Campagne de collecte nationale des mousquetons usagés (casse de mousquetons)

Mais du coup, excuse moi pour l’expression, “c’est de la confiture pour les cochons”. Justement les études faites par Charly-Finsterwalder laissent plutôt entendre que la faiblesse des mousquetons incriminés dans les ruptures de l’époque, que cette faiblesse était bien due à des fissures liées à la fatigue et que la rupture qui intervenait ensuite sous charge ne devait pas être considéré comme une rupture sous charge maillon fermé. Mais bien comme l’unique conséquences des suite d’une fatigue structurelle du mousqueton parce qu’il avait travaillé du fait de sa conception (jeu fonctionnel) trop souvent comme un mousqueton ouvert.

Du coup faire péter des mousqueton en tirant juste dessus jusqu’à… me semble effectivement pas très intéressant quant aux conclusions qui peuvent en ressortir. Cela me semble être des efforts et de l’argent dépensé pour pas beaucoup de résultats exploitables à l’arrivée. Si ce n’est de nous dire changer vos mousquetons régulièrement car de toute façon on n’est pas capable de vous dire ce qu’ils valent réellement.

Les deux études des Charly Finsterwalder sont tout de même beaucoup plus exhaustives dans leurs démarches “scientifiques” avec leurs calculs des forces nécessaires pour assurer un verrouillage efficace du mousqueton seul à même de le préserver de l’usure par fatigue. Et même si elle date de 2005 et 2011 (de mémoire) on peut vraiment penser que là du coup l’étude envisagée par la FFVL n’apportera rien de nouveau.

Le vrai scandale me semble être celui de toute la profession et de la PMA en particulier mais aussi de toutes les fédération celle internationale y compris. Qui savent qu’un vrai problème existe lié à la conception même des mousquetons car pas réellement adapté à leur usage en vol libre et qui pourtant font tous l’autruche pour des raisons qui leur appartiennent. Car même avec des remplacement de mousquetons tous les 5 ans personnes ne sera en mesure d’affirmer que ces ruptures n’arriveront plus si on reste avec les mêmes produits. Du moins pour certains mais comme personne n’est capable de dire lesquelles…

:trinq:

Pour aller dans le sens de wowo, c’est la réflexion que je m’étais faite, sur un autre post (daté du 13/12/2018).
cette réflexion concernait l’utilité de ces tests en rupture statique et malheureusement pas sur essais d’endurance fatigue :

"Cette collecte de mousquetons me semble une très bonne idée.
Si cette démarche aboutit et que des tests sur l’ensemble de ces mousquetons sont envisagés, il me parait important de tester, dans l’ordre ceci :

-mesurer le jeu du doigt de verrouillage. Il peut varier énormément selon le type de mousquetons, de l’ordre de 0,2mm à 2,5mm. Moins ce jeu sera important, mieux ce sera.

-mesurer la force nécessaire pour réduire ce jeu à 0. Moins cette force sera importante, mieux ce sera.

-enfin, pratiquer le test d’endurance fatigue qui permettra de mettre en relation les 2 résultats précédents.

Un test de rupture en charge statique parait peu intéressant, un test d’endurance fatigue, apparaît, par contre, primordial".

Voilà, ce n’est pas pour radoter, mais nous sommes, peut-être, plusieurs à penser que ces tests de rupture devraient s’orienter vers l’endurance fatigue.
Après, il faut mettre les moyens pour les réaliser.

C’est exactement ce qui ressort de ce que l’on peut trouver dans les etudes pré-citée.

