Comment contrer l'effet bagnard ?

Merci Patrick d’avoir rectifié et donné les vrais noms karma+ . Pluomocum, il m’a été formellement interdit de entrer dans le cirque du Fer à Cheval :prof: pour cause d’étranges phénomènes surpuissants, donc en survolant le Criou, j’ai juste regardé cet “entonnoir” qu’était le cirque et me suis bien gardé d’y entrer.

:canape: merde, si j’comprends bien j’étais pire que toi.

Apparemment oui :stuck_out_tongue:
Mais, j’ai posé la question de où aller, où ne pas aller… tut ce qui ne m’a pas été interdit, j’ai commencé à l’essayer :wink: après on est joueur ou pas :smiley: … on aime marcher ou pas… :evil:

Ce qui est préoccupant dans ce que tu racontes - et pas seulement sur le forum, aussi IRL - c’est que tu dis “te balader” mais en vérité tu vas n’importe où sans comprendre dans quoi tu vas fourrer ta plume et en ayant des connaissances pour le moins limitées de l’aérologie, qui ne te permettent pas ensuite de faire à rebours une analyse qui t’apprendrait de nouvelles choses.
Le risque que tu prends à ce “jeu-là”, ce n’est pas de te retrouver posé au milieu de nulle part, c’est de te retrouver fracassé au milieu de nulle part. La montagne est puissante, nos engins très très limités.
Tu gagnerais à te plonger dans quelques “classiques” qui te donneraient au moins des éléments d’identification des situations que tu rencontres. Par exemple le toujours excellent “Visiteurs du ciel”. La performance ne vient pas seulement avec la technique de pilotage mais aussi avec l’analyse des lieux et des situations.
Et c’est très jouissif de comprendre ce qui se passe autour de soi, d’en déduire que à tel endroit, à telle heure, ça va monter bien et safe, d’y aller et de trouver le thermique ou le dynamique que l’on attendait…

karma+

Je suis tout à fait d’accord avec toi, c’est marqué en rouge sur mon carnet de vol depuis quelques jours : anticipation topographique (les goulets, venturi, combes, crêtes, versants etc…) , analyse aérologique (celle du moment à un endroit bien précis), visualisation extérieure (autres pilotes, oiseaux, feuilles etc…). Ce sont les 3 axes dans lesquels je dois progresser et j’en suis conscient. Alors comme d’habitude, j’expérimente aussi depuis la pratique. Cela m’est nécessaire et indispensable. Suis quand même content que tu remarques l’adéquation entre ce que j’écris et ce que je dis IRL, je ne suis pas un mytho ou troll :wink:

C’est le métier qui rentre :slight_smile:

Il en dit quoi Steph que tu vole en EN C, avec 2 ans et 350h de vol, et sans savoir éviter de te mettre sous le vent des reliefs ?
Ces points de progressions que tu liste devraient être acquis sous une low-B au max à mon avis

Quand je lui ai dit par téléphone que j’étais passé sous la Sigma après un an de vols et 120h, il m’a dit que je devais faire attention mais que c’était un bon choix pour progresser, de ne pas oublier que ma progression assez rapide avait laissé de côté certains points. Par contre que je volais très bien :wink: et comme je volais beaucoup…
Quand je suis passé à l’Artik 4 il y a deux mois, il m’a dit de faire gaffe à cette voile qui pouvait me surprendre, mais la progression restait logique.
A l’époque, je me suis fait engueuler - j’avais la Hook 3 - en allant chercher un thermique sous le vent (sciemment) et effectivement ça a été un petit moment de brassage. Mais il sait quel caractère j’ai. Donc je comble les lacunes (théoriques et réelles) petit à petit.
Heureusement, je suis devenu plus sage et plus observateur. Et les nombreuses heures de vols et donc statistiquement mes erreurs compensent mon aptitude à comprendre lentement :wink:
Le fait d’avoir beaucoup volé en montagne cet été m’a obligé à faire plus gaffe à ne pas se mettre sous le vent des reliefs déjà. Après il y a être sous le relief de l’invisible et là j’y travaille en me forçant à visualiser. Je ne sais pas toi et tes copains, mais s’il fallait que l’on soit parfait avant de passer sous une C… il ne s’en vendrait pas beaucoup ! sauf si on est extrêmement prudent et sage.

