Canicule annoncée = Mont Blanc

Ce que je souhaite à personne… mais le sujet c’est cotation or not cotation…

Je vous laisse débattre, mais pour ma part en ski ou haute montagne on peut également sortir des sentiers battus ou rester sur la piste, une cotation reste qu’une information supplémentaire et ne retire pas de liberté ni d’autonomie… les skieurs qui n’aiment pas les noires n’y vont pas et les alpinistes qui font des courses faciles se renseignent sur les conditions de neige et météo avant de se lancer

C’est un outil pour piloter sa progression

++

Alors pour revenir au sujet… Par où commencer, sur quelles références jauger, qui est volontaire pour se faire le travail et surtout… prendre la reponsabilité.

Moi ce que je trouve étonnant ce sont ces demandes “d’assistanat” pour une activité ou par ailleurs la simple hypothèse d’une nouvelle obligation légale faitalien hurlé au loup. Je parle de “ces demandes d’assistanat” en pensant à un autre fil de ces jours-ci à propos des espaces aériens et pourquoi il n’existe pas “d’applications” qui permettent de réussir sa déclaration CFD sans un minimum de connaissances/compétences/creusement de cervelle.

Quant on aura l’applications qui nous dira ; “Oui, aujourd’hui c’est cette trace qu’il faut suivre pour choper les bonnes ascendances, éviter les méchantes turbulences tout en cheminant au plus près sans les enfreindre toute ces zones aériennes traitresses” alors on pourra réclamer l’application qui tirera les ficelles à notre place. On aura inventé le parapente-drone et pour moi il sera temps de passer à autre chose.

Blague à part, un pilote normalement formé (malheureusement il n’est pas question ici que de sa progression pédagogique) ne peut pas ne pas savoir si ses choix le mettent en danger ou non. La vérité est que nos envies, notre ambition, notre ego nous rendent sourd à la petite voix de notre conscience. Surtout lorsque celle dit ; “Stop ! Tu joues au con, tu n’as pas le niveau pour ici aujourd’hui, etc. …” Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre et qui d’entre nous aime entendre qu’il n’est pas le pilote qu’il pense ?

Perso, je pense qu’une cotation pertinente est utopique à mettre en place tout comme son efficacité réelle. Si on prend l’exemple des pistes de ski, les stations s’appliquent surtout à avoir un panel des 4 couleurs pour être sûr de repondre à minima à un public le plus large possible. En escalade ou alpinisme, je ne connais pas, c’est probablement plus rigoureux car le public aussi. Et pourtant dans toutes ces activités, on retrouve certainement des pratiquants pas à leur place.

La solution pour vraiment faire avancer la sécurité… je ne la connais pas ! Sans doute que chacun d’entre nous à la sienne encore faut-il qu’il veuille bien la trouver, la suivre et respecter.

Discuter des risques et solutions/philosophies même contradictoirement voire conflictuellement nous oblige déjà a y réfléchir pour nos argumentations respectives. Peut-être déjà que cela peut sauver l’un ou l’autre d’entre nous, alors continuons ! :forum:

Wowo on a tous une voix interne qui nous dicte une attitude à avoir (mais il faut un minimum d’expérience et…avoir expérimenté un rouleau, une fermeture, un cisaillement, un vol sous le vent etc… ) et à chacun d’écouter cette voix sans quoi on se met inutilement en danger.
Je ne connais pas l’alpinisme, mais je connais les cotations en escalade. Quelqu’un qui tente une voie clairement au-dessus de son niveau (par exemple 7a quand on ne passe que du 6 b après entraînement et travail) n’ira pas bien loin et ne se fera pas peur, il ne pourra tout simplement pas grimper (et parfois le premier pas selon la physionomie de la voie) car il n’aura ni le mental ni la technique nécessaire. Il redescendra peut-être avant d’avoir mis sa première dégaine…donc si on n’est pas à sa place on s’en aperçoit très très vite…
Mais les cotations en parapente sont illusoires car tellement dépendantes des conditions météorologiques. Par contre il existe des guides qui donnent un niveau (avec des étoiles je crois) aux atterros et aux décos, sur une échelle de 1 à 3 me semble-t-il. Un bon début non ?