Le fait est que cette connaissance date visiblement depuis 2005 au moins voire plus tôt (voir les liens de Rast sur les etudes menées sur les mousquif d’escalade) et que personne ni du monde professionnel, je parle au niveau des constructeurs que ce soit de parapente et/ou sellette et encore moins ceux de mousquetons “parapente” (hormis Charly-Finsterwalder avec leur études) ne s’en sont vraiment occupé pour trouver des solutions exploitables en termes de produits (même Finsterwalder à priori dans leurs productions)

Il me semble que faire pour faire mais avec d’avance l’idée que rien d’exploitable en resortira revient à depenser argent et efforts pour rien. Ne vaudrait-il pas mieux collecter des mousqueton dont l’historique peut plus ou moins être tracé et attendre d’avoir les moyens financiers pour les utiliser dans une démarche vraiment scientifique rapport au contexte très spécifique de leur utilisation en vol libre.

:trinq:

Charly-Finsterwalder n’est pas un organisme indépendant, il vends des mousquetons. Le résultat très médiocre des mousquetons acier de leur étude tranche avec la réalité où énormément de mousquetons acier sont dans la nature (et certainement certains de bien plus que 5 ans) et jamais un cas relevé de casse me semble t-il (mais si j’ai faux ce serait une info intéressante)

Visiblement vos cours en maintenance aéronautique ont connu quelques absences de prof. :stuck_out_tongue:

Plutôt dans la même étude, était expliqué que les pilotes plus légers n’étaient pas plus à l’abri que les plus lourds car là ou les gros chargent plus la mule, les maigres la fatiguent plus à force de charger/décharger. Faut croire qu’en parapente il vaut définitivement mieux être gourmand et bien-portant, un sport fait pour moi. :mdr:

:trinq:
[/quote]
je vais abuser de ta gentillesse, mais j’ai pas seulement raté des épisodes en aéro, j’ai aussi détesté l’allemand, ou plus précisément la prof…tu pourrais traduire dans les grandes lignes?

[edit]

mon prof d’aéro était également expert en résistance des matériaux, il faisait partie des gens mis à contribution lors des crashs, pour réaliser des analyses de causes de rupture.

[Quote]Les mousquetons en acier sont-ils plus sûrs que les mousquetons en aluminium?
Qu’un mousqueton soit sûr ou non dépend uniquement de sa conception. L’acier a généralement une résistance à la fatigue supérieure à celle de l’aluminium. La résistance à la fatigue dépend toutefois de nombreux facteurs. Contrairement à la croyance populaire, le durcissement et la rupture des acier doux comme plus “durs (inox)” résulte de surcharge dynamique qui les fragilise sans déformations visibles au niveau du point de rupture et sans signes annonciateurs, combien le ferait des matériaux peu déformables. Avant tout, il est crucial de savoir dans quelle mesure les tensions dues à la charge oscillante sont situees près de la limite de déformation du matériel/matériaux. Les alliages d’aluminium à haute résistance ont une résistance similaire à celle des alliages conventionnels aciers Inox ou aciers non durcis. Par conséquent, la différence de résistance à la fatigue est faible. Lors de la fabrication du mousqueton par pliage de tiges. Il s’exercent de fortes forces de rappel dans les courbes, ce qui provoque une tension à l’intérieur de la courbe. Ceux-ci s’additionnent aux contraintes résultant de la charge de fonctionnement. L’élimination de ces contraintes par la trempe peut avoir des resultats différents, réussir comme echouer. Rapporté au poids, les alliages d’aluminium de haute qualité ont une résistance supérieure à celle de l’acier, c’est pourquoi le matériau aluminium est prédominant l’aviation.
Les mousquetons en aluminium à jeu rapide ont l’avantage sur les mousquetons en acier à jeu rapide.
Le jeu fonctionnel (si les dimensions du mousqueton sont similaires) du mousqueton aluminium se voit résorbé pour une charge plus faible que pour celui en acier. La raison en est la rigidité environ trois fois plus faible de l’aluminium par rapport à l’acier.

[/quote]
C’est la non-resorbation de ce jeu fonctionnel qui est la cause première de l’usure par fatigue car il amène que le mousqueton travaille comme un anneau ouvert lors des phases de decharge. Alors que justement sa résistance à la rupture en charge est calculé en tant qu’anneau fermé.

