Oué, super ! C’est là :
http://marine.wichard.com/fiche-A|WICHARD|1344-0102060107000000-ME.html
La 1344 présente une charge de rupture à 2700 kg et pèse 67 gr. C’est une alternative de plus à considérer pour les liaisons qui n’exigent pas d’être facilement démontées.
Casse mousqueton en vol et en biplace.
Oui, mais la manille lyre 1344 sera bonne pour les élévateurs fins. Pour un biplace ou des élévateurs large, ce sera mieux avec la 1346 (24mm et 6 tonnes en rupture !). Mais bon, 222g le bout…
Pour Patrick, je ne sus pas un expert autoproclamé, je travaille en bureau d’étude mécanique et j’utilise les matériaux alu, fortal, certal et acier inox.
Je veux juste alerter et montrer que des tests existent déjà et qu’il faut les prendre en compte sans idée préconçue.
daviddelyon tu n’es pas interpellé par le fait que des milliers de supair inox sont utilisés depuis un paquet d’années en bi, acro et même solo et qu’aucun n’est cassé en situation réelle ?
Pour ceux qui sont intéressés par l’option “manille”, je signale juste qu’en faisant une recherche “manille 6 pans creux” sur le Net, on trouve pas mal de choses en fait…
Pour Répondre à ALPYR, ce n’est justement pas de la théorie, mais bien les résultats d’un test sérieux pour comparer différents mousquetons et comparer les résistance à la fatigue des versions acier inox et alu.
Le graphique posté par Air Design montre 2 courbes acier et alu. Mais la tenue de l’alu n’est pas comparable avec les alliages d’alu type Zicral (voir Fortal, certal…etc utilisés dans l’industrie). Le Zicral a une tenue comparable aux aciers, c’est pour cela que l’on utilise ce type d’alliage alu dans l’industrie, pour des pièces qui doivent supporter des contraintes supérieures à ce qu’un alu simple pourrait supporter.
Et ce n’est pas parce qu’aucun mousqueton automatique acier inox ne s’est rompu en condition réelle, que cela ne peut arriver.
Ce test montre que cela peut se produire en fatigue et plus facilement que la version alu.
L’explication est donnée dans les résultats de ce test :
“The fatigue strength of the karabiner is not a question of the material but rather of the construction”.
C’est-à-dire que ces mousquetons automatique acier inox devraient être revus dans leur design (forme) de construction, pour que le jeu dans le doigt de verrouillage soit réduit et qu’en tension réelle ce doigt puisse répartir les efforts uniformément dans le mousqueton, c’est la condition pour qu’il soit plus résistant en fatigue.
Pour l’instant, ce type de mousqueton acier inox ne remplit pas cette condition.
Si des tests ont été réalisés, il faut prendre le temps de les décrypter, c’est ce que j’ai fait.
Libre à chacun de penser ce qu’il veut, mais la théorie c’est une chose, les résultats de tests concrets c’en est une autre.
ça casse un mythe. J’ai toujours cru dur comme fer que l’inox était le plus costaud.
Vaut-il mieux qu’un mousqueton ait des top résultats en labo ou aucune défaillance dans son utilisation réelle ?
On peut se poser la question si les tests labo sont fait par des organismes indépendants
Pour répondre à edae, je suis bien sûr interpellé par ce que je découvre dans ces tests dont les résultats ont été publiés en 2005.
L’organisme qui les a réalisé est celui-ci : Sincotec test engineering GmbH
Et bien heureusement que les milliers de mousquetons acier inox n’ont pas eu de casse en situation réelle. Ceci parce que le nombre de cycles de charge/décharge pouvant entraîner cette casse n’a pas été atteint. On parle bien de casse en fatigue et non de casse en charge statique.
Cet tests sont consultables par tous, sur le site de Finsterwalder-Charly. il y est expliqué de manière détaillée et documentée la procédure de ces tests.
