Comment crosser en équipe avec des ailes très différentes.

Ben si, si tu voles en équipe, tu y envoies le moins fort, pi après tu avises :canape:

Marc BOYER a écrit dans les colonnes de Parapente Mag un article remarquable sur l’exploitation des ascendances sous le vent.

Il demande un peu d’attention à la lecture, voire d’y revenir plusieurs fois pour ne pas faire d’erreurs d’interprétation.

Tout y est mais il faut savoir y trouver les réponses à ses propres questions

Retenez que :

  • une instabilité marquée peut contribuer à rendre " fréquentable" des vitesses de vent météo faibles à modérées

  • à contrario, une stabilité marquée comme une inversion basse, propices à renforcer les phénomènes d’advection doivent inciter à la plus grande prudence en cross

Je trouve que 777 qui a du fréquenter beaucoup plus de moniteurs entraineurs et cadres que moi soulève ici un point excessivement important dont la commission sécurité FFVL devrait tenir compte: quel exemple et quel discours sont tenus par les moniteurs et autres pilotes “de confiance” ?
Lors du passage du BPC quel ne fut pas mon étonnement d’entendre le moniteur (ancien compétiteur) nous déclarer que le vol dans les nuages est interdit, mais si pour gagner tu dois le traverser, et ben tu y vas … Combien de récits entendus dans les navettes (et pas que par les pilotes lambdas) sur telles ou telles conditions atomiques soi-disant maitrisées, sur tel ou tel secours finissant aux arbres, tout cela parce que “A partir d’un certain niveau, on ne se soucie plus des conditions de turbulence à gérer”.

@ Maricola, non ça va… tu fais pas (encore) trop ton wowo. :mrgreen:

Notez que j’ai utilisé l"expression ; … Il me semble au vu des récits, des traces et de certains retours d’incident/accident ici sur le fofo, que le vol sous le vent/brise s’est exagérément banalisé.

Loin de moi l’idée, qu’aller chercher une solution sous le vent/brise ne serait jamais possible, je me l’autorise aussi ici ou là. Mais pour autant il me semble que cela est alors forcement une action “engagée” que j’aborde après une vraie réflexion sur les circonstances et une concentration maximale. En connaissance de cause de ce qui peut m’attendre si malgré les marges que je m’impose, vent/brises et thermiques ne sont pas ceux estimés.

Il va sans dire que mon sketch cité m’a rendu encore plus circonspect dans ma prise de décision.
Comme le dit Vincent, mes ambitions de performances s’en voit limité, c’est certain. Mais là n’est pas l’essence de mes vols, revoler le lendemain me parait plus gratifiant que quelques kilomètres en plus.
Je rejoint (à défaut de pouvoir le faire en volant) la conclusion de Patrick ; Il faut être sur de là où l’on met les stabilos ! En cas de doute ou de lecture aérologique imparfaite, il est plus prudent d’en rester à la règle de base “on ne vole pas sous le vent”.

@ Laurent : :smiley:

@ maricola : :roll: :smiley:

@ wowo : je place mon erreur à la préparation par ce que si j’avais préparé mon vol un peu mieux, d’une j’aurais fais la transition et de deux j’aurais pu anticiper le potentiel sous le vent à cet endroit. Je ne place pas mon erreur dans le renoncement par ce qu’au moment où on est parti vers le sommet intermédiaire, a aucun moment je n’avais réalisé que l’allais me jeter sous le vent.

Après pour ce qui est de voler sous le vent, il est vrai que le fait de voler à Montlambert par vent de nord, puis de sortir du bocal protégé démystifie le sous le vent, un peu trop certainement, car la frontière entre la zone protégée et la zone au vent y est tout le temps franchie dès qu’on arrive à thermiquer un peu.