D’ailleurs Paul (Rast) et d’autres onr expliqué cet aspect du problème déjà plus tôt ici sur ce fil et aussi sur les autres fils traitant de ces cas de rupture mousqueton.

D’ailleurs-bis, le cas de rupture pyrénéen en est la démonstration que ce n’est pas un souci de surcharge qui edt en cause mais un problème de fatigue structurelle du matériau. Et cette fatigue est avant tout lié aux déformations répétées dans le cadre du jeu fonctionnel.

Après je ne prétends pas que ton prof ait dit faux mais il parlait d’aviation et non de vol-libre. Penses-tu vraiment que les controles qualités des produits sont comparables ?

Tu as le droit d’être dans tes certitudes, toujours est-il qu’à l’époque de ces études Charly-Finsterwalder à incriminé nominativement des produits de chez Supair et Austrialpin (entre autre “acier”) et ne s’est pas vu intenté un procès en diffamation par ces entreprise. Quand on se rappelle que le DHV y a eu droit de la part d’Advance ppur avoir osé trouver la Iota un peu chaude pour une EN-B (rappel le DHV a eu gain de cause devant les tribunaux) On peut supposer que Supair et Austrialpin devaient à l’époque manquer d’arguments pour crier à la calomnie.

Pour répondre à edae : pourquoi mettre en doute l’indépendance et l’objectivité du labo qui a réalisé ces tests d’endurance fatigue datant de 2005 ?
Pour info, si la demande émane bien de Finsterwalder, le labo qui a réalisé ces tests est Sincotec test engineering GmbH.
En regardant le sérieux de leur rapport, je pense que l’on peut avoir confiance sur les résultats donnés.
En comparaison, et j’en suis bien désolé, les tests prévus, de simple rupture en charge, de la campagne de mesures FFVL, paraissent bien maigres et je doute que les résultats de ces tests puissent réellement faire avancer le schmilblick.
Pour tout dire, je trouve vraiment dommage que la FFVL ne se donne pas plus de moyens pour une étude plus poussée sur ce sujet ; c’est un peu le service minimum.
Je ne veux pas froisser les personnes de bonne volonté, qui essaient de faire avancer les choses, ce n’est pas mon propos. Mais pour un sujet de sécurité, comme celui-ci, il ne devrait pas y avoir de demi-mesure. Il faut se donner les moyens pour étudier sérieusement ce problème d’endurance fatigue des mousquetons inox ou alu.
La collecte des mousquetons c’est bien, en profiter pour faire les bons tests c’est encore mieux.

Un banc de test avec un arbre à cames qui met au travail le jeu du doigt et un conteur de tour et une grosse charge tout les 100 tours pour savoir quand le mousqueton va cassé, je trouverais ça intéressant.

en fait on parle de 2 problèmes distincts, mais, dans le cas de figure que je cite (rayure permettant l’amorce de fissure par sollicitations en fatigue cyclique par la suite, l’empennage ayant des cycles de montée et descente répétitives), on se retrouve au final sur le même problème (rupture fragile après sollicitation cyclique)

tout ça pour dire que, en plus des problèmes de fatigue pure, une rayure sur un mousqueton aluminium peut augmenter le facteur de risque…c’était tout ce que je voulais souligner, et je ne remettais pas en cause le reste.

Comme signalé par de nombreuses personnes dont moi-même, il faut répéter encore et encore que ces études sur la fatigue des mousquetons ont déjà été faites par les allemands.

Je pense que tout ceci est un banc de fatigue des intervenants :mrgreen:

Pour l’étude, l’idée est simple, mais que va t’on en conclure : Qu’un vieux mousqueton est plus fragile qu’un neuf !
Ne sachant pas depuis quand “l’objet” aura été fabriqué et comment il a été utilisé on ne pourra pas conclure grand chose, si ce n’est : “ça dépend”.
Alors utiliser son “attache” une saison, deux saisons, etc., avant de le mettre de côté restera qu’une recommandation conservatoire.
Peut-etre, il serait plus important de travailler en priorité sur un “design” mieux adapte à l’usage (la forme carré est déjà une aberration).

