On devrait plus communiquer sur l’usure de ces maillons notamment les vendeurs dans les magasins de parapente.
J’ai déjà acheté plusieurs fois des maillons, j’ai jamais eu d’explications, ni sur le vieillissement, ni sur l’usure. Tu veux des maillons pour voler ? automatique ou à vis ? sans autres conseils ni de notice d’explication avec le produit s’il y a des préconisations de renouvellement ou d’usure cela devrait être officiel et communiqué avec le produit.
Perso j’utilise que des maillons que j’ai acheté moi même en magasin et dont je sais à quoi ils ont servis. Je n’utiliserais pas des vieux maillons sans savoir ce qui a été fait avant avec.
En delta, on m’a toujours dit depuis mes débuts que par habitude on les double quand c’est en alliage (peut être parce que psychologiquement on en a qu’un seul, mais peut être aussi qu’il y a eu des raisons …). On voit bien qu’en parapente avec un seul ça marche moins bien aussi.
En tout cas, on se rend bien compte que le parachute de secours, ça a du sens.
Casse mousqueton en vol et en biplace.
Prenez la peine de lire le court article de Kortel dont Flying Enclume a mis le lien.
Les mousquetons comportent un “jeu” d’ouverture pour que celle-ci ne soit pas coincée sous charge. Au regard du fait d’encaisser le poids, ils travaillent donc virtuellement de manière “ouverte” en permanence.
Le vol en parapente induite des vibrations continuelles, des cycles continus de charge/décharge. Une fatigue à bas bruit s’installe donc dans les parties qui concentrent les contraintes (différentes selon la forme).
Modif : pour la clarté de l’information, essayons de “tenir” le vocabulaire et de ne dire “maillon” pour “mousqueton”.
Y a t-il déjà eu des exemples de casse de maillon acier en parapente ?
Selon les alliages utilisés il peut apparaitre aussi des criques par chocs.
Le fait de doubler les mousquetons est une hérésie puisque les deux se tapent mutuellement et continuellement l’un contre l’autre lorsqu’ils sont dans le sac. Cela peut engendrer des fissures. Après je ne suis pas plus calé que ça (j’avoue que je n’étais pas très assidu en cours de résistance des matériaux).
Hello
L’article Kortel est effectivement très intéressant, on peut supposer que la fixation du doigt ne fonctionnait pas, pour cause de rupture ou parce qu’il était mal verrouillé (sable ou autre…)
En faisant un petit calcul numérique rapide (il me semble qu’une donnée constructeur existe quelque part, mais pas trouvée…), on voit que la résistance méca du mousqueton s’effondre en cas d’ouverture du doigt :
Mousqueton fermé : 20 kN (ou 2 tonnes), ce qui laisse une sacrée marge. J’ai été pêcher ce chiffre sur les descriptifs de mousquetons en Zicral (exemple ici : https://www.airetaventure.com/produit.php?idContenu=2671). Je suppose que ce chiffre est valable mousqueton fermé, ça colle avec une petite analyse numérique que j’ai faite.
Si on reste sur la même analyse, avec mousqueton ouvert, on tombe sur 280 kg… Ce qui laisse une belle marge si on reste en vol droit, mais dès qu’on passe à des manoeuvres qui envoient un peu de g et de la fatigue à tout ça, on approche des limites mécaniques du maillon !
Pour préparer le propos suivant, un petit rappel sur la fatigue: tous les métaux (et d’autres matériaux), s’ils sont sollicités cycliquement, se dégradent, selon un schéma micro-fissuration --> fissuration --> rupture brutale. C’est le type de défaillance qui est le plus craint dans le nucléaire, l’aéronautique, et pas mal d’autre domaines techniques exigeants. Et c’est valable même si la sollicitation est inférieure à la limite élastique du matériau, mais il y a une limite en dessous de laquelle on considère que le matériau ne se dégrade plus (la limite d’endurance).
