Salut à tous
Je me reconnais pas mal dans vos différentes peurs, surtout l’altitude.
Pour ma part j’ai adopté un petit travail mental qui m’aide beaucoup : l’imagerie mentale.
Souvent le soir au moment de m’endormir je m’imagine en vol sur un site connu, avec beaucoup de gaz ou en train de faire des manœuvres ou d’avoir un vrac. Parfois avec la torpeur, j’arrive à tellement bien m’imaginer en l’air que je me fais peur avec la boule au ventre, alors que je suis au fond de mon lit. Il y a quelques temps j’ai beaucoup usé de cette méthode, tous les soirs, et quand je vais voler le week end je me sens beaucoup plus serein. Parfois je parle à voix haute aussi en vol, ça m’aide, mais le top pour moi c’est ce travail de “mentalisation”. La depuis 3 semaines que je croule sous le boulot, je m’endors en 3 minutes le soir, sans ce travail mental, et je suis quasi sur que mes prochains vols seront moins sereins.
Voila, si ça peut servir à d’autres
Pour moi la peur de l’altitude est surtout la peur de ne pouvoir redescendre. C’est idiot car à moins d’être dans une aérologie ou je n’aurais pas du décoller, il me suffira de quitter l’ascendance pour rejoindre le plancher, mais il n’empêche qu’elle est là. Il y a aussi la peur de rentrer dans le nuage au dessus de ma tête.
Pareil, sauf que pour ne pas passer pour un débile, je m’adresse au thermique (je lui demande où il est, de me remonter plus vite, etc). Dès fois il répond (en actes).
Après peut on lier peur et plaisir ? parfois oui parfois moins
Pour moi par exemple quand les conditions sont un peu teigneuse qu’il faut s’accrocher pour gratter les minutes de vol dans la “foule” ben je suis jamais serein , toujours peur que ça me rentre dedans , de passer trop près du relief , d’avoir le cisaillement inattendu… (notez, ok pas de chiffre à l’appui, juste un feeling, que les accidents/incidents arrivents souvent par temps assez stable)
Tout ça pour quoi : voler 20 minutes en plus . J’ai réalisé alors que si je grattais comme ça , c’était pour me prouver que j’était capable de le faire, mais aussi pour le prouver aux copains et aux “autres” qui regardent et c’est la que Jjai finit par me rendre compte qu’en fait, je savoure bien mieux un plouf ou je suis tranquille avec de l’espace autour de moi, …
Puis je me suis rendu compte aussi que je me fait plaisir au max sur un speed/plouf , ou en plus d’être tranquille sans la pression des autres volant autour , on peut jouer avec l’aile , chercher la vitesses , les vrais sensations (chose que je retrouverai avec l’acro mais que j’évite tout de même (oui je prefere tâter le tissu de mon aile au sol qu’en l’air :canape: )
et comble du comble lorsque ça tiens de manière plus prononcé (thermique installé, restit) ça tiens pour de vrai
Voila c’est comme ça que j’ai découvert la mini , que j’attend bientôt la mienne et que je me regale en restant serein sans cette frustration de descendre en plouf et de se dire : j’aurai été capable de tenir ici ? vu que la l’objectif de vol est différent , tout simplement :ppte:
pour en conclure avec le vif du sujet : Peut être que la peur viens aussi du fait que l’on est pas dans sa pratique de prédilection de l’activitée ? j’ai déja vu des acrobates fou furieux qui osait pas faire 10km en cross …
Il arrive quelques fois que des conditions ne te permettent pas de descendre sans insister en 360, ou en attendant que le temps passe, afin qu’elles changent et te laissent revenir au sol.
C’est souvent en fonction d’une altitude que tu as dépassé et qui ferait penser à un couvercle inversé, alors que ce n’était pas vraiment fort lors du décollage.
Si vraiment l’idée de voler lentement t’incommode, regarder ton GPS ne devrait pas être la solution. Ton GPS t’indique ta vitesse de déplacement par rapport au sol et en aucun cas ta vitesse de vol. La seule façon de connaitre avec précision ta vitesse de vol dans la masse d’air est un badin ou autre sonde de vitesse
Bref, ta peur de voler lentement risque d’être un vrai danger pour toi si tu te fie aux indications de ton GPS pour déterminer ta vitesse de vol. Idem si tu te fie à la vitesse de défilement du relief quant tu est à proximité de celui-ci. Cela peut justement t’amener à ralentir ton aile, à te mettre aux grands angles d’incidence et … à décrocher.