Et dire que certains ont peur quand on les accroche avec des PEGUET à vis…
Ils trouvent ça “petit” par rapport au mousqueton zicral qu’on voit partout :roll:

Pour répondre à ALPYR :
Content de te voir répéter que “ces études sur la fatigue des mousquetons ont déjà été faites par les allemands”.
Encore faudrait-il prendre en compte les conclusions de ces mêmes études, en particulier celle-ci : “The fatigue strength of the karabiner is not a question of the material but rather of the construction”.
C’est-à-dire que ces mousquetons automatique acier-inox ou alu devraient être revus dans leur design (forme) de construction et que la matière n’est pas l’élément primordial.
On peut observer dans le document de sécurité de la FFVL, que ceci n’est pas pris en compte.
Voici un extrait de ce document FFVL concernant l’usage des mousquetons acier-inox :
" même si c’est controversé, et que ça demanderait des études plus approfondies, l’acier inox ainsi que leur forme plus simple doit leur conférer une bien meilleure résistance au vieillissement".
Je passe sur les nombreuses approximations de cette dernière phrase (forme plus simple ? , de quel vieillissement parle-t-on ? bref…)
Effectivement, c’est bien controversé par ces études allemandes, et si la FFVL prétend faire mieux avec des études plus approfondies, qu’elle s’en donne les moyens.
Je suivrais, bien sûr avec attention les suites données à cette campagne de collecte.

Mais “la FFVL” ne prétend rien. Tu ne l’as pas compris ça ?

Si elle ne “prétend rien”, elle pourrait revoir sa communication dans les documents de sécurité, ce serait déjà une bonne chose.
Ce ne doit pas être insurmontable, je pense.

Bon j’avais écrit ce post ci-après ce matin avant d’aller visiter les airs en pensant l’avoir envoyer (faut pas que penser, faut vérifier) les messages qui se sont ecrit depuis n’y changent rien alors postons.

Justement il y a eu des tests/études de fatigue qui ont été réalisés par le passé avec des connaissances à la clef.
En quoi ces connaissances ont-elles été utilisées/transposées dans la conception/réalisation de nos mousquetons alu/acier “parapente” d’aujourd’hui ? À priori, en rien.

Du coup à quoi rime de vérifier ce que l’on sait déjà plutôt que de tenter d’explorer de nouvelles pistes.

Le but est-il de trouver des réponses pour faire évoluer ou amener les fabricants à faire évoluer la conception et fabrication de ces mousquetons automatiques rapport à leur usage spécifique en vol libre ou juste de faire “peur” pour inciter au remplacement systématique après un temps X non lié à l’utilisation mais juste à la durée de détention.

Préconisation que les professionnels ont déjà adopté en tant que parapluie juridique quant à leur responsabilité et qu’ils considèrent certainement “moins cher” au vu du risque encouru que de chercher à apporter de vraies réponses techniques au problème du jeu fonctionnel et à l’usure de fatigue que celui-ci introduit à plus ou moins longue échéance fonction de leur qualité de conception/fabrication.

Une de fois de plus cela me laisse penser à propos de nos concepteurs-constructeurs vol-libre qu’ils sont encore au stade des frères Wright.

Moi ce que je retiens depuis le début de ces discussions avec les deux vidéo de rupture mousqueton en vol et la lecture très intéressante des études existantes, c’est que :

  • Des mousquetons automatiques alu comme acier fiables existent mais que malheureusement faute de contrôles qualité suffisant et d’indications précises des constructeurs (jeu fonctionnel, charge mini nécessaire pour resorber ce jeu, étude sur la fatigue, etc.) Il est tout simplement impossible de savoir si les mousquetons que l’on possède ou acquière sont ou non fiable.