Je ne crois pas à une rupture en fatigue sur un mousqueton qui travaille “normalement”, avec le doigt correctement verrouillé : la marge est telle qu’on est en dessous de la limite d’endurance, même pour des manoeuvres qui accélèrent un peu (type les wing overs de la vidéo, ou le 360 pratiqué par Mr tout le monde).
Par contre, sur un mousqueton dégradé, dont la fonction du doigt n’est plus remplie, on peut rencontrer la rupture brutale en allant simplement titiller les 3g
Et si on ajoute à ça :
-Le travail en fatigue préalable (si ça faisait longtemps que le doigt était pété, le mousqueton a eu tout le temps de se dégrader)
-Les éventuelles chocs qui ont pu engendrer une amorce de fissure
-Une utilisation précédente du mousqueton pour des sollicitations non prévues (port de charges lourdes par exemple)
On arrive aux limites de tenue de la matière.
Ce que j’en retiens quand même, c’est qu’au vu de ma pratique (solo, pas de voltige, mousquetons récents et volume de vol de “parisien”), c’est que j’ai quand meme pas mal de marges par rapport aux marges d’utilisations des maillons. Mais j’ai quand même gagné un petit contrôle de ces derniers pour me rassurer…
[quote]Prenez la peine de lire le court article de Kortel dont Flying Enclume a mis le lien.
Les mousquetons comportent un “jeu” d’ouverture pour que celle-ci ne soit pas coincée sous charge. Au regard du fait d’encaisser le poids, ils travaillent donc virtuellement de manière “ouverte” en permanence.
Le vol en parapente induite des vibrations continuelles, des cycles continus de charge/décharge. Une fatigue à bas bruit s’installe donc dans les parties qui concentrent les contraintes (différentes selon la forme).
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Exactement!
Pour répondre à P
ierre: ça veut dire que pour les faibles contraintes qui doivent représenter 90% du temps de vol le doigt n’est pas en tension et ce côté du mousqueton ne travaille absolument pas, seule travaille la partie opposée entre le passant de la sellette et l’élévateur, c’est cette partie qui subit la fatigue.
Oui, merci 
Grace à ce fil j’ai compris que le mousqueton travaillait le plus souvent (donc en fatigue) en équivalent “doigt ouvert”
Et j’aurais bien aimé avoir une idée du nombre de cycles à 500daN +/-200daN pour me faire une religion…
J’ai résolu le pb sur mon bi avec des pinlocks qui fonctionnent différemment (pas de jeu) et je vais approfondir pour les aciers de mon solo.
Reste la question de la valeur du contrôle visuel
Cette vidéo fait froid dans le dos! C’est vraiment horrible…
Puisque qu’on en est à parler défaillance du matériel et connexion voile sellette, est-on sûr que le mousqueton est toujours le maillon le plus faible?
Qu’en est-il de la boucle-sangle de la sellette ou de celle de l’élévateur? Considère-t-on que leur matière en tissu prévient de toute rupture brutale sans signe de dégradation avant-coureurs très visibles? Quels sont les tests de résistance en charge pour ces zones?
Je pense en particulier aux élévateurs “light”. Existe-t-il des précos de remplacement ou considère-t-on (à juste raison j’espère) que le vieillissement de la voile et des suspentes sera problématique bien avant qu’ils ne se dégradent?
les pros et les concepteurs, vous avez des avis là-dessus?
FK.
Pierre Ghisalberti avait écris juste avant son décès un article sur le sujet, il devait sortir sur un vol passion mais je ne l’ai jamais vu passer !
peut être qu’il faudrait voir pour le ressortir !
Du coup je revérifie, mais c’est étonnant, rien à ce sujet dans le manuel du biplaceur: https://parapente.ffvl.fr/sites/parapente.ffvl.fr/files/2018%20-8b-%20Fasc%20aspirant%20biplaceur%20parapente.pdf. Flying Enclume si tu peux faire quelque chose
?
Quand j’ai passé ma QBi, le moniteur en charge a commencé par vérifier les ailes, les installations des secours, ET les mousquetons et maillons utilisés. Il a fait changer à tous les élèves biplaceurs tout ce qui n’était pas maillon inoxydable 7mm mini ou mousquetons inox pour l’attache élévateur/écarteur et le secours.
