autonomie... au bout de combien de vols?

Merci à Marc et Stephb24 vos réponses m’éclairent un peu.
wowo, merci pour le lien sur le fil de Matthieu mais je le connaissais déjà et pour moi ce n’est pas une référence car je pense que m@tthieu à ses débuts était un véritable chien fou sous son parapente et qu’il a tiré sur la corde jusqu’à payer la facture, je pense que maintenant son optique a changé (pour éviter toute polémique ceci n’est pas un jugement de valeur, juste un constat et par ailleurs je trouve matthieu assez sympathique pour avoir eu plusieurs entretiens en MP avec lui quand il s’est fait mal au printemps).
Ma conception de l’autonomie est la suivante, être capable de décider si en fonction de mon niveau je peux décider de voler ou pas sur un site “normal” dans des conditions “normales” pour un vol “raisonnablement” tranquille, et pour ceux qui me demanderaient ce que je trouve “normal” ou “raisonnable” je répondrais que j’ai 58 ans, que j’ai passé l’âge de devoir montrer que j’étais “courageux” (ça c’était il y a 30 ans quand je pilotais des planeurs) et que pour moi le parapente représente avant tout la possibilité de me faire plaisir en volant même si ces vols sont de simples ploufs!!
Pour le reste je n’ai aucune intention de griller les étapes, je désire juste avoir une idée sur le futur déroulement de ma formation et comme j’ai utilisé à tort le terme de “moyenne” ce qui a pu faire croire que je voulais établir des stats je parlerai plutôt “d’estimations” et je finis en vous remerciant tous pour vos réponses.
bonne soirée
xavier

Justement la synthèse que tu fait à propos est la leçon à retenir de ce fil. Il n’est en rien question de reprendre pour (re)critiquer mais juste d’en tirer la morale et d’éviter à payer aussi voire plus cher que lui pour en arriver à voir les choses autrement.

Alors tu as saisi ce qui fait l’essence même de l’autonomie et que si tu t’y tiens, tu es parti pour 30 bonnes années de parapente (comme moi qui a 56 ans, j’espère)

Alors tu as saisi ce qui fait l’essence même de l’autonomie et que si tu t’y tiens, tu es parti pour 30 bonnes années de parapente (bis) Pour ce qui est de l’estimation, tiens compte que nos progressions ne sont jamais linéaire, au mieux elles donne une sinusoide montante, au pire elles sont juste en dents de scies. C’est parfois difficile à accepter, cela peut se corriger mais… pas forcément toujours.

Bonne continuation,

Coucou Xavier. Je connais Xavier par messages privés car il m’a donné plein de conseils lors du tassement des vertèbres. Et je l’en remercie beaucoup. Avec le recul, l’autonomie je croyais l’avoir au bout de 40 vols à la louche… Mais au fur et à mesure que les sketches se sont espacés, les stages déroulés, les limites repoussées, les conditions de vols devenues plus fortes, je me suis peu à peu rendu compte que l’autonomie n’est qu’un mot à géométrie variable car on ne se contente pas de ploufs et à chaque nouvelle inconnue (nouveau site, nouvelle heure), on remet tout en question à commencer par l’aérologie. Et quand on change de voile pour une plus perf, on remet tout à plat. C’est ce que je viens de vivre et le pallier est franchi en attendant le prochain. Donc au lieu de se demander si l’autonomie est acquise, vole, vole, multiplie les vols sur des sites différents , avec les conseils de prudence usuels. Les réflexes viendront auxquels viendront se surajouter d’autres réflexes, d’autres compétences, d’autres automatismes et l’expérience croîtra. C’est la magie du parapente, car c’est vivant et unique et à chaque fois. Ne pas penser que c’est acquis mais que c’est en processus d’acquisition. Si tu te sens à l’aise sur un site dans des conditions calmes alors tu as l’autonomie pour ce site pour ces conditions et un bon mental. D’autres autonomies arriveront avec le temps. Et puis d’autres et d’autres. Il y a une myriade d’autonomies et elles se bâtissent au fil du temps avec des situations déjà vécues et une légère variable dont il faut parfois tenir compte. Bref on apprend tout le temps !

