Bonjour à tous,
Je me posai la question :grat: si comme pour les thermiques on peux chasser les confluences ?
Et dans ce cas comment faut-il procéder pour les trouver surtout si elles ne sont pas marquées par des nuages ou par des crêtes ?
J’ai l’impression qu’il s’agit plutôt d’une connaissance empirique des sites : par exemple il s’établit souvent une confluence de brises entre le Grand Bornand et les Aravis.
Existe-t-il une carte par exemple pour les Alpes recensant les zones potentielles de confluence ?
Doit-on les exploiter en 360 ou en ligne droite ? Doit-on les quitter au vent / sous le vent ?
Merci d’avance pour vos réponses
Ben pour commencer, une confluence, il faut la survoler. Donc, pas de confluence au relief. Ensuite, on en rencontre souvent au-dessus d’une crete dont une face était au soleil le matin, et que c’est l’autre face qui donne maintenant.
Ensuite, il faut beaucoup observer. Si des brises peuvent s’opposer quelque-part, il faut chercher ou. Si on est bas, la vitesse baisse en passant la confluence. Si on est haut, la confluence est comme un alignement de thermiques. Et on passe de thermique en thermique en suivant la ligne de source.
Le meilleur article que j’ai pu lire là-dessus a été écrit par Steve Ham. C’est en anglais, ça se passe en plaine et en particulier le vol vers l’Est depuis Piedrahita, mais il y a plein d’enseignements à en tirer. Le premier étant qu’à force d’observation, on peut soi-même établir les cartes de confluence…
J’avais déjà vu ces cartes mais je trouve que les confluences sont marquées à des endroits bizarre. Par exemple je n’ai jamais vu ou entendu parler d’une confluence devant les dents de Lanfont au-dessus de Menthon St Bernard ? De plus certaines confluences très connues n’y sont pas. Bref peut-on vraiment faire confiance à cette carte ? Par contre, concernant les thermiques et les brises les cartes semblent bien faîtes.
Je dis que quand on est bas, la vitesse baisse au passage de la confluence. C’est logique: une confluence, c’est la rencontre de deux brises.
Donc quand on s’approche on est dans une brise qui va vers la confluence, vent de dos, puis on est dedans, où le vent n’a plus de composante horizontale, puis on passe dans du vent de face, car il se dirige vers la confluence qui est maintenant dans notre dos.
Ahhh,
pour ma part je pense que la conflu de Menthon n’est pas une chimère. Je l’ai souvent chopée. Je l’utilise ad je peux pour traverser vers le Roc des Boeufs en faisant une laisse de chien. Il m’est arrivé d’être vertical lac à l’alti à laquelle j’ai quitté les dents de Lanfon avec en prime le uxe de profiter de la brise du lac sur la fin du parcours vers le Roc.
La chasse à la confluence c’est du repérage et de l’opportunisme.
Le repérage: La chasse ne commence pas nécessairement le jour du vol mais peut se faire en amont quand tu es au sol. Par exemple en essayant d’imaginer ce qui peut être à l’origine de certain Cu ou ligne du Cu en milieu de vallée. Tu remarqueras que ce type de Cu, déconnecté de quelconque reliefs se trouve souvent aux mêmes endroits en fonction des secteurs de vent.
Par exemple la conflue de Menthon St Bernard apparait par vent météo de secteur Nord. Il n’est pas rare dans ces conditions de pouvoir faire un cheminement Rocher du roux - Veyrier en passant au dessus de l’atterro de Planfait sans faire un virage!
Un autre moyen de repérer et d’aiguiser ses capacités d’analyse concernant ces conflues est de le faire lors de trajets en voiture.
Par exemple entre Ugine et Alberville ou entre Sallanche et Ugine: L’idée est de tenter de prévoir à quel endroit la brise va s’inverser en se basant sur l’observation de Cu en milieu de vallée ou sur son expérience en fonction du vent météo annoncé.
Attention cette méthode est très risquée! Surtout pour ceux qui roulent en face!
L’opportunisme : C’est prendre le temps de prospecter un peu si l’on rencontre une ascendance en milieu de vallée ou sur une face à l’ombre. C’est peut-être dû à une conflue. Donc se détendre, laisser sa voile pivoter peut parfois t’emmener sur des lignes très porteuses ou vers de vraiment bonnes ascendances.
Doit-on les exploiter en 360 ou en ligne droite ?
C’est dur à dire c’est jamais tout noir au tout blanc! Certaines peuvent s’exploiter en ligne droite ça sera, à mon sens, plus le cas sur des lignes de confluence ou sur des crête d’autres nécessiteront de s’arrêter pour enrouler.
Dans le cas de conflues plus localisées ou si tu es bas, tu peux avoir à enrouler. D’une manière générale c’est rarement clair et nette comme un bon gros thermique et il convient d’enrouler plus biscornus.
J’ai deux stratégie dans ces cas là; soit comme en thermique je tourne systématiquement du coté où je me sens soulever et tente de serrer les noyaux qui passent, soit si ça ne fonctionne pas, je me laisse au contraire emmener par la masse d’air en mode sac plastique. Cette technique peut marcher dans les conflues turbulentes que l’on qualifie comme “sales”.
Doit-on les quitter au vent / sous le vent ?
En admettant que tu sois au plaf, il est vraisemblable qu’un vent y domine et comme pour un thermique il est préférable d’éviter la zone sous le vent.
Malheureusement ce n’est pas la saison idéale pour la chasse à la conflue, il va falloir attendre encore quelques mois ou migrer.
C’est vrai que c’est passionnant les confluences et ça aide bien quand on la trouve. Il me semble qu’il y en a une au-dessus de Sallanches quand on veut faire la transition Colonney-Aravis entre Cluses et le Prarion. Il y a souvent un petit barbule (qui reste en l’état de barbule) en plein milieu de la vallée et au même endroit. Je préfère me laisser dériver en jouant sur la finesse plutôt que risquer d’enrouler. Si vous pouvez confirmer…
Pour Ugine-Marlens, je confirme mais c’est après que cela se gâte…