Je fais parti des pilotes ayant survolé le Mont Blanc ce samedi 4 juillet.
En lisant ce post, j’ai un peu l’impression de retrouver la pagaille que j’ai vécu sur l’arête menant à Bionnassey, avant de basculer par le col de Miage vers l’Italie.
Bloqué à 3500 m avec les premières ailes parties de Planpraz, nous attendions que le plafond monte pour engager la vallée sud du Massif.
Lentement et par petit paquet les amis parapentistes nous on rejoint sur cette face, avec des petits thermiques très étroits. J’y ai vu bon nombre d’ailes non adaptées pour ce genre de défis. Des guns (enzo 2 et boom 10) et des ailes écoles. Pour moi tenter ce vol avec un gun ou une voile école est une erreur. Il faut le bon matériel, pas trop exigeant, avec de bonnes perfos. Le vol en lui même est déjà engagé, il faut limiter au maximum la prise de risque. Beaucoup de pilotes ne savaient pas enrouler dans une grappe et ça devenait parfois plus dangereux que la remontée de l’arête du Brouillard. Par chance, je n’ai vu aucun de ces débutants de l’autre côté. Il y avait de bons pilotes.
Le système de cotation que vous proposez peut marcher pour faire par ex un tour du lac d’Annecy, ou le petit tour…
Mais pour le Mont Blanc, les débutants doivent d’emblée mettre un drapeau noir, un damier noir ou ce que vous voulez.
J’ai préparé ce vol depuis 3 ans. Je n’ai laissé la place à aucune improvisation. Ce n’est pas une fois passé le col de Miage qu’il faut anticiper.
Ce n’est clairement pas un vol à la portée de quelqu’un qui vole depuis peu.
Et je ne souhaite à personne de s’en rendre compte, une fois arrivé au refuge de Gonella.
Il faut relativiser avec la canicule de 2012. Le vol que j’ai effectué ce samedi n’a rien à voir avec les conditions exceptionnelles de 2012.

Illusoires ? vraiment ?
Le but d’une cotation c’est surtout de proposer un cheminement de progression, commence par tel ou tel cross de niveau A et puis passe aux cross de niveau B et si tu est motivé fais les super cross engagés. Rien n’empêche de faire ses propres vols et de découvrir de nouvelles variantes…

C’est exactement le cas en alpi, commence par de la marche sur glacier, vas dans des couloirs ‘faciles’ et ensuite va dans les grandes voies… (je dirais même que l’alpi doit bien comporter plus de risques que le parapente en général)

Or, la voie royale du mont blanc cotée peu difficile voit son lot de pertes également (chutes de pierres, avalanches, …) est-ce que la cotation facile garantit un retour sain et sauf non mais elle permet de dire aux débutants, commencez par cela avant d’attaquer autre chose…

Pour en revenir à l’assistanat, je sais pas si je dirais d’une cordée partant faire la Verte sont des assistés drones parce que ça a été fait n fois, non… et j’ai même énormément d’admiration pour eux…

Pour moi, la cotation n’est 1. pas possible, et 2. pas souhaitable.

  1. Pas possible parce qu’on connait tous le site super calme qui va devenir explosif dépendant de ensoleillement, heure de la journée, vent météo, saison dans l’année, voile de cirrus, etc. Parce qu’un cross n’est jamais écrit à l’avance. On n’est pas sur une piste… Alors, on va coter le tour du MB, le tour du lac, le St Eynard-Granier, et puis quoi d’autre ?