Salut Mathieu,
heureux de voir que ton dos va bien, en tout cas il ne t’empêche pas de faire de beaux vols d’après ce que j’ai pu en lire sur tes différents posts sur le forum.
J’ai cru comprendre que tu as passé pas mal de temps à taquiner le thermique dans les alpes en compagnie de quelques autres “pointures” du forum :bravo:
Bonne continuation à toi et je suppose que avec les congés universitaires de la toussaint tu vas promener ta nouvelle voile sur d’autres nouveaux sites.
Peut-être à bientôt dans les airs.
xavier

karma+

et au fur a mesure la sagesse de certain progresse aussi :wink:

Bonjour,

Pour répondre à ta question, je vais être le contre-exemple par rapport à la fourchette des 20-30 vols.
Certes, j’avais acquis pas mal à mon 30eme vol, mais sans le matériel, habitant en Région Parisienne et pouvant me permettre -financièrement- de voler encadré en stage perf ou en voyage maroc ou autre, je ne me suis lancé en autonomie qu’au 70eme vol à peu près, au cours de ma 3eme année (ou 4eme?).

Après il faut être clair, le sevrage radio était bien consommé, l’encadrement servait tant à l’analyse des conditions aérologiques, la connaissance des terrains de jeu, être au bon déco au bon moment, sauter sur un déco back-up au cas où les conditions tournent, les rot’, le plaisir de voler en groupe avec une bonne dynamique et une bonne ambiance, et surtout la progression, car de stages init en stages perf, des premiers thermiques au premiers petits cross, il y a du boulot, beaucoup à apprendre et rien à perdre à être encadré (de l’argent peut être :roll: mais plutôt bien investit! Pour moi pas de regrets :jump: ). Enfin, on vole toujours plus lorsque l’on est encadré que seul, surtout au début, y’a pas photo. Et c’est encore plus vrai quand les conditions sont mitigées ou compliquées.

Chacun fait comme il le sent. Pour ma part, même au vol 70, le premier vol sans un moniteur branché sur le même canal reste inoubliable. La première fois que l’on conduit avec le permis en poche sans personne à sa droite. Sensation de liberté, de responsabilité, un stress accru et une concentration intense.

Jaco

Je ne sais pas c’est la sagesse :wink: ou l’expérience ou les vertèbres ou les désormais nombreux (très beaux) vols mais toujours est-il Xavier que tu ne dois pas te poser la question d’autonomie quand mais pourquoi. On devient autonome quand on s’affranchit de choses qui étaient des “obstacles” au début de notre long apprentissage. Mais en fait ce sont des barrières qui s’évaporent avec le temps et l’expérience de vols (voler, voler, voler…) et comme le dit Jacoplaf, on se souvient avec émotion de ses premiers trajets en voiture hors du circuit de l’auto-école, cette sensation de liberté. En vol, cette liberté de voler devient plus grande, à chaque pallier franchi.

