Rapidement, Organya en août 2014, sur le coup de 17h n’était pas la montagne magique que l’on m’avait prédit.
Je monte comme prévu depuis le déco en 10 minutes à peine au niveau des antennes (1000 m de gaz environ), un vrai ascenseur bien solide, puissant mais pas malsain et je décide avec ma petite Hook 3 d’aller en face voir le monastère (corrigez-moi si je fais une erreur). Arrivé de l’autre côté de la vallée, je vais vers la gauche, vers le village, je m’aperçois que je commence à monter grave et surtout que j’entre dans une espèce de lessiveuse. Je regarde en bas les acrobates faire des prouesses et au-dessus de moi, des voiles cruiser tranquillement et là je suis en train de me faire lessiver. Ca bouge dans tous les sens, je prend soin de bien souffler, prendre le temps de respirer, pour ne pas ml’affoler mais je n’y arrive pas, je mets les oreilles, accélérateur, je ne descends pas… je monte. Et je me rappelle les mots d’un instructeur “fais en sorte de toujours rester sous ta voile”, je serre les fesses, serre les jambes sous la sellette, je me demande ce que je fais là. Je suis secoué comme un prunier. Une bonne vingtaine de minutes qui m’ont paru une éternité.
En fait, je l’ai su une heure après j’étais dans une zone de cisaillement entre le vent météo d’ouest le sud qui rentrait fort. Pour l’atterrissage, j’ai du garder oreilles + accélérateur jusqu’au sol. Je reculais et je remontais. Une vraie bataille dont on sort bienheureux sans dégâts, juste traumatisants car j’étais ballotté et incapable de ne pas subir.
J’aurais du monter et voler tranquille, en fait je me suis battu pour rester dans ma même zone
Je n’avais pas assez d’expérience de l’aérologie locale, pas assez d’expérience de la descente très rapide et j’aurais pu aussi essayer de trouver une dégueulante au lieu de faire du sur-place dans la machine à essorer. Ce fut un grand moment de solitude !
en 5 ans de vol (environ 500 h de vol) le maximum que j’ai eu à utiliser est grandes oreilles + accélérateur à fond pendant 5 mns en fuyant vers le ciel bleu. Je vole principalement en plaine …
Comme quoi il n’y a pas de réponse universelle.
Ca peut toujours etre pratique de connaitre les descentes rapides. Mais bon je pense pas qu’on doive baliser matt38 dans son apprentissage du thermique parce qu’il ne sait faire que les oreilles…
Si ca peut te rassurer matt, je ne sais pas faire les 360 correctement. et pourtant j’ai 130h de vol principalement en montagne.
Sinon, l’altitude, c’est la sécurité ( à part en effet si on entre dans des zones de cisaillement).
Anecdote
L’autre jour sur un site en plaine dynamo thermique : butte de 60m, 20 kmh de vent et départs de thermiques un peu houleux. Un pilote commence à prendre un peu de gaz. Il fait les oreilles pour descendre, dans la zone ascendante. Une fois posée, je lui demande :
“pq t’as fais les oreilles”
“bah j’ai pas envie de prendre trop de hauteur”
“… et euh… tu les a accélérées ?”
"non pourquoi? "
“bah… t’as pas peur avec tous ces thermiques de décrocher ton aile en étant aux oreilles pas accélérées ?!”
bref le guss se mettant en danger en voulant rester pres de son sol chéri ! Quitte à vouloir descendre, autant tracer face au vent et sortir de la zone ascendance.
Bref, travailler son placement.
Maîtrise des techniques de descente rapide ou pas, si ca lessive je suis pas sûr de m’amuser à faire des 3-6… Je pense que je me serais barré moi.
Donc bien sûr qu’il est nécessaire de savoir nager même si on ne veut pas tomber à l’eau, mais flotter peut être suffisant si on tombe pas au milieu de l’océan.
A ce que je vois, ceux qui estiment que ce n’est pas utile sont surtout ceux que ne savent pas pratiquer les descentes rapides, est ce bien un conseil à donner ? Pour rappel ça fait partie des acquits du brevet pilote confirmé.
Comme l’a rappelé patrick S si la lecture aérologique est bonne tu sauras à la fois ne pas te mettre en l’air au mauvais moment et trouver les zone descendantes au cas ou.
Mais les descentes rapides sont un élément de sécurité au même titre que l’accélérateur ou le secours, plutôt on a cela dans sa boite à outils mieux c’est .
Ps, la saison est propice aux entrainements de cet exercice .
je n’ai pas dit que je ne savais pas les faire … j’ai seulement dit que je n’avais pas eu besoin de les pratiquer.
Je n’ai pas souvenir d’avoir été dans une aérologie avec du +4m/s en intégré.
Demande à Over de te retrouver l’anecdote, ça traine dans les archives du forum. Pour info ça m’est arrivé au printemps 2014, j’ai la flemme de chercher
Ce n’est pas le bon recit, mais c’est comme même un décro oreilles et une expérience de plus sur les descentes rapides.
vu le le lieu ou ça se passe, ça va rafraichir la memoire de lereseaudepp
Bon ba te vla bien avancé. Remarque, c’est pas si grave de risquer le décro en faisant les oreilles, c’est super efficace comme méthode de descente le décro :twisted:
Apparemment l’ancienne propriétaire de mon Artik 4 a fait un décrochage avec les grandes oreilles sous les yeux d’Erwan. Elle a remonté les mains un peu vite, vous imaginez le reste du sketche… pas cher pas cher l’A4 :sors:
me souviens pas avoir vu passer qqchose comme ça … :grat:
hum. j’imagine que ca doit pas shooter tres fort avec des grandes oreilles … :grat:
peut-etre cravater en revolant ? mais je ne vois pas trop de lien avec “remonté les mains un peu vite” ?!
et surtout quelle etait la cause du decro?
bref, … pas clair.
Je ne sais pas je raconte ce qu’elle m’a raconté; quand j’ai acheté la voile, elle m’a dit “surtout tu fais les grandes oreilles aux B2… c’est expressément marqué sur le manuel ;)”
Après le décro, si tu remontes les mains trop vite aux poulies et si en plus ça cravate (ce que la voile a fait), je dois imaginer que ce n’était pas un long fleuve tranquille…