Bonnes Pratiques Sécuritaires (BPS) qu'en pensez vous ?

je n’ai pas lu le long post du depart, je lirai le post reduit.
ça ne m’a pas empeché de voter :mdr:

:pouce: et ça ne m’empêchera pas de voler :vol: (dimanche?)

C’est quoi le but ?
Un post de plus ou un truc que les pratiquants “doivent” retenir ??
Dans tous les cas, 10 lignes max (c’est même déjà trop) et max 6-7 mots par ligne.
De toute façon, les écoles (que j’ai fréquentées) font ça très bien et ceux qui ne veulent pas entendre n’entendons pas plus ce qui sort de lcdv.

Wowo, avec tout le respect que je dois à ta mission de nous faire voler avec plus de sécurité, ton post de départ est fait de phrases qui ressemblent à un arrêté ministériel de l’Education Nationale, autrement dit je zappe car le mieux est l’ennemi du bien.
Il faudrait condenser.
J’aurais eu ton post comme préliminaire à mon stage init, je fuis…
Pour moi la sécurité n’est pas une résolution; on l’a dans le sang ou pas. Ou on se la fait transfuser (à force d’échapper à des catastrophes) ou pas.
Ma philosophie, c’est… Banzai :affraid: et advienne que pourra :sors: (bon j’en suis revenu, même si au début c’était comme ça); des fois ça me manque le côté ça passe ou ça casse. :grat:

Plus sérieusement, ayant maintenant pas mal de vols, je peux choisir de voler ou pas (impossible quand j’étais piou-piou, fallait que je vole !) et ce qui me reste en mémoire si j’ai une lampe voire deux voire trois qui s’allument, c’est :

  • mourir en parapente le plus tard possible (autrement dit un bon pilote est un vieux pilote)
  • voler n’est pas anodin
  • le plus beau vol est encore à venir
  • sois humble et sage devant la nature
  • il vaut mieux regretter d’être au sol que d’être en l’air (il m’en a fallu du temps et des sketches pour que je la comprenne et l’observe cette maxime…)
  • demain sera un autre jour (quand c’est pourri et qu’il ne faut pas forcer le destin)

Quand on commence à dire “des fois ça me manque le côté ça passe ou ça casse”, c’est qu’on est déjà un peu mort à l’intérieur.

Bonsoir, en 10 lignes et quelques mots, j’ai essayé, par rapport à ma pratique.
Les 10 points non exhaustifs et non développés que je mets là, et qui recoupent certains listés par wowo, c’est ce que je fais et ça ne m’enlève aucunement le plaisir de voler. ça me permet de nettement mieux profiter de mes vols:

  1. vérifier météo et vitesse vent toutes altitude avant de quitter la maison, sans oublier de faire un petit bisou à mon chat
  2. respecter la limite force du vent fixée par moi-même en fonction de mon aile (e.g. 20 km/h pour la Diamir)
  3. préparer puis suivre mon propre projet/plan de vol/objectifs, pas celui des pilotes que je pourrais rencontrer en cours de route
  4. repérer à pied l’atterrissage prévu avant d’y arriver par les airs
  5. adopter une approche kiss avec mon équipement. Plus c’est simple mieux je me porte
  6. en route (rando ou blablacar) et avant le décollage, profiter, observer, ne pas se presser, ni se laisser distraire afin de rester attentif à ma propre préparation et à tout changement extérieur
  7. multiplier les sessions de gonflage et de pente école avec mon équipement habituel, et plus si je change
  8. (huit !) éviter les sites fréquentés, sinon redoubler de vigilance et respecter les priorités
  9. avoir sa propre checklist au déco, et à l’atterro pour un rangement propre;
  10. rester systématique

:vol:

Oui je sais Charognard, mais j’assume ce côté banzai (qui n’est pas propre qu’au parapente chez moi). Et pour moi, c’st une preuve que je vis encore pour quelque chose. Malheureusement (ou heureusement) avec le temps, je deviens plus pantouflard, voire excessivement prudent (pour rien parfois!). Il m’arrive même de redescendre la colline ou de reprendre la route sans avoir volé et sans regret, c’est pour te dire…
Samedi dernier avec des potes, on décolle de la Puncho d’Agast côté ouest et on s’en va chercher le thermique côté…sud là où les vautours enroulent à merveille. Tant qu’on était dans le thermique, ça allait mais quand on en est sorti (et le plaf n’était pas encore bien haut), on a bien senti qu’on était sous le vent et vent contre. Tu sens la voile qui veut se barrer, inconsistante et quelque chose qui t’appuie sur la tête. J’ai passé l’âge de ces conneries. Voilà ce côté adrénaline qui me manquait ne m’a pas manqué beaucoup. Quelques jours après seul, je suis redescendu sans avoir sorti la voile car quelque chose me disait que le vent allait devenir trop fort malgré les prévisions optimistes de météo-parapente et en décevant les quelques touristes venus voir quelqu’un décoller…le ying et le yang