Je suis un exemple intermédiaire.
Au début je voulais être M@thieu, mais après un 1er vol en “autonomie” (solo hors école sur site inconnu mais en club en décembre 2007) après un demi stage init et 4 grands vols seulement (été 2007), j’ai pris conscience que c’était prématuré de voler seul. J’ai attendu l’été suivant pour finir mon init et commencer mon perf et faire quelques vols solo en club sur site inconnu.
J’ai fait environ 20 vols dans l’année quand je revenais dans le sud ouest pour les vacances. J’ai fait la fin de mon perf 1 l’été suivant.
S’en sont suivis 5 ans environ de 20 vols par an maxi lors de mes vacances en fonction des aléas météo car je ne pouvais pas ajuster mes vacances aux conditions météo.
L’envie de progresser plus vite et de changer de matos. Mais la prudence et la petite voix du LCDV qui me disait, patience, prends ton temps.
J’ai fait 100 vols en 6 ans anviron, toujours sous ma fidèle NK1.
J’ai commencé à prendre du gain en thermique (en plaine, pas en montagne), j’ai multiplié les sites et les conditions de vols (soaring notamment et découverte de sites en Normandie et région parisienne (Champagne).
Une année transitoire professionnellement avec chômage et du coup du temps pour voler.
Mon compteur de vol s’est affolé l’année dernière. Passant de 100 vols en 6/7 ans à 150 vols fin 2014. Grosse année que 2014. 50 vols, dont beaucoup de durée (> 30 minutes en plaine, c’est de la durée) et les premiers quasi plafs en plaine.
Changement de voile en début d’année (passage sous B intermédiaire, Nervures Spantik), la fleur au fusil, l’envie de faire mon premier départ en cross objectif 3 à 4 km, le plaisir de sortir du bocal et de poser hors terrain officiel (déjà fait plusieurs fois, mais vraiment pas loin à 500 ou 600m juste pour le frisson).
Passage par le Puy de Dôme en mai. Site où j’avais tenté de voler à plusieurs reprises déjà mais renoncé devant les conditions météo pas pour moi.
Cette fois ci c’était la bonne. Zoouuu, super vol (voir le récit de mon vol/accident dans la section appropriée). Gros plaf, gros vol, grosse erreur de pilotage et 2 vertèbres à l’attero…
Voili voilou.
Qu’on aille vite ou prudemment dans son apprentissage, il y a toujours un moment où on a envie de voler plus haut que son niveau et ce jour là on se met en danger.
Il vaut mieux écouter ses alarmes intérieures et savoir renoncer que regretter d’avoir volé. En mai j’avais toutes les alarmes pour ne pas voler, tu le verras dans mon récit. Mais le contexte fait que je ne les ai pas écouter.

En conclusion je dirai : tant que tu te poses la question de savoir si tu peux le faire ou pas c’est que tu n’es pas prêt. On m’a souvent dit ceci ici même et je n’avais pas compris le vrai sens de cette phrase.

Le parapente est dangereux. C’est un sport extrême même si on y arrive de plus en plus facilement et qu’il y a un sentiment d’aisance. Il faut avoir la condition physique et mentale d’un sportif extrême et ne pas voler quand on n’est pas à 200% de ses moyens.

N’ait pas peur de te poser des questions et de prendre le temps qu’il te faut dans ton apprentissage.
Il n’ a pas de règles, mais saches que tous les pilotes hors quelques OVNI des Alpes qui vivent sur des gros sites à l’année, le pilote lambda fait 20 à 50 vols par an, pas plus.
M@tthieu est un cas extrême, fort sympathique au demeurant, mais jeune, célibataire, prof, sans contrainte et avec du temps libre. Et malgré celà, malgré l’encadrement et les stages qu’il a fait, son implication dans sa formation est indéniable, mais malgré celà il finit au carton. A l’inverse moi vieux, moins de temps libre mais moins fougueux (même si je suis un peu fou fou par ailleurs) je prends mon temps et je passe par la même case accident.
2 progressions diamétralement inverse mènent à la même case accident.

Donc une seule règle : prudence, patience, et le moindre doute = renoncement. Tu apprendras autant à observer les autres voler et à écouter (applique tes filtres car sur le même déco tu entendras tout et son contraire (et parfois de la même personne à quelques jours d’intervalle selon son propre mental du moment)).
La progression est personnelle et les étapes sont personnelles et liées à TON mental, lequel est à géométrie variable selon les aléas de ta vie par ailleurs (pro ou privé)

Fais toi confiance et écoute toi. Quand tu seras prêt pour chaque étape tu le sera, tu auras ta petite voix intérieure qui te le dira.
Une progression type c’est 10 ans le temps d’accumuler suffisamment d’expérience.
Aujourd’hui il y a des pilotes qui arrivent au BPC et à la QBI en 3 ans, mais souvent ce sont des cas particuliers qui ont une activité socio professionnelle leur laissant le choix de décider de leur temps de travail et de consacrer les créneaux volables au vol et les autres au travail.

