Comportement des pilotes sur les décos

Que je sache, les biplaces doivent respecter les priorités en vol de pente (pas de dépassement, priorité à celui qui a la pente à main droite).

je dirais même plus, doivent respecter les règles de vol au même titre que les autres …

@ GilouB4 et ThierryC, Tout à fait d’accord avec vous ! J’estime même que faire des politesses aux biplaces, aux filles, aux curés et à qui sais-je est juste de nature à créer un incident et à tout le moins un risque d’incident. :affraid:

Les règles de l’air ne sont pas malléable ou alors … elles ne servent à rien ! :prof:

Ceci étant, je prends toujours soins pour ne pas gêner les Bi au déco (ils ont besoin de place et un passager à gérer) en leur laissant de la place et éventuellement la priorité pour décoller (s’ils sont prêt) et quand c’est possible à l’approche de l’atterro (ils ont besoin de place et un passager à gérer) en accélérant ou ralentissant mon approche (suivant ce qui est possible) et en privilégiant la PTU pour la prise de terrain.

Mais avec les règles de priorité je ne transiges jamais. Sauf évidemment, si je suis convaincus d’avoir affaire à un bourrin de première. Je veux pas mourir non plus sous prétexte d’avoir la priorité. Bon, c’était déjà le cas en moto et en vélo et … même à skis. :bang:

Bonne soirée,

Bonjour,
En ce qui concerne la priorité aux biplaces, j’ai bien pris soin de préciser « en le faisant bien remarquer pour qu’il n’y ait pas de doute possible ». J’aurais peut-être dû rajouter « quand c’est possible » ou bien formuler autrement en disant que je prends soin de ne pas gêner les biplaces même en vol.

Perso, je trouve même qu’un biplace étant breveté BPC et ayant la Qbi devrait même montrer l’exemple.
Petite expérience personnelle l’année dernière, volant avec l’école, les conditions sont réunis pour décoller, mon moniteur confirme, je prends ma course d’élan, je décolle et là qu’est ce que je vois: un biplace tranquillement en train de traverser juste devant le décollage, je lui gueule dessus (encouragé par mon moniteur vu qu’il était complétement en tort de se trouver là), aucune réaction de sa part (trop habitué justement à se qu’on leur laisse la priorité?), moralité je suis passé complétement dans sa turbulence ( à 1 seconde, 1 seconde et demi c’était la collision). Je l’ai encore en travers de la gorge

Hum, sur ce coup toi et ton moniteur étiez en tort, on ne décolle pas si l’espace n’est pas libre. La voile (biplace ou pas) qui est en vol est prioritaire sur toi qui est au sol et peut facilement attendre.

Avoir la priorité n’exonère pas de faire une manœuvre pour éviter la collision bien sur !

Le fait de laisser la priorité aux biplaces est à prendre avec des pincettes. Pas de règle légale, mais une règle de bonne conduite qui voudrait qu’on laisse la priorité aux moins manoeuvrants. Le problème est que cela prête à interprétation et que la manoeuvrabilité est un concept relatif. Si c’est moi en biplace et un élève débutant en face en approche, c’est plutôt à moi de m’écarter.

Personnellement, je ne parle plus de ce genre de priorités “de politesse” dans mon enseignement. La consigne permanente est de voler AVEC les autres pilotes et non contre.

je précise Patrick, au moment de ma course d’élan, le biplace n’était pas visible et à déboulé d’un coup ( arrivé par le dessus en perte d’altitude rapide ?), effectivement si nous l’avions vu avant mon décollage, je n’aurais certainement pas décollé.

