Avoir peur en vol ...

qd même pas!

j’avais deja reposté ca : http://www.lespassagersduvent.com/IMG/pdf/ParapenteMag123_Peur.pdf
http://www.parapentiste.info/forum/recits/siv-pas-pour-moi-t18699.0.html;msg287918
y a effectivement une différence entre “avoir peur” et “se faire peur”.
je me demande si faudrait pas aussi ouvrir un topic “avoir peur au deco” … pas forcement que l’aerologie soit dangereuse (là faut clairement pas y aller), mais que le deco soit tres court, ou tres raide, ou dans la neige, ou sur des cailloux … etc, etc :coucou:

juste par curiosité : combien d’heure de vols, sur combien de sites ?

Je n’ai pas dit que je n’étais pas passé par là, j’ai simplement fait remarquer que ça ne vient pas spécialement des périodes d’inactivité au pilotage. Pour certains, peut-être, mais il ne me semble pas que ce soit une majorité des gens …
Si en cross, j’avais 80 % du temps à ne rien faire, ce serait (presque) le paradis ! Même en transition, il y a pas mal de trucs à faire (analyse, optimisation du pilotage … pour moi, en tout cas).

En ce qui concerne la peur en elle-même, j’ai beaucoup plus de moments d’apréhension (généralement quand je me fais brasser) depuis que je ne fais plus d’acro (à mon humble niveau), n’ayant plus d’aile pour ça. Ces exercices apportent une certaine sérénité dans les moments un peu critiques en s’appuyant sans crainte sur les principes de base de la mécanique de vol !

J’observe souvent les autres se faire brasser (ça m’amuse … je suis sadique !) et la plupart du temps, l’amplitude des mouvements de l’aile est quand même assez ridicule. Le pilote sera complètement catastrophé mais si on lui montrait en vidéo, il verrait pas grand chose et ça serait loin de ressembler au grand huit de Walibi (un peu comme quand on fait ses premiers wings, qu’on a l’impression d’être passé à la verticale de l’aile et que la vidéo nous rappelle à la triste réalité des choses). Du coup, quand c’est moi qui suis dans la lessiveuse, je me dit que je suis quand même loin du tumbling et que vu de l’extérieur, y’aurait vraiment pas de quoi fouetter un chat !

Merci pour l’article : je vais lire avec attention (j’étais passé au travers du 1er post a priori)

?
moi en l’air ce qui me fait peur c’est le sol et la façon dont je vais le rencontrer :smiley:
enfin je parle pas de mes 15 vols mais de mes années de vol à voile avant ça, c’est peut être pour ça que j’ai pas la même appréhension

Ca confirme ce que dit l’article dans PPMag : il faut s’habituer à l’altitude …

bande d’hypocrites :mrgreen:
c’est justement d’avoir un peu peur qui rends le vol si bon

je vois bien qu’au fur et à mesure des saisons de vol
j’ai de moins en moins peur, alors que je vole de mieux en mieux

… mais j’ai moins de plaisir que dans mes premiers vols ou j’étais mort de trouille
à l’époque un simple plouf me transportais d’extase pour plusieurs jours
pour le même résultat il faut que je me fasse un bon petit cross

Cette peur de l’altitude, est-ce vraiment juste l’altitude, ou bien est ce que le matériel ou la confiance en vous rentre en ligne de compte ?

c’est tout simplement ton cerveau de mammifère qui te crie qu’il n’est pas un oiseau
il lui faut un peu de temps pour qu’il s’habitue
:mdr:

T’as pas complètement tort. Attention à la phase suivante … tu vas bientôt acheter une VNH !!!

Doit on comprendre que tu t’ennuies en vol quand tu voles en local ?

bigbud69

yo!

Pareil que Kanard, je pense qu’il est important d’avoir (un peu) peur.

Être en l’air ce n’est pas anodin et si l’Homme avait du voler la Nature lui aurait donné des ailes, donc cette peur c’est le signe que l’instinct de survie est au travail parce qu’on n’évolue plus dans son milieu naturel.