Bons vols !!

Personnellement le sevrage radio s’est fait de façon brutale et fortuite vu que la batterie est tombée en rade 5 mn après le déco (de ma faute), heureusement sur un site déjà connu et en conditions calmes d’un soir d’été… N’empèche qu’on se sent un peu seul au monde
C’est comme si tu tombais dans le grand bain et que tu te rends compte que tu nages pareil que dans le petit :slight_smile:

Depuis, les quelques vols que j’ai fait “tout seul” me paraissent beaucoup moins impressionnant

mouauis …
hum. ca se discute qd meme :wink:
http://www.parapentiste.info/forum/autres-discussions/parapente-sport-extreme-questce-qui-vous-attire-dans-cette-activite-t23117.0.html;msg310247#msg310247 :coucou:

le récit est donc par là :
http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/puy-de-dome-11-mai-un-vol-idiylique-qui-tourne-mal-t39844.0.html;msg507423#msg507423
où il était d’ailleurs question de resituer l’ “erreur de pilotage” plutot dans les consequences que dans les causes.
essayons de faire bon usage des retours d’experiences, notamment pour ne pas affoler les pilotes en quête d’autonomie .raisonnable et/ou raisonnée.

Nous le discutons, pas les assureurs…

Si tu me relis bien je n’ai jamais prétendu le contraire. Mon erreur de pilotage est la conséquence de ma décision de voler et non la cause de mon accident si on reprend bien la chronologie complète de la chose. C’est ma décision de voler ce jour là alors que je n’étais pas en condition physique et mentale pour le faire qui a entraîné mon erreur de pilotage et mon accident.

Mon propos dans ce post est de montrer que même avec des mentals différents et des progressions différentes on passe par la même case accident à un moment donné. Tous les vieux pilotes de mon déco sont tous des poly accidentés (cumulards en plus : delta, parapente, ski, …).
La question du mental sur la décision de voler ou pas est quelque chose que l’on ne maîtrise pas bien encore et on est souvent dans le déni de cette question en tant que communauté où on surestime ses propres capacités parfois.

yep. je resituais juste le contexte pour ceux qui auraient raté un épisode.
(merci encore pour avoir partagé ton experience, à l’epoque; et encore maintenant; en souhaitant que ton retablissemnt soit complet, phyisque et mental)

c’est vraiment une généralisation fataliste qu’il faudra qu’on arrive à clarifier un jour …
jusque là c’est pas vraiment sur ce forum que ca a bcp avancé …
http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/sommesnous-en-surcis-t14391.0.html;msg334077
meme si les oeilleres s’entre-ouvrent un peu :ange:

et niveau fédé, y a un mot clé qui semble revenir assez souvent dernierement : http://federation.ffvl.fr/sites/ffvl.fr/files/CR_CD_04102014_vdef_0.pdf

Bonjour,

Cela est peut-être le cas chez toi, mais l’affirmation ne peut pas être généralisée !

Nous sommes nombreux dans notre club (plus de 150 pilotes) et la plupart volent depuis longtemps.
Il y a certes eu malheureusement quelques accidents graves (et de très rares cas très graves), mais l’immense majorité des pilotes n’ont jamais eu d’accident ou en ont eu de tout à fait mineurs.

