Astuce de pliage secours

Je ne risquerai pas ma vie pour une dizaine d’euros :banane:

Bernouilli… mon ami…

j’essaye de vous trouver la vidéo !!

Pob, tu le tires souvent de secours? Parce que si c’est une fois par semaine effectivement ça finit par coûter du blé.
Perso je ne l’ai jamais tiré en 26 ans alors prendre le risque que quelque chose merde à cause d’un fil à pêche qui pendouille en regard du prix d’un pod que je pourrai éventuellement perdre un jour si des fois…

J’ai déjà vu une vidéo , on voit bien le haut du parachute gonfler par dépression …si c’était par vent relatif c’est le bas qui gonflerait en premier :banane:

C’est sur en faisant 4 ploufs par an… :roll:

Norbert
(déjà loin :wink: )

A mon avis de novice en la matière je dirais que la dépression est lié à la vitesse de l’air sur le parachute. Les filets d’air se détachent du parachute en haut de l’extrados mais avec la vitesse ils sont “entraînés” droit devant, créant une dépression dynamique sur le haut de l’extrados.
/!\ ATTENTION: l’hypothèse suscitée a de grandes chance d’être physiquement érronée /!\

Comme les cycliste qui “prennent l’aspiration” du mec de devant, c’est un dépression créée par le vent relatif

je le connais aussi… ton ami… sauf que j’avais du mal à l’appliquer à un “profil”-de-secours-qui-sort-du-pod, soit un profil+volume changeant chaque centieme de seconde, et d’en déduire où se crée la dépression sur cet écoulement complètement instable…

mais comme dit SP2, on voit effectivement sur des vidéos que ça semble se vérifier, ok ok je vous accorde donc cette version :trinq:

Rhoooooo

Ça vous va ça comme video Mme POB ou je développe ??

http://www.youtube.com/watch?v=S1hXC2Ox9FM

Bon ok je développe…

Dans un premier temps, si un parachute de secours s’ouvrait par opposition aérodynamique, cela entraînerai un choc extrêmement violent qui serait de nature à mettre en péril sa résistance structurelle mais aussi l intégrité physique du pilote. Un gros gros CLAC quoi…

En réalité, les filets d’air s’écoulent le long du tissus du parachute de secours déplié mais non ouvert… Cet écoulement irrégulier du fluide entraîne une dépression sur la partie haute du secrouś favorisé par l ouverture Pull down apex. Que du confort !
Bises
Jc

A propos de cette vidéo :

  • le déploiement du secours illustre bien le propos ;
  • le moniteur a l’air d’hésiter beaucoup ;
  • le pilote a l’air de faire un peu n’importe quoi en tentant de piloter avec sa cravate, il met du frein alors que cela ferait assez bien à la sellette ;
  • on a l’impression que le pilote est à la rue, vu le temps qu’il met pour tirer le secours, mais il faut déjà aller chercher la poignée, et quand le geste n’a pas été éduqué - on le constate sur le G-force - cela n’a rien d’évident ;
  • on voit bien le pod qui part à dache et qui amerrit tout près du pilote ;
  • l’autorotation favorise le déploiement du secours (c’est l’idée de base du G-force).

Dans le cas de mon crash en SIV il y a deux ans, avec la voile complètement cravatée et 2 twists, cela aurait sans doute été différent :

http://www.youtube.com/watch?v=AU4vpzg9f_o

  • si j’avais eu les freins en mains, j’aurais fait une tempo au bon moment et évité le crash (et peut-être le bain avec un posé bateau) ;
  • David perdait les pédales en n’ordonnant pas de tirer le secours ;
  • trop bas, avec 2 twists et sans les freins, je ne pouvais pas faire grand chose d’autre.

Ce fut la seule fois de ma carrière de parapentiste où j’aurais pu (et dû) sortir le secours mais l’idée ne m’effleura pas un instant et c’est ça qui est dangereux. Je voyais la flotte arriver (une bouée me renseignait sur mon altitude), cela ne descendait pas très vite (nous avons calculé environ 8m/s) et je me préparais mentalement à prendre un bain, ce dont j’ai horreur.
On perd beaucoup de temps à chercher la poignée et plus encore pour la saisir quand on est en rotation, et on perd très vite de l’altitude. Un secours doit donc s’ouvrir le plus vite possible.
:trinq: Salut et fraternité*

Pas forcément, car le parachute ne s’ouvrirait pas non plus d’un coup. Y’a toujours un peu d’inertie et en plus, on n’ouvre jamais nos secours à des vitesses très importantes. D’ailleurs, nos secours ne sont pas dimensionnés et conçus pour résister à une ouverture en chute libre.