  • L’étude (celle de 2005 il me semble de mémoire) préconise clairement que dans l’attente de nouvelles investigations et conclusions, on s’abstienne de voler avec de tels mousquetons automatiques acier ou alu dont on ne peut connaître la fiabilité ou qu’à minima ; on les double avec une sécurité. Un exemple photo d’une telle “assurance” est d’ailleurs représenté dans l’étude.

  • Que les maillons rapides acier sont une solution définitivement bien plus fiable dans la mesure ou évidemment ils sont correctement serrés avec aussi quand même que les formes existantes ne sont que très rarement parfaitement adaptées à nos boucles d’accroche de sellette et/ou élévateurs. Ce qui peut le cas échéant créer d’autres problèmes ou nécessiter des adaptations parfois contraignantes.

  • Qu’une façon (assez) simple de rajouter une sécurité tout en gardant pour une facilité de désolidarisation de l’aile de la sellette l’usage de mousquetons automatique est de doubler ces mousquetons principaux avec des mousquetons secondaires mais de tels façon que ces derniers ne soit jamais en travail sauf défaillance des principaux. Ainsi ces secondaires fonctionnent tel des mousquetons d’escalade et donc dans l’esprit de leur conception. Ils ne se voient pas fatigués par des charges/décharges pulsatoires et “devraient” être/rester apte à assurer leur rôle en cas de mise sous charge même brutale (dans la mesure des critères en cours pour le vol libre)

  • Je me suis bricolé une telle “assurance” avec de la drisse d’escalade et un 2ème jeu de mousquetons pour en voir la faisabilité et ma foi, même si évidemment cela complexifie un peu la désolidarisation aile/sellette, cela fonctionne. À voir bien sur si ma drisse utilisée du fait de son diamètre (6 mm car plus gros ne passe plus dans les boucles élévateurs et sellette) et des neuds nécessaire pour en faire des boucles, si ces boucles supporteraient une mise en charge à X g (?) lors d’une rupture d’un des mousquetons principaux. Idem d’ailleurs pour les mousquetons secondaires pour lesquels finalement on a au jour d’aujourd’hui aucune indication certaine de leur fiabilité (même neuf d’ailleurs oserai-je dire) sauf à faire totalement confiance aux dires de leurs constructeurs (dont pour la plupart des mousquetons on peut même avoir des doutes sur l’identité des dits-constructeurs) car leur tracabilite de par leur marquage est pour ainsi dire inexistante.

  • Nicolas de Air-Design sur un autre fil (GrassHopper V2) m’a éclairé la chandelle en me parlant des soft-link pour comment améliorer le truc en le rendant moins encombrant et plus solide à la fois.

Du coup j’attends bien sûr avec impatience un retour de cette campagne “mousquetons” de la FFVL mais sans pouvoir me défaire d’une crainte que parti comme c’est, ce n’est qu’un coup dans l’eau qui permettra aux détracteurs de la fédé de l’accuser de dilapider l’argent des licenciés ou (je ne sais pas si c’est le cas) de fournir un travail rétribué facile au labo fédéral.

Ok, c’est déjà limite médisant mais je ne demande qu’à comprendre ce que l’on peut “apprendre” de la destruction des mousquetons par surchage alors même qu’il est admis que le problème est lié avant tout à la fatigue structurelle des dits-mousquetons. Et comme dans cette campagne l’historique des mousquetons testés est pour le moins incertain ou à minima d’une tracabilité difficile à vérifier, qu’est-ce que l’on peut espérer comme conclusions ?

L’avis d’ingénieurs tels Paul ou d’autres qui ont une réelle expérience de ces problématiques de resitances de materiaux fonction de leur conception mais aussi usage serait très intéressante. Et il faut espérer que notre fédé s’entoure vraiment de telle personnes et expériences et ne s’appuie pas seulement sur ceux dispo en “interne”.