Archaléon: tu penseras à dire à Julien Irilli de changer ses mousquetons alu 
La rupture du maillon a eu lieu en son point le plus faible (angle) à l’opposé de la virole (léger jeu fonctionnel).
Il me semble certain que faire continuellement de 3-6 sous charge et décharge (de plus sous un biplace chargé) fatiguera plus le rapidement le matos (normalement prévu pour une seule personne je suppose, sans le mettre régulièrement sous contraintes).
Un bon maillon inoxydable va se déformer bien avant sa rupture. Les mousquetons utilisés pour l’escalade n’ont pas d’angles (meilleure répartition des forces) comme ceux crées pour faciliter le montage/démontage sur les sellettes.
Maintenant dire que c’est, dans ce triste accident, une faute due au mauvais entretien du matériel, serait je crois assez présomptueux car je ne mettrais pas ma main au feu pour dire qu’ailleurs c’est different.
[quote]Et j’aurais bien aimé avoir une idée du nombre de cycles à 500daN +/-200daN pour me faire une religion…
J’ai résolu le pb sur mon bi avec des pinlocks qui fonctionnent différemment (pas de jeu) et je vais approfondir pour les aciers de mon solo.
Reste la question de la valeur du contrôle visuel
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Si tu veux t’affranchir du problème c’est maillons rapides inox, les 2 côtés du maillon travaillent de la même façon et c’est de l’inox…
en escalade nos mousquetons donc EPI ( et plus généralement le matériel en métal ) n’ont pas de durée de vie
1 contrôle annuel mini validant l’absence le marquage , la bonne fermeture etc … rien de plus
après il y a des mousquetons qui résistent mieux aux contraintes ( pour les longes par exemple préférer le marquage D pour directionnel ) en escalade la mode des HMS ( permettant les cabestan ) posent problème
nos mousquetons de forme carré ne me semble pas les plus résistant sur des grosses contraintes directionnelles mais de la a cassé comme ça … ils devaient avoir de la bouteille les machins
Si tu veux t’affranchir du problème c’est maillons rapides inox, les 2 côtés du maillon travaillent de la même façon et c’est de l’inox…
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C’est la solution que j’ai retenu pour mon biplace : maillon rapide inox Peguet de diamètre 7 pour les liaisons élévateurs/écarteurs et sangles de secours/ecarteurs et les mêmes mais en diamètre 6 pour les liaisons ecarteurs/sellette pilote et je n’utilise des mousquetons alu Supair que pour les liaisons écarteurs/sellette passager.
Tous ceci à plus de 5 ans mais je n’envoie pas du lourd non plus en biplace, alors…
Sur mes sellettes solo, j’utilise que des mousquetons alu pour les liaisons élévateurs/sellette, un maillon inox pour la liaison suspentes de secours/sangles de secours. Plus de 5 ans aussi pour certaines pièces sans que cela m’inquiète.
Je contrôle très scrupuleusement mon matériel une fois minimum par an et regarde régulièrement de près tous les éléments tout au long de l’année.
Si j’avais le moindre doute (déformation, criques dans la matière, usure visible, etc) il est évident que je ne mettrai pas ma vie en balance avec l’échange de tels ou tels éléments. Idem d’ailleurs pour tout le reste du matos.
Ce dramatique accident met en lumière cette attention qu’il faut absolument prêter à notre matériel.

Dans l’industrie et dans le bâtiment, on applique un coefficient de sécurité de 3.
Exemples :
Si un petit pont est destiné à pouvoir supporter au maximum 100 tonnes (par exemple 100 voitures d’une tonne), il faut le calculer de manière à ce qu’il puisse résister à 300 tonnes sans se déformer. On va donc le charger avec 10 semi-remorques et mesurer la déformation produite, qui doit être de l’ordre de l’incertitude sur les mesures.