Après, si on est tétanisé en vol, ce n’est pas bon. la respiration comme cela a été mentionné avant peut permettre de se vider la tête d’idées stressantes et pas constructives.

visualiser ce qu’on veut faire avant de le faire (courant dans certains sports plus ou moins extrême) peut aider aussi, mais je ne pense pas qu’il y ait de solution miracle. il faut prendre son temps pour s’acclimater, faire du SIV pour connaitre les limites de sa voile et tester des petits incidents pour affiner sa gestuelle avant d’en avoir réellement besoin peut aider (ou pas selon le caractère)

perso, je suis (trop ?) sur de moi sur des terrains que je connais par coeur et toujours stressé sur un nouveau deco ou je n’ai aucun repère, donc je ne suis pas sur que la cause soit d’avoir du gaz ou d’être a 10m du sol mais j’suis pas sur d’avoir fait avancer le schmilblik :stuck_out_tongue:

Je suis aussi sujet au stress lorsque je suis avec beaucoup de gaz en montagne, en plaine ca me dérange moins (terrain moins hostile en cas de secours?)

mon analyse c’est que j’ai fais mes 300 premières heures de pratique en plaine et en bord de mer, soit la plupart du temps le cul dans les herbes ou dans les arbres, je me suis donc d’une certaine façon conditionné à intégrer cet environnement dans mon pilotage. Et lorsque ce relief n’existe plus, je suis un peu paumé et pige moins bien parfois ce que ma bâche me dit…

[quote=“Van Hurlu de la Berlue,post:28,topic:37593”]
Je demande parce que avoir du gaz ne me pose aucun soucis (voire : plus j’en ai, plus je me sens en sécurité) !
J’ai la chance de n’avoir ni le vertige, ni peur du vide, ni peur de l’altitude (merci Papa, merci Maman !)
Et donc je me demande comment ça se traduit !

ça doit être comme la moto : on a appréhension et au fur et à mesure que l’on apprend à dompter la bête la peur se transforme en plaisir ! mais il faut rester humble pour que le plaisir se transforme pas en peur au détour d’un virage :vrac:

Ouaip je me souviens d’une conversation cette année avec un gars qui s’est mis au parapente il y a deux ans et qui venait de passer sous une R10.

Je lui faisais part de ma crainte de voler sur une aile de cette catégorie, de l’allongement qui n’est pas toujours aisé à gérer, de la vivacité de réactions de ce genre d’aile et qui me disait :

  • Ouais boarf, t’as toujours la touche “reset”
  • La touche “reset” ?
  • Ouais, le décro quoi … sinon tu fais secours.

La vie est si simple, n’est-il pas ?

c’est arrivé récemment, les conditions permettaient juste de tenouiller le long de la falaise.
Malgré la vue magnifique et un grand soleil, au bout d’1/4h je me suis posé, cela m’ennuyait de faire l’essuie glace.
il y a deux ans ce vol m’aurait transporté de joie

Sinon, en local cela peut être super avec des conditions généreuses, pas besoin de partir pour avoir une bonne dose d’adrénaline.

certainement pas, quoi que :grat:
regarde les plus couillus d’entre nous, ils se mettent à la compète, à l’accro, au speed flyng, puis au wingsuit … puis ça s’arrête quand ils se mangent une montagne.
Mais là je parle des cas grave, des grands addicts de l’adrénaline
moi j’en suis encore aux petites doses, finalement c’est pas mal d’être un peu trouillard, on a besoin de doses plus faibles pendant plus longtemps, et on a la même jouissance.

t’as peut-être juste peur du froid…

c’est sur que si tu te prends une montagne en wingsuit, ça t’arrête. Net.

Je peux partager avec vous une expérience rėcente lors d une sortie en Andalousie: connaissez vous le site d’ otivar?