C’est très intéressant. On peut notamment y voir comment contrôler, soi-même, la charge à appliquer au mousqueton pour que le doigt de verrouillage soit “au contact” et répartisse les efforts, pour la tenue en fatigue. Si cette force à appliquer est trop importante, le doigt ne sera pas au contact et la tenue en fatigue ne sera pas bonne.
Encore une fois, je ne suis pas spécialiste, je découvre ceci avec étonnement et je n’invente rien, ces tests ayant été présenté au DHV.
Pourquoi les résultats sont-ils si peu connus ?
Je n’interviens, généralement, jamais sur ce forum, que je suis pourtant régulièrement. Mais, je voulais juste attirer l’attention que les maillons automatiques acier inox ne sont pas forcément une alternative fiable au remplacement de leur version en alu pour une question de travail en fatigue.
Ces conclusions ne sont pas de moi, c’est noté dans les résultats des tests.
J’aurai préféré, comme beaucoup, continuer à voler avec ces mousquetons acier inox qui paraissent bien rassurants.
Après, chacun est libre de penser ce qu’il veut. Je trouve, pour ma part, ces tests très pertinents.
Pour répondre à plumocum : oui, les mousquetons en acier inox sont plus résistants que la version alu, mais ceci en charge de rupture, donnée à 2400 daN (inox) contre 1600daN (alu).
Mais, par contre, en résistance à la fatigue, ils sont moins bons. Mais c’est une question de “design”, de forme et conception, il ne faut pas considérer que le matériau, ce n’est pas la cause du problème.
On peut donner une image simple, dans leur design actuel, ces mousquetons inox travaillent comme un forme de “C” ouvert (même doigt de verrouillage fermé)et non comme un “O” qui transmettrai correctement les efforts en fatigue (comme un maillon rapide à vis Peguet). Le design de la version alu est similaire, mais ce qui diffère est la force nécessaire pour que le doigt soit au contact et puisse transmettre les efforts, c’est ce qui est nommé : “point of actuation by gravity”.
Si cette force est trop élevée, le doigt ne transmet pas ces efforts et la tenue en fatigue ne peut être bonne.
Un mousqueton acier inox pourrait être excellent, à la fois, en charge de rupture (déjà le cas) et en tenue à la fatigue, sous réserve que sa forme soit modifiée.
Bonjour,
Est-ce que ce type de “doigt” peut être plus adapter au parapente ?
Aussi je suis étonné de ce mousqueton qui est indiqué 30kN en alu, supérieurau 24kN du mousqueton acier supair
http://www.mecafly.com/accastillage-paramoteur/mousqueton-apco-3t-3-1675.html
Et pourquoi on ne fabrique pas des mousquetons parapente sans jeu fonctionnel ?
On s’en fout de l’ouvrir en charge, on ne les ouvre que pour changer de voile. Si tu dois l’ouvrir alors que t’es pendu dans ta sellette, c’est un cas d’urgence et tu peux couper tes élévateurs …
Si ça vous inquiète, pour rappel il y a des solutions sans risque de travail en fatigue :
- maillons à vis
- connects
- manilles (dont le pin lock http://finsterwalder-charly.de/en/finsterwalder-karabiners/pin-lock-karabiner.html)
-quick-outs
Cyrille74 a raison, ses propositions semblent très bonnes.
Je vais choisir, pour ma part, des maillons rapides à vis peguet, c’est bien moins pratique que les mousquetons automatiques, mais bon…
Il faudrait que les fabricants de mousquetons automatiques alu ou inox indiquent, en plus de la résistance en charge, les valeurs de résistance à la fatigue. Après, chacun pourrait choisir en connaissance de cause.
Savez-vous si certains fabricants indiquent déjà cela ?
Bonjour,
Est-ce que ce type de “doigt” peut être plus adapter au parapente ?
C’est un simple doigt keylock, ça n’apporte pas de résistance ; c’est juste plus facile pour mettre et enlever le mousqueton, principalement sur des cordes, sans que le crochet ne se bloque.
