C'est de plus en plus dur de renoncer

#21

Ben moi c’est complètement l’inverse.
Maintenant, dès que j’ai le moindre doute, je ne vole pas. Et pareil que les autres, c’est VTT ou autres conneries à la place.

Mais je pense que ça dépend aussi beaucoup du contexte du pilote.
Déjà sa localisation. Si en moins de 10 min tu es au déco, y’a pas trop de difficulté à se dire que c’est pas trop grave et que ça sera nickel demain. Pour le gazier qui est à plus d’1h d’un site ou qui ne vole qu’une ou deux semaine par an en vacance, c’est plus la même! Là, il faut rentabiliser…
En prenant des heures de vol, je suis aussi passé (pour des mêmes conditions aérologiques) à du “ben oui la voile elle ferme, c’est normal, c’est pas rigide un parapente” à “là c’est des conditions ou je vais me faire tarter pour pas grand chose”…

#22

Pareil pour moi.
On dit qu’il vaut bien mieux regretter de ne pas avoir décollé que regretter d’avoir décollé. C’est vrai.
La trouille fait que je regrette très souvent de ne pas avoir décollé, jamais d’avoir décollé.

#23

A ce niveau la, il faut déjà se demander pourquoi on a une telle frustration à ne pas voler.
[/quote]
Nous ne sommes pas tous égaux face à notre passion Julien. Mais je me soigne :stuck_out_tongue: je connais relativement bien le pourquoi de certaines frustrations (moins de temps pour voler qu’avant…)

J’arrive très facilement à renoncer lorsque les conditions sont franches et que les indicateurs sont faciles à interpréter
J’ai surtout du mal lorsque les conditions sont “limites” et j’ai de plus en plus de mal à me dire, “tu doutes? ben laisse tomber, c’est peut être parce que tu n’a pas le niveau d’analyse sur cette situation”. Avec le temps et la progression, l’analyse s’améliore petit à petit et les limites sont repoussées et quelque part ça me gêne. En tout cas je me remet en question.

Il existe des cas de figures ou les limites sont repoussées et renoncer est difficile : sortie club, on pars en weekend prolongé, 2 ou 3 jours de conditions d’avril plutôt mitigées et on essaye d’exploiter le moindre créneau, histoire de ne pas revenir avec zero vol. Ceux qui ont moins volé ? Les débutants. Ceux qui ont plus volé? Les “confirmés”. A priori normal, mais je pense qu’on aurait tous du voler pareil. Le pire c’est que nous avons pris du plaisir sur des vols un peu limite à première vue( ex : vol sous le vent de Nord à Bergies mais brise + thermique ont pris le dessus et c’était tout bon).

Bref, moi vouloir voler longtemps et moi vouloir continuer à renoncer pour minimiser les risques

J’aime bien ta phrase Julien “savoir ce qu’on veux, ce qu’on recherche et c’est qu’on est capable de faire”. Le dernier point est le plus important => il vaut mieux se sous estimer donc.

#24

La phrase de Poldof est évidemment juste, mais je suis étonné à quel point on parle de feeling, de niveau de frousse et autres. Finalement, ce qui ferme la voile c’est l’aérologie dictée par la météo. Alors pourquoi ne pas s’y intéresser, pas globalement, mais dans le détail (avec des chiffres). Je laisse de côté le pilotage car je le suppose acquis pour les conditions aérologiques données. J’ai la manie d’être un peu trop rationnel :?

#25

A propos de la phrase entendue 5000 fois, lue 40000 fois, “vaut mieux regretter de… que regretter de…”, j’ai envie de dire qu’il vaut mieux de pas regretter, car regretter c’est souffrir deux fois.
(merci à mon amie Delphine pour ce principe)

Si on regrette c’est qu’on n’est pas au point en analyse. Le pilote réellement sage, il ne regrette PAS d’être au sol, même si ses potes sont en vol. Ou alors, tôt ou tard, il commettra une erreur.

#26

karma+

#27

C’est évident. La fameuse phrase peut être comprise comme entre “2 maux, il faut choisir le moindre” sachant que l’idéal serait de ne jamais rien regretter.
Si on est pas sur de son analyse, il faut mieux rajouter un peu de marge plutôt qu’en enlever.

#28

Mmh, pas tout à fait d’accord (avec laurent, poldof ayant répondu avant moi entre temps).
Déjà, la phrase correcte , c’est “mieux vaut regretter d’être au sol que d’être en l’air” (et non les déformations lourdingues dans les 5000 et 40000 fois du style “il vaut mieux regretter d’être au sol et pas en l’air que regretter d’être en l’air et pas au sol”).

