Comment avez-vous géré votre progression?

matthieu, tu as envie de le refaire? tu pense etre capable de le refaire?
deux lignes de reponse par question STP! :coucou:

Je n’ai jamais volé dans les Alpes du nord avec la neige, ça doit être magnifique… :pouce:
Pourquoi pas ? ça ne peut pas être pire que cet été ayant du poser 4 fois au Carrefour de Sallanches dans la brise de l’après-midi (plus le nuage et direction… les urgences de Salalanches (super accueil d’ailleurs).

:lol: :lol: j’adore
Ah quand un guide topo site mais version hôpital ?? ^^

[MODE PAS FIER ON]
Choisir un joli nuage, circuler dessous, se faire happer, arrivé en haut, jeter nonchalamment son secours, viser une vire, appeler le 112, arrivée dans une belle salle avec de jolies infirmières et un médecin qui fut jadis parapentiste et qui “a fait le tour du problème” et a arrêté l’activité, rester quelques heures pour des observations, passer au paiement et se retrouver à l’air libre, le gros nuage étant en train de déverser toutes ses eaux
[MODE PAS FIER OFF]

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Pour Samoëns-Aravis, c’est beaucoup plus facile de partir face Est le matin avant que la brise se lève! :wink:

“épaté” de voir que certains ont encore le réflexe de faire des photos aux urgences … :roll:

Avant, on trimballait un appareil photo, il fallait déjà l’avoir avec soi, puis le sortir etc… maintenant presque tous ont en poche un machinphone qui peut aussi servir à téléphoner et qui prend des photos (je résiste, le mien ne me sert qu’à téléphoner - quand il y a du réseau - en n’ayant pas besoin de chercher une cabine) et passent leurs temps morts à jouer avec, même quand ils sont bien fracassés.
O tempora o mores.
On n’arrête pas le progrès.

La gestion des nuages est un de mes points faibles. Quand un gros nuage tire et que je le sens suspect, je prends la fuite… les bons qui vont se caler dessous me font bien sentir que je suis une brèle, mais j’ai plusieurs copains qui sont montés à des altitudes pas possibles dans des nuages qui tiraient et qui se sont fait de monstres frayeurs.

C’est aussi pour ça que je ne suis pas montée au Mont Blanc par le Maudit ces dernières années : des séracs menaçant de dégringoler sont aussi dissuasifs pour l’alpiniste expérimentée que les gros noirs qui tirent pour la parapentiste encore plus prudente que tout à l’heure.
Je sais bien que je suis souvent trop prudente mais j’ai vu la Mort d’assez près pour goûter d’être encore en vie, ceux qui ont le moral lammerien font rarement de vieux os.
La Culture, c’est aussi l’expérience des autres.
Et réciproquement.
:trinq: Râââhhh ! Vivement le printemps.

Tellement floues qu’il vaudrait mieux s’abstenir :mrgreen:

:coucou:
je réagis un peu tard à ce fil

j’ai hésité à répondre à

et ma réponse (en plus ce que je pense vraiment) c’est

  • comme le koala volant, j’ai débuté à Paris …
  • j’ai rapidement déménagé sur Lyon où j’étais le roi de la théorie (je me souviens avoir expliqué à un mono pourquoi et comment ovaliser dans un thermique couché par le vent lors d’un stage perf avorté faute météo et donc très “tableau blanc”) mais je ne savais pas enrouler un thermique.
  • puis j’ai fait mes armes avec les copains, en prenant la voiture 50 week-ends par ans x 2 jours par week-end
    dés fois nous faisions le tour des massifs sans trouver de coin volable … mais ça apprenait aussi la météo
    souvent nous étions seuls sur des sites improbables à devoir faire notre propre analyse aérologique … et hormis quelques cross négatifs sur base de trigonométrie bien maîtrisée (et blagues dans le genre), la sélection naturelle a été gentille avec nous (j’ai quand même vu des copains, très bons pilotes “tomber” … mais j’ai réussi à passer à coté)

puis longtemps après, j’ai appris qu’il existait une vie à coté du parapente qui me permet de ne plus voler que lorsque les conditions sont bonnes (et que j’ai envie, mais ça fait parti des “conditions”) et non plus sous l’influence d’un (gros) manque.

Salut,

J’ai participé à la semaine du light à St Gervais (très sympa !) et les organisateurs nous ont bien précisé qu’il n’y avait aucune trace sur la voie normale du Mont Blanc du Tacul (aucun guide ne passait par là) car la pente et/ou les séracs menaçaient de s’écrouler à tout moment.
Et on était début octobre et non pas au printemps !
Ils redoutaient le décrochage d’une immense plaque à vent.
Quant aux séracs, ils sont devenus très menaçants et potentiellement dangereux toute l’année :affraid:
Il y a eu régulièrement des morts sur l’itinéraire ces dernières années.
Et dire que l’on montait avant (il n’y a pas si longtemps) sur une véritable autoroute (grand chemin large piétiné par des centaines d’alpinistes) en montant là-haut. :grat:

Je crois aussi que je ne remonterai jamais plus par là.

:sors:

Marc

Petit Flood.
@ Sagarmatha

[quote] trinquer Râââhhh ! Vivement le printemps.
[/quote]
Tu l’as peut-être déjà dit, mais pourquoi tu attends le printemps? :grat: Y’a plein d’endroits (même dans notre beau pays) où on fait des supers vols très intéressants en toutes saisons. Et je parle pas de ploufs à skis en station (vols thermiques, cross…). T’aimes pas le froid?
Si j’étais retraité et addict comme tu l’es… (je ne suis qu’un des 2 pour le moment!).
:trinq: aussi!

En fait je m’ennuyais et j’allais mieux donc sorti le téléphone… mais j’aurais du faire la MAP sur le fond plutôt que sur la couverture devant moi :lol: désolé !

très beau post!

on peut résumer le questionnement initial de Flying Koala assez simplement: s’investir dans l’activité

@Flying Koala, à te lire, tu sembles bien entouré. trop? peut-être que pour te lancer complètement, il faudrait un jour décider d’aller voler dans une région dont les conditions semblent grossièrement bonnes, faire une analyse fine, choisir un déco en fonction, y monter à pied (pour n’être influencé par personne sur place), bien-sûr c’est plus facile en montagne.
Une fois en l’air, fie toi à tes analyses, tes observations. trouve un thermique, redescends recommence. cherche plus loin, plus efficace. Observe encore.

voler est une décision que l’on prend, c’est clair du décollage à l’atterrissage, et en vol on est encore tout seul, c’est pour ça que c’est je pense primordial de ne pas trop voler en groupe. c’est nécessaire pour des vols performants, mais il faut absolument voler seul.

Les erreurs ça arrive, il faut s’en souvenir. Ma plus grosse à ce jour, avoir un jour un rendez-vous en vallée bien ventilée, en fin de journée de vol. Je décolle pour rejoindre la vallée et je prends une ligne directe, qui passait sous le vent d’une crête. C’était ventilé, je le savais, je sais lire les balises, et j’y suis allé quand même. Posé à reculons sous le vent à mi parcours au milieu d’un village, en pilotant avec la ferme intention de ne pas me prendre l’aile sur la tronche. ça à marché, aucun dégat, aucune blessure, mais ça sert de leçon ce genre de gag. Rester optimiste aussi c’est important, tu fais une connerie mais il faut rire et garder le contrôle, sinon dans mon cas c’était le carton…

bien-sûr, aller chercher l’erreur pour comprendre n’est pas nécessaire. des conditions atroces, quand on est dedans on comprend assez vite que c’est de la merde et il faut en sortir au plus vite ou minimiser la casse.

Un truc qui m’a personnellement beaucoup aidé à progresser c’est vraiment de voler seul. L’école dans laquelle je me formais est une grosse structure ce qui implique que dès que les conditions sont douteuses dans la région d’origine, la journée est annulée. à partir de 30 vols (mais aussi énormément de travail au sol) j’ai commencé à marcher/voler avec l’aide de Earth, mapcoordinates.net pour les altitudes et pouvoir calculer un peu la finesse, windyty, meteo-parapente, soaringmeteo (GFS), un peu xcontest mais pas au début. Tu te définis un déco venté dans le bon sens et exposé au soleil, tu y montes, en haut tu observes (large, regarde la tronche des nuages) et tu décides d’y aller.
Pour ce qui est de la traversée des aravis, je pense qu’il faut d’abord te familiariser avec les systèmes de vent de vallée et y aller molo en montagne. vacher sous le vent sur des cailloux ça fait moins rêver que dans un champ de mais même si ça peut faire mal aussi.
Je voulais pas écrire un pavé au début, promis :affraid:

Bons vols

Je déterre ce fil à l’aube encore obscure d’une saison que nous espérons tous lumineuse.
(Ah quel style !.. :mrgreen: )

En 2017, il y aura en août la “balise” des 2000 vols et des 10ans de parapente. Sans mes accidents, il ne fait aucun doute que ma progression aurait été bien plus rapide et nettement meilleure… ouaip, mais aurais-je eu autant l’occasion de méditer sur tout ça et d’acquérir autant de sérénité, moi qui n’avais jamais été “raisonnable” ? On peut en douter.
La Montagne et le parapente n’ont pas voulu de ma peau et se sont limitées à me donner des conseils, mes souffrances et mes galères (7 interventions chirurgicales et des séquelles assez lourdes) m’ont donné le temps dilaté de l’hôpital et de la convalescence pour réfléchir.

J’espère encore progresser en 2017, malgré l’âge qui vient, avec un objectif de 150h de vol et de 100 vols d’une heure ou plus. Cela m’imposera de me botter davantage le cul pour crosser, domaine où je suis toujours une brèle. Cela va donc passer par quelques stages, comme chaque année.
Ce qui me fera le plus chagrin au moment de passer l’arme à gauche, ce sera de ne plus pouvoir apprendre…
:trinq: … et de ne plus pouvoir boire avec les copains.
C’était ma minute de philosophie.

7 interventions chirurgicales, ouha ! Moi qui trouve qu’une grosse entorse de la cheville c’est déjà une blessure que j’aurais pu/du éviter