Euh… le sous le vent d’un relief que ta as vu comme un effet bagnard c’est bien sous ta Sigma en août de cette année que tu l’as vécu et non pas à l’époque lointaine ou tu voulais sous Hook. :mrgreen:

Question, pourquoi tu relance ce fil presque 3 mois après la réponse que tu invoque ? Fait il froid et humide sur Troyes et tu cherches à te fairé flageller aux orties pour te réchauffer ? :sors:

Bonjour,

C’est marrant, car l’autre jour, un excellent pilote (+20 ans de vol) c’est mit volontairement sous le vent pour prendre l’un des rares thermiques, deux tour dans un thermique à +2 m/s, arrivé au sommet, descente directe dans les arbres sans pouvoir rien faire (effet bagnard), avec une Mentor 4 (B+), comme quoi cela arrive même aux meilleurs… Moi, je le cherchai en l’air, appel radio : où es-tu ? Réponse : dans les arbres !!! Je l’ai vu en prenant mon premier thermique totalement décalé dans le vent (20 km/h), il a volé deux minutes ! Moi, j’ai été atterrir tranquillement. Deux heures après la voile était récupéré.

Bon vol,
Jean-Nono

Il y a de cela… je ne compte plus les “erreurs” mais j’en fais toujours. Ce serait trop facile de ne plus en faire :sors:
Cet été, un petit défi pour monter au Criou, je vois Erwan Didriche (Base contre Sigma) partir et monter sur la droite (les dalles blanches en haut). Comme je ne trouve rien du côté de la face rocailleuse du Criou (celle face à la Bourgeoise) ben je vais aller là où ça monte, et cela doit être cet épisode Wowo, je me suis retrouvé sous le vent. Bon je suis monté aux nuages quand même. Après question à Erwan “on était pas sous le vent ?” si si… :bu: mais finalement ça se fait…
Allez tu peux me frapper et me fouetter :stuck_out_tongue:

Oui c’est là qu’on se dit que le jeu n’en vaut pas la chandelle…

Ca doit être ça, M@thieu aime se mousser parce que la sienne est plus allongée que ses camarades mais pose que des questions de débutants qui n’ont pas encore fait de vols en thermique. :mrflood:

Ben quand il y a du nord, on vole toujours dans des thermiques sous le vent à St Hil… Il n’est pas rare de voler par ~10 de nord dans le bocal et pourtant on est sous le vent du déco Sud, ça se fait très bien :wink:

Il n’y a pas de comparaison entre être sous le vent avec ~10 ou ~20 km/h. Et là forme du relief sous le vent du quel on est, joue aussi un rôle capital, tout comme force rayon et forme de l’ascendance, Puis bien sûr, la voile et surtout le niveau du pilote dessous vont donner la touche finale au résultat de ce mix.

La seule chose qu’il me semble possible d’affirmer, est que ; Être sous le vent en parapente n’est jamais anodin est souvent à déconseiller. Et pas seulement être sous le vent d’un relief ou d’un thermique, Être sous le vent du terrain d’atterrissage dans sa perte d’altitude est rarement la bonne solution si on souhaite poser précis.

Oui bien sur que tous les “sous le vent” ne se ressemblent pas… Le sens de mon intervention allait exactement dans ce sens, pour dire que il y a “sous le vent” et “sous le vent”.

D’ailleurs par chez nous tout le monde connait Montlambert, pour les jours ou il y a bcp de nord car c’est un site sous le vent, protégé… Mais qui peut très vite devenir atomique quand le soleil est bien présent et les conditions bien instables, voir même chimique quand le nord forcit et que la brise s’en mêle (elle est en gros à 120° par rapport au sens du vent). Et là la combe reste protégée (mais parfois à +5/+6 partout), quand tu sors de la combe par le dessus ça va à peu près, quand tu sors coté vallée en étant haut c’est de l’huile, mais pour revenir tu voles à 10 km/h en tombant du ciel, mais quand tu sors par les cotés c’est rock & roll, et la transition avec la couche de brise est aussi sympa, sans parler de l’atterro où ces jours là ça devient concours de hors terrain. Donc protégé du nord oui… Mais faut savoir à quelles conditions…

Un article à priori très intéressant de Marc Boyer sur “voler sous le vent” dans le dernier PPmag (n°162) Une bonne lecture pour ce soir.

Ce n’était pas à St Hil mais Allevard et là c’est autre chose avec du 20, 25 km/h dans la vallée… Volable mais pas une bonne idée sous le vent.

Bon vol,
Jean-Nono