Si une courroie doit transmettre 10kW à 20m/s, on va la tester à 30kW et 20m/s et à 10kW et 60m/s. Si elle tient assez longtemps - disons une heure - un tel traitement, elle tiendra des milliers d’heures à ses spécifications normales sans se déformer ni casser.
(c’est comme ça qu’on peut “passer” 10kW à 16000 tours sur la courroie d’une “mobylette” de compète)
Mes mousquetons d’alpinisme datent des années 70 et je ne grimperais plus avec, je pourrais encore les utiliser pour sortir un skieur d’une crevasse ou pour passer une rimaye mais pas en paroi en tête de cordée.
Ils étaient testés à 1600kg mais lors d’un “vol” l’élasticité de la corde absorbe la plus grande part de l’énergie cinétique, du moins sur un vol assez “long”. Sur un vol court, le choc est plus rude tant pour la corde que pour les mousquetons.
Jadis, nous mettions les mousquetons en paires… mais le contact de deux surfaces cylindriques était de nature à induire une zone de rupture. Nous utilisions donc des anneaux de corde ou de sangle. Maintenant les grimpeurs utilisent des dégaines, c’est le même principe et c’est d’un emploi plus commode.
J’ai toujours refusé de m’encorder sur des mousquetons, même quand ils étaient neufs : je m’encordais sur le baudrier. Je ne suis tombée qu’une seule fois dans ma carrière d’alpiniste, lors d’un solo à Buis-les-Baronnies. L’auto-assurance fonctionna parfaitement.
Je me suis parfois demandé quelle était la durée de vie des maillons de ma sellette. J’ai des maillons automatiques en zicral de 2015 sur ma Delight 2, avec des inox à vis pour les élévateurs du secours, et des “carrés” à vis en acier sur ma sellette-string de rando, je serre toujours les écrous avec une poigne de brute qui n’a rien de féminine :mrgreen:. Ces maillons sont de 2009 et ils ont à tout casser 150h de vol, en conditions calmes ou à peu près.
Ce serait peut-être quand même une bonne idée de les changer, vu qu’en vol-rando je n’ai jamais de secours.

J’ai hésité à cliquer sur play. Bon, j’ai cliqué hein.
Première vision, moitié des yeux fermée, son off, j’ai coupé un peu avant l’impact, un truc m’a turlupiné. J’ai lu les interventions et je n’ai pas cru voir parler la tenue des freins :
Perso en parapente ( en speed, en bi, en acro, en cross ), j’ai 99% du temps la drisse de freins entre deux doigts. ( le 1% correspondant très brièvement à la gorgée d’eau ou la pomme ).
Seconde vision : Là, on voit clairement que le frein est éjecté de sa main ( presque logique, aux vues des forces en présence ), et que du coup il n’y a aucune chance de garder un bout de voile qui tente de voler. Oserais-je penser que le frein en main aurait préservé…une vrille à plat et aurait peut être sauvé ce pilote et peut être une jambe ?
En tous cas, pas de secours, ni casque ( ça m’a surpris en premier ). C’était peut être le XXXXe vol, ce n’est passé.
Pour avoir eu un accident ( attention, accident dû une excellente prévol ) de ce type, je remercie le casque et le frein tenu du côté où ça a lâché. Depuis, mes marges sont différentes avant le dernier gros wing ou dernier decro ou …
Et…merci d’avoir prévenu du contenu.
[sarcasme]
Osons de l’humour : heureusement que ce n’est pas un tuto français sur un largage maillon.
[/sarcasme]
ROTFL 
Un autre exemple de mousqueton…en alu peu en forme
http://www.paraglidingforum.com/viewtopic.php?t=92345
il a perdu la moitié de la voile, elle s’est coupé en deux… du coup elle est partie avec le frein.
Du coup ca règle aussi la question du secours attaché aux maillons rapides dont il était question sur un autre fil.
Hop, en haut de la selette et avec des maillons inox fermés.
Re-visionnage, en fait, c’est la drisse de frein qui aurait pété puisqu’on voit qu’il a toujours la poignée de frein en main. Drisse ou émérillon d’ailleurs ?