La peur était présente, c est sur car il ne faut pas louper l attero, une sorte de plateforme entre un bout de route, une combe et des arbres.
En dessous: plus aucun endroit possible, surtout ne pas dépasser la plateforme.
Difficulté non nulle supplémentaire , et ça les collègues vous préviennent bien avant: être très patient a l’attero car dans l’approche “classique” on se fait remonter car ça bulle fort: par contre dans la combe a droite ça dégueule fort. Bienvenue au manège!
Bref, un site superbe mais vraiment technique a l attero.

J ai volė 2 fois la bas.
La 1ère fois j ai fais fléchette, pour aller directement a l attero . Certains pilotes expérimentes et connaissant le site m ont dit avoir pris du +4 pourtant.
La deuxième fois, je sent bien les conditions, tellement que j ouvre le site , je me bats20 min au deco et finalement me retrouve a enrouler avec un vautour , avec la vue montagne et mer, soleil et tutti quanti, une heure de vol magnifique.
Bien sur, l’attero sera toujours aussi sport mais le fait de l avoir fait une fois déjà m a débloque et permis de repousser a plus tard le moment de stress pour profiter du moment présent.
Les autres me rejoignent, et je profite du fait de voler en groupe , avec les infos des autres le stress diminue encore et je m enhardis un peu plus.

Je me garde quand même Du jus, et pars me poser premier, tourniciti tournicotta le manège repartira.

Un super souvenir, franchement, mais ou la notion de peur et de gestion de celle ci a ête présente tout le temps…

En même temps la peur en parapente, c’est un peu comme la peur du vide en escalade !

Plus on en fait, plus on s’habitue. Je vois pas pourquoi ce serait plus naturel de se retrouver à 1500m sol sur un parapente que d’être pendu à une corde à 150m sol dans les falaises de Presles ou du Verdun.

Moi je n’échappe pas à la règle, tant que je m’éloigne pas trop du relief, ca va, mais dès que je commence à prendre de l’altitude, genre monter plusieurs centaines de mètres au dessus de saint hil, je commence à se poser des questions. On se sent tout petit, et pourtant c’est la qu’on est le plus en sécurité.

Au même titre qu’on est plus en sécurité à chuter dans un surplomb avec 30m de corde tiré, qu’à se prendre un plomb sur le premier point de la voie… Et pourtant c’est bien moins impressionnant.

La respiration est primordiale. Et cela n’est pas que dans les activités sportives, ça l’est aussi dans la vie quotidienne. Dès qu’on est situation de stress dans son quotidien (boulot de dernière minute, déplacement dans les bouchons…), on se retrouve à avoir une respiration qui ne vient pas du ventre et qui n’est pas assez profonde. On respire uniquement avec le thorax et ça entraine tout un tas de complication au niveau du dos, des cervicales. S’en suivent des maux de têtes, de dos…
Dans notre société basé essentiellement sur la productivité et la “performance” on sait plus prendre quelques minutes pour nous. C’est un zapping permanent entre ses activités pro, sportives, culturelles, le temps à glander devant une télé qui nous repose pas plus que ca…

Prendre 10 minutes chaque jour pour se forcer un respirer profondément, c’est très bénéfique.

Encore mieux si vous associez ca à du Qi Gong ou toute forme d’art martial énergétique. Mais la c’est un choix personnel… Et faut savoir y consacrer du temps, comme pour le reste.

Moi le stress est plutôt avant le déco, car j’appréhende parfois les conditions que je vais rencontrer. J’ai toujours un peu d’appréhension et me demande si je vais pas me faire tarter. Plus je voles, plus je me rends compte que je gère pour l’instant bien les conditions dans lesquelles je me mets. Ainsi au fur et à mesure des vols, le stress avant déco diminue de plus en plus. Petit à petit, ce stress qui me faisait trembler les jambes à mon tout premier grand vol, se transforme en stress positif, qui fait que je suis à 100% quand je décolle.
Aussi, le stress est tout de même plus important sur un site que je ne connais pas, car il y a le stress de la prise de terrain à l’attéro que je n’ai jamais pratiqué. Sur un site bien connu, c’est différent

a++