je suis tout a fait d’accord avec toi Flaille, j’aime bien cet exercice. C’est aussi un très bon indicateur pour voir si on fait des progrès en pilotage.
j’ai oublié de dire qu’en plus, ce jour là, c’était facile de tenouiller :mdr:
Je me suis mal exprimé je pense. Ce que je déteste n’est pas de voler lentement mais sa cause = voler avec du vent. Et pour ça le GPS et sa vitesse sol te donnent la bonne indication : ~la vitesse du vent = vitesse sol vent de cul - vitese sol vent de face
Il y a le stress avant de décoller, ou en l’air. ce n’est pas pénalisant. C’est même plutôt sain. cela permet au pilote d’être attentif, conscient de ce qu’il fait.
La peur en l’air c’est souvent loin de repères sol et sans actions de pilotage (enrouler par ex). Cette peur est plus difficile à définir, elle est paralysante, compliquée à surmonter pendant. Elle peut devenir plus importante que le plaisir du vol et pousse à abréger le vol (volontairement ou pas).
Il y a aussi les inquiétudes liées aux méconnaissances : aérologiques, météo et aussi liées à un niveau technique du moment inadapté par rapport aux conditions (peur de ne pas pouvoir descendre, peur du nuage, peur de poser dans un endroit inconnu,peur de ne pas être capable de gérer un incident de vol).
De façon pragmatique on pourrait dire que ces inquiétudes peuvent être réduites avec une formation adaptée (technique, théorique).
J’ajouterais qu’il peut y avoir un stress lié à un sketch passé.
Par exemple, reposer sur un terrain, sur lequel tu as mal posé la fois précédente, passer dans la même zone ou tu t’étais fait tarter l’an passé…
Mon prochain vol à chamrousse, va me faire flipper, après un posé airbag la bas…
Mes vols à Courtet m"impressionnent toujours, dès que je me retrouve au dessus des crêtes dans cette univers très montagneux, minéral, sur lequel j’avais pris deux fermetures, dont une avec abatée bien violente…
a tous,
je vous fait part de ma petite expérience car je suis dans le même cas quand je suis trop haut !
je me sent beaucoup plus en sécurité quand je suis a la hauteur du sommet que quand je suis 1000 m au dessus, je me dit au moins si il arrive un truc je suis pas loin pour aller poser.
donc quand je pars en cross ( petit cross) je fait tout a radada, du coup tout est plus compliqué !
a force de me faire ch… et de voir les autres passer bien loin au dessus de moi me fait :fume:
je me motive a chaque vol en me forcent a aller plus haut. et ça a l’air de marcher. !
cette année je me retrouve a 2600m sur la belledonne et dit en radio a mes collègues “vous etes fou ,je suis trop haut je me casse” comment voulez vous faire de beaux cross , alors je fait demi tour en me motivant le couteau entre les dents,j’arrive très bas ,je me bat et je grimpe jusqu’à 3000 et la j’étais fier
enfin voila pour dire que que tout s’apprivoise , doucement mais surement !
@+
Attention aussi a regarder le cap GPS.
Devinette : Le GPS indique 45km/h, le pilote se détend. Il est midi, il a le soleil dans les yeux, il sourit. Et puis il voit le cap GPS : N. Il défèque. Dans quel hémisphère vole-t-il ?
RECAP SANS PRETENTION DE CE FIL:quelques pistes, solutions qui marchent
-se mettre en situation régulièrement, se confronter à petite dose pour apprivoiser l’inconnu. L’inconnu va devenir le quotidien.
-se relâcher musculairement pendant le vol (épaules, machoire,abdos) respirer calmement par le ventre.Etre attentif à son état mental et musculaire.
-se donner des objectifs, des challenges. (monter au plafond et redescendre, enrouler tous les thermiques sur un parcours connu, …)
-positiver, voir ça comme un jeu, se détendre, rester concentré.
-se parler à voix haute, verbaliser ce qui nous angoisse.
-verbaliser ce qui peut nous angoisser, essayer de trouver les réponses de différentes sources (formation, messages différents)
-visualiser mentalement les phases de vol qui font peur, sophrologie. (dans un endroit calme, s’imaginer voler haut et réagir positivement à un incident grâce à son pilotage adapté et sur).
-se former techniquement, théoriquement. Diminuer les lacunes en fonction de l’évolution de sa pratique.
-différence entre stress permettant de faire attention et la peur diminue les capacités du pilote .