Allez, une autre anecdote (historique).
Vous avez tous entendu parler de Tycho Brahé, sinon allez-vite voir ICI.
Son assistant - qui lui succéda - s’appelait Johannes Kepler, un nom un peu plus connu.
Bref Brahé avait sur ses vieux jours des problèmes pour pisser et le jour de sa mort il avait une audience auprès de l’Empereur Rodolphe II de Habsbourg, qui résidait à Prague (si vous n’y êtes jamais allés, planifiez le voyage, c’est la plus belle ville d’Europe, j’adore). Il y avait du monde dans l’antichambre et Brahé eut envie de pisser mais à cette époque il n’y avait pas de WC dans les châteaux, pas même à Prague, il y avait des larbins qui se baladaient avec des seaux. Et puis Brahé ne pouvait pas partir à leur recherche, il aurait pris le risque impensable de faire attendre l’empereur. Il se retint tout ce qu’il put, dans une souffrance atroce, et sa vessie céda.
Mourir de rire cela arrive, mais mourir d’une envie de pisser ce n’est pas banal.
Brahé est inhumé dans l’église du Tyn à Prague, sur Staromestské namesti, et une stèle porte en tchèque et en allemand le récit que je viens de vous faire. Je suis “un peu” faible en tchèque mais je lis assez bien l’allemand.
A mon avis Brahé devait souffrir d’un cancer mais si une autopsie fut pratiquée (j’en doute) il est peu probable qu’elle l’ait établi.
Au printemps 2009 j’étais montée à Planfait pour faire le petit plouf du soir, en compagnie d’un copain qui emmenait voler un gamin en biplace.
J’aurais dû “prendre mes précautions” ! Pour un plouf de 5 minutes, cela ne me sembla pas indispensable mais… cela arrive parfois et c’est LE PIED, j’ai chopé un énorme thermique bleu qui m’a montée à plus de 2000m, et là il n’y avait pas moyen de descendre, c’était magique, la plus belle restitution de ma carrière. Je suis allée aux Dents de Lanfon puis au Roc des Boeufs, toujours à 2000m. Le copain était parti directement vers le Semnoz, de là il alla au Roc puis au Trélod, puis à la Tournette et moi je me baladais en me crispant pour ne pas pisser dans ma culotte.
Je tentai d’engager un 360 et je me retrouvai à 2100m. Damned !
Il n’y avait pas un nuage dans le ciel en cette fin avril, le soleil s’était déjà caché derrière le Semnoz et je commençais à avoir vraiment froid, alors je me suis dit qu’il y aurait bien quelque part de l’air descendant et j’ai trouvé un trou, que j’ai enroulé.
J’avais décollé à 18h, posée à 21h. Il n’y avait personne sur l’atterro et j’ai pissé là où j’étais, l’urgence était absolue.
Depuis ce vol, je prends TOUJOURS mes précautions avant de voler.

En tout cas cette sombre histoire de pénilex est encore une discrimination sexiste. Nous, nous avons juste le droit de prendre des bains de siège et de nous dégueulasser.