  2. Pas souhaitable parce que l’assureur et les secours vont se précipiter dans la brèche et exiger des niveaux de compétence par rapport à la couleur de la transition. Et imaginons le pur crosseur qui va s’en prendre une sur la piste bleue. Elle va faire quoi l’assurance ? Elle va aller chercher en responsabilité celui qui a fait la cotation. Du coup, il va ouvrir un pébroque gros comme un biplace, et on n’aura plus que des pistes noires… Et puis comme si on en avait besoin, ça va encore plus déresponsabiliser les pilotes. Alors que c’est juste le contraire dont ils ont besoin.

J’ai un pote qui a fait le tour pendant ces journées de délire, et comme il trouvait ça un peu court, il a même tiré jusqu’à Zermatt. Il me disait : “Laird Hamilton met des coups de boule aux surfers qui veulent aller surfer Jaws alors qu’il estime qu’ils n’ont pas le niveau. Jeudi, il y avait des vagues de 8m dans le ciel. On aurait peut-être dû distribuer quelques coups de boule…”

Alors elle est où la solution : régulation, éducation, responsabilisation ou coups de boule ?

Salut koala, j étais en M4bleu blanc rouge et delight 2
Tu avais quoi ?
Même analyse que toi sur le matériel dis quelques pages plus haut…
En thermique il y avait 40 gars dans un sens et 3 dans l autre :wink:
Déroutant, parfois ça tournais un peu large à mon goût mais il fallait bien intégrer tous le monde
Ne faisant pas de compète j ai un peu plus l habitude de serrer… En égoïste :oops:

allez, mettez moi deux kilos de jugements à l’emporte-pièce s’il vous plait !

parfois je me demande si vous mettez autant de marge dans vos propos que dans votre pilotage.

je dis “vous”, là aussi c’est à l’emporte-pièce. je jette en vrac, chacun prendra ce qui lui plait.

A ouhai j’avais noté un mec assez agressif en thermique qui faisait souvent l’intérieur. Je pensais plutôt que c’était une delta2
C’était toi?
Moi j’étais en M6 violette impress 3 verte

pas possible , les couleurs de la m4 et de la delta 2 ne collent pas :wink:
je disais surtout que j’ai eu du mal a me retenir , pas que j’ai cédé :wink: , ou juste pour suivre le décalage si nécessaire
et j’ai pas vu de M6 , j’étais avec les deux bi dont le jaune et beaucoup avec une gto2 toute blanche
une carrera rouge aussi je crois

Je me permets de réagir parce qu’on entend souvent ce genre de réflexion dans le milieu du parapente et ça a le don de m’agacer. C’est toujours l’autre qui a un niveau de merde, peu d’humilité et de remise en question sur son propre niveau, surtout chez les confirmés. Certains, même après un carton ou un gros joker se croient toujours invincibles. Au final quel est le profil de ceux qui y sont restés ou qui se sont bien amochés ces derniers jour ? pilotes pro et/ou très expérimentés. J’ai de sérieux doutes sur le fait que les gros crosseurs volent plus en sécu que les pilotes qu’ils jugent mauvais, ne serait-ce déjà par la categorie de la voile utilisée.

méfiance, l’histoire nous a appris que parfois, ce sont les distributeurs de coups de boule qui les reçoivent.
faudrait peut-être se calmer un peu les amis, ça fait plusieurs postes qui partent en ambiance bord de route là.
je suis pas sur que le jour ou on en sera là on fera autant les malins.

1/la cotation du tour du mont blanc, à la lecture de ce fil, ne laisse aucune ambiguïté : rouge à damiers noirs.
Les 2 autres vols font partie de la panoplie de base du gars qui vole ds les alpes du nord (faudrait que m@tthieu et jean nono nous disent si ces vols ne font pas partie de leurs programme, je serai bien surpris qu’ils nous disent que non). Mais au fait, quels sont les vols les plus techniques? Tour du lac, à n’en pas douter
2/rhooo les méchants assureurs. Les organismes de certification devraient rapidement sortir les parapluies et coter toutes les voiles enD

Pour les coups de boules, tu pourrais nous suggérer qui sera le juge, qui le bourreau et qui les condamnés?
:twisted:

Quand tu dis 3 ans de préparation, tu peux donner des détails stp ? combien de fois tenté, combien de fois réussi ?