@ BenHoit, à ta question :

Mon but c’est de m’améliorer autant dans ma pratique que dans ma capacité à promouvoir et partager les Bonnes Pratiques Sécuritaires avec les pilotes que je fréqentes dans la vraie vie et ici sur le forum. Alors à défaut de synthétiser mon inventaire (puisque je ne sais pas mieux faire) et que je pensais pouvoir trouver mieux grace au fofo, je vous synthétise les parties de mes posts qui me semblent expliquer ma démarche.

:bravo: Merci Christian-Luc pour ta contribution positive et intéressante qui reprend effectivement l’essentiel de mes item avec beaucoup moins de mots. Je retiens en particulier ton : “10) rester systématique” qui me semble très approprié pour synthétiser des notions comme “rigueur, sérieux, conscience”
Mais que penses tu de l’idée se remettre régulièrement dans le rôle d’apprenant et pas que seulement en tant qu’autodidacte et/ou pente-école voire de se soumettre à la critique (constructive) d’autrui pour avoir un autre regard sur son niveau ? Ou encore justement de tenir un carnet de vol commenté pour se permettre une auto-analyse avec du recul à froid.
Enfin, en dehors de ta limite “force du vent” quel est ta philosophie pour te fixer et gérer tes marges en général.

:trinq:

Edit ; @ M@tthieu,

Dans Asterix et les Normands, ces derniers voulaient connaitre la peur pour savoir voler, toi tu as appris à voler pour connaitre la peur. Visiblement tu t’es mieux débrouillé que les vikings. :stuck_out_tongue: :trinq:

Pour en revenir à mes pratiques sécuritaires, sur le schéma de Christian-Luc dans un jour “normal” (pas banzai) :

  1. vérifier les prévisions météo à toutes les altitudes et la tendance générale
  2. ne pas faire confiance aux prévisions météo dans un sens ou dan un autre mais observer ce qu’il se passe
  3. analyser l’évolution des balises aux alentours (des kilomètres à la ronde si possible)
  4. voir ce que font les locaux (s’il y en a) s’il n’y en n’a pas, me méfier encore plus
  5. une fois la décision prise de voler, et avoir choisi la voile, me mettre dans ma routine de prévol et de préparation
  6. prendre du plaisir
  7. avoir un plan B si en vol, les conditions changent brusquement (grain en Normandie…par exemple)
  8. continuer à observer ce qu’il se passe autour (autres parapentistes, oiseaux, feuilles des arbres, forme ou vitesse des nuages)
  9. m’adapter (marges et type de vol par exemple) aux conditions du jour (mental, fatigue, aérologie) et renoncer à ce que je ne sens pas
  10. garder un peu d’énergie (selon la durée du vol et les conditions) pour l’atterrissage
  11. considérer que le vol n’est terminé qu’une fois la voile rangée

Je ne connais pas les Vikings, mais aussi surprenant que cela puisse paraître, oui il a fallu que je vole pour parfois connaître la peur, c’est grave docteur ?

Caro, une monitrice des Grands Espaces ( :bisous: ) propose à ses élèves une philosophie de la prévol : ce doit être un rituel.
Un intervenant vient de détailler ce rituel, tel qu’il le voit. C’est intéressant mais dix points c’est trop long, et si on sait en avoir dix on se demandera quel est le dixième quand on en aura vérifié neuf.
D’où du stress au décollage quand il faut de la sérénité.
Pas trop glop.
Cela reviendrait à décomposer les gestes de la conduite quand on est dans un trafic important alors qu’ils sont réflexes depuis bien longtemps.

Cela me rappelle un gag à l’armée.

Ma section avait été désignée pour faire du plastron (jouer un rôle) sur plusieurs “ateliers” d’une session du BMPE (brevet militaire premier échelon), bref l’examen qui va décerner aux impétrants le grade de caporal, les autres restant 2e classe.

J’étais donc avec 4 copains sous les ordres d’un shadok candidat, portant le FM, et au moment d’arriver devant mon lieutenant (l’examinateur, un mec fabuleux) “on” nous tire dessus.

