J’ai touché du doigt cet idéal sur des itinéraires que j’avais pour la majorité moi-même ouverts
Pas des cheminements faciles mais de l’engagé, tel que ce passage entre Mont Valier et le Tuc de la Calabasse pour ceux qui connaissent
Et là c’était énorme !
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J’ai été 17 ans président des Ailes du Mourtis, une occupation qui a toujours été pour moi indissociable de mon rôle d’accompagnateur de club (A98-No 001)
J’ai eu la joie et la fierté (légitime car notre état d’esprit n’y est pas pour rien) d’assister plusieurs fois à ça :
"Un pilote qui tourne au plafond un peu à l’écart - Il observe -
Puis il revient vers sous et nous prévient : c’est mûr dans sa tête, tous les voyants sont au vert et pour lui c’est Ok : FEU !
Le temps de collationner le truc… il est déjà parti sur la première transition… et ce sont les “top-guns” qui sont à la bourre !!!
Droit sur le trait qu’il a tracé dans sa tête, il s’engage sur un itinéraire qu’il n’a jamais parcouru.
Ou plutôt si : ensemble devant nos cartes en relief, à élaborer une stratégie, puis au sol pour reconnaître les vaches “posables” et quelques trucs dangereux en fond de vallée (genre lignes électriques et câbles de débardage de bois invisible depuis le ciel - courants en Ariège)
Pour les plus chanceux (là je vois certains qui pense que nous sommes un club de nababs) en Piper Cub jouant à saute mouton entre cols et nuages, ou à défaut durant nos séances diapo (une bonne photo commentée vaut cent fois mieux qu’une longue vidéo de Hero en autosatisfaction- trop d’info visuelle tue l’info utile) de commentaires et d’analyse des vols des meilleurs pilotes du club
Quelle plus belle motivation que ces “briefings” et de-“briefing” où l’on rêve, construit, ambitionne et mûrit, en particulier lorsque la météo hivernale cloue tout le monde au sol ?
Après un tel conditionnement, il faut pas s’étonner qu’une fois le printemps revenu, les “oisillons” ait mis des dents qui raillent le parquet !
Ah oui… je sais… tout le monde n’a pas la chance d’être pyrénéen 
Epilogue :
Avec mon “gun de la mort”, j’assurai tellement bien mon rôle de balise de la meilleur pompe du secteur que je ne l’ai pas vu remonter sous moi de son point bas et me coiffer avant de repartir à l’attaque devant
Il n’avait pas de radio…
Et moi, miro et aveuglé par la réverbération de la neige à force de chercher cette Futura sous moi, j’ai tourné comme une pendule jusqu’à ce que l’échange plaine montagne balaie tout et qu’il n’y est plus de pompe
Je me suis vaché quelques kilomètres plus loin
Et ce “jeune” pilote (pas tant que ça…), qu’est-il devenu me direz-vous ?
Et bien, comme il nous avait tous posés (!), il est revenu sur ses pas pour simplifier la récup (alors que vingt bons kilomètres supplémentaires s’offraient à lui
Super état d’esprit en vol : attaque, persévérance et esprit d’équipe - TOP -
Xav R. nous a quitté au guidon de sa GSX-R en sortant du boulot
Il était devenu pilote de planeur et les voiles, c’était en kite qu’il les affolait
On l’oublie pas
Ni toi Vincent, le pote idéal, le moniteur dont elles auraient toutes rêvé… Merde…
Il y a des fois où je déteste ce sport… presque autant que je l’aime