Parler de poly-accidentés comme étant une règle qui pourrait être généralisée est tout à fait caricatural.
Si cela était vrai, la plupart des pilotes auraient arrêté de voler depuis longtemps :pouce:

Il ne faut quand même pas laisser entendre aux nouveaux pilotes qu’il s’agit d’une activité systématiquement accidentogène.
Il ne s’agit pas d’un sport dangereux en soi, mais c’est un sport qui comporte des risques, comme le sont la plupart des sports de nature : plongée, alpinisme, escalade, ski de rando, VTT, randonnée à pied ou en raquettes, kitesurf…

La dramatisation à outrance est fausse et contre-productive.

Enfin c’est mon avis.
Personnellement absolument aucun bobo en plus de 1000 vols et 28 ans de pratique et mes amis habituels avec lesquels je vole en moyenne ou haute montagne n’ont jamais été blessés non plus, alors…

Marc

karma+ Marc et Over.

L’activité parapente présente des risques identifiés comme il en existe dans la plupart de nos activités quotidiennes. Ceux en voiture (par exemple) sont en principe inconnus pour personne et pourtant, combien s’en inquiete au moment de s’installer dernière leur volant. Autant que parmi ceux qui s’installe dans leur sellette ? Les risques existent partout, c’est nous avec nos choix et décisions qui en faisons des dangers.

Encore merci pour vos réponses.
M@tthieu tu sais que je n’ai que le samedi pour voler (et encore j’ai la chance de vivre dans une région où on peut voler toute l’année) et justement j’aimerais voler le plus possible pour emmagasiner cette expérience qui me manque, problème quand on est piou piou comme moi c’est que pour voler il faut un moniteur au déco, un à l’atterro, et des conditions aérologiques à mettre un piou piou en l’air :ppte:
Donc il me tarde d’avoir avancé justement pour que l’encadrement puisse être réduit et pouvoir ainsi voler plus souvent, ceci dit j’ai toute confiance en mes instructeurs et s’ils me disent que c’est pas bon pour moi je n’insiste pas!

Stepson j’avais lu le récit de ton “vrac” au puy de dome, et je ne me permettrai pas de le commenter car je n’ai pas les compétences pour cela, tout ce que je peux te dire c’est qu’en tant que kiné je mesure parfaitement les suites de ton problème que ce soit pour la gêne fonctionnelle comme pour les douleurs et j’espère que tu vas bien maintenant.

Donc je vais continuer à essayer de voler le plus possible avec pour premier objectif l’autonomie (même relative) sur site connu et conditions aéros agréables histoire de me faire plaisir tout en restant en sécurité, mais j’ai bien retiré de la lecture de vos réponses que même pour ce premier objectif très basique il me fallait totaliser au compteur au moins le double (voire plus) de vols que ceux que j’ai déjà à mon actif.

Salut,

Je propose de différencier, pour la pratique, différentes étapes d’autonomies. Le terme me semble aussi très vaste. Le livret de la FFVL et les étapes qu’il contient sont de grandes étapes mais peuvent être plus finement décomposées.
En parallèle à ceci on pourrait ajouter les autonomies en terme de technique de pilotage, qui ne sont pas forcément toutes corrélées à la pratique.

1/ autonomie au gonflage : stage init
Sans doute que sans le stage init c’est tout à fait possible. Suffit de pas se faire mal et de ne pas être trop idiot pour sortir le matos avec 30km/h

2/ autonomie pour un vol en condition calme sur le site école : 19 vols
Pour l’analyse, j’observais et je me décidais à décoller lorsque je voyais mes anciens moniteurs faire voler les stagiaires.

3/ autonomie sur site école : 30vols
Pour l’analyse je voyais les autres pilotes en l’air et observais s’ils semblaient bouger.

4/ Autonomie fusible sur site école : environ 50 vols
Le matin tôt, je partais en premier avant que les stagiaires débarques.

5/ autonomie hors site école : environ 60 vols
Pour l’analyse, basée sur les autres pilotes. Période délicate car on ne sait pas qui sont vraiment les autres.

6/ Autonomie fusible hors site école : environ 80 vols
pour l’analyse, je fais la mienne et j’ai encore besoin de la confronter à celle des autres pilotes.