[quote=“Ticap,post:150,topic:68412”]
La conception est super différente, pourquoi est ce que ça t’étonne ?
[quote]Je vais choisir, pour ma part, des maillons rapides à vis peguet, c’est bien moins pratique que les mousquetons automatiques, mais bon…
[/quote]
bien moins pratique si tu ne défais pas ta sellette à chaque vol c’est pas évident. Perso j’installe le secours en ventral à chaque vol et ça doit prendre 30 secondes de dévisser le maillon, installer le secours revisser et tourner les maillons de 180° pour que la vis soit vers l’extérieur.
Un autre cas de fatigue de mousqueton dans un usage autre que le parapente
https://www.hochseilgarten.at/fileadmin/user_upload/downloads/TRAC-TRACPLUS-information020214-FR.pdf
[…]
[…] Perso j’installe le secours en ventral à chaque vol et ça doit prendre 30 secondes de dévisser le maillon, installer le secours revisser et tourner les maillons de 180° pour que la vis soit vers l’extérieur.
Stp, pourquoi la vis vers l’extérieur ? Et aussi pourquoi pas tout de suite ?
Merci pour ton retour.

Merci daviddelyon pour la pertinence de ton analyse!
Effectivement, le plus fiable reste le maillon à vis… à condition de ne pas oublier de vérifier le serrage de la vis à chaque déco.
Pour ma part, je continuerai à faire confiance au mousqueton inox supair en bi, en espérant considérant que la charge sous le bi permet la reprise de l’effort du côté du doigt et limite les sollicitations en fatigue.
Le mousqueton alu me parait aussi fiable en solo. Je l’ai utilisé super longtemps et encore en bi pour les liaisons simples. En solo, je vole avec des Grivel Plume, dont je me « méfiais », ayant toujours cru que la reprise d’efforts au doigt n’était pas forcément adaptée au para pour les mouskifs d’escalade.
Daviddelyon; sais-tu si la limite de rupture en fatigue du zicral se stabilise comme celle de l’inox, ou continue de diminuer comme celle de l’alu pur? (désolé pour mes possibles erreurs de vocabulaire, mes cours de rdm solt trop loins!).
Dans tous les cas, à changer régulièrement. Une solution pour rester en dessous du seuil critique de la rupture par fatigue.
Note 1: clairement, la forme du mousqueton joue aussi son rôle. On voit que la rupture de fatigue est toujours localisée au même coin, qui méfiterait d’être un peu surdimensionné sur les « carrés ». Les autres type austrialpin sont-ils moins sensibles?
Note 2: il ne faut peut-être pas psychoter non plus. On vole depuis tant d’années avec ces solutions. Et même avec si peu de rigueur dans les renouvellements, combien d’accidents? Les deux (seules?) vidéos tout d’un coup, mousquetons Zicral de combien de vols?
Je vais choisir, pour ma part, des maillons rapides à vis peguet, c’est bien moins pratique que les mousquetons automatiques, mais bon…
Il faudrait que les fabricants de mousquetons automatiques alu ou inox indiquent, en plus de la résistance en charge, les valeurs de résistance à la fatigue. Après, chacun pourrait choisir en connaissance de cause.
Savez-vous si certains fabricants indiquent déjà cela ?
Les maillons a vis, en général les gens qui les utilisent ne jurent que par ça jusqu’au jour, qui arrive invariablement tôt ou tard, où ils décollent avec un mal vissé et font de l’huile jusqu’à l’attero en regardant l’élévateur seulement retenu par le pas de vis du maillon complètement déformé.
Pour les fabricants, ça serait déjà bien qu’ils gravent la date de fabrication…
Concernant le problème spécifique des mousquetons acier/inox qui travaillent en fatigue à la charge usuelle, ça peut être été remonté au fabricant et corrigé, depuis 2005 (ou pas).
Je vous avais soumis ces documents surtout pour illustrer que les cas de rupture sont rares, mais connus depuis belle lurette.