Et effectivement, l’ouverture de notre secours est à la base assurée par M.Bernoulli (bien que je pense que pas bien longtemps après, ça soit l’air qui s’engouffre pour achever de le gonfler.
Notre M.Bernoulli c’est Daniel car il faut préciser que c’est une sacrée famille! Certaines familles ont un peu de trop de consanguinité et ça nous fait du blaireau à la douzaine alors qu’eux, ben c’est un peu l’inverse! Bon pour contrebalancer, c’est des Suisses. Personne n’est parfait!
Bref que nous dit notre cher Dani (je vous la fait courte, hein!) il nous dit que la pression d’un fluide diminue quand la vitesse de ce fluide augmente (avec un certain nombre d’hypothèses genre fluide parfait et masse volumique, altitude, gravité constantes, mais bon on peut à peu près les faire ces hypothèses).
Donc en gros lorsque le parachute suit le gazier qui est en train de faire le cailloux, l’air accélère le long de la toile du parachute, ce qui créé une dépression sur l’extérieur du tissu. Celui-ci est donc attiré vers l’extérieur et commence donc à se déployer. Par analogie, vous prenez une feuille de papier que vous placer sous votre lèvre inférieure et vous soufflez un peu fort et vous verrez que la feuille se soulève pour tendre vers l’horizontale. C’est exactement le même principe.

Et donc c’est pour ça que les parachutes non repliés depuis un paquet de temps mettent plus longtemps à s’ouvrir que les autres. Les forces de cohésion entre les pans du tissu s’opposent à la dépression de Dani. Au final ça s’ouvre, mais c’est plus long…

Je viens de checker l’historique de la famille et c’est pire (ou mieux) que ce que je pensais! Parce qu’entre les frangins Jacques et Jean et le fiston de Jean, Daniel, y’a quelques découvertes pas débiles. Et je viens d’apprendre que Pierre Curie et Pierre-Gilles de Gennes, sont des descendants en ligne directe de Jeannot!
Pas trop des cons dans la smala…

:affraid:
Mme POB ne veut pas mourir idiote (ce qui, de par son grand âge, signifierait ipso facto qu’elle le soit déjà, ce qui n’est pas un scoop).
Les derniers posts de Lololo ont produit eux aussi une recherche dans quelques bouquins qui, depuis ma jeunesse, vieillissent tranquillement sur un rayon de ma bibliothèque, et qui traitent de thermodynamique, de mécanique des fluides et d’équations différentielles.
Résultat : j’ai mal à la tête et je mourrai idiote.
Merci.
<— mon avatar ci-contre ne m’a jamais autant ressemblé.
:trinq: Salut et fraternité*

Concernant les lignes de Bernouilli… Je ne sais pas quoi en penser pour le cas de fluides compressible. C’est bien pour expliquer avec les doigts, mais en vrai c’est pas vrai. Alors pourquoi ça vole ?

Pour résoudre n’importe quel problème de ce genre de façon analytique, tu es bien obligé de faire des hypothèses! Là l’hypothèse de fluide incompressible (masse volumique constante), non visqueux avec un écoulement stationnaire (rotationnel de la vitesse nul) et uniforme en amont du parachute ne me semble pas totalement idiot…

en essayant de comprendre l’imcomprehensible (pour moi) :
Si nous sommes en auto rot, avant de jeter le secour,s profitons nous d’un éventuel effet Magnus ? :grat:
:sos:

C’est très bien de discuter du pliage du secours mais n’y a-t-il pas une session aération et pliage de secours au gymnase de Carpentras cette année ?

Juste pour rebondir sur l’aération.

On est d’accord pour dire qu’on aère pour retirer l’électricité statique ??? Ou alors je sais pas à quoi ça sert. Autant le secouer pendant 5 minutes.
Alors pourquoi on les replies sur des bâches plastique ou sur des gymnases au sol tout aussi plastique ?

C’est un mythe je crois ce truc d’électricité statique.

Je précise que c’est un mythe auquel on se plie, puisqu’on a une salle de pliage avec points d’encrages prévus pour suspendre les secours et qu’on le fait. Mais je pense quand même que c’est pas super important.

A+
L

L’important c’est que les “mythes” ne bouffent pas le tissu du secours…Quand on se plie pour s’y plier lors du pliage de ce dernier… :sors: