A la vue de ta trace en effet, ce n’est pas lié à l’effet bagnard, mais juste que tu t’es retrouvé sous le vent complet de la crête.
A ce compte là, plutôt que de chercher à rester sous cette crête et te faire plomber dans du -3m/s, n’aurait ce pas été plus simple de faire une grande laisse de chien, genre je me dégage de la zone en filant en direction du Nord Ouest ?
C’est juste une idée comme ca, je connais ni le terrain, ni les circonstances.
En tout cas, cela illustre bien plusieurs choses :
- Quand on a un placement dégueulasse dans la masse d’air, où qu’on est pas capable de tenir un thermique au vent de manière parfaite, sans faire d’erreur, on choisi des cross avec systématiquement des plans B pour être sur de pas être coincé le jour où on se loupe et où on se fait dégueuler. Mieux on part pas en cross et on continue à faire ses gammes dans le bocal jusqu’à être au top la dessus. On commence par le piano par le concerto pour piano n°3 de Rachmaninov…
- Quand on décide de jouer à saute-moutons sur des reliefs, on garde toujours une grosse marge d’altitude/sol, histoire de transiter très haut quand on bascule du coté sous le vent. 200m/sol dans une grosse dégueulante, ca laisse 30 sec pour trouver une vache… C’est court !
- Sigma 9, EN C ou pas, tu es baisé de la même manière et c’est d’autant plus risqué que la voile à des réactions à gérer bien plus méchantes qu’une pauvre A, une fois que tu te retrouves dans une aérologie perturbé sous le vent d’un relief ou d’un thermique. Aile EN A, avec laquelle, d’ailleurs, tu aurais pu faire strictement le même vol. Voir même monter plus vite en thermique, car parfois, pour faire des S à la pente, un camion comme ton ancienne Alpha monte mieux qu’une Sigma…
Ce genre de connerie, m’a valu un avertissement l’an passé, je l’ai déjà x fois conté ici (sous le vent du thermique à 250m/sol descente aux enfers de - de 1 minute à -6m/s avant de me cratériser vent de cul sur la seule clairière aux milieux des pins du causse noir). Résultat : un poignet pété. J’aurais surement pu me tuer si j’avais pris une fermeture à basse altitude, la voile faisait n’imp. M@tthieu, toi t’as déjà eu ton avertissement, moi c’était mon premier et j’étais sous B mid (montana, merci à elle)…
Cette année je ne fais pas de cross, car je vois bien que mon volume de vol annuel ne me permet pas d’avoir assez d’aisance pour enrouler, me placer dans la masse d’air de manière optimale. Du coup je prendrais à mon avis un risque trop important en partant crosser dans des zones de part chez nous ou parfois il est bien compliqué de se vacher…
Bref c’est ce qui fait toute la différence quand tu regardes les vols des meilleurs pilotes de la CFD, qui enroule comme des métronomes, même des thermos couché à 45° par le météo. Et le péquin comme moi, qui n’ose pas partir à l’aventure sans un gaz conséquent sous les pieds…
Mais bon moi je suis un rigolo, toi un cador de la confiance en toi !