Les verrous =

On se concentre à nouveau sur le sujet de ce fil ? :o

Le vent où la brise peuvent bloquer le groupe dans un verrou
Sortir par le haut implique de prospecter au vent (donc de sortir du dynamique)

Voici une mission pour le charognard et sa machine de guerre

Pendant ce temps, le reste du groupe reste dans l’ascendance près à fondre sur le charognard dès qu’il entrouve la porte de sortie!

Nota : si le dynamique est soudainement déventé, faite une sortie sans attendre car c’est souvent le signe qu’un large thermique déclenche quelques centaines de mètre devant la pente

En avançant, cherchez la source du déclenchement : rupture de pente, antécime, lisière, etc.

Cela pourra vous aider à retrouver son cheminement si vous êtes entre deux cycles

Attention aux priorités en grappe près du sol

Plutôt que de vouloir à tout prix recoller à la pente, soyez fair-play, écartez-vous en saisissant l’occasion de prospecter devant à votre tour

Vous serez peut-être alors le premier à sortir du trou et à coiffer le charognard :bravo:

Le point bas - Comment en sortir - Comment optimiser son virage “à plat” quand son aile n’est pas la meilleure dans cet exercice :init:

C’est ici :

http://www.parapentiste.info/forum/sites-de-vols/sites-du-mourtis-faces-sud-en-versant-nord-des-pyrenees-t33522.0.html;msg569793#msg569793

Et ça repart :smiley:

Super intéressant ce fil,

Paul n’y aurait il pas moyen de numériser et partager les compilations de récits de cross que Laurent Cham a faites stp?

(Mourtis-Guzet en hiver vous l’aviez fait par les faces sud du Crabère…???)

T’es accompagnateur dans quel club car va falloir reprendre une licence en 2017 :lol:

Reste plus qu’à motiver les potes pour tenter des cross de groupe moins en mode: “on trace et on verra en l’air” mais plus “on reste ensemble quoi qu’il arrive” (c’est bizzare mais rien qu’en le formulant je suis pris du gros doute, à moins que la motivation des points CFD joue son office…)

http://www.vol-libre-midi-pyrenees.fr/cheminements-midi-pyrenees.html

Merci pour cette pépite! :lol:

:pouce:

Voici un complément aux recueil de cheminement compilés par Laurent ( merci 777 :wink: ) :

http://lesailesdumourtis.unblog.fr/recits/

Pour mieux comprendre l’aérologie complexe qui règne entre Portet d’Aspet (09) et Luchon (31), je vous renvoie aux textes et aux 11 notes à télécharger au format PDF que j’y ai consacrés - Si les explications sont un peu noyés par des métaphores un peu allégoriques (j’ai écrit ça alors que j’étais un peu shooté par les médoc’), ça se comprend si on ouvre Google Maps relief à coté :lol:

http://lesailesdumourtis.unblog.fr/techniqueaerologie/

Non - les faces nord surchargées de neige sont un piège

On chemine plutôt entre les plus hauts reliefs et les crêtes orientés est-ouest dont les faces sud commencent à perdre leur neige à chaque journée d’effet de foehn dès fin février

Pour cheminer vite, il faut chercher de bonnes lignes (avec du zéro ou de faibles varios négatifs) en volant parallèlement à ces crêtes -qui se situent en dessous de 2000 m et en se positionnant plutôt au dessus de leur versant nord tant que vous êtes haut

On ne revient vers les crêtes et leurs versants sud que si l’on coule en nord

Explications et schéma ici et dans les posts qui suivent celui-ci : http://www.parapentiste.info/forum/sites-de-vols/sites-du-mourtis-faces-sud-en-versant-nord-des-pyrenees-t33522.0.html;msg472926#msg472926

Cheminement : Boutx le Mourtis -> Melles -> crêtes de Pale Bidau -> La Calabasse -> Courbayran -> Bethmale -> Les Eychelles -> Sérac d’Ustou -> Guzet

= ATTENTION = cette zone est très mal pavée, les vaches rares, les lignes électriques nombreuses

=> à bien reconnaître avant en voiture et à réserver impérativement à des groupes de pilotes expérimentés

sympa, jolies cartes postales :bravo:

Entracte en images qui bougent =

Un groupe de pilotes avec des ailes et des niveaux différents se réunissent dans une belle vallée pyrénéenne

Comme les conditions ont l’air sympa (malgré des plaf un peu bas) il décident de faire un truc cool : voler ensemble

Un petit briefing et c’est parti !