Prenons le cas du pilote sage, mais qui a un léger doute, et du coup ne se met pas en l’air ; manque de bol, c’est super bon en fait, et tout ses potes s’éclatent en l’air, et ne manquent pas de lui faire comprendre une fois posés. Ben, même sage, il y a de quoi regretter un peu, non ? (et c’est pas pour autant qu’il commettra une erreur plus tard).
De plus, si c’est un pilote sage, il ne souffre qu’une fois : quand il s’aperçoit qu’il aurait dû y aller ! :wink:

#29

Eh non. Tu n’es pas encore sage, Man’s (et moi, encore moins que toi).

Le vrai pilote sage, il est content et fier d’avoir pris une décision assumée, fût-elle “trop” prudente vis-à-vis de son niveau et des conditions. Et il fait la nav pour ses potes, avec le sourire et pas l’ombre d’un regret.

#30

Ah mais, Lolo, je suis complètement d’accord avec ça, mais ce n’est pas ce que dit la fameuse phrase !

#31

Ouep, c’est pour ça que je ne l’aime pas, cette phrase.
Cette phrase, c’est du caca.
Na!

#32

On se rassure comme on peut ! Je compte pas le nombre de fois où j’ai renoncé car j’estime ne pas être capable (de voler à cause condition, fatigue, stress ou que j’estime ne pas être capable d’analyser correctement). Il ne me reste plus qu’à être “content” de réussir à tenir mes choix “raisonnables”, mais je regrette souvent (plein de fois) de m’imposer autant alors que les potes font de supers vols.

Par contre, faut pas venir me raconter comment je suis trop con d’avoir posé car ça faisait facile 4000 à la dent: j’ai rarement le sourire…

Par exemple, je suis content d’avoir annuler mon trajet à Chamonix le weekend dernier, car j’ai toujours l’impression que ça n’aurait pas été raisonnable pour moi d’aller là haut. Mais j’ai un put*** de regret quand même (et encore, j’ai raté l’appel d’akira qui voulait me narguer depuis le sommet…).

#33

Je suis desole … je voulais sincerement narguer personne.
J etais juste tres content. :canape:

Je leur ferai plus … (de toute facon y a pas trop de risque …)

#34

Mais quel biiiiiip! :mrgreen:
En même temps si tu l’appellais quand tu vas voler entre midi et deux alors qu’il zérote au boulot à Paname, ca équilibrerait la donne non? :mrgreen:

EDIT: Ha, des excuses, mais c’est trop taaaard :stuck_out_tongue:

#35

Oh, noooon… le fameux “devine d’où j’t’appelle!”

:smiley:

#36

DTC?

Plus sérieusement, je suis d’accord avec Man’s. Avoir des regets, et être capable d’accepter une bonne décision n’est pas incompatible, et ne signifie pas forcément qu’il y aura du crâmage de marge le coup d’après.
==>Marc, si tu ne penses pas avoir le niveau de trainer au-dessus des glaciers avec ton apsen, je sais pas trop qui peut le prétendre…

#37

Bon … c est pas un peu fini de me pourrir … :mdr:
Bande de pas gentils … :floodstop:

#38

Je suis très heureux pour toi que t aies fait le mt blanc.
Dommage que tu ne m aies pas appelé du sommet ( je plaisante)

Je pense sincèrement que tu le mérites par ton intelligence ,tes compbetences et les c… Qu il faut pour y arriver
Dans la vie il faut aussi savoir prendre sa chance quand elle est la et tu l as fait. Bravo
Continue bien ces beaux rêves .

#39

Attends d’avoir ton premier vrai carton, tu verras, après, c’est vachement plus facile de renoncer… :ange:

#40

Si si, retélephone si t’es là haut. Je t’aurais pourri, mais malgré tout, j’aurais eu l’impression de participer :slight_smile: A la place, je faisais des ronds à Allevard…

[quote]En même temps si tu l’appellais quand tu vas voler entre midi et deux alors qu’il zérote au boulot à Paname, ca équilibrerait la donne non?
[/quote]
ça c’est une idée qu’elle est bonne !

j’en sais rien. Mais le coup du “woa tout le monde s’y jette, moi aussi j’en veux”, alors que je n’ai jamais volé pour de vrai à Cham, que je n’ai aucune connaissance en haute montagne… Bref, ce genre de vol, pas du tout préparé, c’est pas pour moi. Après, les conditions du dimanche n’avait pas l’air pire effectivement… Et puis si j’avais été là haut, j’aurais sans doute posé uniquement par effet de groupe, ce qui est une raison très bête je trouve…