encore mais bien de la partie pratique. Le moniteur qui t’a validé ta partie pratique du BPC, il n’a pas contrôlé tes capacité à gérer des descentes rapides ? Qu’importe la méthode et particulièrement les 360 ° qui reste quand même si pas innocemment celle qui donne le plus fort taux de chute, je trouve aberrant que l’on puisse prétendre avoir le niveau de pilote confirmé donc avoir le niveau pour crosser en sécurité et ne pas être capable de mettre en œuvre une méthode de descente rapide efficace sur une hauteur déjà conséquente.
Note bien que je ne dis pas que dans ton exemple cité, quelque méthode qui soit t’aurait permis de voler en sécurité. Car c’est bien le message que Stéphane essayait de te faire passer.
Note aussi que quant-il te dit : Toi qui peux voler dans du 47-51 km/h avec une voile en A (il était au courant, je ne lui ai rien caché de ma mésaventure du 1er janvier 2014), tu reculais à fond. Il aurait du te dire ; Toi qui t’est fait balladé/reculé en subissant … La fois là, crois moi, tu n’a pas piloté, tu as juste eu de la chance (je pensais naïvement que tu l’avais compris avec le recul…)
De même quand toi tu dis : “Ben 52 accéléré et je sais pas, je n’ai jamais descendu accéléré en 360 avec un vario mais j’ai déjà fait du -4 m/s sous le vent d’un thermique.”
Je souhaite juste te signaler que descendre à -4 (sans le vouloir je présume) sous le vent d’un thermique n’est pas une méthode de descente rapide et n’est pas vraiment de la théorie si on parle du niveau de pratique exigé BPC.
J’aimerais bien comprendre quels critères le moniteur qui t’a validé la pratique de ton BPC à pris comme critères d’évaluation. :grat:
Prends soins de toi et aussi un peu de recul.
Amicalement,
Salut Wowo !
Je pense que je me suis mal exprimé. les -4 m/s n’étaient pas du tout une manière de descendre, c’est ce que j’ai vécu sous le vent d’un thermique. Donc c’est le seule taux de descente quantifiable que j’ai. Mais rassure toi pour le BPC pratique, j’ai du montrer que j’étais capable de descendre avec les oreilles, descendre aux 360, puis 360 accéléré et enfin la totale oreilles + 360 accélérés. Ca allait vite mais je ne peux te quantifier le taux de descente, je n’avais pas de vario sur moi. Sinon un autre test à passer était de faire toute une descente aux oreilles, d’atterrir aux oreilles, pilotage aux arrières et atterrissage aux arrières, préparation d’un cross et effectuer ledit cross avec vachage. Je crois que je n’ai rien oublié.
Sinon oui j’ai (eu) de la chance ! eh oui on ne le saura jamais…si j’ai eu la vie sauve…
Bons vols à toi !
Bonjour M@tthieu,
Bon donc, tu as le niveau pour le BPC (pratique), rien à dire… il suffit juste de ne pas s’emballer ou d’interpréter une expérience toujours négativement (wowo)…
Si je ne me trompe, nous sommes toujours en formation, quelques soit le niveau, nous apprenons toujours et c’est bien le cas de M@tthieu ici avec un instructeur qui lui démontre son erreur d’analyse de la situation. Donc un plus dans l’expérience de pilote.
En tout cas, la seul chose à retenir, c’est de ne pas voler sous un ciel noir ou une bonne analyse météo sans CB de prévus.
Jean-Nono
intéressant de voir que l’obtention pratique du BPC différe entre les personnes l’attribuant ce qui est normal.
Certaines de ces manoeuvres ne m’ont pas été demandé … par contre je sais que j’ai été observé en vol par un certain nombre de pilotes sur un certain nombre de mois.
J’ai du fournir mon carnet de vols afin de vérifier le nombre de sites que j’avais fréquenté … mais aussi la trace de quelques cross en plaine et montagne (des cross plus longs que les 15 kms de la CFD).
Si j’ai bien compris le BPC valide plus que la technique de pilotage.
Je te rassure…bien que détenteur du BPC je fais encore des erreurs dont je ne suis pas fier (mais la fréquence a fortement diminué).
Merci Jean-Nono 
Tout à fait d’accord Lereseaudepp ! Le BPC (ou n’importe quel brevet d’ailleurs de n’importe quel sport) ne préjuge que d’un “niveau minimum” à un instant T. J’ai plutôt tendance à penser qu’avec le temps je ferai moins d’erreurs et que cela fera de moi un pilote plus sûr. C’est comme si on arrivait à passer le permis de conduire, on ne sait toujours pas conduire après 20h de conduite… (et même après des années ça empire !!).
On m’a aussi demandé quel genre et nombre de vols j’avais fait et dans quelles conditions et où. Heureusement je garde une trace de tous mes vols.
Je pense que l’interprétation des exigences du BPC varie avec les pros et leur propre culture. On m’a demandé si je savais faire un atterrissage vent de cul. Ce que j’ai… réalisé le jour d’après pour voir… Merci le mousse bag !
En tout cas on ne cesse d’apprendre et de devenir humble en progressant en parapente 
L’histoire de Ewa ( https://www.youtube.com/watch?v=vrRhlFZH_yU ) fait comprendre à pas mal de pilote (pas a tous) le danger du CB, ca reste un mal pour un bien, mais bon la vie est souvent triste autant la regarder du bon côté (RIP pauvre Japonais)
Pour l’analyse d’un éventuel CB qui arrivera (ou pas), ca dépends vraiment de son expérience métérologique et de sa connaissance du site/
La différence plaine/montagne déjà, je trouve qu’en plaine c’est plus facile à anticiper (ca se voit de loin)
d’ailleurs voler le soir à 20h avec des orages à 30km au nord et au sud mais en restant entre 50 et 100m/sol, pour moi, a ce moment là: c’est comme une restit !
oui, ok en un peu plus sport 
Quand c’est comme ça, je me dit simplement “tant que ça ne passe pas le +2 partout, je vole et sinon j’envoie du bois* jusqu’en bas” En ayant toujours un oeil sur l’horizon…
mais bon c’est pas très safe…et heureusement je ne fais pas de compét… (auto double karma- )
Sinon en montagne, j’avais remarqué, en rando et bien avant le parapente, le phenomene soudain du congestus de la vallée voisine qui déborde sur toute une chaine, renforcant toute les brises et descendant les vallées tout en grossissant et devenant le méchant Cunimb tant redouté. Alors des cunimb, je pense que c’est comme les femmes, il y en a de tout caractère et de toutes formes avec un lot de phènomène ultra mécompris encore. Perso, ma préférence va à la foudre et aux mammatus 
Et effectivement un orage ca peut aller vite, voire tres vite. par exemple, hier soir le vent est passé de 5-20km/h à 60-80 en seulement un heure, laps de temps qu’il a fallu à la nuit pour tomber( à 20h en plein aout :grat: )
Mais avant l’orage, sans même voire le gros noir arrivé, j’ai bien vu que les arbres bougeait pas comme d’hab, normal quelque uns n’ont pas survécu tellement cet orage était particulièrement électrique , pour hier ils parlent de supercellules :grat: http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Supercellule.png
comme pour Ewa, ca fait “sensationnel”, mais bon la nature, c’est sensationnel ! et surtout plus fort que nous : Hookecafaismal ROTFL
Il y a quand meme des signes quand on connait son “bocal” mais la encore ca demande connaissance et expérience (confirmées) en météorologie.
Bonne lecture des bouquins de météo et des nuages.
Ps : @mathieu : essaye le G force et raconte nous