“Personnellement, je ne parle plus de ce genre de priorités “de politesse” dans mon enseignement. La consigne permanente est de voler AVEC les autres pilotes et non contre.” je plussoie completement

@ Moa, comme le dit Patrick Samoëns, c’est à celui qui entreprend de décoller de vérifier si l’espace aérien est libre et, ton exemple nous le rappelle, l’espace aérien à considérer n’est pas que dans le champ de vision de notre course d’élan mais bien à 360° dans les trois dimensions, surtout si on est sur un déco ou ça repose, sinon :affraid:

Après j’aurais tendance à compléter un peu ton post en rappelant que la plupart des biplaceurs en activité sur nos sites sont des Pro de la chose. Donc moniteurs au départ (qu’ils enseignent encore ou non, ne change rien au fait) et donner l’exemple devrait être une seconde nature pour eux. :prof:

Après j’ai connu des Pro-biplaceurs qui sous prétexte qu’il le font professionnellement, qu’ils sont moniteurs donc (très) compétents, qu’ils ont un client qui a payé, qu’ils … etc. Bref, des Pro-biplaceurs qui se permettent des largesses avec les priorités en voulant imposer leurs priorités. C’est une minorité mais dont des spécimens existent certainement dans toutes les régions. :canape:

Et puis, il y a les biplaceurs du dimanche (dont je fais partie) dont aussi certains spécimens (dont j’espère ne pas faire partie) tout auto-auréolé par leur statut de biplaceur veulent jouer au Pro et se permettent les même conneries d’autoritarisme et d’égocentrisme que la minorité citée précédemment. :bang:

En fait, comme les différents comportements psychologiques des parapentistes lambda, celui des biplaceurs du dimanche ou Pro mériteraient un chapitre dans la réflexion “Gestion des Risques et Facteurs Humains”

@Caliméro, il n’y avait pas d’attaque envers toi dans mon autre post, je me suis juste permis de me servir de ton affirmation pour exprimer mon idée ; que des règles de priorités pour être efficace et assurer la sécurité anti-abordage ne tolèrent (à mon avis) pas d’adaptation des règles en questions. Car quand tu dis ;

Comment t’y prends-tu pour, je te cite ; “… en le faisant bien remarquer pour qu’il n’y ai pas de doute possible” Dans le fond, que penserais-tu en arrivant sur un rond-point, si le gars qui est déjà en train de tourner dans le rond-point s’arrêtait pour te laisser la priorité sous prétexte (pour l’exemple) que tu conduits un taxi ? Ou te viendrait-il à l’idée de t’arrêter au feu vert pour laisser passer le taxi qui a le feu rouge ? :bu: ou :clown:

La politesse est assurément une belle chose dans notre activité comme dans la vie mais elle ne doit jamais devenir un facteur de risque. :bisous:

Bonne après-midi,

@Wowo,
Par exemple :
Les conditions sont dynamiques et limites pour tenir (il faut gratter).
J’ai la pente à droite et un biplaces arrive en face à la même altitude.
La distance qui nous sépare est telle que je vois que c’est un biplace (je l’avais même très certainement déjà repéré avant), j’ai le temps de faire demi-tour sans le gêner.
Il n’y a personne à ma gauche et personne d’autre en face.
Dans ces conditions, Alors que je pourrais rester sur ma trajectoire, je préfère faire un virage à gauche bien marqué à la sellette pour lui laisser l’ascendance. Ce, suffisamment loin pour qu’il n’ait pas de doute sur ma trajectoire.
Bah ! Pourquoi ? Diraient certains.
Tout d’abord parce que je suis débutant et que je laisse toujours de la marge par rapport au relief (pas suffisamment pour qu’un autre parapente ait la place nécessaire) et du coup ça oblige le pilote d’en face de beaucoup s’écarter…
Ensuite, J’ai énormément de respect pour les bi placeurs, qu’ils soient « du dimanche » ou « pro ».
Si je peux faire en sorte de ne pas écourter le vol du passager qui fait certainement son baptême, alors je laisse la place (moi je pourrais revoler plus tard).
Je sais aussi que ce n’est pas la vente de matériel ou les stages qui font vivre une école de parapente, l’enchainement des baptêmes est indispensable et à chaque fois qu’ils ne reposent pas au déco, c’est comme s’ils perdaient un vol (le temps de la remonté en navette). Il y a des gens qui viennent de loin sur un site pour un baptême, ils sont prévenus à la dernière minute, on leur dit « Ca vol, vous pouvez venir… », bref, j’essaye de faire en sorte que la logistique soit perturbé le moins possible.
Maintenant, si des pilotes confirmés pensent que ce n’est pas bien, je suis ouvert…

@ Calimero, c’est sympathique de ta part de laisser la place, mais il d’une part les biplaceurs n’ont absolument aucun droit particulier (je suis à l’aise pour le dire puisque je suis concerné) et d’autre part en t’écartant pour laisser la place tu sors du circuit “normal” au risque de désorganiser le circuit des autres voiles.