Perso, je ne vois rien qui me calme sur certains posts.

Aucun recul, aucune leçon retenue, des pilotes qui continuent à se jeter dans la gueule du loup après avoir vu la vidéo de stéphane Boulenger en ne calculant pas le risque réel. Combien étiez vous Samedi à Plan Praz ? Combien avaient le niveau d’aborder ce type de vol ? Personne sur le décollage pour faire un petit appel au bon sens ?

Un débutant qui souhaiterait qu’on lui balise le terrain alors que par définition aucun parcours ne sera sur en fonction de l’aérologie particulière à chaque jour :bang: . Une seule chose est sur, Victor avec 70 vols tu n’as rien à faire à Chamonix en conditions thermiques en Juin Juillet, c’est la cour des grands !

Ce qui m’ennuie le plus, c’est la déresponsabilisation que ça entrainerait.

J’ai jamais dit (et mon pote non plus d’ailleurs) qu’on était pour les coups de boule. D’ailleurs, je me souviens que j’avais été choqué de voir Hamilton décider manu militari de qui avait le droit de surfer sa vague… Je pose juste la question : quelle est la solution ? Je pense que tu ne t’attends absolument pas à la position que j’ai vis-à-vis de ce type de situation…

Tu n’as peut être pas eu le temps de lire la cotation eaux vives.
La partie cotation engagement n’est pas lié à la météo, par exemple une rivière ou il n’est pas possible de refuser l’obstacle et de porter le kayak.

Sur certain cross il y a des passages ou il n’est pas possible en cas de problème de poser avec des marges de sécurité suffisantes (c’est le cas d’un passage ou deux pour le cross vers etretat , même à marée basse), d’autre ne permettent pas le demi-tour (mb)

Quand au spectre de la déresponsabilisation je suis septique, ou alors tous les sports avec une cotation d’engagement (pas technique n’est ce pas) seraient composés d’irresponsables.

Pour éviter ou sortir des amalgames qui ont tendance à stigmatiser et tout mélanger sur ce vol du MONT bLANC la semaine dernière

Qui est allé au Mont Blanc vendredi 3 juillet 2015 et peut répondre aux questions sur la base de son vécu et non pas de ses fantasmes:

As tu rencontré: ??

  1. des thermiques supérieurs à 3m/s? (où, quand, combien de temps )?
  2. du vent supérieur à 10km/h au sommet?
  3. du vent supérieur à 10km/h depuis planpraz (où, quand, combien de temps , direction)?
  4. après le col de Miage as tu enroulé des thermiques supérieurs à du plus 2m/s (où, quand, combien de temps )?
  5. as tu rencontré des thermiques qui tapaient, petit,bref difficiles à gérer?
  6. as tu fermé une fois ?
  7. as tu eu l’impression de te mettre en danger?

Bablater c’est bien mais être concret et pratique, c’est mieux pour moi.

En effet , sur ces accidents j’ai lu beaucoup de commentaires et peu de faits sur la réalité des circonstances et des conditions aérologiques
je peux comprendre dés lors qu’il n’y a pas de témoin direct .
Mais les conditions aérologiques tous les ont rencontrées et c’est bien de ça dont il s’agit.

Après, à chacun de faire ses choix.
Je laisse aux juges de condamner et au curés de faire la morale

Tant que l’on résumera l’engagement du MB aux thermiques et aux vents rencontrés on aura pas avancé d’un pouce dans la prévention :bang:

Pierre j’ai rencontré tes 7 points dans la même journée sur un site de plaine à 150m d’altitude, pourtant les conditions étaient tout à fait à la porté d’un débutant débrouillé.

ça me conforte dans l’idée d’une cotation d’engagement non lié à la météo, sinon on va se retrouver avec des pierre et victor qui vont se dire :
“et si les conditions sont annoncées bonnes on peut y aller ?”

@Pierre002:
voici une trace pour début de réponse: http://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/2014/vol/20170878