Écoutez bien la musique : elle vous dit tout de l’histoire…

PS: merci à Philippe qui sait que j’ai remixé son film

https://vimeo.com/81843616

Au début du vol, on reconnait bien parmi eux quelques “compétiteurs”

On est en vol avec le charognard et ça “défrise” même un peu

Mais rapidement la beauté du lieu va faire son effet

Et la fin du vol sera somptueuse

Moralité (1) de l’histoire : la petite d’jeun du groupe qui va bien, il l’ont bien laissé partir devant… Mais il l’ont jamais rattrapé. Le lendemain, vous pariez que c’était elle qui s’y collait dans le rôle du charognard ?

Moralité (2) : entre une compétition réussie et un très beau cross en équipe, ce n’est finalement qu’une question de petite musique dans sa tête… et de générosité aussi… On en reparlera

(3) Les Pyrénées, c’est bôôôô… et pi’ c’est tout…

Autres facteurs discriminants en cross en équipe : le comportement de… la vessie !

Il est des choses qui se rappellent à vous avec l’âge

Je laisserai les filles témoigner

Pour les garçons, c’est la prostate…

Pour les cross longs, il peut être sympa de prévoir ensemble un site de touch-and-go sur une pale bien exposée pour un arrêt pipi

Au delà de la précaution de se soulager avant de décoller, on peut rappeler quelles précautions classiques :

  • pas de soda ou boissons diurétiques avant le vol !
  • s’hydrater régulièrement durant le vol en buvant de petites quantités
    Etc.

C’est quand même put… de beau ces grappes, mais à 3:16 il y en a un qui perd quand même quelques étages d’un coup :koi:

Pour ma part ce que j’apprécie le plus quand je fais du cross, c’est voir le paysage, admirer les lacs, les traces d’animaux sur les névés, répondre aux enfants qui te font coucou quand ils te voient passer au dessus de leur tête, regarder les chamois qui se la dore au soleil en te surveillant d’un coin d’œil ou encore partager un thermique avec un vol de choucas ou de majestueux rapaces.
Pour moi un “très beau cross” c’est surtout dans un très bel endroit et des coins inhabituels et puis si on peut y faire 80, 100 voire 150 bornes c’est encore mieux… Et je crois que ces 3 caractéristiques permettent encore un luxe qui fait une différence fondamentale avec la compétition… Prendre son temps. On peut prendre son temps et voler 150 bornes dans une journée et il est indispensable de prendre son temps quand on vole dans des beaux coins. Faire quelques tours en plus au plaf pour regarder le paysage, passer par une ligne un peu moins directe pour aller voir comment c’est beau derrière la crête là bas… Sont des luxes que les compétiteurs ne peuvent pas se permettre, que les top guns de la CFD non plus quand ils font une perf, mais que nous crosseurs de loisir nous devons d’apprécier…

:pouce:
Carpe diem
Apprécier l’instant présent avec humilité

@ Chamalo, karma+ très belle vision de ce que peut/devrait être le cross (ou même simplement tout vol) en parapente pour une très grande majorité des pilotes.

Et pour le moment j’ai toujours le même plaisir à sortir le sommet au dessus de mon déco principal, même si c’est moins féérique que la première fois et que maintenant c’est moins souvent un aboutissement qu’un point de départ, mais ça me fait toujours un effet magique de sortir et d’un coup de voir le paysage qui s’ouvre vers le massif. :ppte:

Merci ! C’est aussi exactement comme cela que je vois les choses !