En vol, je préfère quand toutes les voiles suivent la même règle, pas d’ambiguïté. Quand il y a un peu de monde, si un gars très gentil me laisse la place à chaque passage cela risque plus de mettre le brin qu’autre chose.

D’un autre coté, on est jamais trop prudent et en cas de doute s’écarter des autres est toujours une bonne chose.

Je me répète, mais il est important de comprendre qu’on ne se gène pas si on vole ENSEMBLE. Un gars qui s’écarte (même si c’est gentil de sa part :wink: ) sort du circuit et devient gênant. Nous connaissons tous le genre de pilote avec qui voler est une torture, il est toujours dans nos pattes ! A l’inverse voler avec certains autres est un pur plaisir, on ne se gêne jamais même quand on ne respecte pas les priorités au pied de la lettre.

J’ai bien conscience que voler à plusieurs est une phase problématique dans la progression. Prendre en compte les trajectoires et les vitesses différentes demande une bonne expérience et une concentration intense, au début c’est très stressant. Il faut aborder cet aspect très progressivement.

OK patrick, message bien reçu :pouce:

en ce qui concerne la priorité entre le pilote en vol, et celui qui se prépare a décoller, quand je suis en vol et que j’aperçois un pilote sur le point de décoller, j’évite de passer devant le déco, ou alors je laisse une marge confortable, en effet, surtout sur les sites de plaine, on peut attendre parfois longtemps avant d’avoir les quelques secondes optimales pour décoller, et il n’y a rien de plus chiant que de faire un tas sous prétexte qu’au moment opportun du départ il y avais un p :fume: de c :grrr2: qui n’a rien trouver de mieux que de faire des wagas au milieu de ses 3 heures de vols juste devant le déco au seul moment ou l’aérologie était correcte pour espérer ne pas faire un trou.

Toutes les excuses sont bonnes … :sors:

Quand je dit que c’est celui qui est en l’air qui a la priorité, cela ne veut pas dire qu’il doit en abuser au risque de gêner les autres pilotes. :wink:

Quand je fait le cours sur les priorités, je fait souvent la comparaison avec le code de la route. En caricaturant, les autres conducteurs sont des adversaires et le code est là pour organiser un affrontement.

En vol, nous volons les uns avec les autres et les priorités ne sont là que pour mettre de l’huile dans les rouages. Les pénibles qui font les cakes devant le décollage n’ont simplement pas compris l’esprit du truc. Les autres pilotes sont en droit de lui expliquer gentiment une fois posé.

karma+ à Toi, Patrick Samoëns, pour la justesse et sagesse de tes interventions. Respect et chapeau bas, tu explique avec une vraie pédagogie les idées que je défends moi-même mais avec, je ne peux pas m’en empêcher, un brin d’ironie … voire de sarcasme.

Il est évident que sur certains sites de soaring et en fonction de la brise qui permets de voler, par exemple si elle n’est pas perpendiculaire à la pente, entre pilotes expérimentés du lieu et du fait des règles autres que celles normalisées" peuvent se mettre en place. Mais là aussi, cela ne fonctionne que si tous s’y adonnent. L’ajout d’un seul pilote qui ne le comprendrait pas et s’entêterait d’appliquer la norme comme règles de priorité oblige tous les autre à en tenir compte, sinon :affraid:

Bonne soirée,

Pour faire beaucoup de régulation, quand j’attends avant de voler, je peux dire que les biplaceurs peuvent être aussi sympathiques (le plus souvent) que fétides, voire pire.
Cela ne m’empêche pas de leur donner un coup de main quand ils ont à décoller un passager à mobilité réduite, que ce soit un enfant par absence de vent ou un adulte âgé ou trop “confortable”, ou par vent fort quand ils ont besoin d’être chargés au gonflage.
Les habitués du déco de Montmin savent de quoi je parle.
Idem à l’atterro, notamment à Doussard, quand le vent pose un problème pour affaler la voile. Mes cheveux rouges sont faciles à reconnaître et tous les biplaceurs savent que je connais la manoeuvre.
Idem avec mon club pour les vols handi-bi.
Quand je “régule”, je ne prends jamais de gants avec les biplaceurs parce que tous me connaissent et donc connaissent ma droiture. Que ce soit lors d’une compète où j’interviens avec mon club (Chamois Volants) ou à titre personnel (RedBull Elements), mon autorité n’a jamais été contestée parce qu’elle a toujours été conviviale et jamais abusive.

Les pilotes visiblement novices peuvent toujours compter sur moi pour sécuriser leur décollage mais je ne leur dis JAMAIS qu’ils peuvent y aller, ce genre de responsabilité est du ressort des professionnels. Je hurle seulement STOP s’il y a un moindre souci.

Il n’y aura pas d’éconavette cette année à Talloires.
Cela ne gêne pas trop les “locaux” parce que nous nous arrangeons toujours entre nous pour les navettes de voitures et la récupération le soir, et les écoles fonctionnent très bien avec nous. Nous ne laissons pas en rade les pilotes qui font du stop, quitte à monter parfois en surcharge. Ce que nous faisons toute la saison sera toujours possible en juillet-août, ce n’est pas un problème pour nous. Pour les “visiteurs”, qu’ils sachent que la solidarité est ouverte à tous et qu’ils pourront aussi y prendre leur part.

Je vais finir en vous racontant un plan POB dans lequel j’ai été blousée par un salopard.
C’était en juillet 2010 et je revenais du WE “Sybelles vol libre”. A la sortie d’Ugine un type levait le pouce, donc je me suis arrêtée. C’était un Tchèque de Prague, parlant bien français, tout affamé, assoiffé, brûlé par le soleil et dépenaillé, sans un rond et qui remontait de Nice.
Je l’ai abreuvé, nourri, logé, je lui ai prêté mon PC pour qu’il puisse prévenir son patron et sa famille, il a pu recharger son mini-PC et se doucher, laver ses fringues, et le lendemain je lui ai donné de quoi acheter un billet de car Eurolines pour rentrer chez lui.
:ange: François d’Assise n’aurait pas fait mieux. :canape:
Le mec ne m’a jamais envoyé le pognon que je lui avais prêté, un véritable enfoiré.

Salut et fraternité*

Un grand classique, le Tchèque sans provisions. :sors:

Une pauvreté en appelant une autre, ce Tchèque voyageur était un traveller-tchèque :canape:

:mdr: :mdr:

karma+

karma+ à vous deux !

@Calimero

J’ai eu pendant longtemps le même raisonnement que toi que je comprend très bien : Laisser la priorité au biplace les sachants “moins manoeuvrant”.

Aujourd’hui je suis biplaceur et mon point de vue à changer : Ce qui est embettant quand tu es “moins manoeuvrant” c’est notamment ton incapacité à pouvoir anticiper ce qu’il va se passer. Ainsi, dans une grappe bien organisée pas de problème. Quand tout ce désorganise… c’est une autre histoire. D’autant plus qu’en biplace, tu tourne moins vite, tu prends plus de place, ton rayon de virage est plus large, tes mouvements pendulaires sont plus lents avant de pouvoir engager une manoeuvre mais malgrès tout tu va plus vite…

Toutefois, ce qui m’est fort agréable en biplace lorsque je suis prioritaire, c’est quand les pilotes en face me font bien comprendre qu’il vont me laisser la priorité et cela assez tôt.
A contrario, lorsqu’un pilote me laisse sa priorité, j’ai toujours un doute, même s’il exagère, de savoir s’il m’a vu. Et au mieux, encore faut-il que le pilote le suivant en face de même… En général, dans le doute je ferai demi-tour.

En tout cas merci de penser à nous.