:trinq:

Hébé ! Ton truc ça me semble un mélange de “pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué” et de paranoïa aiguë non ? Bon je rigole mais pourquoi “tout simplement” ne pas utiliser uniquement un connect ou mieux un maillon textile “Gand style” (mots clés “diamond knot” et “chute de chamois” si tu ne vois pas de quoi je parle) ?

Tout simplement :stuck_out_tongue: parce que si on veut désolidariser “régulièrement” sa voile de sa sellette pour en changer ou toutes autres raisons, rien ne supplante le coté pratique des mousquetons automatiques.

Dans mon idée, les connect ne serviraient pas en tant que liaison directe de sellette et voile mais feraient office de boucle à l’identique des boucles d’origines de la sellette et de la voile mais en donnant une “longueur” plus importante que les boucles d’origines dans lesquelles elles seraient passées. La ou la taille des boucles d’origines ne me permet que d’utiliser de la drisse d’escalade de diamètre 6 mm ce qui correspond à une charge de rupture de 12 KN qui tombe à ~5 KN du fait du nœud nécessaire pour réaliser la boucle (nœud double de pécheur) alors qu’avec le connect c’est + de 22 KN de charge de rupture. Cette “longueur” supplémentaire obtenue en installant une boucle (connect ou drisse) permet que la 2ème paire de mousquetons automatiques n’est pas soumis à une charge SAUF rupture des mousquetons principaux.

C’est aussi une réponse à la problématique de la fixation aux attaches des maillons principaux sur la sellette pour les utilisateur de secours en ventrale ou dans tous les cas (à moins d’enfiler la sellette toutes sangles bouclées) il faut bien à chaque harnachement fermer au moins un coté.

Est-ce que tu vois de quoi je parles ?

Après il est certain que seulement rapport à la fiabilité, les maillons Peguet sont indéniablement plus sûr SI correctement fermé mais comme je l’ai indiqué plus tôt dans le fil. Il me semble que les formes disponibles ne sont pas totalement adaptées aux dimensions de nos boucles sur nos sellettes et élévateurs.

Enfin, je partage mes idées et suis volontiers preneur de ceux des autres contributeurs. En aucun cas je le décline comme vérité absolu, alors…

:trinq:

Bonjour,

Je me présente rapidement : avec un autre membre de ce forum (s’il veut bien se désigner lui même ?), je suis l’initiateur de la campagne d’essais sur les connecteurs de sellette, dont le but est d’évaluer :

  • l’effort nécessaire à la fermeture du jeu du doigt de verrouillage
  • la résistance résiduelle en fin de vie.

La fiche de renseignement à pour but de tracer un historique d’utilisation de chaque mousqueton testé et l’e-mail permettra de transmettre les résultats détaillés aux contributeurs.

Ma connaissance du sujet, des test et de l’historique (DHV 2003-2005 ; accident de Foix 2019 ; accident en bulgarie 2018), sera partagé prochainement sur un blog.

Et pour répondre rapidement à la question “pourquoi ne pas faire des test de fatigue ?”
Parce que le test de fatigue c’est chaque pilote qui le fait à chaque vol.
Donc il nous semble plus économique de récupérer ces connecteurs testés en condition réelle et de regarder s’ils sont encore en état de vol.

Pour finir cette présentation, je vous soumet cette réflexion:
Une paire de connecteur à remplacer tous les 5ans/500h, répresente 40euros maxi. Sur la même période, un pilote responsable aura dépensé 450euros pour faire contrôler sa voile toutes les 150h.
Votre vie, vaut-elle plus que 40euros ? Si oui, changez vos connecteurs régulièrement.

Cordialement

Je ne pense pas que la question soit financière (trop facile comme argument), mais qu’il serait peut être plus constructif de faire évoluer l’équipement de manière à ce qui corresponde correctement à l’usage (par exemple les connecteurs souples semblent être une meilleure option/piste sur le long terme).