7/ autonomie en thermique : environs 80 à 120 vols
premiers départs en cross, nécessite de savoir poser sans manche à air et d’analyser les conditions en l’air pour essayer de prévoir ce qu’il y a au sol et des alternatives éventuelles.

8/ Autonomie fusible hors site école, seul en l’air : 120 vols
C’est les cas où il y a toute la troupe qui est arrivée trop tôt pour le vol du soir, et où tout le monde se persuade que les conditions sont encore tonique. Mais à un moment donné il y en a un qui va partir en premier pour tester la masse d’air.

9/ Autonomie fusible ouverture de site : 200 vols
Sous entendu on arrive sur un relief avec des potes et on se demande si ça le fait dans cette combe. cela sous entend une confrontation de sa propre analyse avec celle des copains.

10/ Autonomie ouverture site seul : 250 vols
On arrive seul sur un relief qu’on ne connait pas et on se dit qu’on y va . On se base sur sa propre analyse sans confrontation avec celle des autres.

Enfin, il faut moduler tout ça : Sans doute qu’en vol de dune cela peut aller plus vite vers l’autonomie.

Imagine le jour où tu arrives en voiture à l’improviste sur un parking le long d’une crête qui te semble pas mal. Tu as ton matériel qui ne te quitte pas dans le coffre. Tu fais ton analyse. Tu ne prends pas le temps de te changer et tu restes avec ton jean, ta chemise et tes chaussures de ville. Tu n’a pas de vario, pas de manche à air, pas de radio.
Tu décolles et tu voles en local un peu de temps et puis tu reposes à l’endroit où tu as décollé. Tu remballes et poursuit ta route.
La véritable autonomie, pour moi, c’est celle là ! et c’est aussi la plus magique, dont le parapente est le seul aéronef qui permette cela.
D’ici là, bonne prise d’autonomie. 8)

Thomas.

un peu trop académique pour moi cette approche…

notre activité reposant grandement sur le mental, et donc un élément qui diffère complètement d’un personne à une autre et également selon le moment où tu considères cette personne, j’ai du mal à adhérer à ton échelle proposée, qui est tellement fine d’ailleurs qu’en lisant ça j’ai cru au début que tu nous faisais une blague!

En écho à ce fil, j’en ai ouvert un autre qui apportera un peu matière à penser aux débutants :
http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/le-processus-de-decision-decoller-ou-renoncer-exemple-vecu-t41768.0.html

D’accord avec toi !

Thomas a écrit par exemple:

Bonsoir,

Je ne pense pas que cela soit vraiment réaliste et cela dépend bien sûr beaucoup du site sur lequel on se trouve.

Mais par exemple si un randonneur, habitué à se balader en montagne, trouve un sommet ou un col sympa pour pouvoir décoller en sécurité (et il n’a pas besoin d’être alpiniste pour cela !), il peut très bien envisager d’en décoller sans avoir 250 vols !
Un vol rando calme le matin en conditions tranquilles avec une zone de décollage confortable et un atterro potentiel bien dégagé ne nécessite pas, me semble-il, un tel nombre de vols.
A 250 vols il me semble que la véritable autonomie est acquise depuis déjà un moment !
Et je suis plutôt d’un tempérament super sécuritaire et pas téméraire pour deux sous…

A 250 vols j’avais déjà réalisé des tas de vols en solo intégral en moyenne montagne (et même de la Cime du Vallon) et j’avais déjà décollé par exemple (on était alors 2 amis pilotes et montagnards) de la Grande Ruine (Massif des Ecrins) et du Dôme du Goûter (trop de vent au sommet du Mont-Blanc d’où nous avions prévu de décoller).

Ces chiffres sont donc indicatifs, mais la progression vers l’autonomie dépend beaucoup de chaque pilote et il est difficile de dégager une règle générale…

Marc