  • Le shadok : ah, on nous tire dessus, observons les alentours pour voir où on peut se planquer. (rigolade dans le groupe)
  • Mon lieutenant : vous savez que vous êtes mort depuis dix secondes ? (rigolade)
  • Le shadok : on s’en fout, on se planque quand même. Toi le FM, tu te mets à plat ventre et tu tires.
  • Moi : hé mec, tu viens de faire flinguer un libérable, je suis mort et tu veux en plus que je me pastille le nettoyage du FM sans me dire sur quoi je dois tirer ? (grosse rigolade)
  • Mon lieutenant (se tenant les côtes) : allez les morts, dégagez et passez à l’atelier suivant.

Ce fut un des meilleurs moments que je me rappelle de l’armée.

Bref ce n’est pas quand on est en situation nécessitant une forte concentration qu’on va se perdre dans les détails.
De minimis non curat praetor.

On n’a pas besoin d’une liste de vérifications, tout se fait naturellement en temps utile et pour reprendre l’idée de Caro : on veille à respecter le rituel qu’on s’est défini.
Cela évite de décoller avec une sellette mal bouclée, ou un tour d’élévateurs, ou une clé dans les suspentes, ou un truc à la gomme qui va pourrir le vol.
Nous avons tous commis des négligences qui ont “pardonné” parce que nous sommes en ligne, parfois cela nous a valu de longues périodes de réflexion sans pouvoir voler, et pour d’autres cela a conduit au fauteuil ou au Bd des Allongés.
On apprend de nos erreurs, on apprend des erreurs des autres et on garde en soi la mémoire des traumatismes.
Quand on a survécu, évidemment.
Je souscris à l’idée du rituel enseignée par Caro.
:trinq:

Et c’est un charognard qui te parle !

Desole, mais je trouve que c’est beaucoup de verbiage.
Pour qu’un message passe il faut qu’il soit simple et concis.
Dans une activité non/faiblement régulée et individuelle, il me semble utopique de vouloir faire appliquer une quelconque BPS à des électrons libres.
Ça fait 30 ans que j’entends parler de l’auto évaluation, … et on est malheureusement au même point: formation ? Humilité ? Contrainte ?

[quote]tout se fait naturellement en temps utile
[/quote]
C’est exact. Mais seulement, et une fois seulement, que l’on appris, compris et déjà appliqué volontairement et consciemment plusieurs fois ce que contient le “TOUT”.
Si non … :vrac:

Les résultats du sondage sont intéressants : près de la moitié qui trouvent ça inapplicable ou qui ne veulent pas en entendre parler.
Ça me semble bien en phase avec le quotidien de nos pratiques.

Exactement. Mais Wowo on sent bien ce que tu veux faire. N’est il pas possible de condenser/résumer tout cela en 10 points de 10 mots ou moins par exemple ?

t’as pas bien senti: wowo y fume pas y boit pas y drague pas mais “il cause” (ya Sagarmatha qui fait ça aussi pas mal, en plus de picoler, par contre :bu: )
si vous leur coupez le clavier (ou même leur réduisez leur espace vital ) c’est pire que tout :grrr:

sinon je crois qu’on discute assez sécurité ici sans s’inventer des procédures à la mord moi c’que tu peux
( j’ai pas voté parce qu’il n’y avait pas ce type de réponse :vol: )

(@) Viviane et d’autres qui voient la chose comme elle,
Les BPS ne se veulent pas une forme de Pré-vol, mais plutôt une philosophie (ok, le terme est pompeux) pour minimiser au mieux chacun dans sa pratique les risques qui découlent des dangers potentiels de notre activité favorite.

(@) Guy67 et d’autres qui pensent comme lui,
Mon espoir est bien que collectivement on puisse pondre des BPS accessibles et acceptables pour le plus grand nombre. Donner vos vision, non pas de pré-vol mais bien de ce qui pour vous sont les Bonnes Pratiques Sécuritaires.

Et puis ce n’est pas parce que ce n’est pas facile comme message à faire passer que ce n’est pas utile d’essayer. Toute l’histoire du Vol-Libre est une suite d’évolution et de l’esprit et de la pratique.

Enfin dans le style schadok ; à force d’échouer et de réessayer, on finit par réussir.

Mouaip,
C’est bien d’édicter des règles, mais comment les faire appliquer (c’est le but ?) dans une activité fort peu réglementée ? Les grands principes sont transcrits dans les livres et il y a peu de lecteurs qui franchissent le seuil des bibliothèques.
Reste le bon sens, mais ce n’est qu’une vision personnelle/individuelle.
La meilleure BPS n’est elle pas celle qui permet d’éliminer la cause du problème ? :canape: